05/10/2017
(Excellents) musiciens gauchistes se plaignant des effets dont ils chérissent les causes
20:52 Écrit par Boreas dans Crise, Histoire, Identité, Musique, Philosophie, Politique, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : gauchistes, depeche mode, going backwards, régression | Facebook | | Imprimer | |
22/11/2011
Etats-Unis : « Occupy » en images
Que des affreux gauchistes, vraiment ? Et une police vraiment soucieuse de ne pas déplaire... à qui ? (Merci à @Christopher Johnson et @Three piglets pour les liens vers ces vidéos.)
01:59 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Politique, Psychologie, Société, Stratégie | Lien permanent | Tags : etats-unis, occupy, wall street, usa, gauchistes, citoyens, violences policières, contestation, système, oligarchie, ploutocratie, hyperclasse, peuple | Facebook | | Imprimer | |
15/10/2011
« Occupy Wall Street » vu par Russia Today
Il me paraît difficile d'assimiler simplement « Occupy Wall Street » aux Indignés européens, comme de croire aux différentes tentatives de discréditer ce mouvement, soit en le traitant de gauchiste, alors qu'il est manifestement multiforme, soit encore en l'assimilant à George Soros ou à d'autres oligarques, comme Al Gore, auxquels il est aisé de déclarer leur « compréhension » et leur « sympathie », sachant que ce pseudo-soutien risque surtout de semer la confusion, tant en humanisant les requins de la finance aux yeux des naïfs qu'en faisant douter les sympathisants potentiels de la sincérité de la contestation.
Difficile de croire à tout cela, oui ; surtout quand je vois que ce sont les néo-cons « européens » qui diffusent cette propagande, notamment en France.
Je signale aussi la très intéressante série d'articles de Philippe Grasset sur le sujet :
- Les USA s’ouvrent au monde – pour la Chute ? - samedi 15 octobre 2011
- Comment Tea Party soutient Occupy Wall Street ? - samedi 15 octobre 2011
- Citigroup veut-il devenir la banque d’Occupy Wall Street ? - vendredi 14 octobre 2011
- Occupy Wall Street plus populaire que BHO - vendredi 14 octobre 2011
- Métastases et institutionnalisation : october2011 occupe Washington, D.C. - jeudi 13 octobre 2011
- “La chose la plus importante du monde” ? - jeudi 13 octobre 2011
- A propos d’Occupy Wall Street et d’“horizontalité vertueuse” - mercredi 12 octobre 2011
- Poursuite de l’interrogation de l’“énigme” - mardi 11 octobre 2011
- OWS et autour, “une énigme entourée de mystères” - lundi 10 octobre 2011
- Notes sur les complots de Wall Street - lundi 10 octobre 2011
- On se rallie en masse à Occupy Wall Street - vendredi 07 octobre 2011
- Ils sont “les 99%” - jeudi 06 octobre 2011
- Bernanke-le-fataliste va-t-il protester contre Wall Street ? - jeudi 06 octobre 2011
- Hé, OWS, what about Ron Paul ? - mercredi 05 octobre 2011
- Collision spatio-temporelle - mardi 04 octobre 2011
- Occupy Wall Street et les Marines - mardi 04 octobre 2011
- L’“automne américain” souffle sur Wall Street - mercredi 03 octobre 2011
- Occupy Wall Street, pourquoi faire ? - vendredi 30 septembre 2011
- “Occuper Wall Street” ou “occuper les USA” ? - mardi 27 septembre 2011
- Le front de Wall Street - mercredi 21 septembre 2011
- “Jour de rage” à Wall Street - jeudi 15 septembre 2011
02:42 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Propagande, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : occupy wall street, etats-unis, banques, finance, contestation, usa, médias, inégalités, george soros, al gore, gauchistes, néo-cons, philippe grasset | Facebook | | Imprimer | |
30/05/2011
La révolution des Bisounours
Depuis quelques jours, nous sommes censés être sagement entrés dans l'ère néo-post-soixante-huitarde.
"Néo-post" ? Bah oui, faut dire qu'un héritage pareil, ça ne s'oublie pas, surtout quand il reste tant d'affectueux papys et mamies pour nous en vanter les mérites.
Dans le prolongement des révoltes arabes et du mouvement des "Indignados" espagnols, c'est la "French Revolution" qu'on nous vante désormais, aussi française que son nom l'indique, aussi méditée et stratégique qu'une "black op' " de la CIA, aussi réfléchie qu'un moment de "séduction" de DSK, aussi pensée que le programme électoral de Ségolène.
"www.reelledemocratie.fr se veux être [sic] le porte parole du mouvement national naissant auprès des médias. Il centralise les communiqués des cellules régionales au moyen de réseaux humains connectés ou non à l’internet. En aucun cas www.reelledemocratie.fr ne prend de position politique. L’équipe de www.reelledemocratie.fr est autonome, ne dépend d’aucun parti politique et entend garder cet outil à la disposition du peuple", nous dit-on.
Soit. Sauf que les groupuscules gauchistes se ruent sur les braves indignés pour les récupérer dans leur giron et que le même site www.reelledemocratie.fr a publié hier un communiqué pour préciser que contrairement aux rumeurs, il se démarquait du Front de Gauche, avant que ce communiqué ne soit supprimé. La belle indépendance que voilà.
Même si d'autres groupuscules gauchistes sont manifestement déconcertés par le côté inhabituellement désorganisé du mouvement. Par sa dérangeante spontanéité.
Spontanéité du mouvement, je veux bien. Que l'indignation populaire contre l' "oligarchie politique" et les "ultra riches qui parasitent notre société" soit archi répandue, cela ne fait même pas débat, c'est une évidence. De même, que pas mal de gens soient disposés à manifester contre les objets de leur indignation.
