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25/08/2014

Incompétence et corruption à l'arrière

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Quand le Bataillon Donbass a pris d'assaut Ilovaïsk tenue par les séparatistes pro-russes, le 18 août, et hissé le drapeau ukrainien sans subir la moindre perte, les médias ukrainiens ont brièvement rapporté une victoire pour l'opération anti-terroriste contre les insurgés soutenus par le Kremlin.

Le ministère de l'Intérieur a annoncé que quatre bataillons de volontaires, avec l'armée régulière, nettoyaient Ilovaïsk, une ville de 17.000 habitants au sud-est de Donetsk, des forces soutenues par la Russie, et a promis que davantage de soutien par la Garde Nationale était en chemin.

Cette version s'est avérée être surtout une manipulation susceptible de rejaillir sur ses créateurs, Etat et médias.

Une semaine plus tard, le Bataillon Donbass a perdu 10 hommes et plus de 20 ont été blessés, du fait de ce qui pourrait être l'incompétence du commandement militaire ou même un abandon délibéré. Bloqués alors qu'ils luttaient pour garder le contrôle de la ville, les volontaires du Donbass sont renforcés par une seule compagnie de la 93e Brigade de l'armée et quelques combattants du Bataillon de volontaires Dniepr.

Tant les combattants du Donbass que trois photographes ukrainiens embarqués avec eux, enragent de ce qu'ils appellent les mensonges et les atermoiements du gouvernement comme des médias ukrainiens, et veulent faire passer leur version de l'histoire.

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23/08/2014

Donbass : la tentation de l'abandon

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Entre les intentions affichées et la volonté réelle, qui sait où va Porochenko ?

 

(...) Après quelques discussions avec des diplomates occidentaux, à l’Ouest, les décideurs sont sûrs que malgré les préparatifs évidents, « Poutine ne se décidera pas ». Après quelques discussions avec les décideurs ukrainiens, à Kiev, l’éventualité de l’intervention [russe] est estimée à 80%.

(...) Nous ne savons pas ce que pense M. Porochenko, mais un certain nombre d’experts faisant partie de son entourage proche pensent que l’intervention n’est pas le pire des dénouements.

Pourquoi ? Voyons leur logique.

 

1. Selon un de nos interlocuteurs, « la guerre est au point mort ». De nombreuses tentatives de dominer et de contrôler la frontière avec la Russie ont échoué. Les séparatistes et les mercenaires ont la possibilité d’être approvisionnés en matériel, en armes, en munitions, etc.

Prendre d’assaut les grandes villes, bien fortifiées et défendues par un grand nombre de combattants armés peut entraîner d’importantes pertes parmi les forces de l’armée ukrainienne et parmi les civils. Selon différentes estimations, jusqu’à 500.000 civils se trouvent actuellement à Donetsk. Prendre Donetsk et Lougansk sans le soutien de l’aviation et de l’artillerie multiplierait les pertes parmi les militaires ukrainiens. L’utilisation des obusiers, des lance-roquettes, etc., augmenterait considérablement les pertes civiles. Kiev n’est pas prête à transformer Lougansk en Stalingrad, et Donetsk en Grozny.

Ainsi, terminer la guerre avant l’arrivée du froid semble un objectif difficilement atteignable. D’un côté, les séparatistes n’auraient plus la possibilité d’utiliser les forêts, les plantations d’arbres, etc. Mais de l’autre côté, durant les périodes de l’automne et de l’hiver il serait difficile d’utiliser l’aviation, les reconnaissances seraient aussi compliquées, il y aurait d’autres soucis avec l’approvisionnement… Enfin, il paraît assez évident qu’attaquer sur la neige est plus difficile que de se défendre.

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09/06/2014

Etats-Unis et Russie veulent s'entendre sur le dos de l'Ukraine

Cétait à Paris, le 5 juin 2014.

Le nouveau président-oligarque ukrainien Porochenko (qui a fait fortune avec les Russes après la chute de l'URSS et que Poutine tient par ses intérêts en Crimée et en Russie) et son premier ministre Iatseniouk (ouvertement mondialiste et ayant travaillé dans une banque qui blanchit de l'argent mafieux russe), sont d'ores et déjà prêts à parvenir à la paix à tout prix.

Etonnant, non ?

En fait, non. Derrière les vitrines diplomatiques, il y a une convergence de fond des stratégies d'entente impérialistes américaine et russe.

Si ce n'était pas si triste, il serait amusant de souligner à quel point les poutinophiles rejoignent Caroline Fourest pour considérer que les patriotes ukrainiens seraient des « néo-nazis » et rejoignent Moscou, ce qui n'a rien de surprenant, mais aussi Washington, pour estimer que l'armée ukrainienne doit cesser d'essayer de reprendre le Donbass aux terroristes et à leurs soutiens mercenaires venus de Russie.

Le patriotisme, c'est mauvais pour les affaires.

24/05/2014

United world of Etats-Unis / Russie

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« Je préconise (...) des négociations secrètes avec les Russes, en vue d'un accord comparable à la solution trouvée jadis pour la Finlande ou l'Autriche. L'Ukraine pourrait entrevoir son avenir de pays européen sans participer à l'Otan, et maintenir des liens économiques avec l'union eurasienne voulue par le Kremlin. »

Zbigniew Brzezinski, 22 mai 2014

(N.B. : relire ceci)

Et si vous n'avez pas encore compris qui, en Ukraine, est censé incarner le prochain pont entre impérialistes occidentaux et orientaux, jetez donc un oeil à son pedigree et aux raisons qui le rendent si intéressant pour les uns et les autres.