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27/07/2011

Anders Behring Breivik, un néo-conservateur à la sauce scandinave

Ceci n'est pas qu'un jeu de mots...

 

Après les quelques éléments crédibles déjà donnés, malgré quelques approximations, par le site Terrorisme.net et, une fois n'est pas coutume... Le Figaro, vous trouverez dans cet article de Massimo Introvigne certains des renseignements les plus intéressants que j'aie pu lire sur les orientations idéologiques du tueur d'Oslo.

Extrait :

« Il est vraiment regrettable que la police norvégienne, immédiatement reprise par les médias du monde entier, ait initialement présenté le kamikaze, Anders Behring Breivik, comme un chrétien fondamentaliste, et qu'en Italie certains médias l'aient même défini - à tort - comme catholique .

L'incident montre simplement comment aujourd'hui "fondamentaliste" est un mot utilisé de manière générique et imprécise pour désigner toute personne ayant des idées extrêmes, ou plus généralement de "droite", et une référence, même vague, au christianisme, et, depuis que l'attaque à Oslo a été attribuée à un adepte du fondamentalisme, comme un terroriste potentiel.
(...) Anders Behring Breivik n'est pas un fondamentaliste. »

Le texte original en italien, une vraie mine d'informations, et pas du tout centrée sur le sujet du fondamentalisme, est .

Je vous invite à le lire, car en reproduire d'autres passages isolés risquerait, en les mettant en exergue, d'en trahir l'analyse générale.

Moins instructif, mais posant néanmoins des questions intéressantes, François-Bernard Huyghe confirme, en gros, l'opinion d'Introvigne sur le pensum (1.500 pages !) rédigé au fil des années par le mitrailleur d’Utøya :

« un mélange pas très orignal de théorie du complot, de vagues dénonciations du gauchisme multiculturaliste, d'islamophobie et de paranoia (la guerre civile européenne arrive, l'Islam nous envahit)... On notera au passage que les  écrivains que cite Breivik quand il ne recopie pas des pages entières d'un idéologue inconnu et qu'il n'a jamais rencontré, "Fjordman", sont plutôt Orwell, Jefferson, des classiques libéraux comme Adam Smith ou John Stuart Mill, Gandhi, Popper, Churchill et  même Lao Tseu. Tout cela ressemble plus à une version européanisée du discours néo-conservateur alarmiste qu'au fascisme au sens classique. Si l'auteur se réfère vaguement à des "valeurs chrétiennes", il n'évoque guère le nom de Dieu ou des principes théologiques : le traiter de "fondamentaliste chrétien" est peut-être un peu rapide. Il se défend de croire à la moindre théorie du complot juif ou d'adhérer à l'antisémitisme, considérant même les bons sionistes européens comme des "alliés primaires" des Européens luttant contre leur asservissement.

Jusque-là, une bouillie idéologique que l'on pourrait entendre au bistrot du coin ; elle témoigne plutôt que d'une doctrine structurée, d'un mentalité de ressentiment ou d'une paranoïa où le "multiculti" joue le rôle de l'invasion martienne chez d'autres. »

 

En complément, les commentaires laissés par Breivik sur le site Document.no sont ici.

 

Quoi qu'on pense de la personnalité, à mon avis pathologique, du tueur (N.B. : je supprimerais tout commentaire qui ferait ne serait-ce qu'un début d'éloge du personnage), ce qui me paraît le plus intéressant, c'est d'étudier ses idées.

 

Au-delà de leur relative confusion, il me paraît assez évident qu'elles s'apparentent davantage, comme le souligne Huyghe dans l'extrait ci-dessus, « à une version européanisée du discours néo-conservateur », à la Guy Millière, qu'à un patriotisme identitaire, sain et nuancé (Huyghe évoque, lui, le « fascisme » : je ne vois pas vraiment ce que celui-ci vient faire là, sauf pour complaire à la doxa systémique, mais peu importe...).

Or, quand on sait ce qu'est le discours néo-conservateur (anglo-saxon) et quelles divergences de fond et d'intérêts il y a entre lui et nos idées malgré, parfois, surtout aux yeux des ignorants, quelques points communs apparents, c'est quand même un comble de voir que les crimes d'un dingue scandinave pourtant clairement sur une autre ligne idéologique que la nôtre, servent désormais de prétexte aux menteurs professionnels et aux ahuris Bisounours pour une chasse aux sorcières généralisée, par amalgame (comme d'habitude).

L'exploitation médiatique de ces crimes, ainsi que quelques parallèles hasardeux avec d'autres événements du passé, font évidemment que certains crient au complot. Le résultat est trop beau, n'est-ce pas, ça ne peut pas ne pas être voulu par les diaboliques ceux-ci, ou les sataniques ceux-là...

La vérité est plus simplement, je pense, dans le virtualisme cher à Philippe Grasset (voir mon billet du 25 juillet). Dans la communication.

