Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/07/2011

Anagramme hostile

Amérique et... arnaque ; bon, c'est loin d'être une anagramme parfaite, j'en conviens.

Mais à lire Pierre Jovanovic, ça colle, et je partage son avis :

« BUSINESS INSIDER JOUE POUR WALL STREET, PAS POUR LES LECTEURS !!!
du 11 au 15 juillet 2011 : Regardez bien cette page avec des photos qui vous expliquent à quel point les Italiens sont nuls, compliment du Business Insider qui se plaint du fait, entre autres, que le pays n'a pas assez d'immigration, qu'ils ne payent pas leurs impôts, qu'il n'y a pas assez de multinationales, et que leurs services publics sont nuls ! Au moins vous savez pourquoi on [a] autant d'immigration en France et pourquoi la CGT ne fait que des manifs pour les sans-papiers... Lisez, et vous comprendrez tout.

D'ailleurs, depuis le temps que je dis, ici ou à la radio, que je me méfie du Business Insider, eh bien j'ai voulu vérifier à qui il appartient et surprise justement, à un certain Henry Blodget, un ancien... trader de Wall Street (!!! comme quoi, mon radar, ou intuition, fonctionne encore) à qui il a été interdit d'y remettre les pieds, pour cause de fraude financière ! Fabuleux non ?? "US Securites and Exchange Commission (April 28, 2003) The SEC, NASD and the NYSE permanently bar Henry Blodget from the Securities Industry and Require $4 Million Payment". Vous comprenez pourquoi le Business Insider mène la danse contre la Grèce, l'Italie, et bientôt la France ?

LA GRECE SERA MISE EN DEFAUT DE PAIEMENT !!!
du 11 au 15 juillet 2011 : C'est dans le FT de ce matin, et c'est hilarant : il est question de mettre la Grèce en defaut de paiement et/ou de la sortir de la zone euro... Ha ha ha, et dire qu'ils nous ont fait tout ce cirque la semaine passée... Bref, ils ne savent pas quoi faire ! Une chose est sûre, les banques french vont le sentir passer: "EU stance shifts on Greece default ; Possible end to French-backed plan for debt roll-over".

AMBROSE EVANS PRITCHARD : SORTEZ VOS ROSAIRES !!!
du 11 au 15 juillet 2011 : "Italy and Spain must pray for a miracle". Pour son retour à la rédaction du Telegraph, AEP nous confirme aussi que la Grèce n'était qu'un test des vampires pour mettre le reste de l'Europe au pas, et cela avant que les USA ne fassent un défaut de paiement sur leurs bons du Trésor. Donc, la situation empire, les flammes ont quitté la Grèce pour toucher l'Italie, l'Espagne, le Portugal, l'Irlande, et vous allez voir toute la presse anglo-saxonne vous expliquer à quel point les Italiens sont nuls, des paresseux, ils ne payent pas leurs impôts, etc., les même conneries, les mêmes mensonges scandaleux que le Business Insider nous ressort pour l'Italie après nous [les] avoir donné[s] pour la Grèce (le Business Insider regrette qu'il n'y ait pas d'immigrés en Italie, pas assez selon lui ; au moins vous savez pour qui travaille le BI, pour Wall Street).

Pour Evans-Pritchard, la contagion ne peut plus être arrêtée, et les jeux sont faits. Il n'y a pas assez d'argent nulle part pour sauver l'Italie et l'Espagne. Mais la sauver de quoi ? Des mensualités que les municipalités, ruinées, doivent payer à la JP Morgan, à la Deutsche Bank, Dexia, etc. ? La mort financière arrive à pas lents : "Spanish 10-year bond... through the danger line of 5,7%... Italian 10-year... 5,3% on Friday... the Italian treasury has to roll over 69bn € in August and September ; it must tap the markets for 500bn € before the end of 2013"... Clairement le monde financier invisible brûle et les gens ne se rendent compte de rien. De plus, on leur dit que le feu est en Europe alors que les US se sont vendus la corde (assortie d'un credit default swap) avec laquelle ils vont se pendre. C'est beau l'escroquerie planétaire des banques et des agences de notation. Et AEP ajoute, le chômage, le vrai, aux US "est de 16,2% en juin"... Lire Ambrose ici. Lire aussi Zero Hedge sur l'Espagne, parlant d'un default... »

Deux chiffres et un éclat de rire

Obama, le nouvel espoir (2008)

 

Premier chiffre : 4.000 milliards de dollars.

