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15/08/2014

Olivier Berruyer (les-crises.fr), désinformateur

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« Les faits sont têtus » ? On ne le lui fait pas dire !

 

Tous les observateurs un peu au courant de la crise ukrainienne le savent depuis des mois, le sieur Berruyer, actuaire de son état et, accessoirement, plus ou moins « souverainiste », politiquement proche de vieilles barbes gauchistes comme Stéphane Hessel et Edgar Morin, comme géopolitologue autoproclamé (dans le cas de la Russie, il devient alors impérialiste), papillonnant sur BFMTV tout en se prétendant anti-système, relaie abondamment les médias d'Etat russes et surtout, les thèses du Kremlin.

Blogueur sans aucune compétence particulière en la matière (comme d'autres d'ailleurs, qui passent pourtant pour des autorités intellectuelles, tels Alain Soral, Philippe Grasset qui ne prend même plus la peine de lire ses sources, et même Alain de Benoist qui, vieillissant décidément mal, vient encore de pondre une ânerie sur le sujet), Berruyer se targue d'être rigoureux, informatif, et « de dénoncer la propagande à l’oeuvre dans NOS médias financée par NOTRE argent ».

Au sujet de l'Ukraine, ses crédules lecteurs, appelés à faire des dons financiers à une association parallèle à son blog, sont donc littéralement bombardés, depuis six bons mois, de citations, références, diagrammes, schémas, cartes, etc., qui donnent à ses opinions une apparence de sérieux et de crédibilité.

Les dogmes prétendument étayés par ce déluge de données, dont une partie est certes parfois exacte, ne peuvent évidemment être réfutés aisément, de manière symétrique. Il faudrait y consacrer de longues analyses. Quasiment personne ne dispose du temps et de l'énergie nécessaires pour dégonfler cette baudruche idéologique qui, par ailleurs, n'est pas le centre du monde...

Et pourtant, comme souvent, c'est de l'intérieur qu'est venue le dynamitage. Un autre blogueur, autrement plus digne d'estime quant à la qualité de ses analyses et notamment, de la vérification de ses sources, s'est aperçu, après un temps de collaboration avec Berruyer, de la désinformation dont celui-ci se rend coupable.

Il a présenté ses critiques dans un premier billet, puis un second, qui permettent de mesurer la somme de travail et d'application nécessaires à la réfutation de pareilles falsifications. Il annonce, d'ailleurs, si je comprends bien, une suite.

S'il y a bien une leçon à tirer de cette histoire, c'est que penser par soi-même représente un effort considérable, une lutte continuelle contre le penchant naturel des êtres humains à se fier aux apparences, à être suivistes par paresse et goût du confort. Et que, par conséquent, seul le courage est récompensé - même si la récompense ne consiste, le plus fréquemment, qu'en une compréhension source d'amertume ; mais c'est une autre histoire...

11/08/2014

Inhumanité mercenaire

Quelque part dans la région de Lugansk, ces mercenaires russes utilisent (à 7' 40 " dans une seule direction et à 11' 40" dans deux directions opposées !) des lance-roquettes multiples de type GRAD BM-21 (héritiers des fameuses « orgues de Staline »), évidemment importés par eux avec la complicité de l'armée russe car ces joujoux, dont l'emploi fait tant rigoler ces crétins assassins, ne se trouvent pas dans les supermarchés ukrainiens.

Ils s'en servent, sans souci de l'imprécision caractéristique de ces armes datant du début des années 1960 (les roquettes n'ont pas de système de guidage), destinées à arroser de larges zones et donc, sans égards pour leurs éventuelles victimes civiles - dont certaines, le cerveau dûment lavé par la propagande anti-ukrainienne, s'imaginent sans doute que Poutine va venir les sauver de la « junte nazie de Kiev »...