Comme, en 1989, l'Occident américanocentré voyait encore, du moins officiellement, le KGB partout, aujourd'hui, parmi les retardataires de l'Histoire, il en existe qui ne sont pas favorables au Système et décèlent, dans tout fait désagréable, la manifestation d'une machiavélique, toute-puissante et irrésistible action souterraine émanant de « l'Empire », des USA et de ses partenaires anglais et israéliens.

Au lieu de vouloir valider leur théorie par d'autres théories, de verser à l'appui de leurs hypothèses d'autres hypothèses, quitte à inventer des preuves, un peu comme Teilhard de Chardin ou un de ses amis qui avaient trafiqué des squelettes pour créer l'homme de Piltdown, les tenants du complot anglo-saxon et/ou israélien feraient mieux d'examiner les faits et de réfléchir plus sérieusement aux mobiles.

Certains affirment que le tueur d'Oslo n'a pu agir seul, sous prétexte qu'on ne flingue pas seul 68 personnes en mouvement. Ah bon. Pour ma part, je suis plutôt étonné qu'en une heure de temps, sur une petite île de 0,12 km² momentanément peuplée de plusieurs centaines d'adolescents (600), il ait pu, bien qu'équipé de deux armes automatiques et de balles à fragmentation, n'en trucider QUE 68 ; guère plus d'un sur dix, guère plus d'un par minute. Après avoir affirmé avoir agi seul, il a dit qu'il existerait « deux autres cellules », mais les enquêteurs n'y croient plus. En tout cas, la crédibilité des déclarations du criminel est nulle.

Si Breivik avait été l'instrument de services secrets occidentaux, aurait-il dévoilé ses idées depuis tant d'années ? Et ces idées n'auraient-elles pas davantage « collé », pour mieux les discréditer, avec celles, plus classiques, de l' « extrême-droite » norvégienne, voire européenne (le Parti du Progrès norvégien, auquel l'assassin a appartenu dans le passé, n'en fait pas partie et est un soutien traditionnel... des Etats-Unis) ? N'aurait-il pas pris soin de se faire passer pour autre chose qu'un néo-conservateur sioniste ? Bref.

Que ses crimes soient exploités par la classe politique et les médias mainstream ne signifie pas autre chose que ce dont témoigne leur habituel réflexe pavlovien : celui de ceux qui ont intérêt à la récupération et à l'utilisation propagandique, par amalgame, en tablant sur la désinformation et l'ignorance du grand public, de tout événement susceptible de les aider à ostraciser les patriotes en général. Comme le spasme suiviste de leurs larbins Bisounours, probablement les plus nombreux.

Mais comme toujours, l'objectivité est, semble-t-il, aussi rare que le sens des nuances et donc, la raison.

Commentaires

J'ai du mal à évaluer l'adéquation entre la teneur de votre billet et le titre de votre blog. Si je comprends bien, il convient de ne pas faire l'amalgame entre le corpus idéologique du terroriste d'Oslo (néo-conservateur selon vous et d'autres) et le programme des droites nationales européennes. Vous définissez ainsi un cordon sanitaire idéologique destiné à protéger les droites nationales, à désamorcer la chasse aux sorcières contre les idées patriotiques, voire identitaires, et peut-être à rediriger les attaques médiatiques vers les néo-conservateurs, la patate étant encore chaude pour parler familièrement (On notera au passage que l'anti-américanisme des uns et l'anti-européanisme des autres installent une division fratricide qui parcours l'entité euro-américaine. Je doute qu'elle soit constructive pour l'avenir. Mais passons sur ce détail). Je me pose donc la question de la place des idées patriotiques et identitaires dans votre concept de révolution dont on saisit mal les contours : ces idées doivent-elles être portées par un parti ? Si oui, ce parti adopterait-il une posture révolutionnaire ? Au final, croyez-vous encore à une solution électorale ?

Le cas Breivik n'est-il pas symptomatique de l'état des forces politiques en Norvège ? D'un côté un parti populiste relativement néo-conservateur, pro-israélien (les adversaires travaillistes - en déclin électoral depuis la fin des années 1950 - étant pro-palestiniens et recrutant leurs électeurs de plus en plus chez les allogènes), représenté au parlement, au discours de plus en plus lissé (tiens, ça me rappelle un parti français), de l'autre de minuscules partis d'extrême-droite marginalisés : Breivik n'est-il pas la synthèse désespérée de cet équilibre politique dans lequel le nationalisme est en réalité quasi-inexistant ? Enfin, coller une étiquette néo-conservatrice à Breivik me semble hâtif : le manifeste de 1500 pages a été écrit en neuf années pendant lesquelles Breivik a pu évoluer dans ses idées, passant de la réflexion politique et géostratégique (en copiant/collant ce qui lui semblait pertinent dans son milieu culturel anglo-saxon à mille lieues de l'idéologie française dont la coloration marxiste-culturelle est prononcée) à l'action violente et déterminée ? Breivik est-il un néo-conservateur ou un néo-révolutionnaire ?

Écrit par : Anne Onyme | 27/07/2011

Lu sur le Figaro : "Brevik s'attend à ce que les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Otan mettent en œuvre des mesures de rétorsion contre le «nouveau gouvernement français» [ultranationaliste arrivé au pouvoir après coup d'Etat, note de AO], afin de «protéger leurs intérêts»."