C'est le montant des économies que Barack Obama avait proposé de faire, en dix ans (!), pour réduire, non pas la dette publique américaine, mais juste le déficit fédéral. A noter que les Républicains, pourtant réputés plus économes (vous savez, moins keynésiens, et blablabla...), ont rejeté cette idée, pour ne pas avoir à augmenter les impôts.

Deuxième chiffre : 400 milliards de dollars.

Ça, c'est environ le montant annuel des intérêts de la dette publique américaine, depuis 2005 (quand je dis annuel, il faut savoir que l'année fiscale, aux USA, commence le 1er octobre et se termine le 30 septembre).

On voit tout de suite que les économies proposées par le messie métisso-planétaire, correspondent grosso modo à dix ans d'intérêts de la dette. Et encore, même pas, si on en croit un article de CNN remontant à fin 2009 et, plus récemment, le chiffre publié par le Département américain du Trésor : 386 milliards de dollars d'intérêts au 30 juin 2011 (les 400 milliards seront donc allègrement dépassés le 30 septembre et, à ce rythme, on sera peut-être même à plus de 500).

Donc, qu'a proposé le très impuissant président des Etats-Unis d'Amérique, qui n'a même pas été accepté par les Républicains car jugé excessif ? De réaliser des économies... inférieures au seul coût de la dette.

Immense éclat de rire !

La fuite en avant dans l'endettement est devenue tellement surréaliste, les montants sont tellement énormes et les remèdes proposés, tellement insuffisants et grotesques, que je ne sais vraiment pas jusqu'où on ira dans l'absurdité.

Tous les matins, je me réveille éberlué.

Surtout, du fait qu'il reste encore des gens pour croire à toutes ces fariboles ou, en tout cas, ne pas rêver à la hache ou au gibet en passant devant l'agence bancaire de leur quartier.

20/06/2011

Jean-Michel Quatrepoint sur l'économie mondiale

 

Il est bon, parfois, de rappeler quelques évidences.

C'est ce qu'a fait le journaliste économique Jean-Michel Quatrepoint lors d'un entretien accordé à Jean-Paul Baquiast, bien connu des lecteurs de Philippe Grasset. Extrait :

« Ce à quoi on assiste est un gigantesque transfert de richesse. Il découle d'un pacte tacite entre le parti communiste chinois, Wall Street et les multinationales, fonctionnant pour le plus grand profit de ses membres. Pour schématiser, les multinationales ont délocalisé leurs activités en Chine (et accessoirement dans d'autres pays à bas coûts de main d'oeuvre), le parti communiste chinois a empoché les recettes et accumulé les réserves. Ceci a permis l'apparition d'une classe moyenne en Chine et dans certains pays émergents, couronnée par une couche de milliardaires.

Les super-riches des pays occidentaux se sont de leur côté hyper-enrichis, parce que les revenus des multinationales ont explosé et qu'ils s'en sont réservé la plus grande part. Leurs profits sont eux-aussi délocalisés là où il n'y a pas d'impôts. Ils sont gagnants sur tous les plans. Les membres de ce pacte font d'énormes bénéfices et la grande crise des années 2008 ne les a pas finalement affectés.

Mais il faut bien que certains payent. Ceux qui le font sont les classes moyennes des pays occidentaux. Il en résulte un transfert de richesse vers les classes moyennes des pays émergents et une caste de ce que l'on aurait appelé au 20e siècle des ploutocrates. Ceux-ci ne représentent que quelques millions de personnes, mais leurs revenus sont astronomiquement élevés au regard de ceux des classes moyennes occidentales. La paupérisation de ces dernières s'accélère, On a masqué le phénomène, dans la fin des années 90 jusqu'aux années 2000, avec les possibilités de crédit qui leur avaient été ouvertes, notamment aux Etats-Unis, en Grande Bretagne et en Espagne. Mais maintenant il n'y a plus de crédit, il n'y a plus de bulles. Le roi est nu.

