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27/07/2011

Anders Behring Breivik, un néo-conservateur à la sauce scandinave

Ceci n'est pas qu'un jeu de mots...

 

Après les quelques éléments crédibles déjà donnés, malgré quelques approximations, par le site Terrorisme.net et, une fois n'est pas coutume... Le Figaro, vous trouverez dans cet article de Massimo Introvigne certains des renseignements les plus intéressants que j'aie pu lire sur les orientations idéologiques du tueur d'Oslo.

Extrait :

« Il est vraiment regrettable que la police norvégienne, immédiatement reprise par les médias du monde entier, ait initialement présenté le kamikaze, Anders Behring Breivik, comme un chrétien fondamentaliste, et qu'en Italie certains médias l'aient même défini - à tort - comme catholique .

L'incident montre simplement comment aujourd'hui "fondamentaliste" est un mot utilisé de manière générique et imprécise pour désigner toute personne ayant des idées extrêmes, ou plus généralement de "droite", et une référence, même vague, au christianisme, et, depuis que l'attaque à Oslo a été attribuée à un adepte du fondamentalisme, comme un terroriste potentiel.
(...) Anders Behring Breivik n'est pas un fondamentaliste. »

Le texte original en italien, une vraie mine d'informations, et pas du tout centrée sur le sujet du fondamentalisme, est .

Je vous invite à le lire, car en reproduire d'autres passages isolés risquerait, en les mettant en exergue, d'en trahir l'analyse générale.

Moins instructif, mais posant néanmoins des questions intéressantes, François-Bernard Huyghe confirme, en gros, l'opinion d'Introvigne sur le pensum (1.500 pages !) rédigé au fil des années par le mitrailleur d’Utøya :

« un mélange pas très orignal de théorie du complot, de vagues dénonciations du gauchisme multiculturaliste, d'islamophobie et de paranoia (la guerre civile européenne arrive, l'Islam nous envahit)... On notera au passage que les  écrivains que cite Breivik quand il ne recopie pas des pages entières d'un idéologue inconnu et qu'il n'a jamais rencontré, "Fjordman", sont plutôt Orwell, Jefferson, des classiques libéraux comme Adam Smith ou John Stuart Mill, Gandhi, Popper, Churchill et  même Lao Tseu. Tout cela ressemble plus à une version européanisée du discours néo-conservateur alarmiste qu'au fascisme au sens classique. Si l'auteur se réfère vaguement à des "valeurs chrétiennes", il n'évoque guère le nom de Dieu ou des principes théologiques : le traiter de "fondamentaliste chrétien" est peut-être un peu rapide. Il se défend de croire à la moindre théorie du complot juif ou d'adhérer à l'antisémitisme, considérant même les bons sionistes européens comme des "alliés primaires" des Européens luttant contre leur asservissement.

Jusque-là, une bouillie idéologique que l'on pourrait entendre au bistrot du coin ; elle témoigne plutôt que d'une doctrine structurée, d'un mentalité de ressentiment ou d'une paranoïa où le "multiculti" joue le rôle de l'invasion martienne chez d'autres. »

 

En complément, les commentaires laissés par Breivik sur le site Document.no sont ici.

 

Quoi qu'on pense de la personnalité, à mon avis pathologique, du tueur (N.B. : je supprimerais tout commentaire qui ferait ne serait-ce qu'un début d'éloge du personnage), ce qui me paraît le plus intéressant, c'est d'étudier ses idées.

 

Au-delà de leur relative confusion, il me paraît assez évident qu'elles s'apparentent davantage, comme le souligne Huyghe dans l'extrait ci-dessus, « à une version européanisée du discours néo-conservateur », à la Guy Millière, qu'à un patriotisme identitaire, sain et nuancé (Huyghe évoque, lui, le « fascisme » : je ne vois pas vraiment ce que celui-ci vient faire là, sauf pour complaire à la doxa systémique, mais peu importe...).

Or, quand on sait ce qu'est le discours néo-conservateur (anglo-saxon) et quelles divergences de fond et d'intérêts il y a entre lui et nos idées malgré, parfois, surtout aux yeux des ignorants, quelques points communs apparents, c'est quand même un comble de voir que les crimes d'un dingue scandinave pourtant clairement sur une autre ligne idéologique que la nôtre, servent désormais de prétexte aux menteurs professionnels et aux ahuris Bisounours pour une chasse aux sorcières généralisée, par amalgame (comme d'habitude).

L'exploitation médiatique de ces crimes, ainsi que quelques parallèles hasardeux avec d'autres événements du passé, font évidemment que certains crient au complot. Le résultat est trop beau, n'est-ce pas, ça ne peut pas ne pas être voulu par les diaboliques ceux-ci, ou les sataniques ceux-là...

La vérité est plus simplement, je pense, dans le virtualisme cher à Philippe Grasset (voir mon billet du 25 juillet). Dans la communication.

