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24/12/2016

Ça sent le sapin

Pourquoi ? Parce que Forbes le dit, mais aussi ZeroHedge. Et que ça, ça devrait mettre la puce à l'oreille de certains.

23:04 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Géopolitique, Psychologie | Lien permanent | Tags : vladimir poutine, russie, noël |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! |

17/10/2014

Poutine et son public de « dissidents »

C'était le 10 décembre 2010 à Saint Pétersbourg, lors d'un concert de charité au profit des enfants malades (snif), devant un parterre international de vedettes de la télé et du cinéma. Outre le léger hiatus culturel, amusant de jouer à reconnaître les célébrités présentes dans l'assistance...

15/10/2014

Signes de faiblesse

 

Vous trouverez deux articles récents (en anglais) de Volodymyr Yermolenko en cliquant ici.

14/10/2014

Russie Potemkine

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« Une ambition désordonnée, immense, une de ces ambitions qui ne peuvent germer que dans l'âme des opprimés, et ne se nourrir que du malheur d'une nation entière, fermente au cœur du peuple russe ». Ces quelques lignes écrites par le marquis de Custine en 1839, en visite à la cour de Nicolas [Ier] à Saint-Pétersbourg résonnent toujours aussi étrangement à chaque résurgence de l'empire russe sur son « étranger proche ». « Cette nation, avide à force de privation, expie d'avance chez elle, par une soumission avilissante, l'espoir d'exercer la tyrannie chez les autres, la gloire, la richesse qu'elle attend la distraient de la honte qu'elle subit, et pour se laver du sacrifice impie de toute liberté publique et personnelle, l'esclave, à genoux, rêve de la domination du monde ». Nonobstant le solide racisme aristocratique d'un auteur du milieu du XIXème siècle dressant un tableau très pittoresque de la Russie tsariste, il n'en reste pas moins que ce carnet de voyage rappelle à l'actualité, notamment depuis le début de la crise ukrainienne.

Le traumatisme des années 90, encore là

De fait encore en grave période de privation, la Russie ne s'est toujours pas relevée du traumatisme qu'elle a connu dans les années 1990 quand le capitalisme le plus prédateur s'y est invité sans période de transition, conduisant à des inégalités économiques presque sans équivalent dans le reste du monde. Mais malgré deux décennies d'ajustements et un boom pétrolier ayant démultiplié les recettes de l'Etat, la route entre Moscou et Saint-Pétersbourg ne possède encore que deux voies par endroit, et un quart des habitants de la seconde ville du pays s'entassent toujours avec résignation dans des logements communautaires, avec souvent des rideaux en guise de séparation physique entre deux familles.

Dans les campagnes, l'eau courante un luxe, les soins médicaux, un rêve

Dans les campagnes - qui continuent de se vider à une vitesse alarmante - l'eau courante reste souvent un luxe, et les soins médicaux un rêve, la Russie étant classée 130ème en terme de qualité des soins par l'OMS, et parallèlement à un léger regain démographique ces dernières années, l'espérance de vie masculine stagne depuis des années autour de 65 ans. De même, malgré des discours rivalisant de volontarisme des politiciens, la Russie ne parvient toujours pas à exporter en quantité significative de produits manufacturés en dehors du domaine très spécifique de l'armement, malgré quelques réussites notables en matière de télécoms ces dernières années. En 2010, les matières premières représentaient ainsi près de 80% des échanges du pays avec l'extérieur...

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07/10/2014

La Crimée est-elle russe ?

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Que valent au juste les arguments selon lesquels la Crimée appartiendrait historiquement à la Russie ?

Par Andreï Zoubov, historien russe, ancien professeur au MGIMO (Institut d'État des relations internationales de Moscou), auteur de plusieurs livres et de nombreuses publications historiques.

Le début de la tragédie dans le sud-est de l'Ukraine a commencé par l'occupation de la Crimée et ce, sans aucune effusion de sang russe. Début mars, la société russe ainsi que le peuple de Crimée exultaient, et le président russe Vladimir Poutine a déclaré de façon grandiloquente au sujet du navire Crimée de retour au port russe (« au bercail », pourrait-on dire en français : difficile de trouver un équivalent à cette expression, qui veut dire littéralement que la péninsule a connu des changements mais que sa nature a toujours été la même ; l'expression « navire Crimée » fut utilisée par Poutine pour dire que la Crimée est comme un bateau qui revient d'un long voyage, ndt) : « La Crimée a toujours été, et est redevenue russe ! ». Ces mots sont répétés comme un mantra.

