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27/09/2014

Unité et danger de l'islam

 

La décapitation d'Hervé Gourdel marque manifestement un tournant dans la prise de conscience des Français.

Les bisounours qui prétendent que non seulement il y aurait des musulmans modérés (ce qui est vrai), mais qu'en outre il y aurait un islam modéré (ce qui est faux), me font bien marrer.

Il suffit de prendre un Coran, ou les écrits de n'importe quel intellectuel musulman un minimum honnête, pour se rendre compte que s'il y a bien, comme le rappelle Zemmour, un islam de la Mecque et un islam de Médine, ces deux aspects sont indissociables dans l'esprit des musulmans eux-mêmes, quels qu'ils soient et où qu'ils soient, car tous deux considérés comme la parole de leur dieu, et donc aussi sacrés l'un que l'autre.

Ce qui explique que très peu de musulmans protestent, ni quasiment aucun spontanément, contre les pratiques terroristes islamistes.

 

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23/09/2014

La plupart des Russes croient vraiment que l'Ukraine est russe !

Des croyances qui remontent à l'Empire russe et aux mythes forgés par lui

 

Vous allez finir par me dire que je radote. Que je suis un obsessionnel. Que j'en fais trop. Troisième billet de suite sur l'histoire de la Russie et de l'Ukraine, ce blog devenu depuis six bons mois un lieu essentiellement consacré à la crise ukrainienne, à contre-courant du mainstream de la « mouvance » patriotique française sur le sujet... Au fou !

En fait, derrière la défense de la révolution ukrainienne et la lutte de ce pot de terre contre le pot de fer de la propagande russe, qui m'ont attiré autant d'insultes par des partisans de la politique étrangère voire intérieure de Poutine, que de rencontres avec des gens remarquables de lucidité et souvent de courage, français voire ukrainiens, j'essaie juste de comprendre les raisons profondes de cette crise.

Et notamment, de comprendre comment, même bombardée de propagande kremlinesque, il est possible que la Russie, au sens ethnique du terme, dont j'admire tant d'écrivains et de musiciens, qui a tant souffert du bolchévisme mais a aussi produit tant de dissidents, soutienne autant cette politique poutinienne en Ukraine, qui apparaît à la grande majorité des Occidentaux comme une injustice criante, une voie de fait brutale, vicieuse, ignoble - ce qu'elle est, objectivement -, comme un pur impérialisme.

Eh bien, je pense avoir trouvé une réponse : la plupart des Russes croient vraiment, de bonne foi, que l'Ukraine est russe !

Cela peut sembler incroyable. C'est pourtant ce que dit Alexeï Venediktov, rédacteur en chef de la radio Echo de Moscou, une des seules radios russes indépendantes du pouvoir, sinon la seule (paradoxe russe, c'est Gazprom qui en est l'actionnaire majoritaire ; c'est dire, aussi, à quel point cette indépendance est fragile) :

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21/09/2014

Voilà ce que défendent les pro-russes en Ukraine

Holodomor.jpg

 

L’objet de cet article n’est pas d’être exhaustif, ce serait trop long, ni de revenir en détail sur les guerres civiles atroces qui ont ravagé l’Ukraine et les conséquences politiques des deux premières famines.

Il s’agit simplement de démontrer comment une politique de remplacement migratoire a été à l’œuvre en URSS par l’utilisation de 3 famines (1921, 1932, 1946), du couple déportation-importation de populations et de prouver combien cela pèse sur la paix civile et la cohésion du pays aujourd’hui afin d‘en tirer des enseignements.

L’Ukraine est une nation martyre. Après avoir gémi sous le knout des Tsars, la révolution de février 1917 lui fait rêver à une indépendance que le chaos et l’issue de la guerre civile provoquée par le coup d’Etat bolchévique achèveront d’anéantir pour longtemps.

En effet la guerre civile « russe » voit s’affronter en Ukraine pléthore d’armées : allemande, autrichienne, rouge, russe blanche, ukrainienne nationaliste, ukrainienne anarchiste, groupes de partisans, polonaise, etc., les troupes non étrangères étant elles-mêmes divisées en factions et changeant régulièrement de camp où elles conservent néanmoins leurs habitudes de guerre très sale.

Dès 1921–1922 la famine, provoquée par la nationalisation du commerce des céréales et les réquisitions communistes, éclate dans certaines provinces d’Ukraine : Zaporojié, Donetsk, Ekaterinoslavl et Odessa (toutes ces provinces, à l’exception de Zaporojié, ont été plus ou moins secouées par les menées des séparatistes, car la population autrefois décimée y a été remplacée, par vagues successives, dans les années consécutives à cette première famine soviétique).