Comme, en 1989, l'Occident américanocentré voyait encore, du moins officiellement, le KGB partout, aujourd'hui, parmi les retardataires de l'Histoire, il en existe qui ne sont pas favorables au Système et décèlent, dans tout fait désagréable, la manifestation d'une machiavélique, toute-puissante et irrésistible action souterraine émanant de « l'Empire », des USA et de ses partenaires anglais et israéliens.

Au lieu de vouloir valider leur théorie par d'autres théories, de verser à l'appui de leurs hypothèses d'autres hypothèses, quitte à inventer des preuves, un peu comme Teilhard de Chardin ou un de ses amis qui avaient trafiqué des squelettes pour créer l'homme de Piltdown, les tenants du complot anglo-saxon et/ou israélien feraient mieux d'examiner les faits et de réfléchir plus sérieusement aux mobiles.

Certains affirment que le tueur d'Oslo n'a pu agir seul, sous prétexte qu'on ne flingue pas seul 68 personnes en mouvement. Ah bon. Pour ma part, je suis plutôt étonné qu'en une heure de temps, sur une petite île de 0,12 km² momentanément peuplée de plusieurs centaines d'adolescents (600), il ait pu, bien qu'équipé de deux armes automatiques et de balles à fragmentation, n'en trucider QUE 68 ; guère plus d'un sur dix, guère plus d'un par minute. Après avoir affirmé avoir agi seul, il a dit qu'il existerait « deux autres cellules », mais les enquêteurs n'y croient plus. En tout cas, la crédibilité des déclarations du criminel est nulle.

Si Breivik avait été l'instrument de services secrets occidentaux, aurait-il dévoilé ses idées depuis tant d'années ? Et ces idées n'auraient-elles pas davantage « collé », pour mieux les discréditer, avec celles, plus classiques, de l' « extrême-droite » norvégienne, voire européenne (le Parti du Progrès norvégien, auquel l'assassin a appartenu dans le passé, n'en fait pas partie et est un soutien traditionnel... des Etats-Unis) ? N'aurait-il pas pris soin de se faire passer pour autre chose qu'un néo-conservateur sioniste ? Bref.

Que ses crimes soient exploités par la classe politique et les médias mainstream ne signifie pas autre chose que ce dont témoigne leur habituel réflexe pavlovien : celui de ceux qui ont intérêt à la récupération et à l'utilisation propagandique, par amalgame, en tablant sur la désinformation et l'ignorance du grand public, de tout événement susceptible de les aider à ostraciser les patriotes en général. Comme le spasme suiviste de leurs larbins Bisounours, probablement les plus nombreux.

Mais comme toujours, l'objectivité est, semble-t-il, aussi rare que le sens des nuances et donc, la raison.

25/07/2011

La puissance de l'Occident devenue virtuelle

« le dernier domaine dans lequel le bloc BAO [“bloc américaniste-occidentaliste”] excelle, c’est bien celui de la production accélérée d’un virtualisme d’une puissance sans égale, mélange de narratives [histoires, récits], de mensonges “vrais” tant ils sont dits de bonne foi, d’auto-persuasion, d’une vision étrangement provincialiste et repliée sur elle-même, d’une volonté délibérée de se priver de toute mémoire qui soit quelque peu édifiante sur les responsabilités originelles des uns et des autres.

Le système de la communication alimente de toute sa puissance cette création virtualiste si réussie et imperturbable. L’enjeu n’est donc pas d’intervenir dans la réalité, disons éventuellement dans ce qui pourrait être la vérité du monde dont le bloc BAO fait partie comme une pandémie absolument catastrophique, mais de maintenir cette réalité virtualiste de toutes les façons possibles. La logique qui en découle n’est pas celle de la vérité mais celle de la réalité virtualiste, et qu’elle conduise à récompenser les responsables directs des catastrophes, comme dans le cas des banques pour l’automne 2008, cela ne présente plus aucune sorte de contradiction et n’a certainement pas besoin d’un complot pour être expliqué. L’essentiel est la survivance de la narrative selon laquelle le bloc BAO est un succès, et sa “gouvernance” un modèle du genre. »

Philippe Grasset

L'article cite et commente largement un texte remarquable (un de plus) de Fedor Loukianov, rédacteur en chef du magazine Russia in Global Affairs, publié par RIA Novosti.

23/07/2011

« Encore un moment, monsieur le bourreau... » ?

Le maelström du mental

 

Malgré ce titre évocateur (toutes proportions gardées), je ne vais pas vous parler de l'omniprésente crise de l'euro ou de celle du dollar, mais de la mienne, de la vôtre, de la crise consubstantielle à chacun d'entre nous.

Pourquoi ? Encore ?

Parce que c'est mon blog, parce que j'y fais ce qui me chante, et parce que c'est un sujet qui mérite qu'on s'y intéresse vraiment.

