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30/05/2011

La révolution des Bisounours

Depuis quelques jours, nous sommes censés être sagement entrés dans l'ère néo-post-soixante-huitarde.

"Néo-post" ? Bah oui, faut dire qu'un héritage pareil, ça ne s'oublie pas, surtout quand il reste tant d'affectueux papys et mamies pour nous en vanter les mérites.

Dans le prolongement des révoltes arabes et du mouvement des "Indignados" espagnols, c'est la "French Revolution" qu'on nous vante désormais, aussi française que son nom l'indique, aussi méditée et stratégique qu'une "black op' " de la CIA, aussi réfléchie qu'un moment de "séduction" de DSK, aussi pensée que le programme électoral de Ségolène.

"www.reelledemocratie.fr se veux être [sic] le porte parole du mouvement national naissant auprès des médias. Il centralise les communiqués des cellules régionales au moyen de réseaux humains connectés ou non à l’internet. En aucun cas www.reelledemocratie.fr ne prend de position politique. L’équipe de www.reelledemocratie.fr est autonome, ne dépend d’aucun parti politique et entend garder cet outil à la disposition du peuple", nous dit-on.

Soit. Sauf que les groupuscules gauchistes se ruent sur les braves indignés pour les récupérer dans leur giron et que le même site www.reelledemocratie.fr a publié hier un communiqué pour préciser que contrairement aux rumeurs, il se démarquait du Front de Gauche, avant que ce communiqué ne soit supprimé. La belle indépendance que voilà.

Même si d'autres groupuscules gauchistes sont manifestement déconcertés par le côté inhabituellement désorganisé du mouvement. Par sa dérangeante spontanéité.

Spontanéité du mouvement, je veux bien. Que l'indignation populaire contre l' "oligarchie politique" et les "ultra riches qui parasitent notre société" soit archi répandue, cela ne fait même pas débat, c'est une évidence. De même, que pas mal de gens soient disposés à manifester contre les objets de leur indignation.

Mais examinons un peu leurs autres motivations.

Que veulent nos "indignés" ? "Une nouvelle répartition des richesses". "L’organisation de rassemblements et d’occupations pacifiques des places publiques". "Décider ensemble des revendications et des moyens d’action (culturels, artistiques, politiques et citoyens)".

Une révolution, ça ?

Pas du tout.

Ou dans leurs rêves (c'est d'ailleurs un de leurs slogans : "Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir").

Ces braves gens s'imaginent (et ceux qui tentent de les récupérer feignent d'imaginer avec eux) qu'il leur suffira d'être gentils (ce qu'ils sont déjà, n'en doutons pas) pour obtenir, pacifiquement et à la suite de débats qui rappellent les délires participatifs du programme de Ségolène en 2007, eux-même issus de la mythologie soixante-huitarde des "AG", que les oligarchies subjuguées par tant de bonne volonté et d'inoffensive moralité apolitique, leur abandonnent, après s'être vus "rappeler (...) que le seul souverain, c’est le peuple", les rênes du pouvoir !

Evidemment, quand on a vu à la télé que Ben Ali et Moubarak sont tombés, que Khadafi est dans la panade, qu'on gobe le bobard médiatique suivant lequel ceux qui ont manifesté pour leur départ l'ont fait "pour la démocratie", qu'on zappe le fait que nombre de manifestants ont risqué leur vie ou l'ont perdue, qu'on ne veut pas voir que les révoltes arabes n'ont débouché, pour le moment, sur aucun changement politique et social concret, on est mûr pour croire qu'il suffira de camper Place de la Bastille pour "changer le monde".

On pourra même ajouter à cette incroyable croyance aux miracles, face, pourtant, à un Système qui ne recule devant rien pour se maintenir, une foi naïve dans le Vivre-ensemble et la Diversité, prônant "une approche internationaliste à l’opposé du repli sur soi et de la haine de l’autre". Foi, qui prouve que les leaders de ce mouvement de nigauds ne sont pas les victimes qu'ils prétendent incarner.

