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18/10/2014

Cyborgs

C'est ainsi que les assaillants pro-russes et russes de l'aéroport de Donetsk ont baptisé ses défenseurs ukrainiens, tant ils leur semblent faits d'acier, invincibles, depuis cinq mois, à un contre huit pourtant.

La vidéo est sous-titrée en anglais et sa deuxième partie comporte quelques grands moments d'humour, cliquez sur l'icône « sous-titres » en bas à droite pour en profiter.

05/10/2014

Immense soutien populaire pro-russe à Donetsk...

... Comme d'habitude.

La CIA a-t-elle bidouillé un reportage pour maquiller la réalité, c'est-à-dire cacher le désir des habitants d'être sauvés du fascisme par la Russie, comme nous le diraient Berruyer ou Latsa ? Même pas. C'est l'ineffable Graham Phillips qui s'est chargé de filmer les réjouissances.

Graham Phillips, c'est ce pseudo-journaliste britannique qui s'affiche avec « Motorola », le commandant russe bigame des terroristes de Donetsk, ce pseudo-journaliste à la déontologie inexistante au point d'interviewer des prisonniers ukrainiens pendant leur captivité, au point d'essayer de falsifier des entretiens, cet histrion dont même RT ne veut plus, même s'il fait apparemment encore des piges pour Ruptly.

Ce propagandiste mythomane, adepte de la posture victimaire, ce mélange d'anglais et d'écossais ne conçoit son identité que comme réunifiée, déniant à l'Ecosse la légitime indépendance dont il réclame pourtant l'équivalent illégitime pour la construction mentale baptisée « Nouvelle Russie », en transposant manifestement son propre complexe identitaire à la Russie et à l'Ukraine, au mépris de la réalité historique et ethnique.

C'est l'homme qui aime les statues de Lénine et regrette leur démolition.

Cet individu, donc, a filmé hier la fête du sixième (mois) anniversaire de la République Populaire de autoproclamée de Donetsk, avec représentation des Ukrainiens par des jeunes filles en justaucorps noir, tendant le bras sur la scène, façon nazis, sur fond de musique militaire allemande, devant quelques pauvres dizaines/centaines de spectateurs peu enthousiastes :

 

Ça sonne creux et c'est complètement ridicule.

Finalement, ce type est plus utile à l'Ukraine qu'autre chose. Il est tellement con qu'il en est complètement contre-productif. Le monde entier se fout de sa gueule, sauf les débiles pro-russes (ici, un Polonais à tête de... je vous laisse le choix de l'adjectif), et encore.

Bravo, Irina

Des nouvelles d'Irina Dovgan, cette courageuse Ukrainienne enlevée, battue, torturée et mise au pilori par les salopards terroristes pro-russes de Donetsk :

 

29/08/2014

L'Ours manque de moyens

Carte de la situation dans le Donbass au 29 août 2014, par le Conseil National de Sécurité et de Défense de l'Ukraine (carte un tantinet optimiste, donc : il faut maintenir le moral de la population...)

 

L'armée russe a la capacité de s'emparer des oblasts de Donetsk et de Lougansk si personne ne fournissait de l'aide à l'Ukraine, dit le spécialiste russe des affaires militaires Alexandre Golts, mais il soutient que Moscou « n'a pas les ressources » qui lui seraient nécessaires pour une occupation totale de ces zones et d'autres régions de l'Ukraine.

Dans un entretien publié par l'agence de presse ukrainienne Gordonua.com, Golts déclare qu'actuellement, il voit trois variantes possibles à la probable évolution de la situation militaire et sécuritaire dans le sud-est de l'Ukraine.

La première concernerait un effort russe pour aborder « certaines tâches tactiques » impliquant de fournir de l'aide aux séparatistes à Donetsk et Lougansk, via la mer d'Azov, maintenant que les forces ukrainiennes ont réduit la capacité de Moscou de les approvisionner par d'autres routes. Dans cette éventualité, dit-il, « les forces russes devraient être rapidement retirées », une fois que cet objectif aura été atteint.

La deuxième variante, déclare Golts, consisterait en un effort pour occuper « pas tout des oblasts de Donetsk et de Lougansk, mais plutôt la création d'une ceinture de sécurité de 10 à 15 kilomètres de largeur le long de la frontière russo-ukrainienne, de Donetsk à Azov », pour que le gouvernement russe soit en position de soutenir les séparatistes pendant longtemps.

Cela pourrait être fait par les troupes disponibles, mais même en mars 2014, quand la Russie disposait du plus grand nombre de forces le long de la frontière - environ 80.000 hommes -, l'état-major russe a fait part au Kremlin de ce que ces forces seules « étaient insuffisantes pour une invasion et une mainmise totales sur les oblasts de Lougansk et de Donetsk ».

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26/08/2014

Le pilori

Les terroristes du Donbass ne s'arrêtent jamais.