Source : http://www.lefigaro.fr/international/2011/07/27/01003-20110727ARTFIG00249-la-france-au-c339ur-des-lubies-macabres-du-tueur-d-oslo.php

Boreas, vous trouvez sérieusement que Breivik a le discours d'un néo-con ?

Écrit par : Anne Onyme | 27/07/2011

Anne

Bien sûr que je trouve qu'il a le discours d'un néo-con ou, comme le dit Huyghe, "une version européanisée" de ce discours. Faites le parallèle avec Guy Millière et vous verrez.

D'ailleurs, sa vision de l'action s'inscrit parfaitement dans le sillage des guerres d'agression de l'époque Bush-Cheney-Wolfowitz-Rumsfeld. Aucun scrupule à massacrer des innocents, même en masse, si cela sert l'objectif. Dois-je vraiment évoquer l'Irak ?

Pêle-mêle, la croyance en la fantasmatique théorie "Eurabia" de Bat Ye'or, encensée par les mêmes néo-cons (Pipes, Gurfinkiel, etc.), en la politique "de l'idéologie et de l'instinct" ( http://www.dedefensa.org/article-le_c_ur_du_sujet_29_05_2009.html ), l'obsession antimarxiste avec vingt ans de retard (comme si le communisme était encore une menace aujourd'hui, comme si c'était essentiellement le marxisme qui était la cause du multiculturalisme, terme d'ailleurs bien pratique pour masquer la problématique numéro un : l'immigration), l'antiracisme combiné à l'anti-islamisme, le libre-échangisme, le darwinisme social, la vision de l'islam comme ennemi premier et principal, la passion démesurée du judaïsme et du sionisme, le moralisme rigide et hypocrite, la défense des "valeurs occidentales [modernes] que sont l'individualisme, le rationnalisme" (Huyghe), etc. : tout le rapproche des néo-cons anglo-saxons, sauf le tropisme européen. C'est une adaptation.

En tout cas, ce type n'a rien à voir avec les patriotes européens classiques, abusivement dits "d'extrême droite".

Pour ma part, mon but n'est pas de définir un "cordon sanitaire idéologique destiné à protéger les droites nationales" (je ne suis pas de la droite nationale, d'ailleurs). En aurais-je l'ambition qu'il m'en manquerait les moyens. J'essaie juste de réfléchir aux idées désordonnées d'un assassin de masse qu'on nous présente comme un miroir et un repoussoir, et de faire réfléchir ceux qui me lisent.

Quant à "l'anti-américanisme des uns et l'anti-européanisme des autres [qui] installent une division fratricide qui parcours l'entité euro-américaine" et dont vous "doute[z] qu'elle soit constructive pour l'avenir", vous savez bien que je suis à compter parmi les premiers et que le sort des Américains m'est bien égal.

Pour moi, la place d'un Américain d'origine européenne, dissident et qui se sent Européen, est en Europe. Tant pis pour les autres, qu'ils se débrouillent avec leur colonie en déconfiture. Je ne suis pas ce qu'on peut appeler un "racialiste blanc". La sauvegarde de l'homogénéité ethnique ne me préoccupe qu'en Europe et je ne suis aucunement solidaire de ces salopards et connards de WASP assassins et supporters d'assassins, ni de leur moraline vétérotestamentaire, imbus de leur bonne conscience mercantile et agressive, de leur ignorance crasse de toute finesse, de toute civilisation autre que celle, parodique, de la croyance en une élection et une supériorité imaginaires.

Pour le reste, votre parallèle entre le Parti du Progrès norvégien et le FN n'est pas injustifié (c'est d'ailleurs pour les mêmes raisons que je critique les deux, vous trouverez sur ce blog des articles traitant de la ligne du FN).

Personnellement, je ne crois pas à la voie électorale, je l'ai souvent dit, parce que le système électoral, partitocratique, est complètement truqué. Néanmoins, l'une des voies de l'action politique reste le travail au sein d'organisations présentant une vitrine éligible. Le BI me paraît la plus proche de mes idées, mais pourquoi pas le FN, moins pertinent mais plus médiatique ? Pour autant, à mon avis, quand la partitocratie et tout son système truqué seront à terre, le FN qui n'est qu'une étape sur la voie de la radicalité, disparaîtra, cédera la place à de véritables révolutionnaires.

Qui ne tireront pas sur des gamins désarmés et manipulés, eux. Et ne seront pas les jouets d'une des idéologies de nos ennemis néo-cons.

Écrit par : Boreas | 27/07/2011

J'ai lu la définition du néo-conservatisme que vous indiquiez dans votre texte (wikipedia) et mon impression demeure qu'il va plus loin que le néo-conservatisme au sens strict qui semble surtout focalisé vers le monde extérieur. Or l'action de Breivik se place dans son pays. Certes, il parle d'Israël mais c'est pour des raisons stratégiques évidentes (un môle de résistance occidentalisé au coin du monde musulman) et des autres pays européens pour des raisons à la fois stratégiques (théorie des dominos) et idéologiques (il croit à l'unité civilisationnelle de l'Europe).