Ce ne sont pas quelques prémisses (critiques) économiques et sociales globalement justes, qui peuvent fonder une révolution.

Sans quoi, celle-ci aurait déjà eu lieu depuis longtemps.

Pour renverser le Système, une révolution ne peut être apolitique (et cela, les gauchistes, même perdus dans leurs illusions dont ils n'ont toujours pas pigé qu'elles émanent du Système, l'ont bien compris, abstraitement). Une révolution, c'est le passage d'un système à un autre et on ne peut imposer un tel changement sans en avoir imaginé la forme concrète et avoir mis au point une stratégie, éminemment politique, pour le mettre en oeuvre.

Pour renverser le Système, une révolution ne peut être pacifique. La guerre des classes qu'évoquait Warren Buffett en 2006, n'est pas un concours de patience entre campeurs et riverains, ni une opposition de style entre manifestants et politiciens. C'est une lutte à mort et ce ne sont pas les esclaves indiens ou chinois de multinationales apatrides, ni les chômeurs européens victimes des délocalisations, qui me contrediront.

Pour renverser le Système, une révolution ne peut avoir pour objectif le partage du gâteau ("une nouvelle répartition des richesses"). La révolution, c'est la conquête. La prise des forteresses aux mains des oligarchies, l'élimination de celles-ci et l'appropriation totale du butin. Sinon, c'est la réforme, où l'on se contente de mieux profiter du Système en trouvant le moyen de mieux y prendre part. La révolution, elle, est anti-Système.

Pour renverser le Système, une révolution ne peut faire l'impasse sur la question de l'identité ni, a fortiori, verser dans l'internationalisme et l'antiracisme, qui sont deux des leitmotiv pourtant les plus éculés du Système. Seuls des inconscients, protégés des "bienfaits" de la Diversité par leur lieu de résidence privilégié ou par un autisme indécrottable, peuvent croire que l'immigration, suscitée et développée par le Système, n'est pas son instrument.

Bref, comme je le disais narquoisement au départ, depuis quelques jours, nous sommes censés être sagement entrés dans l'ère néo-post-soixante-huitarde.

En réalité, nous voyons l'émergence confuse d'une prise de conscience embryonnaire, par une partie du peuple français et notamment, de sa jeunesse, de ce que le Système est une impitoyable machine à broyer les peuples.

Aucune riposte plus appropriée que le camping sauvage sur les places publiques, assorti d'un brain storming que ne désavouerait pas l'équipe marketing d'une entreprise américaine de photocopieurs, et de la multidiffusion tous azimuts d'un package de slogans, n'est montée au cerveau de ces têtes creuses, ahuries par des décennies de communication médiatico-politique docilement avalée, avec des chips, devant le petit écran.

Les soixante-huitards et leurs descendants n'ont toujours pas compris qu'ils ne pourront s'offrir un nouveau mai 68. A la brutalité et au cynisme prédateurs, ils n'ont à opposer que la communication, parce qu'ils ont été formatés pour ne penser qu'en termes de communication.

Cette pseudo-révolte pseudo-révolutionnaire n'est donc qu'une étape sur le chemin d'une prise de conscience plus complète et surtout, de l'action.

La radicalisation ne viendra qu'avec la souffrance. La vraie.

Il faut croire que les "indignés" ne souffrent pas encore assez.

Il est vrai, aussi, que le Système tient encore.

Plus pour longtemps.

Commentaires

Boreas,
Vous avez encore une fois visé juste. Je suis entièrement d'accord avec vous. Ces "révolutions" reprenant les dogmes du Système sont risibles et trahissent la tentative de contrôle du mécontentement par des groupes patentés. Attendons la radicalisation, qui sera forcément qualifiée d'extrême droite au jour où les dogmes seront remis en cause. Tout miser sur la communication est la stratégie de l'enfant gâté capricieux vivant dans une bulle de confort.

