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21/12/2013

L'Etat profond américain

Le plus fameux bouquin de Peter Dale Scott est disponible ici.

20/03/2013

La bombe de la dette vient de grossir

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Ci-après, ma traduction d'un article de Max Keiser, paru le 18 mars 2013 sur le site Russia Today.

Je ne suis pas vraiment d'accord avec l'opinion de l'auteur au sujet de l'affaire de Chypre, quant à laquelle Patrick Reymond et Philippe Grasset me paraissent plus lucides, mais les éléments factuels présentés sont exacts et leur potentiel, vertigineux.

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Le montant mondial de la dette dépasse l'ensemble des dépôts bancaires dans le monde, et la situation financière actuelle à Chypre est l'inévitable prochaine phase : la confiscation.

Toute prétention à une « titrisation » de la croissance par les banquiers centraux ou la finance mondiale en conditionnant et reconditionnant la dette, en hypothéquant et ré-hypothéquant la dette, en régulant et en re-régulant la dette, est désormais révolue. Depuis le début de la reprise du marché obligataire dans les années 1980 (oui, c'est si vieux que ça), les banques centrales et la finance mondiale - le FMI, l'UE et la BCE, pour n'en nommer que quelques-uns - et leurs frères de Wall Street et de la City de Londres ont fait face à chaque crise par une augmentation de la dette et une extension de la maturité de la dette.

Le résultat a été - en 2007 - la plus haute montagne de dette au bilan et hors bilan dans l'histoire : une dette astronomique de 220.000 milliards (si l'on inclut toutes les dettes publiques, privées et contingentes des programmes de prestations non financés) dans l'économie américaine seule, avec ses 14.000 milliards de dollars de PIB. Le volume des dérivés mondiaux de la dette se situe maintenant à plus de 1.000.000 de milliards de dollars, surfant sur un PIB mondial d'environ 60.000 milliards de dollars.

Mais à partir de 2007, puis devenant spectaculairement apparente en 2008 avec la faillite de Lehman Brothers, la capacité des contribuables du monde entier à payer les intérêts ou le principal de la dette a heurté un mur de briques. Et depuis plusieurs années, les gouvernements du monde entier ont essayé les mêmes vieux trucs : « faire comme si ». Reconditionner et allonger la maturité, et prier pour que les recettes fiscales permettent de récolter assez pour rembourser une partie de la dette. Cela n'a pas fonctionné. La bombe de la dette vient de grossir. Maintenant, à Chypre, nous voyons l'inévitable prochaine phase : la confiscation.

Pour payer les dettes qui ont été contractées pour financer la plus forte ponction de richesses de l'Histoire, nous voyons à Chypre, ainsi que chez les institutions bancaires centrales et la finance mondiale, une tendance à juste capter et saisir l'argent des gens sur leur compte bancaire « assuré ». Nous aurions dû avoir compris ce qui se préparait quand JP Morgan (lisez : Jamie Dimon) a capté et saisi illégalement plus de 1 milliard de dollars en devançant les clients de MF Global [juste avant la faillite de celle-ci], avec l'aide de son copain-copain Jon Corzine.

Avons-nous appris notre leçon ? Ils ont plus de dettes à payer qu'il n'y a d'argent sur tous les comptes bancaires dans le monde. Cela signifie qu'il y a des chances pour que vous - qui que vous soyez, et quel que soit votre pays de résidence - ayez un pourcentage non négligeable de votre épargne volé par les banksters.

Depuis que la crise a frappé (et depuis plusieurs années qui ont précédé), nous avons recommandé sur le « Keiser Report » de convertir autant d'argent que vous le pouvez en or et en argent. Notre conseil hier et aujourd'hui est : le seul argent que vous devriez garder dans une banque, c'est de l'argent que vous êtes prêt à perdre.

(Traduction par mes soins. – Reproduction autorisée sous réserve de citer verslarevolution.hautetfort.com en source.)

28/03/2012

Occupy Wall Street est de retour

New York, 16 mars 2012

 

« Un peu moins présent cet hiver sur la scène médiatique depuis son éviction de Zuccotti Park en novembre 2011, le mouvement Occupy Wall Street n’a cessé pendant l’hiver d’accroître sa présence en ligne, de s’organiser, de préparer des actions en espérant peser sur la campagne électorale américaine et permettre à la population de débattre de thèmes que certains disent "endormis" par les autorités.