Je sais, la philosophie, c'est chiant. Enfin, celle, déshydratée, lyophilisée, décharnée, qu'on apprend au lycée, puis à la fac, si on est trop lâche pour sortir du circuit fermé des connards pontifiants des « enseignants » (comme disait à peu près Ladislav Klima, « les professeurs de philosophie sont faits avec de la crotte de chien ») et de leurs esclaves volontaires de leurs « apprenants » de leurs étudiants ; ou celle, prétentieusement intello, qu'on nous sert à minuit, dans des émissions de télé dont tout le monde connaît l'existence mais que personne ne regarde, et pour cause.

Je vais faire simple, parce que la vraie philosophie est simple et surtout, qu'elle est pratique, à la portée de n'importe quel bipède doté d'un coeur et d'un cerveau en état de fonctionnement. Donc, ne vous attendez pas à de grandioses citations, ni à de vastes phrases ampoulées pleines de concepts kantiens ou hégéliens, à des étangs des « étant » et à des anchois des « en-soi ».

D'abord, la faible épaisseur de mon vernis culturel ne me permet pas ce genre de fantaisies sans que cela revienne à mentir sur l'ampleur véritable de mon degré d'instruction et puis, surtout, les produits conceptuels de la modernité ne sont que des éjaculats d'onanistes de vaines tentatives d'appréhender une réalité bien trop directe pour leurs impuissants auteurs.

Philosophie, étymologiquement, veut dire « amour de la sagesse », amour en pratique, concrètement, dans la vie, pratique de la sagesse, et pas gribouillage au kilomètre de grimoires abscons pour cogiteurs frustrés.

Philosophie. Comprendre. De quoi s'agit-il ?

De sexe et de mort. De génération et de destruction. Comme le disait - imparfaitement, mais de manière saisissante - Bichat, « la vie est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort ».

 

Nous évoluons en permanence dans un monde de naissance et de mort, et nous ne nous en apercevons pas.

Ou du moins, nous ne nous apercevons pas que nous sommes ce monde, que nous l'incarnons, qu'en nous il y a naissance et mort, sans cesse, que ce que nous appelons « moi » n'est qu'une suite d'états transitoires, d' « agrégats impermanents » comme diraient les Bouddhistes, d'apparitions-disparitions auxquelles quelque chose, une sorte de continuité personnelle fantasmée, s'identifie autour de la conscience, s'invente un visage, une histoire et des buts. Au fait, étymologiquement, la « personne », c'est le masque. Cela voudrait-il dire qu'en réalité, il n'y a... personne ? Hé hé.

Donc, nés pour mourir et absorbés par les innombrables tâches requises par la génération (de notre sécurité, de notre plaisir, de notre confort, de notre reproduction), « nous » traversons ce monde où tout est éphémère, où tout est déjà effectivement défunt, ou virtuellement mort, ou pas encore né, « nous » rêvons notre « vie » comme « nous » rêvons notre identité et nos actions.

Nous dormons, et nous croyons être éveillés. En discuter est vain, il faut l'avoir expérimenté pour se rendre compte de l'esclavage surréaliste de cette situation. La croyance est esclave. La conscience est libre. Or, pour nous qui sommes persuadés d'être libres, mais qui sommes possédés par la croyance, la réalité de notre condition nous contredit. La prise de conscience détruit nos croyances. Nous ne voulons pas savoir (goûter) et encore moins connaître (naître avec). Nous « voulons » mieux que cette réalité peu flatteuse pour notre incommensurable vanité. « Encore un moment, monsieur le bourreau »...

Et pourtant, il n'y a pas d'autre réalité et, dans cette réalité, il n'y a rien qui soit esclave, sauf ce qui se croit tel et qui ne peut s'en empêcher... Cessons de dire  « moi, moi, moi » avec notre avidité d'identification et de possession, sans pour autant nier cette avidité, juste en l'observant, en nous mettant en retrait sans rien refuser de l'expérience et, peut-être, une certaine légèreté se manifestera-t-elle. Mais là, j'atteins déjà la limite des mots pour décrire un vécu, et certains vont estimer que je délire. Il y a une dimension d'incommunicabilité verbale dans ce vécu, donc revenons au ras des pâquerettes.

Pour prendre un exemple très terre à terre, essayez donc d'empêcher des pensées de vous venir. Elles vous traversent à chaque instant et plus vous tentez de les écarter, plus elles reviennent en force. Esclave de « vos » pensées. Comme d'une irrépressible envie de pisser. Tâchez donc de vous retenir d'une forte envie de pisser : vous ne trouvez pas que l'envie en devient d'autant plus sensible ? Esclave de « vos » processus organiques. Et encore, je ne vous parle pas d'essayer de percevoir ceux qui sont plus discrets. Vous y parvenez ? Non, hein. Vous contrôlez quoi, au juste ? Faites donc la liste. Vous avez un choix cosmique de néants.