Écrit par : Huscarl | 30/05/2011

"Une révolution, c'est le passage d'un système à un autre et on ne peut imposer un tel changement sans en avoir imaginé la forme concrète et avoir mis au point une stratégie, éminemment politique, pour le mettre en oeuvre".

Une révolution se produit lorsqu'un système est sur le point d'être renversé par un autre système, quelque chose d'aussi structuré et réfléchi que le précédent, et bénéficiant d'un minimum d'assise populaire.

Combien de véritables révolutions à travers l'histoire ?

L'entretien d'une agitation permanente et sous contrôle, destinée à accompagner les mécontentements fait bien sur figure de leurre dans ce contexte. Comme vous l'indiquez fort justement, ce mouvement participe du système qu'il affirme vouloir combattre.

Les "idiots utiles" n'ont jamais manqué, c'est une des rares données réellement universelles.

Écrit par : léonidas | 30/05/2011

Comme je le dis tout le temps :

on ne fait pas la révolution sans casser des œufs !

Écrit par : gdronni | 31/05/2011

La rhétorique de l'extrême gauche est toujours aussi amusante: on reprend volontiers les termes de "démocratie", de "liberté", alors qu'ils sont les premiers à les fouler aux pieds et à se comporter comme de vrais tyrans.

On peut sourire effectivement de ces rassemblements. Une révolution de velours, bien propre sur elle. Mais comme vous l'avez bien explicité, une vraie révolution se fait dans la douleur...Néanmoins, c'est positif: cela prouve que les peuples ne sont pas si dociles qu'on le dit. En Espagne, la Puerta del Sol va continuer à être occupée pendant un bon moment, vu la situation économique.

Écrit par : Imperator. | 31/05/2011

Un article intéressant :

La « Spanish Revolution » ou le Mai-2011 espagnol

http://www.polemia.com/article.php?id=3818

Écrit par : Boreas | 31/05/2011

Ces foules géantes et leurs mots d'ordres montrent plusieurs choses intéressantes.

Par exemple, le mythe de la non-violence, qui débute avec celui de Gandhi et qui fut renforcé dernièrement avec les "licenciements" de deux acteurs du système ( Ben Ali et Moubarak ), est très tenace.

Ce mythe mérite être brisé, sans quoi, l'illusion perdurera et ce sera l'impasse à chaque fois que des mécontents se lèveront. Il faut qu'ils sachent à quoi s'attendre.

Ensuite, ces mouvements sont très vite récupérés, encadrés par le système et notamment le système d'infos. Pourtant, il existe à présent tous les moyens pour gérer soi-même et diffuser des informations.

La aussi il y a un travail d'amont à réaliser pour prévoir et contrer la censure et les détournements en cas de tentative d'émancipation. La aussi il y a un gros travail de préparation.

S'amuser de l'ignorance des autres n'est pas glorieux, ni gratifiant Imperator. Je pense que vous avez mal choisi vos mots. Les gens de gauches ressemblent parfois à de grands enfants , mais ce constat est valable aussi à droite. La naïveté n'est le monopole de personne, l'ignorance non plus. La preuve, vous appliquez la grille de lecture du système en évoquant le bipartisme ... :-)

Écrit par : Vincent | 01/06/2011

Que de réactions contre ce mouvement universel. Vous ne voulez pas comprendre que le peuple au sens large du terme, en a ras-le-bol de se serrer la ceinture (voire la gorge) pour simplement SURVIVRE.
Les "gens" qui ne veulent pas comprendre ont peur: peur de se qui se passent car ils ne comprennent pas, ou simplement peur de perdre leur position de nantis et donc de dominance sur les petits.
Tous ces avides de pouvoir (capables de faire tomber un pays comme la Grèce)ne comprennent-ils pas que si toutes les fourmis, qu'ils écrasent sans vergogne, arrêtent de produire ce qui fait leur richesse, ils n'auront plus que leurs pièces, papiers, ligots d'or à manger...
Je me réjouis que ce mouvement fut lancé par ces "larves" - comme je peux lire - car elles représentent la société de demain, d'après demain,...
Oui, effectivement, Dame Nature est si bien faite qu'elle possède des gênes de sauvegarde de ses espèces dont nous faisons partie.