Vous établissez un parallèle (que je trouve peu pertinent) avec la guerre d'Irak, mais justement ce conflit se déroule sur un autre continent. Les néo-conservateurs s'intéressent essentiellement à l'équilibre des forces au niveau mondial et projettent des forces d'intervention à ce niveau (ainsi ils s'intéresseront à l'Afghanistan au lieu de faire intervenir l'armée dans les zones de non droit des banlieues). Dans le cas du néo-conservatisme américain (pléonasme), les Etats-Unis veulent être les gendarmes du monde. J'ai l'impression que par contre on entend assez peu les néo-conservateurs sur la situation civilisationnelle interne aux Etats-Unis. Leur vision est surtout économique sur le plan interne. L'Amérique est une coquille vide.

Je ne pense pas qu'Eurabia soit un fantasme. Certes, il n'y a pas de complot, mais une convergence d'actions ou de prises de positions dont la résultante des forces risque de pousser malgré tout à l'aboutissement d'un ensemble euro-maghrébin à long terme. Eurabia, c'est un modèle parmi d'autres, pas une description de la réalité. C'est un concept qui a le mérite de poser clairement le problème de l'extension démographique du Maghreb vers l'Europe.

Le communisme n'est peut-être plus une menace aujourd'hui précisément parce qu'il a envahi l'ensemble des représentations mentales de la société européenne. Lorsque le Rideau de Fer est tombé, il y a belle lurette que l'Europe occidentale avait été noyautée par le gauchisme. Le marxisme est devenu un marxisme culturel, c'est ce que dénonce Breivik. Bien entendu le communisme n'est pas responsable de l'immigration de masse ni du multiculturalisme, mais il y a une série de raisonnements, de méthodes de conservation du pouvoir et de noyautage, et de mentalités hérités de cette idéologie. L'idéologie dominante actuelle consiste en un mélange d'étatisme bourgeois, d'économie de marché qui prétend fluidifier les rapports marchands et humains, et de droit-de-l'hommisme dont s'accommodent fort bien les divers partis politiques, chacun y trouvant plus ou moins son compte. Lutter contre le marxisme alors que la gauche s'est convertie douloureusement à l'économie de marché est certainement complètement anachronique. Par contre, la lutte contre le marxisme culturel, concept certes fourre-tout, paraît encore d'actualité.

Quant au prisme de l'islam, il me semble que c'est un angle d'attaque plus confortable que l'angle identitaire. Même le FN s'y met au nom de la défense de la laïcité (je n'ai pas dit que j'approuvais ni désapprouvais cette approche religieuse). La religion musulmane est très spécifique : elle dépasse amplement le champ religieux pour embrasser la sphère sociale et politique. Elle est mue par un besoin irrépressible d'extension territoriale. Pendant des années, l'immigration musulmane a été la face la plus visible de l'immigration extra-européenne et la plus facile à critiquer. Aujourd'hui, les choses ont changé et le combat de Breivik est sera dépassé d'ici quelques décennies par de nouveaux enjeux (ethniques) : les revendications musulmanes se multiplient de manière inquiétante tandis que l'immigration extra-européenne devient de moins en moins musulmane en raison de la diversification des flux migratoires. Cela vaut en tout cas pour la France, par contre pour les pays d'immigration récente comme la Norvège on peut penser que l'immigration musulmane va continuer à avoir un rôle prépondérant. Et n'oubliez pas que la dimension religieuse en Norvège protestante est plus prononcée qu'en France, pays catholique qui a perdu ses racines spirituelles. Ca peut expliquer l'option anti-islamique de Breivik.

Contrairement à vous, je pense que les Européens sont à leur place en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande (pour l'Afrique du Sud, c'est game over). Ne serait-ce que pour des raisons géostratégiques évidentes, les Européens n'ont aucun intérêt à livrer la Nouvelle Europe (déjà plusieurs siècles d'histoire européenne) à des populations allogènes. Il y a peut-être un biais anti-américain qui vous amène à condamner cette position là où il n'y a que des considérations stratégiques - racialistes dites-vous ? - qui auraient pu être faites au XIXème siècle : l'Amérique du Nord est une Sibérie.

Il est clair que Breivik n'a rien à voir avec les patriotes européens classiques : il ouvre une nouvelle ère dans l'histoire européenne. C'est manifestement la fin d'un cycle auquel nous assistons impuissants sous les yeux, un cycle dans lequel le rôle des droites nationales ou identitaires n'aura eu finalement guère d'impact sur les politiques délétères menées par le Système. Enfin, pour conclure je voulais rebondir sur la première phrase de votre dernier paragraphe. Il est assez aisé de faire des voeux pieux que l'on ne peut qu'approuver. Dois-je vous rappeler que même la Révolution française a donné dans l'horreur avec les massacres vendéens ? Je crois que nous allons vers des pages sombres de l'histoire de notre continent. Deux visions du monde s'y affrontent : une vision identitaire (qui a ma préférence par respect pour une peuple sur sa propre terre) contre une vision multiculturelle (notez que l'idéologie multiculturelle est monoculturelle : il n'y a que l'Europe universaliste pour forger et appliquer ce genre de délire). Pour l'instant le conflit était larvé, maintenant il gagne en intensité. Les deux camps ont avancé leurs pions froidement pendant des décennies : matraquage idéologique et ouverture des vannes migratoires pour le Système, résistance idéologique pour les autres. Un électron libre vient de faire tomber un domino, version renouvelée du crime fondateur. L'Europe d'aujourd'hui, c'est Romulus contre Rémus.