Pour autant - et c'est là que les Athéniens atteignirent -, les matérialistes ont tort, il n'y a pas que cette pitoyable mécanique qui serait tombée du vide (pardon, de l'évolution à partir d'un Big Bang calculé par de fabuleux savants Cosinus) pour y retourner après quelques pauvres pirouettes.

 

Je précise, à ce stade, que cette philosophie, c'est bien entendu « MA » philosophie. Je suis prêt à en discuter, même si ça ne sert à rien, et je conviens volontiers de ce qu'elle n'a nulle prétention à expliquer valablement quoi que ce soit qui n'est pas « MA » perception, « MON » sentiment des choses, même s'il me semble bien que je n'ai rien inventé et qu'il s'agit du fil rouge qui court, comme celui donné par Ariane à Thésée pour s'y retrouver dans le labyrinthe du Minotaure, à travers tous les temps, tous les Mystères, toutes les civilisations traditionnelles.

Arrivés là, s'il y a encore quelqu'un qui me lit, accrochez-vous au pinceau, demain on enlève le plafond, il y a... les dieux.

Ben oui, mes amis, les dieux. Ou les archétypes platoniciens, si vous préférez. Ou encore, le paradis, ou quelque chose comme ça.

Parce que c'est la seule possibilité.

Je résume : nous ne sommes que des ombres, des morts en sursis, des rien-du-tout doués d'une conscience qui ne nous appartient pas, qui se prennent pour les personnages d'une pièce que quelque chose leur fait jouer sans qu'ils l'aient écrite ni aient choisi de l'interpréter. Si, dans le cadre de la pièce, EN CE MONDE, nos personnages ont certes des rôles, des influences, des destins, en réalité nous n'avons aucun pouvoir, aucune puissance SUR CE MONDE.

Ce pouvoir, cette puissance, c'est AUTRE CHOSE qui les a.

Et où donc niche cette AUTRE CHOSE ? Sous quelle forme, selon quelles modalités ?

Ah, désolé, si je le savais, je ne serais pas là pour vous en parler. Parce que j'aurais pris mon baluchon pour aller faire la causette à Zeus ou à Shiva, ce qui me paraît quand même autrement plus instructif que de passer ma soirée à vous exposer des conceptions qui vont intéresser un lecteur sur mille. D'ailleurs, peut-être que je l'ai fait sans m'en douter, allez savoir.

Les matérialistes, ces ineffables étrons crétins aveugles têtes de bois en blouse blanche, vous parleront de « soupe primordiale », de « panspermie » et autres spéculations à l'usage des masturbateurs de cervelles en folie. Ils vous diront, avec l'altière componction qui sied aux titulaires d'infinis diplômes, en prenant la pose du penseur, une main sur une mappemonde et l'autre dans une poche (celle-là, c'est comme leur pauvre existence d'antipoètes, ils ne savent pas vraiment quoi en faire, sauf se gratter les gonades), que « nous ne savons pas tout, mais que la science progresse », façon policée de nous prendre pour les cons que nous sommes, si nous les écoutons.

La vision du monde de ces myopes congénitaux est à la mesure de l'étroitesse de leur lorgnette.

Exister, étymologiquement, c'est « être placé en dehors ».

 

En dehors DE QUOI ?

Simplement du ventre maternel ? Vision qui aurait au moins le mérite de replacer la naissance face au trépas, avec l'existence entre les deux, au lieu de la stupide et sempiternelle opposition entre la vie et la mort...

Ou bien, en dehors d'un autre genre de réalité, non-phénoménale, non-manifestée, non-perçue ? D'un avant et arrière-monde, d'une dimension interstitielle où habiterait la conscience libre, créatrice, unifiée, absolue ? Dieu, en somme ? La Vie, surdéterminant créateur des dieux et de leurs oeuvres, non-né et immortel, sans cause et sans limites ?

Tous ces concepts n'ont guère d'utilité pratique, dans la mesure où ils ne font qu'exprimer dans le relatif l'intuition, le sentiment d'une architecture poétique et métaphysique, celle d'une voie de l'Unité entre l'humain et le divin, de l'Absolu (étymologiquement : l'inconditionné ; ce qui est, indépendamment de toute condition), que seuls les mythes, les rites, les Mystères ont imagés et fait vivre dans l'Histoire et dans les religions des hommes.

Ils nous renvoient, non à un prétendu monde extérieur dont la chute spirituelle moderne a fait parodiquement un objet de conquête, mais à l'intériorité.

Chercher en nous-mêmes, puisque nous n'avons pas le choix, n'ayant sinon rien d'autre à faire que nous noyer dans le maëlstrom de notre mental hors de contrôle ; partir de ce corps, de cette mécanique inconnue aux trames analogiquement reliées à celles de l'univers, mais laisser un moment nos croyances, nos béquilles, nos machines, prendre du recul et plonger dans la conscience, voilà ce que nous pourrions tenter.