Que les récalcitrants, les arrogants, les rouleaux compresseurs dorés ne se trompent pas: ce mouvement est universel et plus rien ne l'arrêtera. Jeunes, moins jeunes, nantis ou pas, peu importe, ce qui compte c'est que ceux qui rejoignent cette chaîne savent qu'ils sont un maillon, qu'ils ont l'Energie et, qu'ensembles, cette force est non mesurable.
La ré-évolution de ce monde est en route...

Une petite fourmi

Écrit par : Lachaine | 05/06/2011

Lachaine

Manifestement, vous n'avez aucune idée de ce que "SURVIVRE" veut réellement dire.

Quant à Dame Nature, vous feriez mieux de la laisser en-dehors de ça, parce qu'elle pourrait bien vous claquer un tsunami ou un astéroïde géant à travers la gueule, histoire (si elle avait quelque chose à vous faire comprendre, ce qui est douteux) de vous faire voir la démesure de votre orgueil et l'insignifiance de la part de gâteau que vous réclamez sans prendre le moindre risque...

Energie, mon cul.

Écrit par : Boreas | 05/06/2011

Vous êtes l'exemple type des personnes qui rejettent ce mouvement: grossier, arrogant.

Connaissez vous la signification du mot Respect ? Assurément NON.

Pour vos autres considérations, ne me connaissant pas, je vous laisse à vos "idées" très constructives

Écrit par : Lachaine | 06/06/2011

Lachaine, je m'incline, vous êtes décidément le roi de l'argumentation.

Écrit par : Boreas | 06/06/2011

@Vincent

Ai-je mal choisi mes mots? Je reconnais bien volontiers que je n'égalerais jamais des grands maitres de la littérature, ni même du journalisme. Néanmoins, je maintiens que ce n'est pas en s'agitant comme en mai 68 qu'on fera bouger les choses...

Je sais parfaitement que le distingo droite/gauche est obsolète sur le plan politique (mais pas sur le plan des idées); il m'arrive donc de reprendre pour ces concepts pour mieux me faire comprendre, au risque d'être simpliste.

Cordialement

Écrit par : Imperator. | 08/06/2011

Imperator,

je pense que le risque le pire n'est pas celui du simplisme, mais celui d'entretenir un clivage droite-gauche contre-productif et mortifère. La réaction de Lachaine confirme ma pensée.

Écrit par : Vincent | 12/06/2011

Imperator.
Le 17 juin 2011 à 15 h 02 min | Permalien | Signaler Signaler

MLP +1

Les curés de gauche nous les gonflent!!
-----------------------------
Lu sur Fdesouche ... Imperator, vous persistez à entretenir une différence qui n'existe pas au plus haut niveau des deux partis dit de droite et de gauche...

Écrit par : Vincent | 17/06/2011

Illustration de l'immaturité de la contestation en France :

http://fr.altermedia.info/culture/la-pseudo-indignation-des-indigns_38112.html

Un bémol, toutefois : l'auteur est dupe des rumeurs selon lesquelles Soros serait derrière le mouvement Occupy, ce qui est faux :

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/10/15/occupy-wall-street-vu-par-russia-today.html

De manière générale, assimiler à Occupy les bisounours, les paumés et les gauchistes qui, pour l'essentiel, constituent actuellement le mouvement des "Indignés" en France, constitue une grossière erreur d'appréciation.

Les effets de la crise sont, pour le moment, beaucoup plus graves et plus sensibles aux Etats-Unis qu’en France.