En témoigne, cette Ukrainienne de Donetsk mise au pilori pour avoir, apparemment, exprimé son soutien à sa patrie (on la soupçonne d'avoir aidé l'armée nationale, du coup elle doit arborer une pancarte disant : « Elle tue nos enfants » et subir les coups, les gifles et les jets de tomates des passants) :

J'ignore jusqu'où ces néanderthaliens descendront dans l'abjection, mais ce qui est sûr c'est qu'ils me laisseront, à moi, la tentation de penser, définitivement, que l'Europe s'arrête aux frontières de la Russie.

Source

24/08/2014

Salopards

Voilà comment les terroristes pro-russes de Donetsk traitent leurs prisonniers ukrainiens, soldats, comme civils kidnappés. Pour ce qui est des militaires, c'est une violation des articles 3, 13 et 14 de la Convention de Genève du 12 août 1949, si toutefois la république séparatiste autoproclamée prétend avoir constitué une armée.

Cela s'est passé ce matin, le jour de la fête nationale ukrainienne, à l'occasion d'un défilé aux proportions ridicules pour une ville d'un million d'habitants, dont la moitié sont encore sur place :

Notez les baïonnettes aux canons :

Le but ? Dans la plus pure tradition soviétique, rappeler le défilé du 17 juillet 1944 à Moscou, où l'URSS avait exhibé ses prisonniers de guerre allemands :

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Car n'est-ce pas, c'est bien connu, les soldats de l'armée régulière ukrainienne qui défendent l'intégrité territoriale de leur pays contre l'invasion russe (appelons un chat, un chat), ne peuvent être que des « fascistes » ou des « nazis »...

Et comme d'habitude, les salopards qui les font défiler ont oublié le pacte germano-soviétique, dans l'obligatoire narrative russe de la Grande Guerre Patriotique...

Sources des photos : 1, 2 et 3

D'autres photos sur ce site terroriste mais aussi ici.

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23/08/2014

Donbass : la tentation de l'abandon

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Entre les intentions affichées et la volonté réelle, qui sait où va Porochenko ?

 

(...) Après quelques discussions avec des diplomates occidentaux, à l’Ouest, les décideurs sont sûrs que malgré les préparatifs évidents, « Poutine ne se décidera pas ». Après quelques discussions avec les décideurs ukrainiens, à Kiev, l’éventualité de l’intervention [russe] est estimée à 80%.

(...) Nous ne savons pas ce que pense M. Porochenko, mais un certain nombre d’experts faisant partie de son entourage proche pensent que l’intervention n’est pas le pire des dénouements.

Pourquoi ? Voyons leur logique.

 

1. Selon un de nos interlocuteurs, « la guerre est au point mort ». De nombreuses tentatives de dominer et de contrôler la frontière avec la Russie ont échoué. Les séparatistes et les mercenaires ont la possibilité d’être approvisionnés en matériel, en armes, en munitions, etc.

Prendre d’assaut les grandes villes, bien fortifiées et défendues par un grand nombre de combattants armés peut entraîner d’importantes pertes parmi les forces de l’armée ukrainienne et parmi les civils. Selon différentes estimations, jusqu’à 500.000 civils se trouvent actuellement à Donetsk. Prendre Donetsk et Lougansk sans le soutien de l’aviation et de l’artillerie multiplierait les pertes parmi les militaires ukrainiens. L’utilisation des obusiers, des lance-roquettes, etc., augmenterait considérablement les pertes civiles. Kiev n’est pas prête à transformer Lougansk en Stalingrad, et Donetsk en Grozny.

Ainsi, terminer la guerre avant l’arrivée du froid semble un objectif difficilement atteignable. D’un côté, les séparatistes n’auraient plus la possibilité d’utiliser les forêts, les plantations d’arbres, etc. Mais de l’autre côté, durant les périodes de l’automne et de l’hiver il serait difficile d’utiliser l’aviation, les reconnaissances seraient aussi compliquées, il y aurait d’autres soucis avec l’approvisionnement… Enfin, il paraît assez évident qu’attaquer sur la neige est plus difficile que de se défendre.

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02/08/2014

Même les enfants...

... sont désormais mobilisés par les terroristes de Donetsk :

Source

(Je remercie @Matt et @Tarkan de m'avoir informé de cette ignominie supplémentaire imputable aux nobles libérateurs du Donbass, surgis du peuple sans l'aide de personne pour... le reste est à compléter par la rebellitude pseudo-dissidentesque à laquelle je souhaite de pouvoir encore se regarder dans une glace.)

18/06/2014

L'expérience ukrainienne

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Il y a un film allemand qui s'appelle « L'Expérience » et qui n'est pas très récent : il a dû sortir en 2000. Une vingtaine de personnes décident de participer à une expérience et de passer deux semaines en prison. Deux groupes sont créés : les détenus et les gardiens. Il faut passer deux semaines en s'imaginant dans une prison allemande et toucher son salaire à la fin. L'expérience tourne à une véritable tragédie, avec des tortures et des morts.

