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30/06/2013

Communautés de l'être contre société de l'avoir

J'ai hésité un moment avant de reprendre cette vidéo trouvée sur le Scriptoblog, parce que je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce que dit l'excellent Francis Cousin (notamment, en ce qui concerne l'efficacité des services de renseignement modernes, le terrorisme d'Etat et la puissance systémique), mais l'entretien est tellement intéressant qu'il vaut néanmoins largement d'être écouté et médité.


09/06/2013

Révolution !

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De la cacophonie provoquée par la fin imminente du règne de l'argent, entre deux tweets du gaga Pierre Bergé et trois rodomontades des sinistres cerbères virtuels du régime, Ayrault et Valls, émergent deux renseignements dont le rapprochement est de nature à heurter même le plus accommodant des béni-oui-oui.

D'abord, le meurtrier de Saint Clément, icône de tous les Justes autoproclamés, ne sera pas poursuivi pour homicide volontaire, n'en déplaise aux tenants braillards, agressifs et crasseux de la thèse ridicule de l'assassinat politique.

Refusant de suivre le Procureur de la République aux ordres du pouvoir, le Juge d'instruction n'a retenu en toute logique, au vu des éléments de l'enquête, que la thèse des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ; bref, de la bagarre qui s'est mal terminée pour celui qui avait contribué à la déclencher.

Qui de sensé et d'un peu instruit des moeurs respectives des intéressés, pouvait sérieusement croire à un assassinat ? Personne, en tout cas, qui fût au courant de la réalité des violences gauchistes, comme le démontre un rapport d'Europol (pages 30 à 37) dont je dois la connaissance à l'excellent blog d'un sympathique fossile politique :

« On y apprend qu’en 2012 il y a eu 18 attaques terroristes perpétrées par des groupes d’extrême gauche, 2 par des groupes d’extrême droite. On y apprend que dans de nombreux pays de l’UE des groupes d’extrême gauche recherchent l’affrontement avec les forces de l’ordre, visant spécifiquement les officiers, à l’occasion de manifestations. Que ces groupes ont tissé des liens au niveau international, avec d’autres groupes, en Amérique latine notamment. Les mouvements anti-capitalistes et anti-fascistes y sont décrits comme actifs et violents. Pour mémoire, on notera que l’extrême gauche en 2010 était responsable de 45 attaques terroristes, 0 pour l’extrême droite. »

Toute la montagne du battage politico-médiatique, visant ces deux derniers jours à terroriser les Français avec le sempiternel retour de la menace de l'ombre du fantôme du fâââchisme ultra-violent et omniprésent, aura donc accouché de cette seule souris : rien de tout cela n'est vrai, le régime a menti, comme d'habitude et, ce qui est plus grave, des ministres de premier plan du gouvernement ont accusé sans preuve et diffamé des groupes politiques qui, s'ils ne sont pas toujours très intelligents ni pragmatiques, ne sont coupables de rien de ce que leur reprochent ces dignitaires censés être impartiaux.

Le discrédit causé par ces allégations mensongères et ces procès en sorcellerie est considérable et rejaillit sur l'ensemble de la classe politique française, qui a cautionné cette posture (à l'exception du FN, qui a toutefois seulement cherché à se dédouaner, là où il eût fallu être offensif dès le début).

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07/06/2013

Guimauve et virtualisme

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Le sympathique Pierre Bergé, 82 ans. A cet âge-là, on est forcément spirituel - ou pas. Et puis, on meurt. La faute à l'extrême drouâte homophobe et antisémite, bien sûr.

 

A travers le mouvement de la Manif Pour Tous, qui n'est pourtant que le véhicule partiel d'une contestation plus grande, le peuple français est en train de montrer au monde entier qu'il existe et n'entend pas se laisser détruire par l'hybris libérale libertaire d'une minorité de marchands et de psychotiques.

Depuis des mois, la voix de ce peuple muselé monte, réprimée et assourdie par le déferlement de la censure médiatique aux ordres du capital et de ses idiots utiles, mais portée par l'engagement et l'activisme d'une jeunesse à mille lieux de son portrait tel que peint par la foule des vieux cons aigris au pouvoir, au seuil de la retraite et de la déchéance, pour qui jouir sans entraves n'est plus possible et pour qui le naufrage de leurs utopies, voire de leurs corps fripés, est forcément imputable à l'indignité de leurs descendants.

Seule une infime frange moutonnière et servile de ces descendants entonne encore, avec la génération précédente d'enfants gâtés, le péan soixante-huitard subventionné par le capital. Le reste, bruyamment ou en silence, manifeste de plus en plus sa désapprobation - que dis-je, sa révolte et son exaspération.

Et pourtant, le citoyen souvent de plus en plus atomisé, de plus en plus isolé dans le clapier aseptisé, plus ou moins confortable, que lui a réservé la civilisation du Progrès, n'a pas forcément cette impression. A moins d'être bien informé, au fait de l'expression croissante de la dissidence sur internet, s'il se contente de presser les boutons habituels des boîtes à consignes que lui procure le régime, il peut lui sembler qu'il n'y a pas d'alternative, comme disait une épicière anglaise récemment crevée.

L'illusion capitalistique, le financement, le pouvoir du cash, voilà le seul réel fondement au rayonnement médiatique des idéologies pourries que déverse sur le peuple français, en boucle, matin midi et soir, la classe journalistique, artistique (sic) et politicienne, via ses infrastructures télévisuelles, radiophoniques et - de moins en moins - de presse écrite.

L'argent. Dont le pouvoir a de plus en plus de mal à résister à celui de la simple vérité.

Or, voilà qu'un petit ado formaté, probablement fils de profs, soi-disant révolutionnaire tout en étant soi-disant brillant étudiant dans un des établissements universitaires les plus conformistes et politiquement corrects de Paris, décède lors d'une rixe avec (nous dit-on) quelques bas-du-front d'extrême drouâte, dont la caractéristique la plus remarquable, outre que leur procès est déjà fait dans toutes les rédactions avant son ouverture au tribunal, est probablement qu'ils partageaient avec le défunt un même goût pour les apparences vestimentaires.

Ô bénédiction !

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