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15/10/2014

Signes de faiblesse

 

Vous trouverez deux articles récents (en anglais) de Volodymyr Yermolenko en cliquant ici.

04/09/2014

La faiblesse de Poutine en Ukraine

 

« Si je veux, je peux prendre Kiev en deux semaines ». Cette déclaration de Poutine au Président de la Commission européenne Barroso, rapportée lors du sommet de samedi dernier, a glacé le sang dans les veines des membres de l'Union européenne.

La politique du Kremlin en Ukraine menace l'Europe depuis des mois, et pour beaucoup ceci est la démonstration [du bien-fondé, ndt] de l'opinion occidentale au sujet de la Russie. Cependant, ce pourrait être également la démonstration la plus claire de la faiblesse de Poutine.

Si Poutine s'est emparé de la Crimée en quelques jours (ce qui fut le cas) et pourrait vraiment arriver à Kiev en deux semaines (ce qui pourrait être le cas), alors pourquoi le Kremlin s'est-il laissé entraîner dans une guerre par procuration dans le Donbass, qui ne lui a pas apporté d'avantage jusqu'ici ? L'ATO, l'opération antiterroriste de Kiev pour reprendre le pouvoir dans les provinces orientales sous le contrôle des séparatistes, est allée de succès en succès au cours des deux derniers mois, depuis que la présidence de Porochenko et le renouvellement des chefs militaires ont donné une nouvelle impulsion. Novorossia, la fédération des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, s'est transformée en Nanorossia, dont les frontières coïncident à peine avec les banlieues des deux villes. De plus, tandis que l'engagement militaire de Moscou est chaque jour plus évident et difficile à nier (comme cela avait été le cas en Crimée avec les « petits hommes verts »), au-delà de quelques victoires remportées ces derniers jours, les forces séparatistes sont à une étape de la défaite. Poutine a envoyé quelques milliers de parachutistes dans une opération de « maskirovka » [camouflage, ndt] sur les rives de la mer d'Azov, mais il lui faudrait plus que cela pour inverser le résultat du conflit. La vérité est probablement que la Russie ne peut pas envahir l'Ukraine.

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02/09/2014

« Une guerre pour la destruction totale de la nation ukrainienne »

Entretien avec Andriy Biletsky, commandant du Bataillon Azov, le 29 août 2014.

(04.09.2014 - La version sous-titrée en anglais a été virée par YouTube, désolé. Il ne reste que la VO. Mais vous trouverez ici un résumé de l'entretien.)

A lire, cet entretien plus récent (1er septembre 2014) avec le même, traduit en anglais, où il déclare être à 100% sûr que la Russie n'entend pas arrêter ses opérations à Kherson (création d'un couloir depuis Novoazovsk jusqu'à la Crimée et au-delà), mais projette de poursuivre jusqu'à Odessa et ensuite, jusqu'à Kiev et vers l'Ouest, pour, in fine, conquérir et détruire la nation ukrainienne et son Etat.

Source en ukrainien : cliquez ici.

Pour tous ceux qui douteraient encore de la réalité de l'invasion russe et pour mesurer la portée pratique de l'expression « full-scale » , regardez les images de cet interminable convoi de chars, de véhicules de transport de troupes et de camions, filmé aujourd'hui entre Krasnodon et Lougansk (merci à l'irremplaçable blog Ukraine2014) :

A l'évidence, vous diront RT, le Saker et Olivier Berruyer, juste un peu de matériel piqué à l'armée ukrainienne (qui a décidément oublié de brancher l'antivol, sont-ils sots ces nazis de Kiev...) ou trouvé, avec plein de braves civils ayant subitement appris à s'en servir, dans les supermarchés locaux...

Et comme le Kremlin nie toujours, n'est-ce pas, ils ont forcément raison. La vérité ne peut pas être vraie.

Ça me rappelle une phrase d'Orwell, tiens.

29/08/2014

L'Ours manque de moyens

Carte de la situation dans le Donbass au 29 août 2014, par le Conseil National de Sécurité et de Défense de l'Ukraine (carte un tantinet optimiste, donc : il faut maintenir le moral de la population...)