La République de Donetsk est aussi une expérience sociale. Je suis sûr que ce qui se passe actuellement dans l'est de l'Ukraine deviendra un sujet de recherche en sciences sociales d’ici peu de temps. Les jeunes scientifiques ukrainiens ne peuvent se plaindre du manque de sujets de recherche. La République Populaire de Donetsk est ce champ de sociologues, de politologues, de militaires, de spécialistes en communication. Un laboratoire du Kremlin.

Les expériences menées par les Russes dans la région de Donetsk ne sont pas moins inhumaines que celles du fameux docteur Mengele. Devant le monde entier, les habitants de la région intègrent des rôles écrits bien avant cette guerre civile (l'opération antiterroriste ?).

L’expérience « République Populaire de Donetsk » est une mise en route de la guerre en Ukraine, commencée par les spécialistes en communication moscovites. Elle n'a pas commencé en 2014. Les tentatives pour provoquer un conflit en Ukraine ont commencé il y a dix ans : la Russie s'est mise à investir dans un scénario de guerre dans un Etat voisin. Cette décennie a été marquée par une guerre de l'information contre l'Ukraine, à laquelle notre pays ne répondait presque pas.

Pendant des années, le Kremlin a dépensé des millions de dollars pour approfondir la séparation dans la société ukrainienne. A partir de 2004 et jusqu’en 2014, la machine des médias publics russes a attaqué l'Ukraine. La population russophone était inondée par la propagande russe semant la haine et la violence.

L'argent russe a payé les maisons d'édition publiant des ouvrages sur la guerre civile à venir, la guerre civile entre l'est et l'ouest ukrainiens. La modélisation suivait un schéma simple : les Ukrainiens de l'ouest se démarqueraient par des crimes de guerre, tandis que les Ukrainiens de l'est seraient des héros se battant pour la liberté.

Un simple exemple. En 2007, Gleb Bobrov, un écrivain haïssant tout ce qui est ukrainien, a publié une œuvre littéraire « L'époque des mort-nés » décrivant la guerre des habitants du Donbass contre le reste de l'Ukraine et les armées de l’OTAN.

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17/06/2014

« Traître à la nation »

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Femme tchétchène exécutée, Grozny, 1995

 

Arkadiy Babchenko fait partie d'une espèce en voie de disparition – un journaliste russe essayant de comprendre la situation en Ukraine orientale sans rendre un service partisan à la position officielle du gouvernement russe. Il n'a pas peur de poser des questions honnêtes et d'être tabassé pour cela. S'en tenir à des principes éthiques a fait de lui un paria du journalisme russe. Son travail est publié sur son blog et est soutenu financièrement par des dons de ses lecteurs. Beaucoup ont pris son blog pour référence ; beaucoup d'autres l'ont désigné comme « traître à la nation » à cause de lui. Arkadiy nous a tenus informés de la deuxième guerre de Tchétchénie, de la guerre de Géorgie, de la révolution au Kirghizistan et des manifestations en Turquie. Il était aussi sur le Maïdan en 2013 et 2014.

(Entretien avec Anastasiya Ryngis, publié le 8 juin 2014)

Quelle est la différence entre la situation à Sloviansk et les conflits sur lesquels vous avez travaillé auparavant ?

Toutes les guerres sont les mêmes. Personne ne remarque comment et quand exactement elles commencent. Personne ne prend cela au sérieux et tout le monde dit que les « fusillades » cesseront très bientôt et que la guerre n'aura pas vraiment lieu. Et ensuite, le conflit échappe à tout contrôle et nous avons une guerre grandeur nature sur les bras. La seule chose qui sort du lot à Sloviansk est le réel effort de l'armée ukrainienne pour éviter de faire des victimes civiles. J'ai vu cela de mes propres yeux et cela sort vraiment de l'ordinaire.

Est-ce même réaliste, dans les conditions actuelles ?

Les victimes civiles sont inévitables lors d'une guerre. Il y en a déjà eu plusieurs à Sloviansk et il y en aura beaucoup plus. Dans n'importe quelle guerre, les deux côtés s'endurcissent au combat, des pulsions de cruauté émergent, des barrières psychologiques tombent. Cette guerre n'est pas différente et une variété locale de lieutenant Calley (un officier qui ordonna le massacre d'un village entier de civils pendant la guerre du Viêt-Nam) est une possibilité. Les enlèvements et des exécutions sont possibles également. Ces choses arrivent dans la foulée de la guerre. Mais jusqu'ici, l'armée ukrainienne montre une claire compréhension de ces risques et fait de son mieux pour réduire la possibilité de leur réalisation.

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