Mais examinons un peu leurs autres motivations.
Que veulent nos "indignés" ? "Une nouvelle répartition des richesses". "L’organisation de rassemblements et d’occupations pacifiques des places publiques". "Décider ensemble des revendications et des moyens d’action (culturels, artistiques, politiques et citoyens)".
Une révolution, ça ?
Pas du tout.
Ou dans leurs rêves (c'est d'ailleurs un de leurs slogans : "Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir").
Ces braves gens s'imaginent (et ceux qui tentent de les récupérer feignent d'imaginer avec eux) qu'il leur suffira d'être gentils (ce qu'ils sont déjà, n'en doutons pas) pour obtenir, pacifiquement et à la suite de débats qui rappellent les délires participatifs du programme de Ségolène en 2007, eux-même issus de la mythologie soixante-huitarde des "AG", que les oligarchies subjuguées par tant de bonne volonté et d'inoffensive moralité apolitique, leur abandonnent, après s'être vus "rappeler (...) que le seul souverain, c’est le peuple", les rênes du pouvoir !
Evidemment, quand on a vu à la télé que Ben Ali et Moubarak sont tombés, que Khadafi est dans la panade, qu'on gobe le bobard médiatique suivant lequel ceux qui ont manifesté pour leur départ l'ont fait "pour la démocratie", qu'on zappe le fait que nombre de manifestants ont risqué leur vie ou l'ont perdue, qu'on ne veut pas voir que les révoltes arabes n'ont débouché, pour le moment, sur aucun changement politique et social concret, on est mûr pour croire qu'il suffira de camper Place de la Bastille pour "changer le monde".
On pourra même ajouter à cette incroyable croyance aux miracles, face, pourtant, à un Système qui ne recule devant rien pour se maintenir, une foi naïve dans le Vivre-ensemble et la Diversité, prônant "une approche internationaliste à l’opposé du repli sur soi et de la haine de l’autre". Foi, qui prouve que les leaders de ce mouvement de nigauds ne sont pas les victimes qu'ils prétendent incarner.
Ce ne sont pas quelques prémisses (critiques) économiques et sociales globalement justes, qui peuvent fonder une révolution.
Sans quoi, celle-ci aurait déjà eu lieu depuis longtemps.
Pour renverser le Système, une révolution ne peut être apolitique (et cela, les gauchistes, même perdus dans leurs illusions dont ils n'ont toujours pas pigé qu'elles émanent du Système, l'ont bien compris, abstraitement). Une révolution, c'est le passage d'un système à un autre et on ne peut imposer un tel changement sans en avoir imaginé la forme concrète et avoir mis au point une stratégie, éminemment politique, pour le mettre en oeuvre.
Pour renverser le Système, une révolution ne peut être pacifique. La guerre des classes qu'évoquait Warren Buffett en 2006, n'est pas un concours de patience entre campeurs et riverains, ni une opposition de style entre manifestants et politiciens. C'est une lutte à mort et ce ne sont pas les esclaves indiens ou chinois de multinationales apatrides, ni les chômeurs européens victimes des délocalisations, qui me contrediront.
Pour renverser le Système, une révolution ne peut avoir pour objectif le partage du gâteau ("une nouvelle répartition des richesses"). La révolution, c'est la conquête. La prise des forteresses aux mains des oligarchies, l'élimination de celles-ci et l'appropriation totale du butin. Sinon, c'est la réforme, où l'on se contente de mieux profiter du Système en trouvant le moyen de mieux y prendre part. La révolution, elle, est anti-Système.
Pour renverser le Système, une révolution ne peut faire l'impasse sur la question de l'identité ni, a fortiori, verser dans l'internationalisme et l'antiracisme, qui sont deux des leitmotiv pourtant les plus éculés du Système. Seuls des inconscients, protégés des "bienfaits" de la Diversité par leur lieu de résidence privilégié ou par un autisme indécrottable, peuvent croire que l'immigration, suscitée et développée par le Système, n'est pas son instrument.
Bref, comme je le disais narquoisement au départ, depuis quelques jours, nous sommes censés être sagement entrés dans l'ère néo-post-soixante-huitarde.
En réalité, nous voyons l'émergence confuse d'une prise de conscience embryonnaire, par une partie du peuple français et notamment, de sa jeunesse, de ce que le Système est une impitoyable machine à broyer les peuples.
Aucune riposte plus appropriée que le camping sauvage sur les places publiques, assorti d'un brain storming que ne désavouerait pas l'équipe marketing d'une entreprise américaine de photocopieurs, et de la multidiffusion tous azimuts d'un package de slogans, n'est montée au cerveau de ces têtes creuses, ahuries par des décennies de communication médiatico-politique docilement avalée, avec des chips, devant le petit écran.
Les soixante-huitards et leurs descendants n'ont toujours pas compris qu'ils ne pourront s'offrir un nouveau mai 68. A la brutalité et au cynisme prédateurs, ils n'ont à opposer que la communication, parce qu'ils ont été formatés pour ne penser qu'en termes de communication.
Cette pseudo-révolte pseudo-révolutionnaire n'est donc qu'une étape sur le chemin d'une prise de conscience plus complète et surtout, de l'action.
La radicalisation ne viendra qu'avec la souffrance. La vraie.
Il faut croire que les "indignés" ne souffrent pas encore assez.
Il est vrai, aussi, que le Système tient encore.
06:41 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Identité, Politique, Propagande, Psychologie, Société, Stratégie | Lien permanent | Tags : indignés, french revolution, indignados, démocratie réelle, gauchistes, front de gauche, spontanéité, oligarchies, système, révolution, révoltes, mai 68 | Facebook | | Imprimer | |