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24/08/2014

Vive l'Ukraine libre !

En ce jour de la fête de l'Indépendance, souvenons-nous de la Compagnie des anges (ou Centurie céleste) :

(sélectionnez les sous-titres en Français dans la rubrique CC - deuxième icône en bas à droite)

23/08/2014

Donbass : la tentation de l'abandon

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Entre les intentions affichées et la volonté réelle, qui sait où va Porochenko ?

 

(...) Après quelques discussions avec des diplomates occidentaux, à l’Ouest, les décideurs sont sûrs que malgré les préparatifs évidents, « Poutine ne se décidera pas ». Après quelques discussions avec les décideurs ukrainiens, à Kiev, l’éventualité de l’intervention [russe] est estimée à 80%.

(...) Nous ne savons pas ce que pense M. Porochenko, mais un certain nombre d’experts faisant partie de son entourage proche pensent que l’intervention n’est pas le pire des dénouements.

Pourquoi ? Voyons leur logique.

 

1. Selon un de nos interlocuteurs, « la guerre est au point mort ». De nombreuses tentatives de dominer et de contrôler la frontière avec la Russie ont échoué. Les séparatistes et les mercenaires ont la possibilité d’être approvisionnés en matériel, en armes, en munitions, etc.

Prendre d’assaut les grandes villes, bien fortifiées et défendues par un grand nombre de combattants armés peut entraîner d’importantes pertes parmi les forces de l’armée ukrainienne et parmi les civils. Selon différentes estimations, jusqu’à 500.000 civils se trouvent actuellement à Donetsk. Prendre Donetsk et Lougansk sans le soutien de l’aviation et de l’artillerie multiplierait les pertes parmi les militaires ukrainiens. L’utilisation des obusiers, des lance-roquettes, etc., augmenterait considérablement les pertes civiles. Kiev n’est pas prête à transformer Lougansk en Stalingrad, et Donetsk en Grozny.

Ainsi, terminer la guerre avant l’arrivée du froid semble un objectif difficilement atteignable. D’un côté, les séparatistes n’auraient plus la possibilité d’utiliser les forêts, les plantations d’arbres, etc. Mais de l’autre côté, durant les périodes de l’automne et de l’hiver il serait difficile d’utiliser l’aviation, les reconnaissances seraient aussi compliquées, il y aurait d’autres soucis avec l’approvisionnement… Enfin, il paraît assez évident qu’attaquer sur la neige est plus difficile que de se défendre.

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22/08/2014

L'Iran drogué

Source : UNODC World Drug Report 2010

 

(...) Si Marx était né en Iran, il aurait pu dire que l’opium est l’opium du peuple. L’Iran est le plus grand consommateur d’opium dans le monde. Selon des estimations, 4 tonnes d’opium seraient consommées quotidiennement à Téhéran. La tradition perdure depuis des décennies et bien avant la révolution de 1979.

Toutes les couches sociales en consomment, l’ouvrier y cherche de la force pour travailler, le chauffeur routier le consomme pour rester éveillé la nuit, l’artiste et l’écrivain y cherchent l’inspiration, le religieux en prend avant son prêche, le riche en fait son meilleur loisir, le libidineux fait l’éloge de ses effets érotiques et tous les politiciens sont soupçonnés par le peuple d’en consommer.

La manière de le consommer dit beaucoup sur l’origine sociale. Hossein m’explique : « Fumer avec une pipe traditionnelle, c’est la façon royale, car il faut beaucoup de temps et plus d’opium. Ceux qui ont moins de moyens chauffent l’opium avec une épingle en fer et inhalent directement la fumée, les plus pauvres mangent le "sookhté" (le brûlé en persan), le résidu récupéré dans la pipe après la consommation. »

C’est d’ailleurs avec le « sookhté » que les Iraniens sont tombés dans le piège de l’opium au XIXe siècle. A l’époque, les Anglais s’étaient lancés dans le juteux commerce de l’opium à travers le monde. Avec la complicité de la monarchie, ils ont encouragé les agriculteurs à planter du pavot plutôt que du blé. Et pour pousser à la consommation, le gouvernement achetait à un prix très intéressant le « sookhté ». C’est ainsi que l’opium se propage très rapidement dans la Perse. Sven Hedin, géographe et explorateur suédois, de passage à Téhéran à la fin du XIXe, résume : « Téhéran est une ville ou l’Orient insouciant fait la sieste sous l’effet de la drogue anesthésiante de l’Occident ».