Depuis quelques jours, Occupy Wall Street organise de grandes manifestations, en avance sur son propre calendrier qui prévoit des événements avec les syndicats américains au mois de mai. (...)

Sur Twitter, les hashtags les plus présents après#OccupyWallStreet et #ows étaient #UsDayofRage et #usdor.

Sur leurs sites et pages Facebook, ce groupe revendique la réforme du système de financement des campagnes électorales, des élections nationales et fédérales, l’abolition du statut de "personne physique" pour les entreprises.

Alexa O’Brien, fondatrice du mouvement Days of Rage m’accueille dans son petit appartement du Queens, après qu’elle m’eût posé par mail, téléphone, direct message sur Twitter, de multiples questions. Je me retrouve face à une trentenaire hypra active, souriante mais ponctuant ses propos de référence à de nombreuses peurs, intimidations du FBI envers des militants proches d’Occupy Wall Street : "Je ne sais plus qui est qui, qui joue quel jeu, pour qui. Il faut que tu comprennes qu‘un de mes collègues de travail m’a dit qu’on lui posait des questions sur moi."

Dès le mois de mars 2011, Alexa se sent concernée par ce qu’elle voit, suit "intimement, sur Twitter", les événements en Tunisie et en Égypte, est exaspérée par "le blocage complet de l’engagement citoyen dans l’espace public". Elle est choquée par la puissance accrue des grandes entreprises et décide de créer Days of Rage.

Lire la suite

17/12/2011

Les Etats-Unis, parangon des droits de l'homme

Merci à @Eisbär pour le lien vers cette vidéo de Russia Today (America), du 12 décembre 2011. Les donneurs de leçons des élites américaines épinglés par les méchants Russes :

 

 

J'y ajoute celle-ci, non sous-titrée, où on peut voir les flics new-yorkais empêcher les journalistes de faire leur travail, pendant qu'une armée de condés yankees malmène les manifestants pacifiques d'Occupy dans un « atrium » du World Financial Center.

A 2' 00, apparaît même un policier en train de filmer ces journalistes. Pourquoi donc ?

On se croirait en Chine...

 

 

Pendant ce temps, Occupy tentait de bloquer les principaux ports de la côte Ouest, ce qui a encore donné lieu à des dizaines d'arrestations (parfaitement arbitraires, le droit de manifester étant garanti par la Constitution des Etats-Unis - les quelques manifestants venant armés servant d'alibi aux autorités et étant souvent des agitateurs professionnels ou des policiers en civil).

Lucy Kafanov, journaliste interrogée à la fin de cette dernière vidéo, dit s'attendre à « une explosion du mouvement » Occupy au printemps prochain.

 

16/12/2011

« Les banquiers sont les dictateurs de l’Occident »

Infâmes gauchistes molestant des défenseurs de la loi et de l'ordre

 

Traduction d'un article de Robert Fisk paru le 10 décembre 2011 dans le journal anglais The Independent, dont il est le correspondant à Beyrouth :

« Écrivant depuis la région même qui produit plus de clichés, au mètre carré, que n’importe quelle autre "histoire" - le Moyen-Orient -, je devrais peut-être marquer une pause avant de dire que je n’ai jamais lu autant de conneries, autant de radotage absolu, que je ne l'ai fait sur la crise financière mondiale.

Mais je ne vais pas me retenir. Il me semble que l’information sur l’effondrement du capitalisme a atteint un nouveau périgée que même le Moyen-Orient ne peut dépasser, pour ce qui est de l'obéissance pure aux mêmes institutions et "experts" de Harvard qui ont aidé à provoquer toute cette catastrophe criminelle.

Commençons avec le "Printemps arabe" - en soi, une déformation verbale grotesque du grand réveil arabo-musulman qui agite le Moyen-Orient - et les parallèles tocards avec les protestations sociales dans les capitales occidentales. Nous avons été submergés de rapports sur la façon dont les pauvres ou les défavorisés de l'Occident ont "pris une feuille" du livre du "printemps arabe", dont les manifestants, en Amérique, au Canada, en Grande-Bretagne, en Espagne et en Grèce ont été "inspirés" par les énormes manifestations qui ont fait tomber les régimes égyptien, tunisien et - jusqu'à un certain point - libyen. Mais ce sont des bêtises.