09/08/2014

Ferveur populaire à Sébastopol

Rappel :

A comparer à l'accueil populaire que vient de recevoir la 79e Brigade aéromobile de l'armée ukrainienne, de retour à Mykolaïv après trois semaines d'encerclement et de bombardement par les terroristes près de la frontière russe dans le Donbass :

Pour une armée « fasciste » comme celle-là, je suppose que le comité d'accueil était composé d'une foule de figurants grassement rémunérés par Washington et Tel Aviv...

Car en effet, bien qu'il n'y ait pas plus de 14 % de Russes ethniques dans la région (selon le recensement de 2001), pour les mégalomanes et mythomanes du Kremlin, Mykolaïv est située en « Novorussie ».

(Un grand merci aux amis @Symmaque et @Denys Kolesnyk)

08/08/2014

Andreï Zoubov, l'historien russe qui dérange le Kremlin

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Je vous parlais hier de cet homme courageux qui n'hésite pas à dire que Stepan Bandera n'était pas ce dont l'accusent unanimement les antifas occidentaux et russes...

Le journal suisse Le Temps a récemment publié un entretien avec lui, que j'avais mis en lien mais que je me décide, en définitive, à reproduire intégralement parce que c'est un document qui mérite toute notre attention. A noter, que cet entretien est antérieur au crime du Vol MH17.

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Jusqu’à ce qu’il publie début mars un article condamnant l’annexion de la Crimée en la comparant à celle de l’Autriche par Hitler en 1938, Andreï Zoubov, 62 ans, était professeur d’histoire dans la plus prestigieuse et la plus élitiste des grandes écoles russes (MGIMO). La direction du MGIMO l’a immédiatement exclu. Depuis, Andreï Zoubov est devenu l’une des principales figures intellectuelles de l’opposition à Vladimir Poutine. Il décrypte la manière dont le Kremlin utilise les blessures du passé pour construire un régime, selon lui, criminel et totalitaire.

Samedi Culturel : Quelle est l’histoire de la Russie telle que Poutine veut la raconter aux Russes ?

Andreï Zoubov : L’enseignement de l’histoire en Russie est toujours lié à l’idéologie en vigueur. Avec l’arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, on a observé des tentatives de justification de tout ce qui est soviétique et parallèlement un voile de silence sur les crimes du communisme. La réhabilitation du soviétisme s’est accompagnée d’une réhabilitation de la période prérévolutionnaire. Poutine réhabilite aussi le mouvement de résistance anticommuniste de 1918 à 1920. La position officielle est qu’il s’agit d’une tragédie nationale du peuple russe. Tout le monde avait raison, était brave, héroïque.

Pourquoi cet effort de réconciliation aujourd’hui ?

C’est une tentative d’unifier toute l’histoire russe en gommant les dissonances. Avec un accent sur les événements liés au triomphe du pouvoir autocratique, des tsars aux secrétaires généraux du Parti communiste. Quant aux tentatives réformistes et libérales, elles sont toutes présentées sous un jour négatif. Les actions de l’intelligentsia, les révolutions et même Lénine sont narrés sous un jour négatif, à cause de son rôle dans le renversement du tsar. Staline est celui qui a restauré l’ordre autocratique, alors que Lénine a détruit l’ordre ancien. Ces derniers temps, Poutine s’est mis à dire du mal de Lénine, le traitant de « collaborateur » et d’« agent allemand ». Tout pouvoir fort est positif, toute tentative de changer l’ordre (que ce soir Gorbatchev ou Eltsine, Lénine, ou les décembristes) est négative. Le pouvoir est par essence légitime. C’est le ton général.

Depuis quelques années, le Kremlin favorise le culte de la victoire de 1945, au point qu’il occulte tout autre événement historique. Cette victoire occupe une place écrasante dans le paysage médiatique, le discours politique. Quel est son rôle ?

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Dedovchtchina

(Je remercie @Erone pour cette vidéo qui illustre une pratique militaire russe hautement civilisée, héritée de l'Union Soviétique.)