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21/08/2014

La Russie encerclée par l'OTAN, selon Olivier Berruyer

 

L'ami @Tarkan pulvérise la désinformation berruyère :

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Le 23 avril 2014, Olivier Berruyer (OB) publie une carte des bases militaires de l'OTAN dans le monde. Puisqu'il a estampillé cette carte (en bas à gauche) du logo de son site, on pourrait croire qu'il en revendique la paternité. Même pas. En fait, il a pompé cette carte sur borgdrone.de, comme on le voit en bas à droite. Qu'est-ce que borgdrone.de ? Un site qui propose des photomontages avec Steven Spielberg et Kim Jong Un (entre autres). Question sérieux et fiabilité de la source, on fait mieux.

Mais voilà, OB publie cette carte en faisant autorité. Surtout qu'elle sert sa cause ! On imagine, naïvement, que OB, chantre de la « réinformation » a scrupuleusement vérifié tout les points indiquant une base. Même pas ! Mais regardons-y de plus près. Tout d'abord, il est extrêmement difficile d'avoir des sources fiables sur les installations de l'OTAN de par le monde, tout comme pour les bases US. Surtout qu'ici, l'amalgame est savamment entretenu par les adversaires de « l'Empire ». Si c'est US, c'est OTAN et vice-versa (on voit bien, sur la carte, qu'on parle de bases américaines avec l'insigne de l'OTAN). En fait, non, pas du tout ! Des bases comme Diego Garcia, Okinawa ou Guantanamo sont exclusivement américaines. L'OTAN n'a aucune autorité ou droit de regard dessus.

Qu'on se comprenne bien. Il n'est nullement question ici de défendre la présence militaire américaine de par le monde, ni même le Traité de l'Atlantique Nord. Seulement de rétablir la vérité, vérité que OB biaise quand ça l'arrange, pour mieux nous « réinformer ». Voici une petite liste de toutes les bases « imaginaires » de cette carte :

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20/08/2014

Mort pour l'Ukraine

Mark Paslavsky (« Franko »), un Américain de 55 ans, d'origine ukrainienne et qui avait repris sa nationalité ethnique pour combattre au sein du Bataillon Donbass, a été tué hier en luttant pour libérer son pays de l'invasion russe - directe ou indirecte, que la nouvelle de l'arrivée d'une colonne de « petits hommes verts » à Lougansk soit vraie ou pas, on peut désormais l'appeler ainsi, depuis le temps que les Popov envoient hommes, armes et matériel en Ukraine et ne s'en cachent même plus.

Il avait fait l'objet d'un reportage de Vice News il y a quelques jours (vidéo ci-dessous). Gloire et honneur à ce patriote exemplaire, comme tant d'autres.

18/08/2014

Le passé vivant

Anti-américanisme sur commande

Selon le Pew Research Center, les Russes (71 %) ont une opinion encore plus défavorable des Etats-Unis, que les Palestiniens (66 %) :

 

 

Pourtant, il y a 3 ans, ils étaient 56 % à en avoir une opinion favorable :

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17/08/2014

Les archives du KGB au secret pour 30 ans de plus

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La nouvelle vient de tomber (même si la décision date du 12 mars 2014). Elle concerne la période de... 1917 à 1991 !

Ce n'est pas une surprise. Il y a déjà bien longtemps que le FSB garde les secrets du KGB et, comme le disait déjà l'historien russe Youri Zoukhov en 2005 : « je crains qu'elles ne soient encore classifiées dans 200 ans » (à titre de comparaison, sauf exception, aux Etat-Unis, même les documents top secret de la CIA et de la NSA sont automatiquement déclassifiés après 25 ans).

Qu'est-ce que l'Etat russe d'aujourd'hui, qui n'est plus soviétique, peut bien avoir à cacher ?

Le fait qu'en 2006, ses élites étaient composées à 78 % d'anciens ou de proches des services secrets ne doit pas être indifférent à sa décision.

Quant aux crimes soviétiques et post-soviétiques couverts par le secret, il n'est pas trop difficile de deviner de quoi il peut retourner, à partir de ce qu'on en sait déjà et notamment, de la récente déclassification par les britanniques du fonds Mitrokhine.