La véritable comparaison, inutile de le dire, a été éludée par les journalistes occidentaux, si prompts à vanter les rébellions anti-dictateurs des Arabes, si soucieux d'ignorer les protestations contre les gouvernements occidentaux "démocratiques", si prêts à tout pour dénigrer ces manifestations, pour suggérer qu'elles ne font simplement que copier la dernière mode dans le monde arabe. La vérité est quelque peu différente. Ce qui a conduit les Arabes, par dizaines de milliers puis par millions, dans les rues des capitales du Moyen-Orient, était une demande de dignité et un refus d'accepter que les dictateurs locaux sous domination familiale, possèdent leurs pays. Les Moubarak et les Ben Ali et les Kadhafi et les rois et émirs du Golfe (et de Jordanie) et les Assad ont tous cru qu'ils avaient des droits de propriété sur leurs nations entières. L'Egypte appartenait à Moubarak Inc., la Tunisie à Ben Ali Inc. (et à la famille Traboulsi), la Libye à Kadhafi Inc. Et ainsi de suite. Les martyrs arabes contre la dictature sont morts pour prouver que leurs pays appartenaient à leur propre peuple.

Et c'est cela, le véritable parallèle avec l'Occident. Les mouvements de protestation sont en effet dirigés contre le Big Business - une cause parfaitement justifiée - et contre les "gouvernements". Ce qu'ils ont réellement deviné, cependant, quoique un peu tard, c'est qu'ils ont investi depuis des décennies dans une démocratie frauduleuse : ils ont consciencieusement voté pour des partis politiques - qui ont ensuite remis leur mandat démocratique et le pouvoir du peuple aux banques et aux traders de produits dérivés et aux agences de notation, tous trois soutenus par la coterie négligée et malhonnête des "experts" des universités les plus cotées d'Amérique et des "think tanks", qui maintiennent la fiction que c'est une crise de la mondialisation plutôt qu'une arnaque financière massive imposée aux électeurs.

Les banques et les agences de notation sont devenues les dictateurs de l'Occident. Comme les Moubarak et Ben Ali, les banques croyaient - et croient encore - qu'elles sont propriétaires de leurs pays. Les élections qui leur donnent le pouvoir sont - à travers le manque de cran et la collusion des gouvernements - devenues aussi fausses que les scrutins derrière lesquels les Arabes ont été forcés de s'aligner décennie après décennie pour consacrer leurs propres propriétaires nationaux. Goldman Sachs et la Royal Bank of Scotland sont devenus les Moubarak et Ben Ali des États-Unis et du Royaume-Uni, chacune engloutissant la richesse du peuple dans des récompenses factices et des bonus pour leurs patrons vicieux, à une échelle infiniment plus rapace que leurs cupides dictateurs-frères arabes ne pouvaient l'imaginer.

Je n'ai pas eu besoin d'Inside Job de Charles Ferguson sur BBC2 cette semaine - bien qu'il y ait aidé - pour m'apprendre que les agences de notation et les banques américaines sont interchangeables, que leur personnel passe sans heurt d'agence à banque et à gouvernement américain. Les gars des notations (presque toujours des gars, bien sûr) qui avaient noté AAA les subprimes et dérivés en Amérique sont maintenant - via leur influence toxique sur les marchés - en train de planter leur griffes dans les peuples d'Europe en menaçant d'abaisser ou de retirer les mêmes notes à des pays européens qu'ils avaient abreuvés d'éloges sur des criminels avant le krach financier aux Etats-Unis. Je crois que l'euphémisme tend à dominer les débats. Mais, pardonnez-moi, qui sont ces créatures dont les agences de notation effraient désormais davantage les Français que Rommel en 1940 ?

Pourquoi mes copains journalistes à Wall Street ne me le disent-ils pas ? Comment se fait-il que la BBC et CNN et - oh là là, même Al-Jazeera - traitent ces communautés criminelles comme d'incontestables institutions de pouvoir ? Pourquoi aucune enquête - Inside Job a ouvert la voie - sur ces fourbes scandaleux ? Cela me rappelle tellement la façon tout aussi lâche dont tant de journalistes américains couvrent le Moyen-Orient, évitant étrangement toute critique directe d'Israël, incités par une armée de lobbyistes pro-Likoud à expliquer aux téléspectateurs pourquoi on peut faire confiance à l'entreprise de "pacification" américaine dans le conflit israélo-palestinien, pourquoi les bons gars sont des "modérés", les mauvais gars des "terroristes".