Écrit par : Anne Onyme | 27/07/2011

Anne

Le néo-conservatisme n'est pas seulement agressif en politique étrangère (contre "l'Axe du Mal"...).

La "guerre globale contre la terreur" façon Bush Jr, a aussi un volet en politique intérieure : le modèle américain de démocratie libérale est ponctué, pour garantir sa sécurité bien sûr, d'un Etat policier : promulgation du "USA Patriot Act" (notez le mot "patriote"), du "Homeland Securiy Act" (notez le mot "patrie"), du "Real ID Act", du "Bioterrorism Protection Act", révision à la hausse du "Insurrection Act", création du "Department of Homeland Security", du "Federal Air Marshal Service", etc.

Le parallèle avec Breivik, également quand j'ai évoqué l'Irak, c'est la volonté sécuritaire de lutter, partout, d'abord, quels que soient les moyens et les alliés, contre le même "Axe du Mal" : l'islamisme, vu comme global et potentiel en tout Musulman, le marxisme. En cela, Breivik est un pur néo-conservateur.

Par ailleurs, sa vision de l'identité est occidentaliste et, s'il se déclare antiraciste, il est en cela parfaitement aligné sur le néo-conservatisme américain.

Pour ce qui est du fantasme "Eurabia", je vous rappelle qu'il s'agit d'une thèse selon laquelle, en gros, les gouvernements européens auraient accepté l'immigration de masse, en échange d'un pétrole moins cher. Ce qui, évidemment, fait peu de cas des réelles motivations économiques (libre-échangisme, déflation salariale profitant à de nombreuses grandes entreprises) et idéologiques (antiracisme, internationalisme) du phénomène et de ses acteurs privés.

Eurabia, c’est un fake des néo-cons.

Ou comment vous faire croire que l’état-major n’est pas responsable de la présence du kapo et même, que c’est vous le fautif.

http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=2160&lg=fr

Voyez également cet interview de Bat Ye’or, alias Gisèle Littman, sur un blog néo-con, c’est transparent :

http://www.drzz.info/article-6522580.html

Sur le marxisme, je ne peux que vous renvoyer à mes billets sur le sujet :

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2010/08/22/la-tenaille.html

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2010/12/21/ancienne-urss-nouvelle-russie.html

Le moins qu'on puisse dire est que le marxisme est un épouvantail sans grande réalité aujourd'hui. Que certaines analyses économiques et historiques soient encore parfois "marxiennes" (et non marxistes), rien de plus normal, la grille de lecture de Marx étant plus pertinente sur bien des points que le prisme libéral, au contraire de leurs utopies largement communes (lire Michéa). Quant à mai 68 et au gauchisme, il ont, le plus souvent, bien plus à voir avec le libéralisme politique (dit "philosophique") dont les libéraux "économiques" ne veulent généralement pas entendre parler, comme d'un frère ennemi, qu'avec le marxisme.

Sur l'islam comme principal "angle d'attaque", je suis d'accord avec vous au plan stratégique. Mais pas sur le fond (le problème principal n'étant pas l'islam, mais l'immigration extra-européenne, un problème ethnique avant tout, ce que nie Breivik qui est antiraciste). Toujours penser à plusieurs niveaux. Ne mélangeons pas les discours ; ici, nous sommes entre nous, il s'agit de réfléchir sur le fond, voire de parler stratégie, mais pas de confondre les deux. Breivik, lui, estime que l'islam est le principal angle d'attaque SUR LE FOND, comme les néo-cons. Chez lui, pas de nuances, pas de degrés divers de compréhension. Simplet comme un amerloque, ce type.

Pour ce qui est des Européens hors d'Europe, nous ne serons jamais d'accord. Etre identitaire suppose que l'on soit ethno-différentialiste, opposé à toute colonisation. En ce sens, on ne peut comparer les USA à la Sibérie, territoire naturel, au plan géopolitique, de l'Empire russe. D'ailleurs, même s'il y eut des résistances autochtones, le type de civilisation imposé n'a jamais réduit les ethnies locales, n'a jamais voulu les exterminer, ne les a jamais acculturées et déculturées. La préservation des identités, aujourd'hui encore, est un thème fort de la politique russe. Comparez avec le sort des Amérindiens, des Aborigènes, des Maoris...

