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15/09/2013

Syrie : ce qu'a écrit Poutine

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« (...) Les frappes potentielles par les États-Unis contre la Syrie, en dépit d’une opposition forte de nombreux pays et de figures politiques et religieuses majeures, notamment le Pape, ne pourraient que causer un nombre de victimes innocentes et une escalade du conflit, étendant potentiellement la crise loin au-delà des frontières syriennes. Des frappes ne feraient que propager la violence et créer une nouvelle vague de terrorisme. Elles mineraient les efforts multilatéraux visant à résoudre le problème nucléaire iranien et le conflit israélo-palestinien, et participeraient à une déstabilisation toujours plus grande du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Ces frappes pourraient ainsi complètement déséquilibrer l’ordre du système international.

La Syrie n’est pas le champ de bataille d’une lutte pour la démocratie, mais d’un combat armé entre le gouvernement et son opposition dans un pays multi-religieux. Il existe quelques champions de la démocratie en Syrie. Mais il y a aussi plus qu’assez de combattants d’Al-Qaïda et d’extrémistes de tout bord combattant le gouvernement. Le Département d’État américain a désigné Al-Nosra, et l’État islamique d’Irak et du Levant, qui combattent avec l’opposition, comme des groupes terroristes. Ce conflit interne, alimenté par des armes fournies à l’opposition par des pays étrangers, est aujourd’hui un des plus sanglants dans le monde.

Les mercenaires des pays arabes qui combattent là-bas, et les centaines d’activistes venus de pays européens, y compris de Russie, sont pour nous sujets de profonde inquiétude. Ne pourraient-ils pas rentrer dans nos pays avec l’expérience acquise en Syrie ? Après tout, après avoir combattu en Libye, les extrémistes se sont déplacés au Mali. C’est une menace pour nous tous.

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