 

L'armée russe a la capacité de s'emparer des oblasts de Donetsk et de Lougansk si personne ne fournissait de l'aide à l'Ukraine, dit le spécialiste russe des affaires militaires Alexandre Golts, mais il soutient que Moscou « n'a pas les ressources » qui lui seraient nécessaires pour une occupation totale de ces zones et d'autres régions de l'Ukraine.

Dans un entretien publié par l'agence de presse ukrainienne Gordonua.com, Golts déclare qu'actuellement, il voit trois variantes possibles à la probable évolution de la situation militaire et sécuritaire dans le sud-est de l'Ukraine.

La première concernerait un effort russe pour aborder « certaines tâches tactiques » impliquant de fournir de l'aide aux séparatistes à Donetsk et Lougansk, via la mer d'Azov, maintenant que les forces ukrainiennes ont réduit la capacité de Moscou de les approvisionner par d'autres routes. Dans cette éventualité, dit-il, « les forces russes devraient être rapidement retirées », une fois que cet objectif aura été atteint.

La deuxième variante, déclare Golts, consisterait en un effort pour occuper « pas tout des oblasts de Donetsk et de Lougansk, mais plutôt la création d'une ceinture de sécurité de 10 à 15 kilomètres de largeur le long de la frontière russo-ukrainienne, de Donetsk à Azov », pour que le gouvernement russe soit en position de soutenir les séparatistes pendant longtemps.

Cela pourrait être fait par les troupes disponibles, mais même en mars 2014, quand la Russie disposait du plus grand nombre de forces le long de la frontière - environ 80.000 hommes -, l'état-major russe a fait part au Kremlin de ce que ces forces seules « étaient insuffisantes pour une invasion et une mainmise totales sur les oblasts de Lougansk et de Donetsk ».

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28/08/2014

Ukraine : l'invasion russe, on y est

Ce n'est pas l'Occident ni même l'Ukraine qui le dit, mais Ella Polyakova, membre en Russie du Conseil présidentiel pour la société civile et les droits de l'homme et donc, d'une institution directement dépendante de Vladimir Poutine :

Les photos satellite, comme les déclarations des soldats russes capturés, celles des mères de soldats, celles du chef terroriste Alexandre Zakhartchenko, et maintenant celles des épouses de soldats, ne laissent de toute façon aucun doute.

Il n'y a guère que le Kremlin pour nier encore que la terre soit ronde et que le ciel soit bleu.

Du coup, l'Ukraine va réinstaurer la conscription et demande à l'OTAN, faute d'une adhésion, de lui accorder le statut d'allié privilégié.

Poutine paraît triompher dans l'immédiat, face à la pusillanimité européenne, mais à plus long terme, c'est une victoire à la Pyrrhus (sans jeu de mots !) et même, une véritable catastrophe géopolitique pour la Fédération de Russie, qui est en train de s'aliéner définitivement l'Ukraine ainsi que la plupart des autres nations de l'ancien Pacte de Varsovie.

Le Kremlin prétend que l'OTAN est une menace, mais la politique étrangère poutinienne va aboutir à la création de nouvelles bases de l'Alliance atlantique, plus près des frontières de la Russie.

Bravo Vova, comme dit le général Vincent Desportes (encore une Madame Irma, « spécialiste de la stratégie », qui s'est complètement plantée), tu es vraiment un grand joueur d'échecs !

20/08/2014

Mort pour l'Ukraine

Mark Paslavsky (« Franko »), un Américain de 55 ans, d'origine ukrainienne et qui avait repris sa nationalité ethnique pour combattre au sein du Bataillon Donbass, a été tué hier en luttant pour libérer son pays de l'invasion russe - directe ou indirecte, que la nouvelle de l'arrivée d'une colonne de « petits hommes verts » à Lougansk soit vraie ou pas, on peut désormais l'appeler ainsi, depuis le temps que les Popov envoient hommes, armes et matériel en Ukraine et ne s'en cachent même plus.

Il avait fait l'objet d'un reportage de Vice News il y a quelques jours (vidéo ci-dessous). Gloire et honneur à ce patriote exemplaire, comme tant d'autres.