Toutefois, annexer une province étrangère, même sous les prétextes les plus spécieux, ne passe jamais discrètement et calmement. Entre l'envahisseur et la victime il y a un conflit, qui dure depuis parfois des décennies et qui a déjà coûté des millions de vies. Rappelons le litige entre l'Allemagne et la France pour l'Alsace, entre l'Autriche et la Serbie en Bosnie. Le Donbass est ni plus ni moins qu'une continuation directe de la politique russe en Crimée, sauf que le résultat est beaucoup plus sanglant (les accords de temps, de ponctuation, sont différents des nôtres pour appuyer sur une même chose, ndt). Mais cela valait-il la peine de commencer par la Crimée ?

Si la Crimée a toujours été nôtre, et a donc été volée habilement par l'Ukraine « comme un sac de pommes de terre » (expression populaire, chez nous on parlerait de voleurs de poules, ndt), alors il est clair que cette injustice doit être corrigée. Mais on pouvait faire cela sans avoir à jouer la comédie des petits hommes verts bien élevés (la propagande faisait dire aux vieux de Crimée que les soldats russes étaient extrêmement polis et bien élevés, ndt) et plutôt en cherchant à rétablir la justice devant les tribunaux internationaux. Le cas de la Crimée aurait pu soulever la question du retrait de l'Ukraine de la péninsule, comme de celui de l'Ecosse du Royaume-Uni, tout comme de celui de la Catalogne de l'Espagne. Certes, c'est un long processus, et le résultat n'est pas connu à l'avance. Mais sans ces procédures internationales longues et ennuyeuses élaborées au XXIème siècle, on régresse vers les « solutions rapides » expérimentées dans la première partie du XXème siècle et qui ont divisé le monde (inutile de préciser davantage... J'ai préféré adapter la ponctuation pour que ce soit plus agréable à lire, le style de cet auteur m'apparaissant comme trop brutal pour le lecteur français, ndt).

Oui, si la Crimée avait été la victime d'un génocide du peuple russe, alors entrerait en ligne de compte la résolution 2625 de l'ONU, datant de 1970, sur le droit des peuples à l'autodétermination dans des conditions qui menacent leur survie. Mais en Crimée ukrainienne, il n'y avait pas de génocide. Pas de résidents russes de Crimée tués, ou expulsés vers des lieux jugés inhospitaliers. Aucune hostilité concernant les familles et les enfants. Il y avait seulement quelques problèmes avec la langue russe dans la sphère officielle (le Premier ministre de Ianoukovitch, Mykola Azarov, était régulièrement tancé et critiqué pour sa méconnaissance de la langue ukrainienne qu'il parlait avec un accent horrible - malgré cela, il se trouvera toujours de braves gens pour assurer que les gens qui parlent le russe comprennent et parlent l'ukrainien et vice versa ! -, ndt). Entre la douce et légère discrimination linguistique (le russe avait statut officiel de langue régionale dans tous les oblasts russophones, ndt) et le génocide, il y a une distance pour le moins énorme.

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30/09/2014

« Victoire commune »

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La société pétrolière publique russe Rosneft a annoncé samedi avoir découvert du pétrole en Arctique lors de recherches menées dans le cadre d'un projet conjoint avec le géant pétrolier américain ExxonMobil.

L'annonce de cette découverte intervient alors que les États-Unis ont imposé en juillet des sanctions à Rosneft, la plus importante compagnie pétrolière russe, et à son patron Igor Setchine pour punir Moscou pour son rôle supposé dans le conflit en Ukraine. « Du pétrole a été découvert » dans le puits « University-1 », situé en mer de Kara, au large de la côte du nord de la Sibérie, a précisé Rosneft dans un communiqué.

Le patron de Rosneft, Igor Setchine, un proche du président russe Vladimir Poutine, a qualifié cette découverte de « victoire commune » et a remercié ses amis et partenaires, dont ExxonMobil, lors d'une cérémonie où a été annoncée la découverte, précise le communiqué de Rosneft. Le champ pétrolifère sera baptisé « Victoire » a ajouté M. Setchine.

