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06/09/2014

OTAN en emporte le vent

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« La Russie veut juste la paix... la PAIX ETERNELLE »

 

En 2010, la Russie était intégrée dans les réflexions sur le futur système de sécurité européenne. Retour sur une histoire récente.

A l’heure où s’ouvre le sommet de l’OTAN au pays de Galles, les tensions entre d’un côté l’Alliance atlantique et l’Occident et de l’autre la Russie n’ont jamais été aussi fortes depuis la fin de la Guerre froide. En déplacement en Estonie mercredi, le président Barack Obama, pourtant critiqué aux Etats-Unis pour ne pas être suffisamment dur envers Moscou, a tenu des propos d’une rare fermeté. Il a accusé le Kremlin d’avoir violé l’ordre international établi au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et « l’un des principes fondamentaux du système international prévoyant que les frontières ne peuvent être redessinées sous la menace d’un fusil ». L’histoire récente montre pourtant que la détérioration des relations entre Moscou et l’Occident n’était pas inscrite dans un antagonisme historique inamovible, qu’elle n’était pas inéluctable.

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09/05/2014

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23/10/2013

Le sécessionnisme monte aux Etats-Unis

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J'ai découvert la version américaine de l'article qui suit, daté du 9 octobre 2013, via l'excellent site dedefensa.org. Trouvant ce texte intéressant en raison des faits qu'il relate (plutôt que de la sensibilité idéologique et politique de son auteur, que je ne partage pas davantage que celle qu'il critique), je l'ai traduit.

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Lundi [7 octobre - ndt], le New York Times a rapporté que onze comtés du Colorado tentent de se libérer de l'autorité de leur État. Bien sûr, des hommes comme le gouverneur du Texas, Rick Perry, sont allés plus loin et ont menacé de sécession le gouvernement fédéral. Il n'est pas beaucoup remarqué que des parties du pays agissent comme si elles s'étaient déjà séparées de l'Union. Elles ne reconnaissent pas les lois et les décisions de la Cour suprême, ou les garanties constitutionnelles de la liberté d'expression. Par exemple, dix-sept États ont violé le Premier Amendement en empêchant ou en entravant le travail des « navigateurs » - organismes et entreprises financés par le gouvernement fédéral pour éduquer le public aux moyens de suivre les règles de l'Affordable Care Act. Certains groupes tentent régulièrement d'empêcher les centres de santé de conseiller les femmes sur le droit à la contraception. Cette année, huit législatures étatiques ont promulgué des restrictions à la liberté du droit de vote susceptibles de violer le Quatorzième Amendement, et des mesures similaires sont en suspens dans d'autres États.

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15/09/2013

Syrie : ce qu'a écrit Poutine

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« (...) Les frappes potentielles par les États-Unis contre la Syrie, en dépit d’une opposition forte de nombreux pays et de figures politiques et religieuses majeures, notamment le Pape, ne pourraient que causer un nombre de victimes innocentes et une escalade du conflit, étendant potentiellement la crise loin au-delà des frontières syriennes. Des frappes ne feraient que propager la violence et créer une nouvelle vague de terrorisme. Elles mineraient les efforts multilatéraux visant à résoudre le problème nucléaire iranien et le conflit israélo-palestinien, et participeraient à une déstabilisation toujours plus grande du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Ces frappes pourraient ainsi complètement déséquilibrer l’ordre du système international.

La Syrie n’est pas le champ de bataille d’une lutte pour la démocratie, mais d’un combat armé entre le gouvernement et son opposition dans un pays multi-religieux. Il existe quelques champions de la démocratie en Syrie. Mais il y a aussi plus qu’assez de combattants d’Al-Qaïda et d’extrémistes de tout bord combattant le gouvernement. Le Département d’État américain a désigné Al-Nosra, et l’État islamique d’Irak et du Levant, qui combattent avec l’opposition, comme des groupes terroristes. Ce conflit interne, alimenté par des armes fournies à l’opposition par des pays étrangers, est aujourd’hui un des plus sanglants dans le monde.

Les mercenaires des pays arabes qui combattent là-bas, et les centaines d’activistes venus de pays européens, y compris de Russie, sont pour nous sujets de profonde inquiétude. Ne pourraient-ils pas rentrer dans nos pays avec l’expérience acquise en Syrie ? Après tout, après avoir combattu en Libye, les extrémistes se sont déplacés au Mali. C’est une menace pour nous tous.

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28/08/2013

Brzezinski sur la crise syrienne

 

Heilbrunn : nous sommes entrés dans la cinquième année de l’administration Obama, et vous déclarez que l’Occident se livre à une « propagande de masse ». Obama est-il entraîné dans l’affaire syrienne parce qu’il est trop faible pour résister au statu quo ? Qu’est-il arrivé au président Obama pour qu’on en soit arrivé là ?

Brzezinski : Je ne peux pas me lancer ni dans une psychanalyse, ni dans un quelconque révisionnisme historique. A l’évidence, il a un problème difficile entre les mains, et il y a un aspect mystérieux à tout cela. Il suffit de considérer la chronologie. À la fin de 2011, on a vu des flambées de violence en Syrie provoquées par une sécheresse et encouragées par deux autocraties bien connues dans le Moyen-Orient : le Qatar et l’Arabie saoudite. D’un seul coup, Obama annonce qu’Assad doit partir – apparemment sans aucune véritable préparation pour faire en sorte que cela se produise. Puis, au printemps 2012, l’année des élections ici, la CIA dirigée par le général Petraeus, selon le New York Times du 24 mars de cette année dans un article très révélateur, monte une opération à grande échelle pour aider les Qataris et les Saoudiens et les relier en quelque sorte aux Turcs dans cet effort. Etait-ce un plan stratégique ? Pourquoi avons-nous tout d’un coup décidé que la Syrie devait être déstabilisée et son gouvernement renversé ? A-t-on jamais fourni une explication au peuple américain ? Puis, dans la dernière partie de 2012, en particulier après les élections, le vent du conflit tourne un peu contre les rebelles. Et il devient clair que certains de ces rebelles ne sont pas si « démocratiques » que ça. Et donc toute la politique doit être reconsidérée. Je pense que ces choses doivent être clarifiées afin que l’on puisse avoir une compréhension plus précise des objectifs de la politique américaine.