Les emprunteurs privés ne pouvant plus rembourser leurs dettes, il a fallu transférer les dettes privées sur les dettes publiques. Celles-ci à leur tour sont saturées, partout. Il n'est donc plus possible de créer d'emplois. Aux Etats Unis par exemple les multinationales entre 1990 et 2010 n'ont pas créé un seul emploi industriel sur le sol national. Les seuls emplois créés l'ont été dans les services privés non soumis à la concurrence internationale, par exemple dans les collectivités territoriales. Il s'agit d'emplois sous-payés, sous qualifiés, supportés finalement par les collectivités publiques autrement dit par les contribuables ne pouvant échapper à l'impôt. Or en ce cas, devenu la règle, c'est l'inexistence de la création d'emplois productifs qui crée les déficits publics.

La grande question se posant à nos pays est en effet de savoir comment générer des emplois productifs. Aux Etats-Unis, on refuse de faire encore le lien entre déficit commercial (importations) et chômage élevé. Les Républicains et même certains Démocrates ont refusé d'encourager un protectionnisme industriel susceptible de créer de l'emploi. Au lieu de cela, ils veulent plus que jamais pratiquer l'ultralibéralisme.

Cela tient au fait que les lobbies qui gouvernent le système, les agences de notation, Wall Street, les représentants des entreprises chinoises, n'ont aucun intérêt à voir taxer les importations chinoises et financer des activités concurrentes sur le sol américain. Les Chinois ont maintenant suffisamment d'argent pour racheter l'Amérique. Ce sera leur revanche sur deux siècles d'humiliation. Ils le font discrètement encore mais d'une façon inexorable. Ils prennent des participations dans des firmes phares de divers secteurs stratégiques, achetant par la corruption l'accord des personnels politiques américains heureux de voir ce type d'acquisitions recréer chez eux un peu d'activité.

Or ce qui dorénavant est bon pour General Motors n'est plus bon pour l'Amérique. Il en est de même chez nous. L'avenir des multinationales n'est plus dans leurs pays d'origine. Leur croissance se fait dans et sur les pays émergents. »

Pour lire l'article entier sur le blog Automates Intelligents, cliquez ici.

04/06/2011

Exister, c'est consommer

15/05/2011

Les Etats-Unis d'Amérique sont VRAIMENT en faillite

Les médias français sont tellement nuls qu'il m'a fallu plusieurs mois pour tomber sur cette information émanant de Laurence Kotlikoff, professeur d'économie à l’Université de Boston, et pourtant reprise, dès le mois d'août 2010, par Bloomberg, le groupe financier et agence de presse du maire de New York et une des principales sources de renseignements économiques américaines. La traduction Google est ici.

A ma connaissance, seule La Chronique Agora, via son fondateur Bill Bonner, incorrigible libéral mais bon critique, avait diffusé ce scoop en France, en novembre 2010. Le moins qu'on puisse dire est que Le Monde, Le Figaro et autres Libération ne se sont pas jetés dessus pour nous en instruire, préférant dauber à l'infini sur les difficultés grecques et la prétendue reprise. Seuls quelques blogs s'en sont fait l'écho, plus en commentaires qu'en articles d'ailleurs.

Je vous livre donc cette bombe, bande de veinards : la dette réelle des USA, si on tient compte des engagements de l'Etat fédéral pour l'avenir, est, non pas d'environ 14.000 milliards de dollars, mais de... 202.000 milliards ! Une énorme différence, due aux trucages comptables dont les Américains sont coutumiers (voir la taille des "hors-bilan" de leurs banques). Et il faudrait que, chaque année, 14 % supplémentaires de leur PIB soient consacrés au financement de cette dette, pour qu'ils puissent s'en sortir. Autant dire, mission impossible.

Alors, quand les médias mainstream vous disent, triomphalement, que la croissance US est de nouveau de 2 ou 3 %, sans même parler de l'inanité d'un tel pourcentage quand on sait ce qui constitue le PIB américain (une grande part de finance et de vent), pensez juste à ces 14 % nécessaires, dont tout devrait aller au Trésor...

Aux incrédules, je signale que l'information, révélée dès juillet 2010 par le FMI (voyez page 54, chapitre 7), a été confirmée par lui en français - FMI, dont le Directeur (notre futur Président, paraît-il, non ?) vient d'être piteusement arrêté et inculpé pour "agression sexuelle"...