07/08/2014

Vol MH17 : chronologie médiatique d'un crime

Bon courage aux adeptes de la théorie du false flag occidental, pour réfuter ça...

D'ailleurs, en réalité, nous n'en sommes plus là, mais bien davantage à une théorie du nouveau false flag russe, partie d'un ancien conseiller de Poutine et désormais devenue accusation du gouvernement ukrainien envers la Fédération de Russie !

En d'autres termes, la question est : les terroristes téléguidés par Moscou ont-ils juste involontairement abattu l'avion, ou Moscou les a-t-il délibérément manipulés pour le faire (éventuellement, en ciblant à l'origine un autre vol civil, russe celui-là), ce qui reviendrait à un crime intentionnel de la part du Kremlin ?

Bandéristes, et alors ?

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Andreï Zoubov est un historien russe, un des premiers intellectuels qui s’est prononcé contre l’annexion de la Crimée par la Russie. Professeur au MGIMO (l'Institut d'État des relations internationales de Moscou), il en a été licencié le 1er juillet 2014 pour ses opinions opposées à celles du Kremlin.

Du point de vue de l’Histoire, le mouvement nationaliste ukrainien était un mouvement nationaliste libérateur, anticommuniste.

En Union Soviétique, pour stigmatiser quoi que ce soit, surtout après la Deuxième Guerre Mondiale, il suffisait de l’appeler fascisme. Ainsi, les « banderovtsi » étaient appelés fascistes bien que ce ne soit pas vrai.

C’était une organisation nationaliste typique d'une période militaire, avec son armée et son aile terroriste. À cette époque-là, c’était courant. Bien sûr, certains chefs du mouvement nationaliste ukrainien s’inspiraient des idées de corporation de Mussolini. Mais le meilleur élève de Mussolini, c’était Joseph Staline. À mon avis, Staline était plus fasciste que Bandera et Mussolini même.

Tout nationalisme, surtout armé, est une chose terrible. Mais Bandera était mille fois moins atroce que le NKVD (police politique de l’Union soviétique) de Beria ou d’Abakoumov, luttant contre les « banderovtsi ».

Stepan Bandera habitait la région frontalière avec la Pologne, et pendant la Famine-Génocide (Holodomor), il avait vu les gens mourant de faim qui se précipitaient à travers la frontière sur le territoire polonais, et que les gardes-frontières soviétiques fusillaient. Et c’est pour ça qu’il détestait l’État soviétique.

Stepan Bandera ne luttait pas contre l’Ukraine, mais contre le système totalitaire soviétique qui tuait tout citoyen pour tout non-conformisme. C’est pourquoi tout essai de se libérer de cet État-là était déjà un élément de justice. Et en ce sens, le mouvement de Bandera est plus justifié du point de vue de la morale que le mouvement soviétique staliniste.

Et maintenant, 70 ans après, le mythe de Bandera s’est avéré très actuel. Du coup, les Russes se sont mis à avoir horreur de Bandera, du Secteur Droit (Pravyi Sektor), des massacreurs ukrainiens. Tout cela, ce sont des mythes qui empêchent les gens de réfléchir de manière critique.

Ce sont des directives d’idéologie soviétique. C’est clair. Pour les descendants des officiers du NKVD, leurs grands-pères luttaient vraiment contre les « banderovtsi ». Il y a surtout beaucoup de ces descendants en Crimée, où sont partis à la retraite d'anciens officiers du NKVD.

Pour moi, votre révolution, c’est la libération de l’Ukraine du régime soviétique voleur. C’est un grand succès. Davantage même, je crois que c’est un exemple à suivre pour nous, les Russes. Parce que pour nous, l’Ukraine est une partie de cet ancien grand État. Et maintenant elle réussit à s’ouvrir à quelque chose de plus digne. Pour nous, c’est une leçon importante. L’Ukraine se libère du soviétisme.

