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25/07/2011

La puissance de l'Occident devenue virtuelle

« le dernier domaine dans lequel le bloc BAO [“bloc américaniste-occidentaliste”] excelle, c’est bien celui de la production accélérée d’un virtualisme d’une puissance sans égale, mélange de narratives [histoires, récits], de mensonges “vrais” tant ils sont dits de bonne foi, d’auto-persuasion, d’une vision étrangement provincialiste et repliée sur elle-même, d’une volonté délibérée de se priver de toute mémoire qui soit quelque peu édifiante sur les responsabilités originelles des uns et des autres.

Le système de la communication alimente de toute sa puissance cette création virtualiste si réussie et imperturbable. L’enjeu n’est donc pas d’intervenir dans la réalité, disons éventuellement dans ce qui pourrait être la vérité du monde dont le bloc BAO fait partie comme une pandémie absolument catastrophique, mais de maintenir cette réalité virtualiste de toutes les façons possibles. La logique qui en découle n’est pas celle de la vérité mais celle de la réalité virtualiste, et qu’elle conduise à récompenser les responsables directs des catastrophes, comme dans le cas des banques pour l’automne 2008, cela ne présente plus aucune sorte de contradiction et n’a certainement pas besoin d’un complot pour être expliqué. L’essentiel est la survivance de la narrative selon laquelle le bloc BAO est un succès, et sa “gouvernance” un modèle du genre. »

Philippe Grasset

L'article cite et commente largement un texte remarquable (un de plus) de Fedor Loukianov, rédacteur en chef du magazine Russia in Global Affairs, publié par RIA Novosti.