Source

(Je remercie Courrier UWF pour le tuyau - un pipeline en travers de la tronche de Soral :-) )

28/09/2014

Panorama

Cet excellent reportage de la BBC intitulé Putin's Gamble (le jeu de Poutine), diffusé le 8 septembre 2014, fait le tour d'à peu près toutes les questions essentielles relatives à l'implication de la Russie en Ukraine. Désolé, c'est en VO uniquement.

13/09/2014

Syrial winner

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Il n'y a pas de hasard.

Au départ, rien ne le prédestinait à devenir l'un des dictateurs les plus sanguinaires et les plus neurasthéniques, sinon du monde, du moins de la zone arabe. Mais son frère, héritier-tyran, est mort sur une autoroute syrienne, et six ans plus tard, son père décède un 10 juin 2000.

Bachar el-Assad, qui n'en avait rien à cirer de la politique : il apprenait l'ophtalmologie avec le docteur Ed Schulenburg au St Mary's Hospital de Londres tout en s'entraînant à draguer la très sunnite Asma Akhras, est ainsi né une seconde fois en même temps, pratiquement, que le IIIe millénaire. Cela porte bonheur, dit-on : effectivement, il a supplanté son père dans les livres d'histoire.

Sur le fauteuil de papa et vampirisé, comme tout le gang familial, par maman, M. Assad n'a autorisé l'éclosion du superéphémère printemps de Damas que pour mieux le dynamiter quelques jours plus tard : une sorte de Ground Zero du printemps syrien, qui a commencé le 11 mars 2011 à Deraa et qui n'en finit pas d'agoniser. Et avant d'accueillir le pape Jean-Paul II en 2001, il fait arrêter et embastiller des dizaines d'intellectuels. Cela porte bonheur, dit-on : en février 2005, Rafic Hariri, ex-Premier ministre libanais martyr, est littéralement déchiqueté devant le Saint-Georges à Beyrouth. Ensuite, ce sont 24 images, ou presque, par seconde. Le 14 mars 2005 s'écrit en lettres d'or sur une place des Martyrs, toujours à Beyrouth, transformée en placenta géant.

Le 30 avril, l'ex-vice-président de M. Assad, Abdel-Halim Khaddam, accuse son ancien patron d'avoir menacé Rafic Hariri et d'être la tête principale de l'hydre mafieuse contrôlant la Syrie et le Liban. Et puis, après le tonitruant merci du Hezbollah et de ses alliés, la Syrie retire ses soldats, tous ses soldats, du Liban. Cela porte bonheur, dit-on : le 14 juillet 2008, il est l'un des invités principaux, au cœur du défilé militaire sur les Champs-Élysées, de l'inénarrable Nicolas Sarkozy.

Arrive Deraa. Puis Homs. Puis Alep. Puis Deir ez-Zor. Puis toute la Syrie. La guerre civile. Les près de deux cent mille morts. Les barils de TNT. L'ami Vladimir et sa flotte à Tartous. Les manipulations tous azimuts du régime baassiste. Les jihadistes. Les hommes barbares et sanguinaires, al-Nosra et consorts, petits angelots époque préraphaélites, avant les monstres de Daech, de l'État islamique. Les djihadistes. Les femmes, ouvrières stakhanovistes du sexe. Encore des manipulations. Toujours des manipulations. Pour que, dans l'inconscient collectif de la planète, on se dise et on se répète que la peste vaut mieux que le choléra – ou l'inverse. Pour que ce gang alaouite avec toute sa barbarie soit érigé en sauveur du pays, de la région, du monde. Et ces nuages de gaz, jaunes, de couleur miel, qui s'élèvent des points d'impact des bombes chimiques, ces enfants qui meurent sur-le-champ, ces blessures inédites entre Roswell et X-Files. Cela porte-bonheur, dit-on : le délicieux M. Assad est réélu fin avril 2014 à la présidence syrienne avec... 88,7 % des voix.