A mon avis, LA raison de fond de l’absence de mobilisation chez nous, c’est que nous sommes toujours dans le pays où ceux qui peuvent mobiliser en masse habituellement, aux plans politique et syndical, ce sont les clients privilégiés du système de compensation des effets de la mondialisation libérale (fonctionnaires syndiqués, essentiellement), ceux qui souhaitent que ce système continue d’exister et de les privilégier, notamment en faisant peser financièrement leurs avantages sur la collectivité et la jeunesse.

Dernier exemple en date : les manifs pour les retraites de l’automne 2010.

Ce sont les mêmes depuis longtemps, à EDF, à la SNCF, à la RATP, à France Télécom, aux Impôts, dans la Déséducation Nationale, etc.

Ils ne vont évidemment pas se mobiliser pour réclamer la fin du système qui les protège.

Aux USA, l’équivalent de ces clients privilégiés du système n’existe quasiment pas, notamment parce que la couverture sociale est moindre pour tout le monde et que le statut de la fonction publique est moins protecteur.

L’Etat providence en France (et, en général, en Europe de l’Ouest) permet pour le moment de mieux amortir les effets sociaux de la crise (mais à quel prix, et pour combien de temps ?), ce qui a pour effet pervers de stériliser la contestation.

Mais attendez que l’Etat providence soit miné dans ses moyens, et la contestation ne tardera pas.

Les peuples réagissent quand ils souffrent. Notre tour viendra bientôt.

Écrit par : Boreas | 23/11/2011

Bien d'accord avec votre point de vue sur ce mouvement. Il est effectivement porté et organisé majoritairement par ceux-là même qui ne souffrent pas de la crise. La forme du mouvement devant la Défense donne l'impression d'un happening artistique d'un collectif d'intermittents quelconque (ils se ressemblent tous), ceux-là même qui sont payés toute l'année en travaillant 500 heures (la plupart du temps ils sont embauchés par des collectivités). Bref, les enfants de bobos privilégiés, qui ont tous leur iPhone 3G, font leur bisounourseries habituelles.

Il n'y a qu'à voir les propositions réunies sur leur plateforme publique, qui font la par belle à l' "expression artistique" :

http://forum.occupyfrance.org/viewtopic.php?f=20&t=458

Et bien sûr, pas une seconde ils n'acceptent de se remettre en question. Pour eux, l'absence de mobilisation est dû à l'indifférence des médias, pas du tout au sens qu'ils donnent eux mêmes au mouvement.

http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/un-premier-bilan-de-l-occupation-104626

Ils s'indignent de pleins de trucs, mais ne comprennent pas que l'international-libertarisme dont ils se revendiquent est une émanation directe du système libéral qu'ils prétendent combattre. Ils militent contre l'oligarchie, mais défendent avec elle la suppression des frontières. Ils dénoncent les inégalités, mais méprisent les travailleurs et les SMICARDS qui réclament de meilleurs conditions de travail.

Vous résumez bien le problème de fond : "nous sommes toujours dans le pays où ceux qui peuvent mobiliser en masse habituellement, aux plans politique et syndical, ce sont les clients privilégiés du système de compensation des effets de la mondialisation libérale", mais la récente mobilisation, par exemple, des catholiques intégristes de Civitas, démontre que ce n'est pas l'unique facteur de démobilisation.

Il y a un problème d'image, et un problème de ressentit : quoi qu'on en dise, la crise n'a fait qu'effleurer la population française pour le moment.

Écrit par : Christopher Johnson | 24/11/2011

"Nous sommes toujours dans le pays où ceux qui peuvent mobiliser en masse habituellement, aux plans politique et syndical, ce sont les clients privilégiés du système de compensation des effets de la mondialisation libérale"

Et l'Etat l'a bien compris également : Luc Chatel vient d’augmenter de 100 euros mensuels le salaire des 107 000 jeunes enseignants ! Ils perçoivent donc plus de 2000 euros bruts désormais. Plus que n’importe quel ingénieur débutant.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/24/01016-20111124ARTFIG00641-luc-chatel-porte-a-2000-euros-le-salaire-des-jeunes-profs.php

Écrit par : Christopher Johnson | 24/11/2011

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