Pour en terminer, à mon avis, Breivik n'est pas seulement un néo-con et un monstre : c'est un con tout court. Pas un révolutionnaire, mais un idiot utile au Système. Si vous lisez Philippe Grasset, vous pouvez vous inspirer de sa terminologie. Au lieu de pousser à la déstructuration du Système pourrissant et finissant contre lequel il prétend lutter mais qu'il n'identifie pas réellement (sans quoi, il ne serait pas occidentaliste), Breivik est pour lui un élément de restructuration momentanée, grâce à l'amalgame que peuvent pratiquer les sphères de pouvoirs autour de ses idées mal comprises des foules et de ses actes monstrueux.

Vous vous trompez, Anne. Aucun domino n'est tombé. Il ne s'agit que d'une péripétie parodique sur le chemin de la révolution. Une révolution qui ne massacrera pas de Vendéens, elle. Parce qu'elle sera antimoderne, elle. Na.

Écrit par : Boreas | 28/07/2011

Boreas, voici nos points de désaccords :

Breivik lutte contre le "mal" globalisé qu'est l'islam dans son pays (mais aussi contre le multiculturalisme, ne l'oubliez pas). Les USA ne restreignent pas l'immigration musulmane. Ils peuvent s'en méfier, mais ça s'arrête là : ils préfèrent se contenter d'une politique sécuritaire. Breivik exige la déportation des musulmans, terme maladroit pour évoquer leur remigration.

Breivik est antiraciste, cela n'a pas empêché la presse mainstream de le faire passer pour un xénophobe néo-nazi. La ligne ethnique/identitaire, plus pertinente, n'est pas vendable pour le moment. Imaginez la réaction de la presse s'il avait fait son combat au nom de l'homogénéité ethnique de la Norvège ? Les medias auraient davantage fait la comparison avec Quisling qu'avec Max Manus (dont se réclame habilement Breivik). De plus, mettez vous à la place du personnage : l'univers chrétien de Breivik le dissuade de raisonner en termes raciaux. Lancer une croisade est plus proche de ce qui est dicible.

Je ne reviens pas sur Eurabia, vous avez bien complété la question.

Pour votre histoire d'Etat-major, vous prétendez que Breivik ne s'y attaque pas. C'est un peu gros et je sens une dose de mauvaise fois. Son manifeste préconise la neutralisation des élites qui ont livré l'Europe à l'islam (les mêmes élites qui livrent l'Europe à l'allogénat). Que vous faut-il de plus ?

Le marxisme culturel est un concept fourre-tout hérité de la Guerre Froide, mais il s'agit bien de lutter contre ce que vous appelez le libéralisme politique gauchiste post-1968. Breivik n'est pas un grand philosophe mais on comprend très bien ce qu'il veut dire : comme on dit dans les bistrots, ce sont tous des cocos. ;-)

J'ai pris l'exemple de la Sibérie : j'aurais dû préciser que les Russes de l'Empire tsariste ont mené des politiques de russification, donc la préservation des identités n'est venue sur le tapis que très récemment pour des raisons de faiblesses géopolitique et démographique. Concernant les USA, la colonisation est terminée depuis longtemps, peut-être n'étiez-vous pas au courant, et les autochtones ont été quasi exterminés. Au XXème siècle, les USA étaient une société blanche, européenne. Cette société devrait être préservée, ce n'est plus une question coloniale. Mais apparemment vous voulez faire un cadeau à l'humanité non européenne en lui offrant clés en main l'Amérique du Nord : quelle générosité, quel humanisme ! On a l'impression parfois que vous voudriez restituer les USA aux Améridiens. Too late ! Déjà les Européens en Amérique vont souffrir de l'immigration non blanche, alors les quelques millions d'Amérindiens vont être vite balayés par les Hispaniques et les Chinois !

Evidemment que le Système va chercher à faire l'amalgame. Vous vous contentez de crier à l'idiot utile en parlant de Breivik. Il serait peut-être plus constructif de montrer en quoi la position du Système est intenable : le décalage entre le discours et les faits est trop important pour que Breivik passe pour un idiot utile. C'est le Système qui est monstreux puisque pour se faire entendre il faut en passer par des moyens extrêmes (et ce n'est même pas sûr que cela suffise dans le cas Breivik, seul contre tous). La Norvège, société du consensus par excellence, est peut-être pire que la France de ce point de vue.

Le Système n'a pas besoin de se restructurer : il n'y a pas d'opposition forte au Système. Ne me dites pas qu'une candidate républicaine assimilationniste constitue un danger pour le Système, on va rire dans les chaumières ! La péripétie parodique, c'est plutôt le FN à la sauce marine. La péripétie tragique, c'est le geste empreint de folie rationnelle de Breivik. Parti politique et geste désespéré qui ne serviront probablement à rien car il n'y aura pas de révolution qui ira dans la direction dans laquelle vous portez vos espérances. Na ! ;-)

Écrit par : Anne Onyme | 28/07/2011

Pas de révolution ?

Décidément, vous êtes toujours aussi défaitiste, Anne.

Cela fait peut-être trop longtemps que vous subissez une existence dans lequelle vous aviez espéré en des chimères électoralistes ("un cycle dans lequel le rôle des droites nationales ou identitaires n'aura eu finalement guère d'impact sur les politiques délétères"), pour vous apercevoir finalement qu' "il n'y a pas d'opposition forte au Système"...