Si toutefois nous étions attirés par la seule vraie révolution, la première, l'essentielle : la révolution intérieure.

Cette voie (terme qui participe d'ailleurs à l'étymologie du mot « vie ») est solitaire, contrairement à l'action politique, à toute action sociale.

Pourtant, elle est d'une richesse infinie.

Elle est la seule qui permette d'espérer évoluer vers l'état de liberté et d'autonomie qu'exige la participation à un groupe, à un réseau.

Tout collectif avorte, échoue voire implose, quand ses membres n'ont pas de colonne vertébrale, de santé ni d'équilibre ; en un mot, quand ils ne se connaissent pas eux-mêmes.

Sans parler de « connaître l'Univers et les Dieux »...

22/07/2011

Le paradis est une femme

La sublime Laura Pausini au Stade San Siro de Milan, le 2 juin 2007, devant 70.000 personnes pas découragées par la pluie. Un autre côté de ce monde, ou comment rendre des gens heureux, plutôt que de tout détruire par manque de coeur.

 

 

01:15 Écrit par Boreas dans Musique, Poésie, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : laura pausini, femme, paradis, bonheur, coeur |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! |

20/07/2011

Du neuromarketing au transhumanisme

17/07/2011

Brzezinski annonce des troubles sociaux aux USA

 

Je vous traduis (en amateur, soyez indulgents) l'essentiel de ce qu'a écrit Infowars.com, le site du controversé Alex Jones, il y a dix jours, résumant cette vidéo tout à fait mainstream, elle, mais malheureusement pas sous-titrée en français :

« Zbigniew Brzezinski, qui écrivit il y a quarante ans à propos d’une société du futur hautement contrôlée, dont la population serait subjuguée par une élite technocratique, est apparu [le 06 juillet 2011] dans l'émission Morning Joe de la chaîne MSNBC, pour prédire que des troubles sociaux affectant les classes moyennes, causés par leur déclassement économique, allaient bientôt frapper les Etats-Unis.

"Je ne veux pas être un prophète de l’apocalypse - et je ne pense pas que nous approchions de l’apocalypse -, mais je pense que nous allons glisser vers des conflits sociaux intensifiés, de l'hostilité sociale, certaines formes de radicalisme ; il va tout simplement y avoir un sentiment que ce n'est pas une société juste", a dit Brzezinski, ajoutant que des troubles civils commenceraient quand la classe moyenne inférieure serait sévèrement affectée par les retombées de la crise économique et la montée du chômage.

L’ancien Conseiller à la Sécurité Nationale a prédit "des bouleversements internationaux vraiment sérieux" résultant du fait que les Etats-Unis, l’Europe et le Japon, les trois piliers traditionnels de la puissance économique globale, sont confrontés à de profondes crises financières. »

Pour lire l'article en entier, dans sa version originale, cliquez .

Pour lire sa traduction Google, cliquez ici.

12/07/2011

Deux chiffres et un éclat de rire

Obama, le nouvel espoir (2008)

 

Premier chiffre : 4.000 milliards de dollars.

C'est le montant des économies que Barack Obama avait proposé de faire, en dix ans (!), pour réduire, non pas la dette publique américaine, mais juste le déficit fédéral. A noter que les Républicains, pourtant réputés plus économes (vous savez, moins keynésiens, et blablabla...), ont rejeté cette idée, pour ne pas avoir à augmenter les impôts.

Deuxième chiffre : 400 milliards de dollars.

Ça, c'est environ le montant annuel des intérêts de la dette publique américaine, depuis 2005 (quand je dis annuel, il faut savoir que l'année fiscale, aux USA, commence le 1er octobre et se termine le 30 septembre).

On voit tout de suite que les économies proposées par le messie métisso-planétaire, correspondent grosso modo à dix ans d'intérêts de la dette. Et encore, même pas, si on en croit un article de CNN remontant à fin 2009 et, plus récemment, le chiffre publié par le Département américain du Trésor : 386 milliards de dollars d'intérêts au 30 juin 2011 (les 400 milliards seront donc allègrement dépassés le 30 septembre et, à ce rythme, on sera peut-être même à plus de 500).

Donc, qu'a proposé le très impuissant président des Etats-Unis d'Amérique, qui n'a même pas été accepté par les Républicains car jugé excessif ? De réaliser des économies... inférieures au seul coût de la dette.

Immense éclat de rire !

La fuite en avant dans l'endettement est devenue tellement surréaliste, les montants sont tellement énormes et les remèdes proposés, tellement insuffisants et grotesques, que je ne sais vraiment pas jusqu'où on ira dans l'absurdité.

Tous les matins, je me réveille éberlué.

Surtout, du fait qu'il reste encore des gens pour croire à toutes ces fariboles ou, en tout cas, ne pas rêver à la hache ou au gibet en passant devant l'agence bancaire de leur quartier.

10/07/2011

Salauds de pauvres !