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20/09/2014

Zero Hedge, la référence des « dissidents »...

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Sur l'excellent blog Ukraine2014, l'ami @Symmaque lève un coin du voile sur Zero Hedge, ce site « américain » abondamment cité comme une référence par nombre de blogueurs se réclamant, en général, du souverainisme, à la fois anti-américains, anti-européens et pro-russes :

Zero Hedge a été fondé par un certain Daniel Ivandjiiski, oligarque bulgare, et fils d'un « journaliste » qui travaillait très probablement pour les services secrets bulgares sous l'URSS. C'est lui qui poste sous le pseudo de Tyler Durden.

http://wallstreetbear.com/board/view.php?topic=112213&...

http://streetwiseprofessor.com/?p=5728

http://streetwiseprofessor.com/?p=8401

Vous me direz : mais il ne s'agissait « très probablement » que de son père, et l'URSS a disparu...

Oui.

Sauf qu'entre la filiation guébiste de l'actuel pouvoir russe, les analyses de Youri Bezmenov, celles de Vladimir Boukovski sur le faux putsch d'août 1991 et les indications d'Anatoli Golitsyne, une certaine continuité des réseaux de désinformation et d'influence russes est, sinon une certitude, du moins une hypothèse, « très probable » elle aussi...

19/09/2014

Le CAC 40 se fiche bien de l'Ukraine

C'est à partir de 3' 30" et jusqu'à 10' 00" :

Canal+, La Nouvelle Edition du 17 septembre 2014 - Partie 4 : Les amis français de Poutine

En complément, lisez aussi ce billet.

Pendant que j'y suis, sans rapport direct avec le sujet et parce que je ne peux pas reproduire sur ce blog tout ce que je trouve d'excellent sur la Toile, concernant la crise ukrainienne, je vous recommande aussi la lecture de ce très bon article.

Comment l'Ukraine peut s'affranchir de la domination russe

A Lougansk, l'entrée de l'usine Luhanskteplovoz, figée dans le passé soviétique

 

Naturellement, quand votre pays subit la défaite sur le front, il ne peut pas s'empêcher d'en ressentir du désespoir et de l'irritabilité, mais il est important de pas permettre à ses émotions de prendre le pas sur la raison.

La plus grande tentation, dans cette situation, consiste à chercher des explications simples et à accuser une sorte de circonstances insurmontables qui ne dépendent pas de nous.

« Poutine est devenu dingue », « nous avons été attaqués par une superpuissance nucléaire », « personne ne peut arrêter les schizophrènes du Kremlin » : ce sont toutes des affirmations actuellement très populaires et pratiques.

Elles sont commodes, avant tout parce qu'elles font entièrement peser sur l'ennemi extérieur la responsabilité de ce qui se passe, par le moyen de la diabolisation.

Qui aurait pu résister à Satan armé de missiles nucléaires ? Personne.

Rien ne dépend de nous. L'Ukraine est une brindille dans un océan de folie et d'animosité.

En réalité, il existe des recettes pour augmenter nos capacités de défense. Aujourd'hui, nous disposons déjà d'un algorithme tout à fait clair et complet pour transformer l'Ukraine en une forteresse qui serait inaccessible au Kremlin en l'espace de quelques années.

Par conséquent, appliquer cet algorithme nous permettra de créer un Etat qui serait significativement moins vulnérable aux moyens d'influence russes traditionnels, d'ici quelques années. Cependant, en attendant, des processus directement inverses sont à l'oeuvre dans ce pays, parce que l'Ukraine est habituée à suivre la voie du moindre effort et que la Russie en profite.

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18/09/2014

Ni parole, ni honneur

Mise à jour du 18 septembre 2014 - Une nouvelle vidéo :

Pendant que j'y suis, j'en mets également une autre, un peu plus ancienne :

Voilà comment les terroristes pro-russes et russes dans le Donbass ont trahi leur parole envers les combattants de l'armée régulière ukrainienne et de bataillons de volontaires qui avaient été encerclés à Ilovaïsk, fin août.

Il avait été convenu que ces combattants pourraient bénéficier d'un corridor sécurisé pour leur permettre d'évacuer la zone. En réalité, les terroristes les attendaient le long de la route pour les massacrer, avant de se vanter de cette victoire. Un crime de plus à leur actif, sans doute le plus déshonorant au regard du caractère prétendument moral de leurs ambitions.