Mais nous sommes bien d'accord là-dessus, il n'y en a pas.

Concrètement, en actes, le seul véritable ennemi du Système, c'est le Système lui-même. Il est voué à s'écrouler pour tellement de raisons, qu'il serait plus rapide d'énumérer les vagues de la mer. Et, encore une fois, il faut lire Philippe Grasset :

http://www.dedefensa.org/article-notes_sur_l_autodestruction_du_systeme_ddecrisis_13_06_2011.html

Les élites que prétend vouloir neutraliser Breivik, il ne les voit qu'à gauche. Dans le "marxisme culturel", mais jamais dans la "droite d'argent". C'est cela que je voulais dire en parlant (plus ou moins implicitement, en fait) d'erreur sur l'état-major.

Sur la Sibérie, je ne suis pas un expert, mais je suis loin d'être convaincu que la russification ait beaucoup porté atteinte à l'identité des autochtones (sauf pendant la période soviétique, et encore). En tout cas, elle n'a guère nui à leur démographie, au contraire. A comparer avec le traitement subi par les Amérindiens, mais je crois que nous sommes d'accord là-dessus.

Quant aux USA, la question n'est pas de savoir ce que je voudrais "en faire" si j'en avais le pouvoir, mais de constater ce qu'elle est et ce qu'elle est en train de devenir. Une poubelle mentale depuis l'origine (avez-vous lu "De la vie culturelle de l'Amérique" de Knut Hamsun, livre publié en... 1889 ? C'est édifiant), le cynisme calculateur, mercantile et prédateur, avec la Bible pour édredon, le coeur de la modernité destructrice, de l'Occident putrescent et pandémique, notre ennemi depuis au moins 1945, heureusement voué à l'implosion. Et "cette société devrait être préservée" ?! Qu'elle crève !

Je sais bien, hélas, que cette terre ne reviendra pas aux Amérindiens, mais en tout cas je maintiens que nous n'avons rien de commun avec vos fameux Blancs WASP, que la couleur de la peau, sous laquelle ne coule pas le même sang et ne bat pas le même coeur, nous sommes bien placés pour la connaître, cette métastase de l'ennemi héréditaire anglais - quant aux exceptions, qu'elles rentrent au bercail, elles sont les bienvenues.

Enfin, vos deux derniers paragraphes me laissent carrément perplexe.

Vous écrivez que "c'est le Système qui est monstreux puisque pour se faire entendre il faut en passer par des moyens extrêmes". Certes, le Système est monstrueux, ce n'est pas un scoop, mais croyez-vous vraiment que Breivik fasse entendre quoi que ce soit que le Système ne veut pas que vous entendiez ?! Par ailleurs, bien sûr que Breivik ne passe pas pour un idiot utile, puisque le Système profite de ses crimes pour accentuer sa chasse aux sorcières, alors pourtant que, EN REALITE, Breivik est bel et bien un produit du Système, dont il reprend, reproduit et incarne, qualitativement sinon idéologiquement, la monstruosité !

Breivik est une aubaine pour le Système :

http://www.scriptoblog.com/index.php?option=com_content&view=article&id=701:breivik--le-heros-des-mondialistes-&catid=37:actualite&Itemid=54

Vous dites que "le Système n'a pas besoin de se restructurer : il n'y a pas d'opposition forte au Système" : les deux propositions n'ont rien à voir entre elles. Au contraire, en pleine déstructuration par autodestruction, et dans le cadre de son virtualisme extrême ("nous sommes le camp du Bien"), le Système a justement besoin de FAIRE CROIRE à une opposition forte. "L'Axe du Mal" étant un peu usé, revoilà, cette fois, le méchant nazi ! Quitte à désinformer au point de créer celui-ci à partir d'un banal néo-con assassin de masse.

Quant à me balancer : "Ne me dites pas qu'une candidate républicaine assimilationniste constitue un danger pour le Système, on va rire dans les chaumières !", c'est un peu fort de café, vous ne trouvez pas ? A moi qui ai écrit ça :

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/01/15/la-france-est-sauvee.html

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/04/26/assimilationnisme-quand-tu-nous-tiens.html

Et vous me taxez, plus haut, de "mauvaise foi" ? Vous rigolez, Anne.

Révolution, il y aura. Il y a déjà, en termes de basculement du monde, de début de dé-mondialisation. Et demain, politiquement, partout. Retour aux sources, aux identités, au localisme. En fait, la désinformation autour de la portée politique et morale des crimes de Breivik, c'est un des symptômes de l'impuissance croissante du Système. Plus sa faiblesse est grande, et plus les tentatives "désespérées" de le sauver sont grotesques.

Écrit par : Boreas | 29/07/2011

Défaitiste non, ça c'est votre lubie. Pessimiste, oui. Peut-être me rétorquerez-vous que ce n'est pas mieux. ;-)

Boreas, il m'a fallu peu de temps pour comprendre. Quelques années tout au plus.