Les Arabes ont au moins commencé à faire fi de ces bêtises. Mais quand les manifestants de Wall Street font de même, ils deviennent des "anarchistes", les "terroristes" sociaux des rues américaines qui osent demander que les Bernanke et Geithner fassent face au même genre de procès que Hosni Moubarak. Nous en Occident - nos gouvernements - avons créé nos dictateurs. Mais, à la différence des Arabes, nous ne pouvons pas les atteindre.

Le Premier ministre irlandais, Enda Kenny, a solennellement informé ses compatriotes, cette semaine, qu'ils n'étaient pas responsables de la crise dans laquelle ils se trouvent. Ils le savaient déjà, bien sûr. Ce qu'il ne leur a pas dit, c'est qui était à blâmer. N'est-il pas temps que lui et ses collègues premiers ministres de l'UE nous le disent ? Et nos journalistes, aussi ? »

(Traduction par mes soins. – Reproduction autorisée sous réserve de citer verslarevolution.hautetfort.com en source.)

05/12/2011

Occupy : « Je suis mort de peur »

Brian Moynihan, Lloyd Blankfein et Jamie Dimon,
patrons de Bank of America, Goldman Sachs et JP Morgan Chase

 

« (...) Un document intéressant a été diffusé, d’abord par Chris Moody, de News.Yahoo.com, le 30 novembre 2011, puis repris par d’autres sites progressistes ou dissidents (notamment ThinkProgress.org, le 1er décembre 2011, ou RAW Story le même 1er décembre 2012). Il évoque une conférence semi-publique sinon “secrète” de la Republican Governors Association, à Orlando, en Floride, dans laquelle Moody avait pu se glisser. Cette association fait partie du réseau des courroies de transmission, essentiellement liées au parti républicain traditionnel, réseau institué en défenseur du “1%” visé par Occupy. Le 30 novembre, il y a eu une intervention remarquable, celle de Frank Luntz, un “stratège” de la communication, notamment mandaté par le parti républicain. Moody écrit :

«The Republican Governors Association met this week in Florida to give GOP state executives a chance to rejuvenate, strategize and team-build. But during a plenary session on Wednesday, one question kept coming up : How can Republicans do a better job of talking about Occupy Wall Street ?

«“I'm so scared of this anti-Wall Street effort. I'm frightened to death,” said Frank Luntz, a Republican strategist and one of the nation's foremost experts on crafting the perfect political message. “They're having an impact on what the American people think of capitalism.” Luntz offered tips on how Republicans could discuss the grievances of the Occupiers, and help the governors better handle all these new questions from constituents about “income inequality” and “paying your fair share.”»

[«L'Association des Gouverneurs Républicains s'est réunie cette semaine en Floride pour donner aux gouverneurs membres du Grand Old Party (le Grand Vieux Parti, surnom du Parti Républicain) une chance de se rajeunir, d'avoir une réflexion stratégique et de développer l'esprit d'équipe.

"J'ai si peur de cet effort anti-Wall Street. Je suis mort de peur", a dit Frank Luntz, un stratège républicain et l'un des principaux experts nationaux de l'optimisation des messages politiques. "Ils ont un impact sur ce que le peuple américain pense du capitalisme". Luntz a fait des propositions sur la manière dont les Républicains pourraient débattre des griefs des militants d'Occupy, et aider les gouverneurs à mieux manier toutes ces nouvelles questions relatives à "l'inégalité de revenus" et au "payer votre juste contribution".»]

Suivent les conseils que Luntz a donnés à ses auditeurs au niveau de la communication, pour tenter de contrer Occupy et son influence. Ces conseils relèvent de l’enfonçage de portes ouvertes, comme c’est l’habitude dans cette sorte d’exercice si caractéristique de la postmodernité, et cela venu d’un véritable maître du domaine : “Ne parlez pas du capitalisme”, “Ne parlez pas des bonus”, “Montrez de la sympathie pour les contestataires au nom des 99%”, et ainsi de suite pour les platitudes décisives du “stratège”. ThinkProgress.org, commentant cette intervention, met en évidence son importance pour les adversaires d’Occupy, avec la personnalité et la réputation de ce Luntz, et sa signification du point de vue d’Occupy

«Frank Luntz is no minor pollster. He is considered to be one of the top political communications experts in the world, having provided consulting to many of the world’s top corporations, politicians, and special interest groups. That Luntz is admitting the impact of Occupy Wall Street and the 99 Percent and telling closed-door meetings of Republicans that it frightens him is a huge victory for the movement.»

