30/06/2013
Conflit asymétrique
« (...) La gauche, elle, une fois posées les condamnations de principe contre la violence qui n’engagent pas à grand-chose, n’hésite pas à récupérer les débordements de ses extrémistes pour mieux dénoncer un Système oppressif qui ne laisse d’autre choix que la violence à des êtres bafoués.
Un mouvement de contestation, s’il veut être efficace, ne doit pas se couper totalement de ses tendances les plus radicales, même s’il doit savoir les tenir à distance pour ne pas se laisser déborder au risque de se délégitimer. La gauche a toujours su magistralement orchestrer la violence, physique ou verbale, de ses tendances les plus dures pour entretenir un bruit de fond révolutionnaire qui lui permet de cultiver un romantisme puéril de la révolte sur lequel elle fonde sa légitimité historique.
Le peuple de droite, quand il défile, n’a de cesse de se conformer aux injonctions de ses adversaires qui réduisent d’emblée ses marges de manœuvre en l’enfermant dans le cercle vicieux du soupçon de violence extrémiste.
Les défilés de patronage domestiqués par la crainte de tout débordement, aussi massifs et sympathiques soient-ils, n’ébranleront jamais un pouvoir rompu aux méandres de la manipulation politique.
– Mettre en scène l’émotion
Pour lever toute ambiguïté sur notre propos, précisons qu’ "assumer la radicalité" ne veut nullement dire encourager la violence ; cela signifie simplement donner à son action politique une charge émotionnelle qui prête une valeur exemplaire au combat mené.
Cette charge émotionnelle provient prioritairement de la volonté de piéger l’adversaire dans une représentation négative, voire répulsive, qui le renvoie à des accusations auxquelles l’opinion publique sera sensible. Dans le cadre de la Manif pour tous, il est clair que les thèmes de la répression policière et de la manipulation médiatique étaient susceptibles de rencontrer un large écho auprès d’un grand nombre de Français, déjà réceptifs à ces sujets.
15:54 Écrit par Boreas dans Crise, Identité, Politique, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : manif pour tous, mpt, médias, radicalité, émotion, mise en scène, représentation, répression, brutalités policières, opinion publique, pression, imagination, subversion | Facebook | | Imprimer | |
17/12/2011
Les Etats-Unis, parangon des droits de l'homme
Merci à @Eisbär pour le lien vers cette vidéo de Russia Today (America), du 12 décembre 2011. Les donneurs de leçons des élites américaines épinglés par les méchants Russes :
J'y ajoute celle-ci, non sous-titrée, où on peut voir les flics new-yorkais empêcher les journalistes de faire leur travail, pendant qu'une armée de condés yankees malmène les manifestants pacifiques d'Occupy dans un « atrium » du World Financial Center.
A 2' 00, apparaît même un policier en train de filmer ces journalistes. Pourquoi donc ?
On se croirait en Chine...
Pendant ce temps, Occupy tentait de bloquer les principaux ports de la côte Ouest, ce qui a encore donné lieu à des dizaines d'arrestations (parfaitement arbitraires, le droit de manifester étant garanti par la Constitution des Etats-Unis - les quelques manifestants venant armés servant d'alibi aux autorités et étant souvent des agitateurs professionnels ou des policiers en civil).
Lucy Kafanov, journaliste interrogée à la fin de cette dernière vidéo, dit s'attendre à « une explosion du mouvement » Occupy au printemps prochain.
02:37 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Politique, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : etats-unis, droits de l'homme, occupy, wall street, arrestations, brutalités policières | Facebook | | Imprimer | |