Je ne peux que vous suggérer un immense éclat de rire devant ce spectacle uniformément grotesque.

07/05/2011

Ben Laden, Obama et la communication américaine

 02.05.2011-new-york-liesse-mort-ben-laden.jpg

We are the champions, my friend

 

"tout ce que fait le Système aujourd’hui, – grâce à sa puissance fournie par le système du technologisme, – a pour but principal de tenter de rassurer les psychologies affolées sur l’état de l’Amérique, – affolement évidemment illustré et renforcé par le système de la communication. C’est le cas également pour la grotesque célébration, – ce 6 mai, – de l’assassinat de ben Laden par leur président, à Ground Zero, comme le veut le président Obama, avec toutes les pompes et circonstances de rigueur. Obama est toujours à la recherche d’un consensus bipartisan dont il ne doute pas qu’il restaurera l’unité nationale, façon-Lincoln, et lui assurera sa réélection.

C’est peut-être une obsession, ou une pathologie de la psychologie, mais c’est aussi un fait politique : tous les actes politiques et de communication, aujourd’hui à Washington, sont conçus et réalisés pour tenter de démontrer que l’effondrement du Système est une fausse nouvelle, que le déclin des USA est une machination, une tromperie, l’œuvre de quelque esprit malin, assisté de commentateurs venimeux et mal-pensants. L’assassinat de ben Laden n’est donc pas un acte destiné à mettre fin à la Guerre contre la Terreur, ni à l’emporter contre al Qaïda, etc. C’est un acte spécifiquement destiné à tenter de redonner un peu de sang et quelque couleur à l’image de l’Amérique, et à tenter de stopper la vertigineuse perception de l’effondrement."

Philippe Grasset

25/04/2011

Gerald Celente, au sujet de nos dirigeants : « coupez-leur la tête ! »

L'homme qui a prévu à peu près toutes les crises et les évolutions de ces quinze dernières années n'en finit pas de s'insurger, fort légitimement, contre la mascarade politique (simulacre de démocratie) et économique (prédation de l'oligarchie financière et du complexe militaro-industriel américain) à l'oeuvre, au plan mondial, dans la ruine des peuples.

Il nous voit désormais partis pour une guerre généralisée, non seulement parce que les sphères dirigeantes ne lui paraissent plus disposer d'aucune autre solution, mais surtout parce qu'il ne reste que les révolutions à tous les autres, pour se débarrasser de ces sangsues qui prétendent vouloir leur bien et les tuent à petit feu.

Le voilà, dans l'émission d'Alex Jones, gros texan excité si américain qu'il en est pénible (si vous avez, comme moi, un peu de mal à supporter ce personnage, sautez les passages où il intervient et concentrez-vous sur ce vieux sage de Gerald Celente), en décembre 2010 :

Et voici ce que nous en disait un journal belge en février dernier :

« Sa vision, c’est que contrairement à ce que les experts voudraient nous faire croire, les crises tunisienne et égyptienne ne sont pas limitées au monde arabe. En fait, il leur associe le soulèvement des étudiants britanniques, en fin d’année dernière lorsque leurs droits de scolarité avaient été doublés, mais aussi les mouvements de protestation en Grèce, ou au Portugal. Pour lui, toutes ces démonstrations ont constitué autant de points d’ignition d’un phénomène global. Car les guerres sont d’abord civiles, puis elles s’étendent à une région du monde, pour finir par se mondialiser. Et l’histoire se répète. La grande récession ? Comparable à la grande dépression de 1929. La panique boursière de 2008 ? Similaire au krach de 1929. La seconde guerre mondiale ? Il prédit que nous devrions bientôt connaitre le premier conflit mondial du 21ème siècle…

Les gouvernements ont mis en place des politiques d’austérité pour renflouer les banques et couvrir les erreurs du "Gang de Goldman Sachs", et le marché financier, explique-t-il, et ils ont augmenté les impôts, réduit les services de l’Etat, ce qui étrangle les petites gens. Ils tentent tant bien que mal de maintenir des revenus sociaux pour les chômeurs et les plus pauvres pour les garder tranquilles, mais ce n’est qu’un pis aller, car tôt ou tard, estime-t-il, le peuple en colère s’insurgera.  

