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07/07/2014

« Terroristes », c'est bien le mot (suite)

Les séparatistes pro-russes - euphémisme cher à tous les poutinophiles - du Donbass n'hésitent pas à bombarder l'armée ukrainienne depuis les églises des localités qu'ils contrôlent. Ici, il y a quelques jours, depuis un cimetière à Sloviansk (vidéo prise par ces purs héros porteurs du ruban de Saint Georges).

L'objectif ? Attirer des représailles sur les édifices religieux, permettant ainsi d'accuser les militaires de s'en prendre non seulement à des civils innocents, mais encore à la religion et aux prêtres.

Voilà les méthodes de ces salopards, que soutiennent en France le FN et la « dissidence » autoproclamée.

Source

17/06/2014

« Traître à la nation »

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Femme tchétchène exécutée, Grozny, 1995

 

Arkadiy Babchenko fait partie d'une espèce en voie de disparition – un journaliste russe essayant de comprendre la situation en Ukraine orientale sans rendre un service partisan à la position officielle du gouvernement russe. Il n'a pas peur de poser des questions honnêtes et d'être tabassé pour cela. S'en tenir à des principes éthiques a fait de lui un paria du journalisme russe. Son travail est publié sur son blog et est soutenu financièrement par des dons de ses lecteurs. Beaucoup ont pris son blog pour référence ; beaucoup d'autres l'ont désigné comme « traître à la nation » à cause de lui. Arkadiy nous a tenus informés de la deuxième guerre de Tchétchénie, de la guerre de Géorgie, de la révolution au Kirghizistan et des manifestations en Turquie. Il était aussi sur le Maïdan en 2013 et 2014.

(Entretien avec Anastasiya Ryngis, publié le 8 juin 2014)

Quelle est la différence entre la situation à Sloviansk et les conflits sur lesquels vous avez travaillé auparavant ?

Toutes les guerres sont les mêmes. Personne ne remarque comment et quand exactement elles commencent. Personne ne prend cela au sérieux et tout le monde dit que les « fusillades » cesseront très bientôt et que la guerre n'aura pas vraiment lieu. Et ensuite, le conflit échappe à tout contrôle et nous avons une guerre grandeur nature sur les bras. La seule chose qui sort du lot à Sloviansk est le réel effort de l'armée ukrainienne pour éviter de faire des victimes civiles. J'ai vu cela de mes propres yeux et cela sort vraiment de l'ordinaire.

Est-ce même réaliste, dans les conditions actuelles ?

Les victimes civiles sont inévitables lors d'une guerre. Il y en a déjà eu plusieurs à Sloviansk et il y en aura beaucoup plus. Dans n'importe quelle guerre, les deux côtés s'endurcissent au combat, des pulsions de cruauté émergent, des barrières psychologiques tombent. Cette guerre n'est pas différente et une variété locale de lieutenant Calley (un officier qui ordonna le massacre d'un village entier de civils pendant la guerre du Viêt-Nam) est une possibilité. Les enlèvements et des exécutions sont possibles également. Ces choses arrivent dans la foulée de la guerre. Mais jusqu'ici, l'armée ukrainienne montre une claire compréhension de ces risques et fait de son mieux pour réduire la possibilité de leur réalisation.

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10/05/2014

Lien direct entre Poutine et les assassins de Sloviansk

Dans cette première vidéo (enregistrement de conversations téléphoniques interceptées par les services ukrainiens), on entend Strelok, chef des pro-russes de Sloviansk, et Ponomarev, maire autoproclamé de la ville, discuter du député ukrainien Rybak, enlevé et assassiné par leurs hommes :

Dans cette autre vidéo, en vue de la libération, mise en scène le 03 mai 2014, des douze observateurs de l'OSCE enlevés par les pro-russes, également à Sloviansk, on entend les conversations entre ce même Strelok et Vladimir Loukine, envoyé spécial de Vladimir Poutine :

Tout cela peut n'avoir l'air de rien, ou presque.

Si on voit cela d'un oeil superficiel, on peut se dire : bon, et alors ? Des séparatistes pro-russes ont enlevé et tué un député ukrainien coupable d'avoir essayé, le 17 avril 2014, de descendre le drapeau russe du bâtiment administratif de la région d'Horlivka ; qu'est-ce que cela a à voir avec la responsabilité de Poutine, qui apparaît ensuite avoir oeuvré diplomatiquement à la libération des observateurs de l'OSCE, forcément en prenant contact avec les mêmes pro-russes puisque ceux-ci étaient également les auteurs de leur enlèvement ?

Eh bien, ce ne serait rien, ou presque, si les exécutants de l'enlèvement du député Rybak, remis ensuite à Strelok et Ponomarev, n'avaient été un certain colonel Igor Bezler, citoyen de la Fédération de Russie (voir la première vidéo) et ses hommes, et si Strelok également n'était en réalité un militaire russe ; tous deux étant surtout, selon le SBU, des membres des services russes déjà intervenus en Crimée, puis envoyés dans l'Est de l'Ukraine pour déstabiliser la région.

Comment croire sérieusement que Poutine, l'ancien capitaine du KGB, n'était pas parfaitement au courant de toutes ces opérations et que, par conséquent, en réalité, les exactions précitées n'ont pas été commises avec son accord, pour apparaître ensuite comme diplomate et conciliant en libérant les observateurs de l'OSCE ?