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17/10/2013

Bientôt la fin

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« (...) L’oligarchie s’imagine qu’elle peut gouverner le monde contre la volonté des peuples. Elle croit que l’économie constitue l’horizon indépassable de l’humanité et que la post-démocratie représente le meilleur régime politique possible. Elle croit incarner la fin de l’histoire.

Mais tout cela n’est qu’illusion. Le petit club des privilégiés qui composent l’oligarchie prend ses désirs pour des réalités : des désirs qui reposent au surplus sur un présupposé à caractère raciste, celui qui pose que le modèle anglo-saxon serait le seul et le meilleur possible.

Il ne faut pas surestimer le pouvoir de l’oligarchie dans la mesure où les faits ne cessent de la démentir.

Les identités et les cultures résistent à l’impérialisme des marchés. Les crises financières à répétition montrent que l’oligarchie ne maîtrise plus l’économie. La puissance américaine est ébranlée même si elle reste encore redoutable, car les pays émergents rendent le monde toujours plus multipolaire.  Et en Europe même l’oligarchie se trouve de plus en plus contestée, au fur et à mesure que la crise se développe.

Le Système oligarchique ne tient que parce qu’il ne fait pas encore l’objet d’une contestation globale et parce qu’aucun concurrent crédible ne se dresse devant lui, si l’on excepte le cas de l’Islam radical, mais qui ne peut concerner les Européens.

Mais on sent que les temps d’une nouvelle alternative politique au Système oligarchique occidental approchent. (...)

Si l’on s’en tient au monde factice que nous présentent les médias, il y a tout lieu de se montrer pessimiste en effet sur l’avenir de l’Europe. Mais si l’on examine plus précisément la réalité, on perçoit les germes du renouveau européen : en particulier dans la population active et dans la jeunesse.

Car la situation de l’Europe occidentale ressemble beaucoup à celle de l’URSS sur sa fin : une nomenklatura coupée du peuple et qui cumule tous les pouvoirs, des intellectuels entrant en dissidence contre l’idéologie du Système, une propagande officielle déconsidérée, une perte de compétitivité croissante, des Etats réduits à leur rôle répressif.

Le Système occidental apparaît puissant vu de l’extérieur, mais il est vermoulu à l’intérieur. Le mur médiatique se fissure déjà. D’autres murs tomberont. L’oligarchie ne cesse de nous répéter qu’il faudrait s’adapter – donc se résigner – à ce monde. De plus en plus d’Européens pensent au contraire qu’il est encore temps de le changer.

Et comme aimait à l’écrire le grand historien disparu Dominique Venner, "l’histoire est le lieu de l’inattendu". »

Source

14/07/2013

Hollande sifflé et hué sur les Champs-Elysées

 

Même si le régime a placé la foule le plus possible en retrait par rapport au parcours du command car présidentiel, même si Manu le Chimique est venu en personne s'assurer de l'absence de terroristes, même si nos chers commissaires politiques ont sans doute briefé (mais était-ce nécessaire ?) les commentateurs de la Drucker's family qui ont fait comme si de rien n'était sur France 2, on ne pouvait pas, ce matin, même à la télévision de nos impôts, ne pas entendre partout les huées et les sifflets des opposants au mariage gay, voir partout leurs drapeaux.

Je ne suis pas le seul à l'avoir noté :

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07/06/2013

Guimauve et virtualisme

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Le sympathique Pierre Bergé, 82 ans. A cet âge-là, on est forcément spirituel - ou pas. Et puis, on meurt. La faute à l'extrême drouâte homophobe et antisémite, bien sûr.

 

A travers le mouvement de la Manif Pour Tous, qui n'est pourtant que le véhicule partiel d'une contestation plus grande, le peuple français est en train de montrer au monde entier qu'il existe et n'entend pas se laisser détruire par l'hybris libérale libertaire d'une minorité de marchands et de psychotiques.

Depuis des mois, la voix de ce peuple muselé monte, réprimée et assourdie par le déferlement de la censure médiatique aux ordres du capital et de ses idiots utiles, mais portée par l'engagement et l'activisme d'une jeunesse à mille lieux de son portrait tel que peint par la foule des vieux cons aigris au pouvoir, au seuil de la retraite et de la déchéance, pour qui jouir sans entraves n'est plus possible et pour qui le naufrage de leurs utopies, voire de leurs corps fripés, est forcément imputable à l'indignité de leurs descendants.

Seule une infime frange moutonnière et servile de ces descendants entonne encore, avec la génération précédente d'enfants gâtés, le péan soixante-huitard subventionné par le capital. Le reste, bruyamment ou en silence, manifeste de plus en plus sa désapprobation - que dis-je, sa révolte et son exaspération.