"La jeunesse du monde unie". "Aujourd’hui, les jeunes sont éduqués, et ils sont connectés, ils communiquent par l’internet. Cette révolution commencera avec les jeunes". Les autres classes de la population ont peur, et souhaitent protéger leurs avoirs. Mais les jeunes, à l’exemple des jeunes espagnols, qui connaissent des taux de chômage de près de 50%, n’ont pas de travail, pas d’argent et aucun avenir, n’ont plus rien à perdre, d’après lui. L’Afghanistan, l’Irak, n’avaient pas mobilisé les jeunes américains, parce qu’ils n’y étaient pas enrôlés, leur vie n’était pas en danger et ils ne se sentaient pas concernés. En Egypte et en Tunisie, les choses étaient différentes, analyse-t-il : "Pourquoi croyez-vous qu’il y a eu des émeutes en Egypte ? Pour la démocratie ? Les gens se fichent de ce que c’est, ils n’en profitent pas ! Ils veulent de la nourriture sur leur table. Et vous allez donc voir ce phénomène se généraliser." »

Cerise sur le gâteau, qui va plaire à certains :

« Dans une étude encore tenue secrète, la CIA met en garde contre "la possibilité de guerres civiles dans certaines parties de l’UE. 70% des délinquants incarcérés en Espagne et en France sont d’origine musulmane. L’Europe, avec son taux important d’immigrés, est considérée comme faible et proche du déclin. Le risque de troubles augmente d’année en année." La CIA voit dans les graves émeutes de jeunes de ces dernières années en France, au Danemark, en Suède, aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne des "signes avant-coureurs" de futures guerres civiles. En 2008 déjà, le patron de la CIA Michael Hayden prédisait la future incapacité à gouverner de nombreuses zones de forte concentration urbaine d’Europe. Pour l’Allemagne, il mentionnait des parties du bassin de la Ruhr, Berlin, la région Rhin-Main, des quartiers de Stuttgart, d’Ulm et de Hambourg. La raison en est le manque de volonté de s’intégrer d’une partie des immigrés qui créent des zones de non-droit par la force des armes alors que l’on désarme systématiquement la population. Le célèbre Trends Research Institute américain, dirigé par Gerald Celente, s’attend à ce que la crise économique considérée comme surmontée revienne frapper avec une ampleur accrue l’Europe et les Etats-Unis. Par conséquent, Celente, qui est connu pour ses prédictions extrêmement précises, annonce l’apparition de mouvements nationalistes en Europe qui entraîneront, dans les années 2012 à 2016, des tensions ethniques et religieuses dans tous les Etats d’Europe et l’expulsion des musulmans. Il recommande expressément aux musulmans de se préparer à fuir. »

Dernières vidéos de Celente (en VO, désolé pour les non-anglophones), toujours chez Alex Jones :

22/04/2011

« L'économie des Etats-Unis, une vaste illusion »

 wtc-9-11.jpg

World Trade Center, New York, 14 septembre 2001

 

La presse suisse est décidément bien plus intéressante que la presse française... Citation :

------------------------------------

Le billet vert est devenu la plus grande bulle spéculative de l’histoire et va s'effondrer prochainement. Quant aux attaques à l’encontre de l’euro, elles ne sont qu’un écran de fumée pour masquer la faillite de l’économie américaine, soutient Myret Zaki dans son dernier livre.

« Un krach du billet vert se prépare. Il est inévitable. Le principal risque planétaire actuel, c’est une crise de la dette souveraine américaine. La plus grande économie du monde n’est plus qu’une vaste illusion. Pour produire 14.000 milliards de revenu national (PIB), les Etats-Unis ont généré plus de 50.000 milliards de dette totale, qui leur coûte 4.000 milliards d’intérêts par an ».
 
Le ton est donné. Tout au long des 223 pages de son nouveau livre, la journaliste Myret Zaki se lance dans un réquisitoire impitoyable à l’encontre du dollar et de l’économie américaine, qu’elle juge « techniquement en faillite ».
 
Devenue en quelques années l’un des écrivains économiques les plus réputés de Suisse – elle s’était déjà penchée dans ses précédents ouvrages sur la débâcle américaine d’UBS et la guerre commerciale sur le marché de l’évasion fiscale - Myret Zaki soutient la thèse d’une attaque contre l’euro pour faire diversion sur la gravité du cas américain. Interview.

swissinfo.ch : Vous affirmez que le krach de la dette américaine et la fin du dollar comme monnaie de réserve internationale sera l’événement majeur du XXIe siècle. Ne versez-vous pas dans un certain catastrophisme ?