Inutile de préciser que Vladimir Poutine est susceptible d'être très directement concerné, compte tenu de son parcours personnel (ancien officier du KGB, puis directeur du FSB) et en particulier, des questions que certains se posent sur ses origines ethniques, sachant que personne ne connaît ses ancêtres.

Cela dit, le Kremlin peut toujours nous parler d'Edward Snowden, probablement recruté par le FSB il y a plusieurs années...

15/08/2014

La Russie bannit la langue ukrainienne des écoles de Crimée

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Il est vrai que l'Ukrainien est une langue de « nazis »...

 

Sur son excellent blog, @Denys Kolesnyk rapporte que Natalia Goncharova, la soi-disant ministre locale de l'Education, a déclaré qu'il n'y aurait plus, désormais, d'enseignement en Ukrainien dans les écoles primaires de la péninsule.

En mai dernier, cet enseignement avait déjà été banni des établissements du secondaire.

Pourtant, suivant le recensement de 2001, 24 % de la population de Crimée étaient composés d'Ukrainiens ethniques.

Selon les statistiques officielles russes, deux millions d'Ukrainiens (officieusement, au moins deux fois plus) vivent en Russie. Aucune école n'y enseigne en langue ukraininienne.

A titre de comparaison, en Ukraine, environ 17 % de la population sont constitués de Russes ethniques, et donc 17 % des écoles dispensent leurs enseignements en langue russe. Néanmoins, la Russie ne cesse d'accuser l'Ukraine de violer les droits de la communauté russe.

Olivier Berruyer (les-crises.fr), désinformateur

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« Les faits sont têtus » ? On ne le lui fait pas dire !

 

Tous les observateurs un peu au courant de la crise ukrainienne le savent depuis des mois, le sieur Berruyer, actuaire de son état et, accessoirement, plus ou moins « souverainiste », politiquement proche de vieilles barbes gauchistes comme Stéphane Hessel et Edgar Morin, comme géopolitologue autoproclamé (dans le cas de la Russie, il devient alors impérialiste), papillonnant sur BFMTV tout en se prétendant anti-système, relaie abondamment les médias d'Etat russes et surtout, les thèses du Kremlin.

Blogueur sans aucune compétence particulière en la matière (comme d'autres d'ailleurs, qui passent pourtant pour des autorités intellectuelles, tels Alain Soral, Philippe Grasset qui ne prend même plus la peine de lire ses sources, et même Alain de Benoist qui, vieillissant décidément mal, vient encore de pondre une ânerie sur le sujet), Berruyer se targue d'être rigoureux, informatif, et « de dénoncer la propagande à l’oeuvre dans NOS médias financée par NOTRE argent ».

Au sujet de l'Ukraine, ses crédules lecteurs, appelés à faire des dons financiers à une association parallèle à son blog, sont donc littéralement bombardés, depuis six bons mois, de citations, références, diagrammes, schémas, cartes, etc., qui donnent à ses opinions une apparence de sérieux et de crédibilité.

Les dogmes prétendument étayés par ce déluge de données, dont une partie est certes parfois exacte, ne peuvent évidemment être réfutés aisément, de manière symétrique. Il faudrait y consacrer de longues analyses. Quasiment personne ne dispose du temps et de l'énergie nécessaires pour dégonfler cette baudruche idéologique qui, par ailleurs, n'est pas le centre du monde...

Et pourtant, comme souvent, c'est de l'intérieur qu'est venue le dynamitage. Un autre blogueur, autrement plus digne d'estime quant à la qualité de ses analyses et notamment, de la vérification de ses sources, s'est aperçu, après un temps de collaboration avec Berruyer, de la désinformation dont celui-ci se rend coupable.

Il a présenté ses critiques dans un premier billet, puis un second, qui permettent de mesurer la somme de travail et d'application nécessaires à la réfutation de pareilles falsifications. Il annonce, d'ailleurs, si je comprends bien, une suite.

S'il y a bien une leçon à tirer de cette histoire, c'est que penser par soi-même représente un effort considérable, une lutte continuelle contre le penchant naturel des êtres humains à se fier aux apparences, à être suivistes par paresse et goût du confort. Et que, par conséquent, seul le courage est récompensé - même si la récompense ne consiste, le plus fréquemment, qu'en une compréhension source d'amertume ; mais c'est une autre histoire...