17/09/2014

Indispensable lustration

 

Antoine Arjakovsky sur la crise ukrainienne :

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[...] les raisons pour lesquelles la Russie a voulu déstabiliser l’Ukraine. L’analyse que je développe dans mon livre est que les causes politiques, économiques et militaires classiques sont insuffisantes pour répondre à cette question. La résurgence du nationalisme contredit en effet le souci du président V. Poutine de créer une union eurasiatique. Le Donbass et la Crimée n’apportent pas grand-chose au plan économique à la Russie. Et, malgré ce que l’on croit, la Russie disposait, à part le port de Sébastopol, d’autres accès à la mer Noire. Le vrai ressort de cette guerre est donc fondamentalement de nature mythologique. Il a trait à l’identité de la nation russe. Or en ce cas seul un traitement théologico-politique du problème permet de trouver des issues de paix. Car malheureusement le patriarche Kirill Gundyaev, avec son discours sur le « monde russe » est largement responsable des errances mythologiques du Kremlin.

Dans quelle mesure le spectre du communisme continue-t-il de peser sur les relations russo-ukrainiennes ?

Les politologues du monde entier se sont empressés en 1989-1991 de déclarer la mort du communisme. C’était ici encore prendre ses désirs pour la réalité. En réalité, la structure de l’organisation administrative de la Russie, de l’Ukraine et de la Biélorussie a très peu changé par rapport à la période soviétique. On trouve encore quantité de statues de Lénine dans ces pays. Le mausolée de Lénine trône encore sur la place Rouge à Moscou. Et Staline reste un des plus grands personnages des manuels d’histoire. Le malheur de ces pays est qu’il ne s’est pas trouvé de génération suffisamment instruite et déterminée pour instruire le procès du communisme dans les années 1990-2000. Or ces pays n’ont pas d’alternative. Soit ils suivent le chemin de leurs voisins polonais ou baltes et ils mettent en place une véritable politique de lustration des crimes du communisme. Soit ils continuent à faire semblant de croire que ce travail est impossible et ils seront confrontés à une nouvelle mutation de la mythologie totalitaire.

Mais pour prendre conscience de cette alternative, ils doivent au préalable intégrer une idée simple : le mythe est indissociable du concept, pour comprendre la vie des nations. Négliger la puissance du concept et de la réflexion historique est aussi inconséquent que de mépriser la soif de justice et la quête identitaire des nations. En d’autres termes, il faut aujourd’hui que les historiens des pays concernés écrivent ensemble une histoire réconciliée en n’omettant aucun sujet épineux. Car, même si ce travail est douloureux, seule la vérité existentielle, historique et spirituelle donne le courage de comprendre, de pardonner, et d’accéder enfin au bonheur insouciant.

Source

A noter qu'en Ukraine, la loi de lustration qui vient d'être votée par le Parlement comportait, dès le stade du projet, de sérieuses lacunes. La version finale est encore plus lacunaire, puisqu'elle épargne notamment tous les élus, les juges à la Cour Constitutionnelle... Mais disons que c'est un début.

Et Poutine, il en dit quoi ? La lustration en Russie, c'en est où ? Nulle part ? Ah.

16/09/2014

Le sacrifice des classes populaires

Source

(Merci à l'ami @Alain pour le tuyau.)

Effondrement ?

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Je reproduis ici l'essentiel d'un commentaire que j'avais récemment destiné à l'ami @Eisbär sur Fortune, complété par un autre à l'intention de @polomnic. L'ensemble résume ma position actuelle sur la question, archi-débattue dans les milieux, plus ou moins sérieux, qui espèrent un effondrement des économies occidentales. Celui-ci devant permettre, selon certains, une sortie du consumérisme et de la modernité, destructrice de tout un tas de choses auxquelles tiennent les fossiles comme nous (identités, valeurs morales, qualité culturelle et civilisationnelle, etc.).

L'intention est bonne, même si elle vire parfois à la croyance religieuse, mais outre le fait d'idéaliser voire de fantasmer les alternatives, probablement cette vision catastrophiste prend-elle le problème à l'envers. On ne démolit pas une maison en se contentant d'enlever la toiture. Les fondations de la modernité et du consumérisme sont en nous, pas dans un système extérieur. Nous en sommes tous responsables et tous coupables, nous sommes les briques de l'édifice et la démolition ne peut se faire qu'en nous. La véritable révolution, c'est nécessairement celle-là, d'abord et toujours.

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