Myret Zaki :  En annonçant un événement d’une telle ampleur alors que les signes d’une crise violente ne sont pas encore tangibles, je conçois que cela puisse paraître catastrophiste. Pourtant, je ne me base que sur des critères extrêmement rationnels et factuels. De plus en plus d’auteurs américains estiment que la dérive de la politique monétaire américaine mènera inévitablement à un tel scénario. Il est tout simplement impossible que cela se passe autrement.

swissinfo.ch : Pourtant, ce constat n’est de loin pas partagé par une majorité d’économistes. Pourquoi ?

M.Z. : C’est vrai. Il existe une sorte de conspiration du silence, car énormément d’intérêts sont liés au dollar. La gigantesque industrie de l’asset management (investissement)  et des hedge funds (fonds spéculatifs) repose sur le dollar. A cela s’ajoutent des intérêts politiques évidents. Si le dollar ne maintient pas son statut de monnaie de réserve internationale, les agences de notation pourraient rapidement ôter à la dette américaine sa notation maximale. A partir de là s’engagera un cercle vicieux qui va révéler la réalité de l’économie américaine. Il s’agit de maintenir les apparences à tout prix, même si le vernis ne correspond plus du tout à la réalité.

swissinfo.ch : Ce n’est pas la première fois qu’on annonce la fin du dollar. En quoi les choses sont-elles différentes en 2011 ?

M.Z. : La fin du dollar est effectivement annoncée depuis les années ’70. Mais jamais autant de facteurs n’ont été réunis pour augurer du pire. Le montant de la dette américaine a atteint un record absolu, le dollar est à son plus bas niveau historique face au franc suisse et les émissions de nouvelles dettes américaines sont principalement achetées par la banque centrale américaine elle-même.
 
A cela s’ajoutent des critiques sans précédent des autres banques centrales, créant un front hostile à la politique monétaire américaine. Le Japon, qui est créancier des Etats-Unis à hauteur de 1.000 milliards de dollars, pourrait réclamer une partie de ces liquidités pour sa reconstruction. Et le régime des pétrodollars n’est plus garanti par l’Arabie saoudite.

swissinfo.ch : Plus que la fin du dollar, vous annoncez donc la chute de la superpuissance économique américaine. Mais les Etats-Unis ne sont-ils pas trop grands pour faire faillite ?

M.Z. : Tout le monde a intérêt à ce que les Etats-Unis se maintiennent et le déni va se poursuivre encore un moment. Mais pas indéfiniment. Personne ne pourra sauver les Américains en dernier ressort. Ce sont eux qui vont porter le coût de leur faillite. Une très longue période d’austérité s’annonce. Elle a d’ailleurs déjà commencé. Quarante-cinq millions d’Américains ont perdu leur logement, 20% de la population est sorti du circuit économique et ne consomme plus et un tiers d’Etats américains sont en quasi faillite. Plus personne n'investit de fonds propres dans ce pays. Tout repose uniquement sur la dette.

swissinfo.ch : Vous affirmez que l’affaiblissement de la zone euro ne représente rien de moins qu’une question de sécurité nationale pour les Etats-Unis. N’est-on pas entré dans une sorte de paranoïa anti-américaine ?

M.Z. : Nous aimons tous l’Amérique et nous préférons voir le monde en rose. Pourtant, après la fin de la Guerre froide et la création de l’euro en 1999, une guerre économique s’est enclenchée. L’offre concurrente d’une dette souveraine solide dans une monnaie forte risquait de faire baisser la demande pour la dette américaine. Mais les Etats-Unis ne peuvent cesser de s’endetter. Cette dette leur a permis de financer les guerres en Irak et en Afghanistan et d’assurer leur hégémonie. Ils en ont un besoin vital.
 
