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28/09/2014

Panorama

Cet excellent reportage de la BBC intitulé Putin's Gamble (le jeu de Poutine), diffusé le 8 septembre 2014, fait le tour d'à peu près toutes les questions essentielles relatives à l'implication de la Russie en Ukraine. Désolé, c'est en VO uniquement.

06/07/2014

Slava Ukrainia !

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Combattants de l'UPA avec leurs prisonniers allemands (deuxième guerre mondiale)

 

Le 30 juin 1941, l’Organisation des nationalistes ukrainiens dirigée par Stepan Bandera a déclaré la restauration de l’Etat ukrainien. Les chances étaient minimes que cette « aventure » se termine par l’indépendance réelle. Cependant, les nationalistes révolutionnaires ont fait ce qu’ils devaient faire, et ont fait une bonne chose. L’acte du 30 juin a révélé les vraies intentions des occupants nazis, a montré l’intransigeance des nationalistes ukrainiens, est devenu l’impulsion du début de la guerre insurrectionnelle à grande échelle, au début contre les Allemands, puis contre les occupants russes. Dans le sang versé par l’OUN-UPA nous – la génération actuelle de nationalistes – sommes nés.

Aujourd’hui, nous continuons à marcher sur le chemin de nos prédécesseurs, nous continuons à nous battre pour l’Etat ukrainien indépendant et uni, principal instrument pour la réalisation des intérêts de la nation ukrainienne et sa mission historique, comme facteur important de la restructuration de l’espace géopolitique eurasien et, dans le monde, comme facteur de reprise de la civilisation occidentale. Comme auparavant, nous devons nous battre sur plusieurs fronts…

L’une des techniques les plus insidieuses, utilisées aujourd’hui contre la nation ukrainienne, est de convaincre les Ukrainiens que le Maïdan n’était qu’une lutte pour « l’euro-intégration ». Maintenant que l’Accord d’association [avec l'Union européenne] est signé, notre but serait atteint, l’horizon révolutionnaire disparaîtrait. Tout cela n’est pas vrai ! La révolution nationale n’a pas gagné, elle a seulement été suspendue par l’agression russe.

Je suis convaincu que la guerre défensive actuelle contre les mercenaires russes, malgré toute son importance, n’est qu’un instant tactique dans la stratégie du nationalisme ukrainien. Aujourd’hui, la majorité de la société ukrainienne est unie autour de l’idée de résistance à l’impérialisme russe et je crois qu’avec le temps, elle va s'unir dans l’idée d’un véritable changement révolutionnaire, non illusoire. Aujourd’hui, les nationalistes ukrainiens sont à l’avant du front, en première ligne de la lutte contre les occupants ; ils défendent la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine. Et demain, ils acquerront de l’expérience et de la crédibilité auprès du public, participeront à la lutte pour la transformation de cet Etat oligarchique en un vrai Etat national, qui servira les intérêts de la nation ukrainienne et donc, fournira la liberté, la justice et le bien-être à chacun de ses citoyens.

Le nationalisme ukrainien est une idéologie non seulement de la défense, mais de l’offensive. La révolution nationale ukrainienne gagnera ! L’USSD [Etat ukrainien indépendant] deviendra une réalité ! Cette réalité se forge aujourd’hui !

Dmytro Yaroch, chef du Secteur Droit, 29 juin 2014

(Traduction réalisée par Denys Kolesnyk, que je remercie vivement - les quelques corrections stylistiques que j'ai apportées ne trahissent en rien le sens de son travail.)

02/05/2014

Les nationalistes européens au service de l’impérialisme russe

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... Ils ont bien tort, car Poutine aime tous les idiots utiles

 

« Depuis les débuts de son existence, un des principaux éléments de la politique de l’empire russe a été l’entretien dans les États européens de réseaux d’agents d’influence et aussi de lien étroits avec des groupes politiques qui représentaient ses intérêts ou faisaient du lobbying pour le compte de Moscou, en échange de quoi ils obtenaient souvent des contreparties matérielles. À l’époque de l’URSS, le principal partenaire et groupe de lobbying de Moscou était bien sûr à gauche de l’échiquier politique européen. Aujourd’hui, on observe une réorientation de la Russie. Ce n’est plus l’extrême-gauche, mais les groupes politiques se définissant comme "nationalistes" ou "droite nationale" qui font l’objet des attentions du Kremlin, et ces groupes répondent volontiers à l’intérêt qui leur est porté.

Prenons les relations de Moscou avec les deux partis d’extrême-droite les plus puissants d’Europe : le Jobbik hongrois et le Front National français. (...)

Les liens entre le Front National et la Russie ne sont pas que politiques. En septembre 2012, une nouvelle chaîne de télévision a été créée, ProRussia TV, qui est une nouvelle facette du média du Kremlin La Voix de la Russie. Malgré les questions répétées des journalistes à ce sujet, cette télévision n’a pas voulu révéler les montants financiers dont elle dispose. On sait toutefois que sa télévision sœur en Allemagne n’a eu aucun problème pour mettre immédiatement sur la table plus de 3 millions d’euros afin de financer ses premières émissions. Chose importante, la chaîne ProRussia TV française emploie des journalistes liés au Front National ou même appartenant au FN (entre autres Sylvie Collet et Gilles Arnaud). Cette télévision est entièrement dominée par le type le plus cru de propagande poutinienne (y compris en ce qui concerne les attaques contre la Pologne). Les gens du FN sont aussi engagés dans nombre d’institutions dont le but est de développer les relations d’affaires entre la France et la Russie. (...)

N’oublions pas que la Russie n’a pas changé son principal mode d’action depuis des années, y compris lors du changement de régime et de la chute de l’URSS et que ce mode d’action est fondé sur la déstabilisation. Par contre, la situation politique à changé à l’Ouest. Il est aujourd’hui plus facile pour Moscou de corrompre les milieux d’extrême-droite que de gauche. Ce sont ces milieux qui ont aujourd’hui le plus fort potentiel de déstabilisation de l’Europe et ils sont donc les plus précieux pour Poutine.

L’alliance des nationalistes européens avec la Russie est même déjà officielle dans une majorité de pays. Les intérêts réellement poursuivis par cette alliance sont couverts sous le masque de la propagande du combat pour les valeurs communes (principalement la lutte contre le libertinisme enragé de l’UE). Mais la réalité des choses est plus simple : le Jobbik et le FN sont prêts à livrer à Poutine non seulement l’Ukraine mais aussi la Pologne et les Pays baltes s’ils peuvent prendre le pouvoir et bénéficier de la considération et de l’argent du président russe. Au XXIe siècle, c’est la droite et non plus la gauche qui sera la cible principale des opérations de propagande et des services secrets russes. »

Source

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(Mise à jour du 5 mai 2014)

En complément, je vous recommande la lecture de ce texte saisissant de justesse, sur la mentalité des poutinolâtres.