[«Frank Luntz n'est pas un petit sondeur d'opinion. Il est considéré comme un des meilleurs experts en communication au monde, ayant prodigué ses conseils à bien des entreprises, politiciens et groupes d'intérêts particuliers du plus haut niveau mondial. Que Luntz admette l'impact d'Occupy Wall Street et des 99% et qu'il déclare lors d'une réunion de Républicains à huis clos que cela l'effraie, est une énorme victoire pour le mouvement.»]

(...) Les mots de Frank Luntz («I'm so scared of this anti-Wall Street effort. I'm frightened to death» ["J'ai si peur de cet effort anti-Wall Street. Je suis mort de peur"]) sont impressionnants de puissance pour décrire l’état d’esprit des adversaires d’Occupy ou, plus précisément, des fameux “1%”. On sent qu’il y a, dans cet exposé, la marque d’une véritable panique qui a saisi l’oligarchie financière (et, au-delà, la direction politique et l’establishment) devant ce qui est perçu comme une révolte populaire. Inconsciemment et involontairement, cet état de la psychologie de ce groupe placé au cœur du Système a toutes les chances d’alimenter Occupy par les réactions incontrôlées du groupe, par ses réflexes, par sa peur elle-même. Le commentaire de ThinkProgress.org est évident, dans le fait que l’effet d’Occupy ait engendré cette frayeur panique constitue une incontestable victoire des contestataires… Tout cela montre que l’oligarchie-Système des “1%” est dans une situation psychologique inconsciente de crainte d’une révolte, qui est presque une attente de cette révolte, voire une sorte d’incitation à la révolte, comme ces obsessions qui finissent par créer l’objet supposé, voir imaginé de l'obsession. Il y a ainsi un rapport étrange, de l’ordre du complément de courants supérieurs se nourrissant des psychologies collectives et les nourrissant elles-mêmes, pour installer cette situation. En dépit de l'importance d'Occupy qui peut paraître quantitativement faible, de sa forme qui peut apparaître incohérente – mais aussi, peut-être à cause de cela –, les circonstances et les tensions psychologiques devraient finir par créer en quelque sorte de toutes pièces une situation insurrectionnelle. Justement, les caractères insaisissables du mouvement, ou les caractères dérisoires du point de vue quantitatif, sont des occurrences qui, au lieu de limiter le mouvement, ouvrent ses perspectives dans la perception qu’en a l’oligarchie-Système dès lors qu’il se confirme qu’elle vit avec l’obsession de l’insurrection populaire. »

Philippe Grasset

N.B. : l'article est aussi très intéressant en ce qui concerne les perspectives électorales américaines de 2012, avec la possibilité d'un soutien massif à Ron Paul, par-delà « droite » et « gauche », par-delà Tea Party et Occupy. Je n'ai pas repris cette partie, ni par conséquent traduit ses passages en américain, parce que cet aspect des choses est moins nouveau sur Dedefensa.org, mais je vous invite néanmoins vivement à le lire.

22/11/2011

Etats-Unis : « Occupy » en images

Que des affreux gauchistes, vraiment ? Et une police vraiment soucieuse de ne pas déplaire... à qui ? (Merci à @Christopher Johnson et @Three piglets pour les liens vers ces vidéos.)

 

 

 

 

16/08/2011

« Armes de destruction monétaire massive » contre les banques françaises

Max Keiser, le 11 août 2011 sur Russia Today : « Le monde est témoin d'une Troisième Guerre mondiale financière » (merci à @Romégas pour le lien, dans un commentaire sur fortune.fdesouche.com).

 

12/07/2011

Anagramme hostile

Amérique et... arnaque ; bon, c'est loin d'être une anagramme parfaite, j'en conviens.