En 2008, l’euro était une monnaie prise extrêmement au sérieux par l’OPEP, les fonds souverains et les banques centrales. Elle était en passe de détrôner le dollar. Et cela, les Etats-Unis ont voulu l’empêcher à tout prix. Le monde cherche un endroit sûr où déposer ses excédents, et l’Europe est activement empêchée d’apparaître comme cet endroit sûr. C’est précisément à ce moment que les fonds spéculatifs se sont attaqués à la dette souveraine de certains Etats européens.

swissinfo.ch : Qu’adviendra-t-il après la chute annoncée du dollar ?

M.Z. : L’Europe est aujourd’hui la plus grande puissance économique et elle dispose d’une monnaie de référence solide. Contrairement aux Etats-Unis, c’est un bloc en expansion. Sur le continent asiatique, le Yuan va devenir la monnaie de référence. La Chine est le meilleur allié de l’Europe. Elle a d’une part intérêt à soutenir un euro fort pour diversifier ses placements. D’autre part, elle a besoin d’un allié comme l’Europe au sein de l’OMC et du G20 pour éviter de devoir réévaluer rapidement sa monnaie. Aujourd’hui, l’Europe et la Chine agissent comme deux forces de gravitation qui attirent dans leur orbite les anciens alliés des Etats-Unis : le Japon et l’Angleterre.

------------------------------------

 En quelques phrases

Dollar. « S’agissant du dollar, on a plus affaire à une croyance, à une foi de type religieux qu’à des arguments économiques et rationnels. »
 
Dette. « La croissance économique à l’américaine est un acte de volonté qui consiste à émettre de la dette de qualité hautement spéculative, et de convaincre le monde qu’elle a une valeur AAA (qualité de risque maximale, sans aucun risque). »
 
Guerre. « Les Etats-Unis ayant perdu du terrain économique sous l’effet de la globalisation, ils ont eu recours à l’usage de la force politique et militaire, le dollar étant une affaire de sécurité nationale. »
 
Propagande. « La panoplie de tactiques utilisées par Washington, digne de L’art de la guerre de Sun Tzu, n’est autre que celle des guerres classiques : intimidation, bluff, marketing mensonger (terme poli désignant la propagande). Et, surtout, manœuvres de diversion. »
 
Interventionnisme. « Les Etats-Unis ont cédé à une forme avancée de capitalisme de connivence, dans lequel l’Etat mène une politique d’interventionnisme systématique qui fausse le jeu économique au sens large pour favoriser exclusivement les intérêts de l’oligarchie financière. »
 
Spéculation. « Jamais les banques et fonds spéculatifs n’ont à ce point dicté la valeur des obligations d’Etat sur les marchés financiers mondiaux. Et jamais les gouvernements des pays les plus vulnérables n’ont été à ce point à leur merci. Les spéculateurs ont tout simplement le pouvoir d’évincer un petit pays hors du marché des capitaux. »
 
Bulle. « La politique de la Fed a précipité, depuis 2001, les Etats-Unis dans une spirale infernale de booms et de busts : une économie de bulles, maintenue sous anabolisants, où les phases de dégonflement succèdent aux phases de regonflement. »
 
Euro. « La stratégie a fonctionné, en particulier grâce au tapage médiatique assuré par les médias autour de ce qu’ils désignaient volontiers comme « la crise de l’euro » plutôt que la crise grecque ou irlandaise. »
 
Extraits du livre de Myret Zaki, La fin du dollar, Editions Favre, 2011

Source : Swinssinfo

19/04/2011

Signes avant-coureurs...

Le-chevalier-la-mort-et-le-diable.jpg

Albrecht Dürer : Le chevalier, la mort et le diable

 

Standard & Poor's vient d'abaisser "la perspective de la note des Etats-Unis de stable à négative", ce qui a un peu effrayé les marchés.

La veille, le directeur de la Banque Mondiale avait averti : "le monde est à un choc d'une véritable crise".

Nouriel Roubini, pour sa part, annonçait, un peu plus tôt, la fin de la croissance en Chine.

Même DSK, qui il y a un an clamait que tout allait bien, nous annonce carrément un risque de guerre.

Quant au LEAP, il prédit pour cet automne une triple crise aux USA, celle du dollar, celle des bons du Trésor et celle du budget fédéral.