Heilbrunn : Historiquement, nous avons souvent aidé des mouvements rebelles - au Nicaragua, en Afghanistan et en Angola, par exemple. Si vous êtes un néo-conservateur ou un faucon progressiste, vous allez dire qu’il s’agit d’une aide destinée à des forces en lutte pour renverser un dictateur. Alors qu’est-ce qu’il y a de mal à entreprendre une intervention pour des raisons humanitaires ?

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06/08/2013

« Le signal de fin de partie sera peut-être donné par la nation américaine elle-même »

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« (...) L’homme à la mitraillette, écrivait Bernanos, précède l’homme totalitaire. On y est. Mais on y arrivait depuis 18 mois : Megaupload, Swartz, Assange et Manning, Snowden, le Cyberempire applique bien l’avertissement du 13 septembre 2001 qui n’était pas qu’une formule de style : avec nous et derrière, même pas à côté, ou alors contre nous parce que nous serons contre vous. Bush en a rêvé, Obama le fait ! Donc maintenant il faut choisir, dans chacune des nations de cette planète.

Mais il faut préparer l’après, et très vite, un après sans l’Amérique de Bushobama bien sûr, mais aussi sans cyber, sans management, sans intelligence économique, sans toutes ces choses qui nous piègent et nous plantent et, après nous avoir tiré vers le haut, nous font plonger parce que derrière des mots creux et des acronymes vides de sens, c’est la puissance de l’Empire qui s’exprime, en termes tout à la fois machiavéliens et clausewitziens.

En France le clivage est béant, entre des élites atlantistes, otanisées et collaborationnistes et une opinion restée au discours à l’ONU de la Saint-Valentin 2003, les premières pouvant déjà réserver leur place dans la charrette parce qu’il est impossible que cela perdure encore très longtemps.

Et comment ne pas relever que, dans ce débat, la Grande Nation qui donna au monde Charles de Gaulle est à la remorque et à la ramasse, alors que précisément en 2003 elle était en pointe et l’objet de l’admiration du monde. Et qu'au contraire le débat fait rage dans la patrie de la Suspension Clause, du Patriot Act, de la NDAA, du camp de concentration de Guantanamo, et que, si ça se trouve – et là je vais surprendre tous ceux qui me lisent – le signal de fin de partie sera peut-être donné par la nation américaine elle-même, par une étrange coalition, suicidaire certes pour les Etats-Unis en tant que puissance mondiale, mais génératrice d’un chaos planétaire qui nous sera fécond, coalition de Tea Parties et d’Occupy Wall Street qui montera à l’assaut de Washington et rasera le Capitole comme nous avons rasé la Bastille. »

Jean-Philippe Immarigeon

29/07/2013

Le lobby pro-israélien aux Etats-Unis

Source : Un oeil sur la planète, France 2, lundi 3 octobre 2011, « Un État palestinien est-il encore possible ? »

12/07/2011

Deux chiffres et un éclat de rire

Obama, le nouvel espoir (2008)

 

Premier chiffre : 4.000 milliards de dollars.

C'est le montant des économies que Barack Obama avait proposé de faire, en dix ans (!), pour réduire, non pas la dette publique américaine, mais juste le déficit fédéral. A noter que les Républicains, pourtant réputés plus économes (vous savez, moins keynésiens, et blablabla...), ont rejeté cette idée, pour ne pas avoir à augmenter les impôts.

Deuxième chiffre : 400 milliards de dollars.

Ça, c'est environ le montant annuel des intérêts de la dette publique américaine, depuis 2005 (quand je dis annuel, il faut savoir que l'année fiscale, aux USA, commence le 1er octobre et se termine le 30 septembre).

On voit tout de suite que les économies proposées par le messie métisso-planétaire, correspondent grosso modo à dix ans d'intérêts de la dette. Et encore, même pas, si on en croit un article de CNN remontant à fin 2009 et, plus récemment, le chiffre publié par le Département américain du Trésor : 386 milliards de dollars d'intérêts au 30 juin 2011 (les 400 milliards seront donc allègrement dépassés le 30 septembre et, à ce rythme, on sera peut-être même à plus de 500).

Donc, qu'a proposé le très impuissant président des Etats-Unis d'Amérique, qui n'a même pas été accepté par les Républicains car jugé excessif ? De réaliser des économies... inférieures au seul coût de la dette.

Immense éclat de rire !

La fuite en avant dans l'endettement est devenue tellement surréaliste, les montants sont tellement énormes et les remèdes proposés, tellement insuffisants et grotesques, que je ne sais vraiment pas jusqu'où on ira dans l'absurdité.

Tous les matins, je me réveille éberlué.

Surtout, du fait qu'il reste encore des gens pour croire à toutes ces fariboles ou, en tout cas, ne pas rêver à la hache ou au gibet en passant devant l'agence bancaire de leur quartier.