Mais à lire Pierre Jovanovic, ça colle, et je partage son avis :

« BUSINESS INSIDER JOUE POUR WALL STREET, PAS POUR LES LECTEURS !!!
du 11 au 15 juillet 2011 : Regardez bien cette page avec des photos qui vous expliquent à quel point les Italiens sont nuls, compliment du Business Insider qui se plaint du fait, entre autres, que le pays n'a pas assez d'immigration, qu'ils ne payent pas leurs impôts, qu'il n'y a pas assez de multinationales, et que leurs services publics sont nuls ! Au moins vous savez pourquoi on [a] autant d'immigration en France et pourquoi la CGT ne fait que des manifs pour les sans-papiers... Lisez, et vous comprendrez tout.

D'ailleurs, depuis le temps que je dis, ici ou à la radio, que je me méfie du Business Insider, eh bien j'ai voulu vérifier à qui il appartient et surprise justement, à un certain Henry Blodget, un ancien... trader de Wall Street (!!! comme quoi, mon radar, ou intuition, fonctionne encore) à qui il a été interdit d'y remettre les pieds, pour cause de fraude financière ! Fabuleux non ?? "US Securites and Exchange Commission (April 28, 2003) The SEC, NASD and the NYSE permanently bar Henry Blodget from the Securities Industry and Require $4 Million Payment". Vous comprenez pourquoi le Business Insider mène la danse contre la Grèce, l'Italie, et bientôt la France ?

LA GRECE SERA MISE EN DEFAUT DE PAIEMENT !!!
du 11 au 15 juillet 2011 : C'est dans le FT de ce matin, et c'est hilarant : il est question de mettre la Grèce en defaut de paiement et/ou de la sortir de la zone euro... Ha ha ha, et dire qu'ils nous ont fait tout ce cirque la semaine passée... Bref, ils ne savent pas quoi faire ! Une chose est sûre, les banques french vont le sentir passer: "EU stance shifts on Greece default ; Possible end to French-backed plan for debt roll-over".

AMBROSE EVANS PRITCHARD : SORTEZ VOS ROSAIRES !!!
du 11 au 15 juillet 2011 : "Italy and Spain must pray for a miracle". Pour son retour à la rédaction du Telegraph, AEP nous confirme aussi que la Grèce n'était qu'un test des vampires pour mettre le reste de l'Europe au pas, et cela avant que les USA ne fassent un défaut de paiement sur leurs bons du Trésor. Donc, la situation empire, les flammes ont quitté la Grèce pour toucher l'Italie, l'Espagne, le Portugal, l'Irlande, et vous allez voir toute la presse anglo-saxonne vous expliquer à quel point les Italiens sont nuls, des paresseux, ils ne payent pas leurs impôts, etc., les même conneries, les mêmes mensonges scandaleux que le Business Insider nous ressort pour l'Italie après nous [les] avoir donné[s] pour la Grèce (le Business Insider regrette qu'il n'y ait pas d'immigrés en Italie, pas assez selon lui ; au moins vous savez pour qui travaille le BI, pour Wall Street).

Pour Evans-Pritchard, la contagion ne peut plus être arrêtée, et les jeux sont faits. Il n'y a pas assez d'argent nulle part pour sauver l'Italie et l'Espagne. Mais la sauver de quoi ? Des mensualités que les municipalités, ruinées, doivent payer à la JP Morgan, à la Deutsche Bank, Dexia, etc. ? La mort financière arrive à pas lents : "Spanish 10-year bond... through the danger line of 5,7%... Italian 10-year... 5,3% on Friday... the Italian treasury has to roll over 69bn € in August and September ; it must tap the markets for 500bn € before the end of 2013"... Clairement le monde financier invisible brûle et les gens ne se rendent compte de rien. De plus, on leur dit que le feu est en Europe alors que les US se sont vendus la corde (assortie d'un credit default swap) avec laquelle ils vont se pendre. C'est beau l'escroquerie planétaire des banques et des agences de notation. Et AEP ajoute, le chômage, le vrai, aux US "est de 16,2% en juin"... Lire Ambrose ici. Lire aussi Zero Hedge sur l'Espagne, parlant d'un default... »

11/03/2011

"Inside job" en intégral, VOSTFR

Ce film, c'est un cadeau de l'ami SPOILER. Merci à ce grand dénicheur.

Prévoyez le couscous et le pinard, y en a pour près de deux heures.