On le sait : un bonheur n'arrive jamais seul. Des bonheurs encore moins : c'est la loi des séries. Si le Hezbollah est au Liban l'unique, le seul (petit) gagnant de cette parthénogénèse hallucinée et hallucinante, opérée d'abord à Fallouja le 5 janvier 2014 puis à Mossoul le 6 juin de la même année, et qui a asséné sur la gueule du monde un cytomégalovirus d'une ampleur démesurée : Daech, ou État islamique, Bachar el-Assad en a été, worldwide, l'absolu bénéficiaire. Le voilà quasiment réhabilité aux yeux du monde, indépendamment des cris d'orfraie poussés à Damas et Moscou (dans une Crimée toujours occupée le plus illégalement du monde) contre des frappes US sans l'aval syrien.

Que Barack Obama et ses alliés bombardent ou pas les positions de l'EI en Syrie, que l'avenir soit noir, rose ou gris pour le président syrien, ou que l'Arabie saoudite redevienne la tsarine du monde arabe ou pas, n'y changeront rien : Bachar el-Assad est aujourd'hui sur un nuage, noyé de baraka. Et cela, c'est impardonnable.

P.-S. : Bachar el-Assad est né en 1965. Le 11 septembre. Il n'y a pas de hasard.

Source

(Je remercie l'ami @Erone pour le tuyau.)

06/09/2014

OTAN en emporte le vent

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« La Russie veut juste la paix... la PAIX ETERNELLE »

 

En 2010, la Russie était intégrée dans les réflexions sur le futur système de sécurité européenne. Retour sur une histoire récente.

A l’heure où s’ouvre le sommet de l’OTAN au pays de Galles, les tensions entre d’un côté l’Alliance atlantique et l’Occident et de l’autre la Russie n’ont jamais été aussi fortes depuis la fin de la Guerre froide. En déplacement en Estonie mercredi, le président Barack Obama, pourtant critiqué aux Etats-Unis pour ne pas être suffisamment dur envers Moscou, a tenu des propos d’une rare fermeté. Il a accusé le Kremlin d’avoir violé l’ordre international établi au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et « l’un des principes fondamentaux du système international prévoyant que les frontières ne peuvent être redessinées sous la menace d’un fusil ». L’histoire récente montre pourtant que la détérioration des relations entre Moscou et l’Occident n’était pas inscrite dans un antagonisme historique inamovible, qu’elle n’était pas inéluctable.

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04/09/2014

La faiblesse de Poutine en Ukraine

 

« Si je veux, je peux prendre Kiev en deux semaines ». Cette déclaration de Poutine au Président de la Commission européenne Barroso, rapportée lors du sommet de samedi dernier, a glacé le sang dans les veines des membres de l'Union européenne.

La politique du Kremlin en Ukraine menace l'Europe depuis des mois, et pour beaucoup ceci est la démonstration [du bien-fondé, ndt] de l'opinion occidentale au sujet de la Russie. Cependant, ce pourrait être également la démonstration la plus claire de la faiblesse de Poutine.

Si Poutine s'est emparé de la Crimée en quelques jours (ce qui fut le cas) et pourrait vraiment arriver à Kiev en deux semaines (ce qui pourrait être le cas), alors pourquoi le Kremlin s'est-il laissé entraîner dans une guerre par procuration dans le Donbass, qui ne lui a pas apporté d'avantage jusqu'ici ? L'ATO, l'opération antiterroriste de Kiev pour reprendre le pouvoir dans les provinces orientales sous le contrôle des séparatistes, est allée de succès en succès au cours des deux derniers mois, depuis que la présidence de Porochenko et le renouvellement des chefs militaires ont donné une nouvelle impulsion. Novorossia, la fédération des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, s'est transformée en Nanorossia, dont les frontières coïncident à peine avec les banlieues des deux villes. De plus, tandis que l'engagement militaire de Moscou est chaque jour plus évident et difficile à nier (comme cela avait été le cas en Crimée avec les « petits hommes verts »), au-delà de quelques victoires remportées ces derniers jours, les forces séparatistes sont à une étape de la défaite. Poutine a envoyé quelques milliers de parachutistes dans une opération de « maskirovka » [camouflage, ndt] sur les rives de la mer d'Azov, mais il lui faudrait plus que cela pour inverser le résultat du conflit. La vérité est probablement que la Russie ne peut pas envahir l'Ukraine.

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