Juste une question : vous trouvez qu'il y a quelque chose de changé, aujourd'hui ?

16/06/2011

Lame de fond

Encore un sondage... Je sais, ce n'est que cela.

Mais tout de même. Après nous avoir appris que 65 % des titulaires d'une carte d'identité française (N.B. : si vous déduisez de la population nationale un quart d'allogènes et si vous majorez donc d'autant le taux obtenu, il s'avère qu'il s'agit d'environ 80 % des Français de souche européenne) estiment qu'il y a trop d'étrangers (traduisez : d'allogènes) en France et qu'on ne se sent en sécurité nulle part, le procédé, tout contestable qu'il soit, vient de nouveau narguer la classe politique installée.

78 % des sondés se disent "révoltés" (48 %) ou "résignés" (30 %) par "la situation économique et sociale actuelle de la France" :

84 % pointent l'impact "négatif" du libre-échange mondialisé sur l'emploi, 78 % sur le niveau des salaires et 73 % sur les déficits publics :

La lucidité des personnes interrogées ne se dément pas beaucoup dans le détail, dans la mesure où, en ce qui concerne les PME, la sécurité et la qualité des produits distribués, les salariés français, l'environnement et la planète, 68 à 73 % déclarent que l'ouverture des frontières de la France et de l'Europe est "une mauvaise chose".

A 75 %, elles pensent également que cette ouverture "aura globalement des effets négatifs sur l'emploi en France" dans la décennie à venir.

65 % sont en faveur d'une augmentation des taxes sur les importations en provenance de Chine et d'Inde, et 80 % estiment qu'elle doit se faire aux frontières de l'Europe (et néanmoins 57 % aux frontières de la France, si les autres pays européens rejetaient une mesure commune).

Jacques Sapir estime « que l’on peut parler d’une prise de conscience massive, dépassant les cadres des partis politiques, et exprimées par quasiment la totalité des couches de la société. (...) Les catégories sociales où le sentiment de révolte prédomine sont les ouvriers (64%), suivis des artisans et petits commerçants (55%) et des employés (52%). Le sentiment de révolte est le plus faible pour les professions libérales et cadres supérieurs, mais il atteint néanmoins 36%. (...) il se trouve une écrasante majorité de français pour considérer que l’ouverture de l’économie a eu des conséquences néfastes. Très clairement, la "mondialisation heureuse" n’existe que dans certains journaux ou sous certaines plumes.

Les électeurs de l’UMP et du PS soutiennent quant à eux de manière importante le principe d’une politique unilatérale (58% et 56%) en dépit des positions proEuropéennes de ces deux partis. Comme on peut s’y attendre, ces positions sont plébiscitées par les personnes qui sont proches du Front de Gauche et du Front National (73% dans les deux cas). Mais, ces résultats s’inscrivent dans une tendance générale. Les chiffres du Front de Gauche et du Front National indiquent qu’ils sont plus dans une position d’influence sur la gauche et la droite modérée que dans une position d’opposition. Les résultats par catégories socioprofessionnelles confirment ce jugement. Si on retrouve 60% d’ouvriers pour considérer que la France devrait appliquer des droits de douane à ses frontières en cas de refus ou d’échec d’une solution concertée européenne, les pourcentages des artisans et petits commerçants (63%), celui des employés (57%), mais aussi – ô surprise – ceux des cadres supérieurs et professions libérales (56%) ne sont guère différents.

Il y a donc une contradiction évidente entre l’électorat et les principaux partis (PS et UMP) sur la question européenne. Par contre, le Front de Gauche et le Front National apparaissent comme bien plus en cohérence avec leurs électeurs. N’en doutons pas : si un référendum devait être organisé demain sur une telle question, il aboutirait au même désaveu de la classe politique, et des grands médias, que celui de 2005. (...)

On observe un résultat analogue quant aux conséquences du libre-échange sur le niveau des salaires.Un jugement très négatif est partagé à égalité par les anciens électeurs de Ségolène Royal et de Jean-Marie Le Pen (89%) et ne tombe qu’à 72% avec les électeurs de Nicolas Sarkozy. Les sympathisants du MODEM sont certes les moins convaincus (encore que le pourcentage soit de 72%), mais il est de plus de 80% pour tous les partis de gauche et les Verts et de 86% pour le Front National.

Enfin, l’impact sur les salariés français de l’ouverture est lui aussi jugé négativement à une très large majorité par les sympathisants de tous les partis et pas les personnes ayant voté pour les cinq candidats pour lesquels les résultats ont été comptabilisés.

Jamais la divergence entre le discours des états-majors ou des futurs candidats des partis centraux de l’échiquier politique français (PS et UMP) et leurs électeurs n’aura été aussi grande que sur la question des conséquences de la mondialisation. (...)

