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07/05/2011

Ben Laden, Obama et la communication américaine

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We are the champions, my friend

 

"tout ce que fait le Système aujourd’hui, – grâce à sa puissance fournie par le système du technologisme, – a pour but principal de tenter de rassurer les psychologies affolées sur l’état de l’Amérique, – affolement évidemment illustré et renforcé par le système de la communication. C’est le cas également pour la grotesque célébration, – ce 6 mai, – de l’assassinat de ben Laden par leur président, à Ground Zero, comme le veut le président Obama, avec toutes les pompes et circonstances de rigueur. Obama est toujours à la recherche d’un consensus bipartisan dont il ne doute pas qu’il restaurera l’unité nationale, façon-Lincoln, et lui assurera sa réélection.

C’est peut-être une obsession, ou une pathologie de la psychologie, mais c’est aussi un fait politique : tous les actes politiques et de communication, aujourd’hui à Washington, sont conçus et réalisés pour tenter de démontrer que l’effondrement du Système est une fausse nouvelle, que le déclin des USA est une machination, une tromperie, l’œuvre de quelque esprit malin, assisté de commentateurs venimeux et mal-pensants. L’assassinat de ben Laden n’est donc pas un acte destiné à mettre fin à la Guerre contre la Terreur, ni à l’emporter contre al Qaïda, etc. C’est un acte spécifiquement destiné à tenter de redonner un peu de sang et quelque couleur à l’image de l’Amérique, et à tenter de stopper la vertigineuse perception de l’effondrement."

Philippe Grasset