Deux chiffres et un éclat de rire (12/07/2011)
Obama, le nouvel espoir (2008)
Premier chiffre : 4.000 milliards de dollars.
C'est le montant des économies que Barack Obama avait proposé de faire, en dix ans (!), pour réduire, non pas la dette publique américaine, mais juste le déficit fédéral. A noter que les Républicains, pourtant réputés plus économes (vous savez, moins keynésiens, et blablabla...), ont rejeté cette idée, pour ne pas avoir à augmenter les impôts.
Deuxième chiffre : 400 milliards de dollars.
Ça, c'est environ le montant annuel des intérêts de la dette publique américaine, depuis 2005 (quand je dis annuel, il faut savoir que l'année fiscale, aux USA, commence le 1er octobre et se termine le 30 septembre).
On voit tout de suite que les économies proposées par le messie métisso-planétaire, correspondent grosso modo à dix ans d'intérêts de la dette. Et encore, même pas, si on en croit un article de CNN remontant à fin 2009 et, plus récemment, le chiffre publié par le Département américain du Trésor : 386 milliards de dollars d'intérêts au 30 juin 2011 (les 400 milliards seront donc allègrement dépassés le 30 septembre et, à ce rythme, on sera peut-être même à plus de 500).
Donc, qu'a proposé le très impuissant président des Etats-Unis d'Amérique, qui n'a même pas été accepté par les Républicains car jugé excessif ? De réaliser des économies... inférieures au seul coût de la dette.
Immense éclat de rire !
La fuite en avant dans l'endettement est devenue tellement surréaliste, les montants sont tellement énormes et les remèdes proposés, tellement insuffisants et grotesques, que je ne sais vraiment pas jusqu'où on ira dans l'absurdité.
Tous les matins, je me réveille éberlué.
Surtout, du fait qu'il reste encore des gens pour croire à toutes ces fariboles ou, en tout cas, ne pas rêver à la hache ou au gibet en passant devant l'agence bancaire de leur quartier.
00:10 Écrit par Boreas | Lien permanent | Tags : milliards, dollars, dette publique, déficit public, usa, fédéral, etats-unis, républicains, barack obama, intérêts, économies, fuite en avant, fariboles | Facebook | | Imprimer | |
Commentaires
Dès que leurs comptes bancaires auront été bloqués, tu les verras rêver à la hache ou au gibet en passant devant l'agence bancaire de leur quartier. En fait, tu verras même les haches et les gibets, à l'œuvre et en action.
Écrit par : JoeLeTaxi | 12/07/2011
Je suis tout autant éberlué que vous Boréas. Eberlué aussi de constater que : "ça continue encore et encore" comme dit la chanson.
Mais quand donc cette farce prendra fin ?
C'est comme un long cauchemar qui semble ne jamais vouloir se terminer.
Écrit par : Eisbär | 12/07/2011
En prenant compte du montant des intérêts (400 milliards environ) et du principal, et on rapportant cela aux recettes fiscales américaines, oui les Etats-Unis sont en faillite! Et si on prend en compte tout le para-publique (Freddie Mac, Etats fédérés, etc)...
Le Système a mis des années à se mettre en place. Il mettra donc des années à agonir.
Écrit par : Imperator. | 12/07/2011
Ca continuera jusqu'a ce que la monaie ne vale plus rien et que les biens materiels indispensables a la survie deviennent très rares et impliquent la violence pour se les procurer.
C'est pour bientot.
La plupart d'entre nous n'y survivra pas.
Écrit par : Jambier | 12/07/2011
Je n'ai jamais pensé au gibet devant l'agence de mon quartier, par contre, j'ai eu une pensée particulière en me promenant par hasard récemment devant le siège parisien de la banque Lazard boulevard Haussmann et en pensant à son dirigeant amateur de Chupa Chups...
On ira dans l'absurdité jusqu'à ce que les gens n'aient plus confiance dans le dollar, dans les dirigeants, les politiques menées... et que ce manque de confiance provoque quelques soucis concrets dans la vie de ces gens et réciproquement...
Écrit par : nvdesouche | 14/07/2011