Et pourtant, le citoyen souvent de plus en plus atomisé, de plus en plus isolé dans le clapier aseptisé, plus ou moins confortable, que lui a réservé la civilisation du Progrès, n'a pas forcément cette impression. A moins d'être bien informé, au fait de l'expression croissante de la dissidence sur internet, s'il se contente de presser les boutons habituels des boîtes à consignes que lui procure le régime, il peut lui sembler qu'il n'y a pas d'alternative, comme disait une épicière anglaise récemment crevée.

L'illusion capitalistique, le financement, le pouvoir du cash, voilà le seul réel fondement au rayonnement médiatique des idéologies pourries que déverse sur le peuple français, en boucle, matin midi et soir, la classe journalistique, artistique (sic) et politicienne, via ses infrastructures télévisuelles, radiophoniques et - de moins en moins - de presse écrite.

L'argent. Dont le pouvoir a de plus en plus de mal à résister à celui de la simple vérité.

Or, voilà qu'un petit ado formaté, probablement fils de profs, soi-disant révolutionnaire tout en étant soi-disant brillant étudiant dans un des établissements universitaires les plus conformistes et politiquement corrects de Paris, décède lors d'une rixe avec (nous dit-on) quelques bas-du-front d'extrême drouâte, dont la caractéristique la plus remarquable, outre que leur procès est déjà fait dans toutes les rédactions avant son ouverture au tribunal, est probablement qu'ils partageaient avec le défunt un même goût pour les apparences vestimentaires.

Ô bénédiction !

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30/07/2012

Etats-Unis : visiblement, "Occupy" dérange

L'information circule peu en France, je suis donc d'autant plus impardonnable de découvrir avec deux mois de retard cette vidéo de Russia Today datée du 29 mai 2012 et sous-titrée dès le lendemain par l'excellent Hussard de la Mort :


28/03/2012

Occupy Wall Street est de retour

New York, 16 mars 2012

 

« Un peu moins présent cet hiver sur la scène médiatique depuis son éviction de Zuccotti Park en novembre 2011, le mouvement Occupy Wall Street n’a cessé pendant l’hiver d’accroître sa présence en ligne, de s’organiser, de préparer des actions en espérant peser sur la campagne électorale américaine et permettre à la population de débattre de thèmes que certains disent "endormis" par les autorités.

Depuis quelques jours, Occupy Wall Street organise de grandes manifestations, en avance sur son propre calendrier qui prévoit des événements avec les syndicats américains au mois de mai. (...)

Sur Twitter, les hashtags les plus présents après#OccupyWallStreet et #ows étaient #UsDayofRage et #usdor.

Sur leurs sites et pages Facebook, ce groupe revendique la réforme du système de financement des campagnes électorales, des élections nationales et fédérales, l’abolition du statut de "personne physique" pour les entreprises.

Alexa O’Brien, fondatrice du mouvement Days of Rage m’accueille dans son petit appartement du Queens, après qu’elle m’eût posé par mail, téléphone, direct message sur Twitter, de multiples questions. Je me retrouve face à une trentenaire hypra active, souriante mais ponctuant ses propos de référence à de nombreuses peurs, intimidations du FBI envers des militants proches d’Occupy Wall Street : "Je ne sais plus qui est qui, qui joue quel jeu, pour qui. Il faut que tu comprennes qu‘un de mes collègues de travail m’a dit qu’on lui posait des questions sur moi."

Dès le mois de mars 2011, Alexa se sent concernée par ce qu’elle voit, suit "intimement, sur Twitter", les événements en Tunisie et en Égypte, est exaspérée par "le blocage complet de l’engagement citoyen dans l’espace public". Elle est choquée par la puissance accrue des grandes entreprises et décide de créer Days of Rage.

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22/11/2011

Etats-Unis : « Occupy » en images

Que des affreux gauchistes, vraiment ? Et une police vraiment soucieuse de ne pas déplaire... à qui ? (Merci à @Christopher Johnson et @Three piglets pour les liens vers ces vidéos.)

 

 

 

 

15/10/2011

« Occupy Wall Street » vu par Russia Today

 

Il me paraît difficile d'assimiler simplement « Occupy Wall Street » aux Indignés européens, comme de croire aux différentes tentatives de discréditer ce mouvement, soit en le traitant de gauchiste, alors qu'il est manifestement multiforme, soit encore en l'assimilant à George Soros ou à d'autres oligarques, comme Al Gore, auxquels il est aisé de déclarer leur « compréhension » et leur « sympathie », sachant que ce pseudo-soutien risque surtout de semer la confusion, tant en humanisant les requins de la finance aux yeux des naïfs qu'en faisant douter les sympathisants potentiels de la sincérité de la contestation.

Difficile de croire à tout cela, oui ; surtout quand je vois que ce sont les néo-cons « européens » qui diffusent cette propagande, notamment en France.

Je signale aussi la très intéressante série d'articles de Philippe Grasset sur le sujet :