Vous allez en Europe. Je pense que la Fédération de Russie doit aussi aller en Europe. Il n’y a pas d’alternative à la voie européenne.

Source

(Ceci est la traduction, légèrement corrigée par mes soins, de la version condensée d'un article en russe paru dans l'Ukraïnska Pravda le 22 juillet 2014.)

« Tout a été mis en scène » - Comment fonctionne la machine de propagande russe

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Le propagandiste nazi Joseph Goebbels se sentirait probablement comme un étudiant immature s'il voyait à l'oeuvre la machine de propagande du Kremlin.

Les méthodes des propagandistes sont idéalement illustrées par la confrontation de la spécialiste [lituanienne, ndt] Rūta Vanagaïté avec des journalistes russes, sur les lieux de 1984, le drame de la survie dans un bunker soviétique, un parc d'attraction touristique à thème à 25 kilomètres de Vilnius, qui vous ramène à l'époque de l'URSS.

« Il y a plusieurs années, PBK (Perviy Kanal) est venue au bunker faire un reportage. Ils nous ont demandé ce qui avait lieu ici, comment tout fonctionnait. Nous leur avons tout montré. Alors ils ont demandé s'il était possible que le chien "attaque" le caméraman lors d'une séquence. Bien sûr. Notre chien-loup a "attaqué" le caméraman, a été agressif, tout a été filmé et ils sont partis. Mais il n'y a eu aucun reportage », a dit Vanagaïté.

« Dans les deux semaines qui ont suivi, nous avons eu une visite d'une école russe de Vilnius, bien que les écoles russes ne viennent jamais nous voir. Eh bien ils sont arrivés, ont payé l'entrée, mais ont été indignés, ont dit que les choses n'étaient pas comme cela à l'époque soviétique et ont refusé de participer. Nous avons proposé, dans ce cas, de les rembourser et leur permettre de ne pas participer. Alors ils ont quand même décidé de participer. Dans les dix jours suivants, nous avons vu PBK diffuser une séquence dans toute la Russie. Ils ont montré un chien agressif et avaient interviewé des enfants qui avaient participé à l'excursion : comment ils avaient été étranglés, comment on leur avait donné des coups de pied, comment l'Union soviétique avait été ridiculisée, comment ils n'auraient jamais pensé que la Lituanie pouvait interpréter son histoire si affreusement. Cela signifie qu'ils avaient envoyé les enfants et que tout avait été mis en scène ! Ils ont tout montré - un chien agressif et des enfants qui parlaient d'étranglement, quoique personne ne les ait touchés. Ils parlaient malgré les images. Imaginez combien avait été investi dans une séquence de cinq minutes », a continué la spécialiste de la propagande et femme politique.

Vanagaïté a déclaré que cela constitue un exemple spécifique du fonctionnement de la machine de propagande russe. A son avis, la Lituanie n'est pas capable de résister à une propagande de ce type, car nos mass-médias sont indépendants et ne suivront pas les ordres de l'Etat comme c'est le cas en Russie.

« La principale règle des élections ou de la propagande : plus grande est l'audience, plus gros est le mensonge. Je pense que jamais des Lituaniens n'oseraient mentir aussi effrontément et professionnellement que le font les Russes. Nos forces ne sont pas égales et notre culture est différente. Nous ne pouvons pas rivaliser avec leur propagande. Après avoir vu cinq émissions de Vremia, même un intellectuel est affecté : tout est si simple, si clairement exposé, ce qui est bon et ce qui est mauvais et l'effronterie le fait ressembler à la vérité. Un mensonge parfait adressé au subconscient », a dit la spécialiste de la propagande.

Neuf méthodes de propagande

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06/08/2014

En Crimée, la chimère de la nouvelle URSS

La vraie dissidence...

... à deux pas du Kremlin :

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"Made in Russia"

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"La Crimée, c'est l'Ukraine"

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