Le prix du pétrole repart vers les cimes de l'été 2008, celui des denrées alimentaires atteint lui aussi des sommets, l'Angleterre plonge vers les bas-fonds de l'austérité improductive, l'Irlande s'est ruinée pour sauver ses banques, le Portugal et l'Espagne sont au bord du gouffre, les taux d'intérêts octroyés à la Grèce explosent, la crise japonaise sombre dans le cauchemar, personne ne sait où l'absurde conflit libyen va entraîner une France aux mains d'un gouvernement en pleine psychose néo-conne à retardement, les saisies immobilières aux Etats-Unis vont crever tous les plafonds et, pour couronner le tout, les dettes privées et les produits dérivés (surtout aux USA), dont personne ou presque ne parle jamais, restent à des niveaux apocalyptiques.

Je ne prétends pas savoir quand débutera le Grand Effondrement (à mon avis, il a déjà commencé, avec la démondialisation et le basculement de l'économie productive vers l'Asie, mais 1/ la résistance du Système, qui repose sur le virtualisme, la communication et la confiance des marchés, est assez étonnante au regard de l'immense fragilité de l'édifice, certes fondé sur la psychologie de la crédulité - la monnaie fiduciaire, les titres, le crédit - mais pas conçu pour résister à des déséquilibres aussi grands et 2/ l'écroulement ne peut pas être totalement soudain, il est global et donc, par définition, obéit à des séries de phases, de convergences de catastrophes, de fluctuations ressemblant parfois, surtout avec l'aide de la propagande médiatique, à des rémissions, puis de rechutes, toujours plus loin et plus profond...).

Ce qui me paraît évident, c'est qu'il est inévitable et qu'il fonce sur nous à une vitesse de plus en plus folle.

Vous ne trouvez pas, vous, que le temps accélère son cours ?

En tout cas, pronostic numéro 1 : effondrement d'un grand pays anglo-saxon.

Ensuite, effondrement des périphéries (Europe de l'Ouest surtout).

Puis, effondrement des périphéries de ces périphéries, à commencer par l'Afrique du Nord (le Maghreb, périphérie de la France, notamment).

Enfin, contagion globale, avec une souffrance particulière pour les continents et pays surpeuplés et non autarciques dans le domaine alimentaire, ou seulement avec une énergie fossile à bas coût (Afrique noire surtout, mais aussi Chine et Inde).

Bref, l'inconnu, le Big bang, mais offrant à l'Europe et à la France autant de chances de libération et de régénération que de dangers et de menaces.

Pas le choix, tout le monde y aura droit.

"Tremble, carcasse !"

15/04/2011

Fuite en avant

 

"En 2008, les USA et l’Europe se sont offert un répit en sauvant leur système bancaire par les comptes publics. Mais l’Etat salvateur est lui-même totalement démuni. A court terme, la faillite de certains Etats occidentaux devra forcément être constatée, d’une manière ou d’une autre. Va-t-on sauver l’Etat par la Banque, après que la Banque a été sauvée par l’Etat ? Si oui, cela passera par les super-souverains, FMI, BCE. Et après ? Et après, rien. On n’aura fait que reculer pour mieux sauter.

Dans notre situation et à l'intérieur du cadre imposé par la haute finance actuellement au pouvoir, dans l'Etat profond, aux USA et en Europe, il n’y a que trois solutions : admettre qu’on ne peut pas rembourser les dettes, ce qui implique la déflation, puisque les faillites détruisent des revenus ; faire semblant de rembourser en imprimant de la monnaie à tour de bras, ce qui finit toujours par provoquer une inflation, par exemple via les prix des matières premières ou des denrées alimentaires ; ou bien gérer au fil des évènements, une politique de stop and go, pour fabriquer autant que possible une stagflation ou quelque chose qui s’en rapproche.

C’est cette dernière solution que nos élites vont probablement suivre ; tout l’indique à ce stade, en tout cas. Dans les années 1970, cela avait permis de gérer l’abandon de l’étalon-or et les chocs pétroliers ; mais cette fois, la situation est bien plus grave : une stagflation étalée sur dix ans, qui se traduira probablement par une inflation réelle de l’ordre de 10/15 % par an, avec dans le même temps des salaires qui stagneront ou progresseront peu en monnaie courante, voilà le programme. La soupe à la grimace, et il y en aura pour tout le monde ; le tout venant impacter des sociétés ravagées par trente ans de dérive inégalitaire et d’appauvrissement des jeunes au profit des vieux."

Michel Drac