Le principal problème vient de la divergence entre les positions politiques affirmées du PS et de l’UMP et le positionnement de leurs électeurs. La contradiction, on l’a déjà dit, est patente et massive. Elle se renforce du fait que 64% des personnes interrogées pensent que la question du protectionnisme devrait être un sujet important lors de la prochaine élection présidentielle. Ils ne sont à l’inverse que 23% à penser que cette question n’est pas vraiment importante et seulement 5% à considérer que l’ouverture économique ne constitue pas un sujet.

Or, sur ce point, les positions des deux grands partis français sont pour le moins sujettes à caution. Si, à l’UMP, Nicolas Sarkozy avait fait durant sa campagne électorale quelques déclarations laissant à penser qu’il était en faveur d’un certain protectionnisme, elles n’ont pas été suivies d’effets. Au PS on balance entre une référence à des "écluses", voire des droits de douanes (mais uniquement contre des pays ne respectant pas les normes internationales en matière sociale, sanitaire et environnementale) et les déclarations récentes de l’un des candidats potentiels, François Hollande, qui a exclu tout recours au protectionnisme. On constate donc qu’aujourd’hui, tant la pratique des uns que le discours des autres sont à l’opposé de ce que réclament les Français.

Une telle divergence est suicidaire. Elle l’est pour chacun de ces partis qui prend le risque de passer à côté d’un thème majeur de la future campagne électorale, et ainsi de favoriser les partis qui, eux, sont beaucoup plus en phase avec l’opinion des Français, et en particulier le Front de Gauche et le Front National. Mais, cette divergence est aussi, et même avant tout, suicidaire pour la classe politique et pour la démocratie. Elle contribue à asseoir dans l’opinion l’idée que la classe politique, du moins pour ce qui concerne les "grands partis" a des intérêts et des préoccupations radicalement différents de ceux de la population. La vague populiste qui monte dans notre pays comme dans de nombreux pays d’Europe y trouvera certainement un aliment important, et peut-être même décisif dans les mois qui viennent. »

Pour ce qui est du Front de Gauche, l'internationalisme immigrationniste de ce parti m'interdit de partager l'opinion de M. Sapir qui, aussi respectables et pertinentes que soient ses analyses économiques, n'a toujours pas intégré la question de l'identité, qui est fondamentale et ne saurait se résumer à la détention d'une carte d'identité, ni même à une relative adhésion aux lois et coutumes françaises.

J'en ai d'ailleurs presque autant au service du Front National, anti-immigrationniste mais assimilationniste et donc, lui aussi, négateur, même à un moindre degré, du caractère profondément ethnique des composantes de la population française, nécessairement "de souche".

Une chose est sure : l'autisme de nos dirigeants n'a d'égal que la lucidité des Français, qui croît à mesure que la situation se dégrade.

Pour le moment, le seuil de la douleur n'est atteint (et encore, de manière souvent relative : comparez les critères de la pauvreté au XIXe siècle au "seuil de pauvreté" actuel, et vous verrez) que par une partie des classes populaires et des classes moyennes dites "inférieures" ; c'est-à-dire, par des gens qui n'ont pas les moyens de peser sur les orientations politiques et qui sont, par ailleurs, les plus sensibles à l'achat de la paix sociale par un Etat-providence encore pourvu des capacités de financer celle-ci, ainsi qu'au maintien en laisse du lumpenproletariat immigré délinquant, destiné à museler toute autre velléité de révolte.

Tout est une question de degré, ou "nécessité fait loi", comme vous voudrez.

A terme, il n'y a que deux solutions.

Un, la classe dirigeante se plie à la volonté populaire. Mais le référendum de 2005, bafoué dès 2007, a prouvé que les élections ne sont que la façade d'une partitocratie oligarchique évoluant d'un totalitarisme "soft" vers un totalitarisme "hard" (voir aussi le paternalisme ambiant et les atteintes croissantes aux libertés, en matière de sécurité et de santé publique : "radarisation" forcenée des routes, pour cacher l'explosion des atteintes aux personnes et aux biens par nos "chances pour la France" ; lois HADOPI et LOPPSI, lois sur le tabac, campagnes de vaccinations et d'alimentation...). Je ne pense donc pas que la comportement de nos "élites" changera.

Deux, lorsque les conséquences de la crise seront trop difficiles à supporter par une proportion suffisamment influente de la population (les chiffres montrent que les classes moyennes dites "supérieures" commencent à prendre également conscience de la destruction de leurs intérêts) et que les oligarchies ne disposeront plus, du fait de l'effondrement du monde anglo-saxon et, partant, de celui de sa périphérie européenne, ni de l'amortisseur social "allocations", ni de l'appui acheté du lumpenproletariat immigré délinquant, ces oligarchies seront balayées.

La lame de fond est en train de naître dans les têtes.

Elle s'incarnera en une révolution, plus ou moins pacifique, plus ou moins brutale, suivant que ses acteurs se heurteront, ou non, à une résistance plus ou moins grande.

08/06/2011

Au-dessus de la mêlée

Tout en haut, hier. Tout en bas, maintenant...

 

A Charles


Nous vivons dans un monde misérable. Misérable, car l'humain en lui-même est généralement misérable.

Regardez bien, le spectacle est éloquent.

Avez-vous vu l'état de décomposition avancée de DSK après son arrestation ? Avez-vous vu, ce lundi au tribunal, après dix jours dans sa résidence de luxe, le petit vieillard (il n'a que 62 ans) qu'est devenu cet homme puissant et respecté qui, nous dit-on faisait, au plan mondial, la pluie et le beau temps financiers, dont on nous annonçait la candidature et l'élection triomphale au poste de Président de la France ?

Personne ne vous parle jamais de ça, alors je vous en parle.

Les sodomiseurs de diptères vous parleront, eux, de la présomption d'innocence, s'indigneront qu'on puisse s'étonner de l'effondrement physique et psychologique d'une personne peut-être, selon eux, injustement accusée, et crieront à la honte et à l'inhumanité qu'il y aurait, selon eux, à souligner son abaissement en pareilles circonstances.

Comme par hasard, ces aveugles au royaume des aveugles, ainsi que leurs idiots utiles, larbins de la classe éco-politico-médiatique dominante, passeront sous silence le caractère pour le moins répandu de la présomption d'innocence (votée, on se demande pourquoi) bénéficiant aux auteurs "présumés" de comportements déviants et criminels, manifestement tout aussi répandus dans les sphères de pouvoir.

A tel point que la France entière se demande aujourd'hui si c'est Jack Lang ou Philippe Douste-Blazy (à moins que les deux n'aient à se sentir concernés) qui est visé par les déclarations de Luc Ferry.

Il est, en tout cas (sauf pour les sodomiseurs de diptères), évident que la richesse et le pouvoir font, en général, perdre le contact avec la réalité.

Qu'est une femme de chambre de grand hôtel, aux yeux des puissants de ce monde ? Strictement rien. Au mieux, un objet, éventuellement sexuel.

Qu'est une femme tout court, même mieux lotie socialement et économiquement ? Guère plus, puisque tout s'achète et que tout se commande : "servez-moi bien chaud".

Mais, pendant ce temps, malgré l'exercice de la richesse et du pouvoir, quelle adéquation entre ces privilèges et le monde intérieur des "puissants" ? Manifestement aucune, puisque, à la moindre anicroche, la baudruche se dégonfle, révélant le tout petit humain qui campe dans la cave.

DSK décomposé, puis vieilli de dix ans, après l'épisode du Sofitel, c'est l'incarnation de cette petitesse, de ce manque total de colonne vertébrale, de "développement humain". Plus rien qu'un tas de gélatine, de barbapapa explosée après avoir franchi le mur du çon.

Le guerrier, samouraï ou dans les tranchées de 14-18, a un autre vécu, un autre exercice de la richesse et du pouvoir. Il est peut-être démuni, peut-être affamé, peut-être sale, peut-être blessé, mort de toute façon aujourd'hui ; il n'en est pas moins supérieur, infiniment, aux membres de cette caste de zombies déconnectés du réel, demandeurs de tout et capables de rien.

Même sans parler de guerrier, le petit prolo qui marne tous les jours de sa vie à l'usine, la mère de famille qui rame entre son boulot et ses gosses, l'amoureux prêt à se sacrifier pour sa belle, le gamin qui se défend contre le racket à l'école, l'artisan au combat entre les taxes et les clients versatiles et radins, l'homme lambda qui cherche à savoir ce qu'il est et à sortir de l'esclavage de ses conditionnements, font preuve d'une valeur humaine, d'une vertu, d'un courage, dont seraient bien incapables nos élites invertébrées.

Qu'aucun journaliste du Système n'évoque cette question centrale est révélateur du degré de gangrène atteint par une société misérable. C'est, en soi, un scandale public presque aussi grand que l'incapacité des "puissants" à s'élever un tant soit peu au niveau de leurs responsabilités.

A contrario, l'incroyable omerta qui règne sur ce sujet est aussi le signe d'une immense fragilité. On ne parle pas de ce qui est une menace pour la pérennité de la classe dominante.

Vous vous rendez compte ? Nous sommes gouvernés par des ectoplasmes ! Il suffirait d'une petite brise pour les disperser, tant le néant fait leur substance !

Ceux, parmi les théoriciens du complot, qui prêtent aux oligarchies et à leurs plans un caractère "irrésistible", devraient méditer sur l'inanité du matérialisme.

Même si tout est relatif, pour les véritables êtres humains, l'esprit gouverne la matière, et non l'inverse. Et l'esprit n'est pas avec nos élites.

Mais, pour en prendre conscience, encore faut-il être un peu capable de dépasser les ratiocinations confortables, de nettoyer les écuries d'Augias, en un mot : de s'élever au-dessus de la mêlée.