Vous croyez que le Système va s'écrouler à cause de ses contradictions internes. On dit la même chose du capitalisme, sorte d'Hydre de Lerne. L'autodestruction du Système n'est pas une porte de sortie satisfaisante car l'autodestruction du Système fait partie intégrante du Système : elle n'en est pas la conséquence logique du fait de ses contradictions insurmontables. Le Système est par nature autodestructeur. Il veut faire table rase de lui-même, il est un trou noir. La réussite du Système doit être évaluée à l'aune de son autodestruction. Le Système s'écroulera de lui-même quand il aura détruit de façon irréversible l'homogénéité ethno-civilisationnelle européenne. Laisser le Système s'écrouler de lui-même, c'est se condamner à mort.

Les élites que Breivik veut neutraliser sont situées tant à gauche qu'à droite : il traite du cas de l'échiquier politique français (qu'il connaît sans doute mal, ce qui est normal) et pense que les seuls partis à ne pas neutraliser sont ceux de l'extrême droite (y compris le MPF). Donc l'UMP de la bourgeoisie d'affaires - votre "droite d'argent" - fait partie de la liste breivikienne.

Divergence inconciliable sur les Etats-Unis. Ceci dit je partage votre diagnostic, sauf la conclusion exclamative finale.

Le Système fait la chasse aux sorcières mais regardez bien les commentaires dans la presse sur internet : les gens sont de moins en moins dupes. Breivik est une aubaine pour tout le monde (concernant le lien que vous m'indiquez : la thèse du false flag est peu crédible, le personnage est à mon avis trop complexe). Pas seulement pour le Système. Le Système n'est pas le Camp du Bien, ce storytelling ne marche plus. La contradiction entre les faits et le discours est devenue intenable. Le Système, pour survivre, sera obligé de passer à une phase totalitaire avec blocage de la création de partis politiques et vidage du contenu des droites nationales à travers le storytelling de la dédiabolisation. Le Système est grotesque mais vous semblez le sous-estimer.

Ce qui m'intrigue le plus est la forme de la révolution : est-ce un simple basculement technico-économique qui aurait des conséquences très larges sur nos modes de vie ? Vous dites ensuite "Et demain, politiquement, partout" : là, vous me désorientez complètement. Sous quelles formes, puisque la voie électorale est une impasse, s'exprimerait ce basculement politique ?

Cordialement.

Écrit par : Anne Onyme | 29/07/2011

Comme cela fait près de trente ans que je suis un "facho" ™ :-) patenté (eh oui, j'ai commencé très jeune...), je me permets de vous faire observer qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire et que, comme il ne vous a fallu que quelques années pour comprendre que la voie électorale était barrée, il ne vous en faudra probablement guère plus pour intégrer l'étape suivante : vous pouvez vous payer le luxe d'avoir la foi sans pour autant baisser les bras, le Système n'ira pas jusqu'à "détruire de façon irréversible l'homogénéité ethno-civilisationnelle européenne".

Il n'en aura pas le temps et, de toute façon, il n'en a pas les moyens. Je ne vais pas énumérer toutes les raisons à cela, bien que VOUS les "sous-estimiez" ;-) grandement. Allez les chercher notamment dans les archives de fortune.fdesouche.com, qui a fait un travail d'agrégation remarquable pendant un an et demi, et creusez la question de l'accumulation infinie des crises et de leur convergence CONTRE le Système.

Petit échantillon partiel, ailleurs :

http://yoananda.wordpress.com/2011/07/01/le-mur/

Vous êtes trop dans l'abstraction, vous ne parvenez pas à penser hors-Système, parce que la Grande Crise n'est pas encore assez visible si on ne va pas fouiller sous les jupons de la propagande et que l'immigration-invasion, phénomène le plus spectaculaire, accapare l'essentiel de votre attention, vous faisant négliger le nerf de la guerre : la matière, le matériel, l'argent, horizon indépassable du Système. Elle est pourtant déjà en cours, cette Grande Crise, comme une rivière souterraine qui sape les fondations de la maison.

Projetez dans l'avenir l'aggravation continuelle des éléments crisiques (financiers, économiques, sociaux, énergétiques, démographiques, politiques, identitaires, environnementaux, médiatiques, culturels, etc.), puis essayez de les rassembler en une vision synthétique, que voyez-vous ? "Une phase totalitaire", ce qui suppose un renforcement considérable de la puissance du Système ? Ou bien plutôt l'effondrement du Système, à la suite d'un affaiblissement continuel ?

Ce n'est pas parce qu'il vise, schématiquement, la destruction de "l'homogénéité ethno-civilisationnelle européenne", qu'il s'agit d'un véritable objectif, prioritaire et conscient, du Système (dangereux d'emploi, ce terme imagé de "Système" : il ferait presque croire à une unité de pouvoir et de volonté... Il prête à la situation générale une tonalité erronée de résultante d'intentions globales, alors que tout ce marasme délétère ne fait que découler de l'aveuglement commun à de multiples sphères de pouvoir et surtout d'influence, essentiellement américanistes-occidentalistes, en perpétuelle concurrence-collaboration vers des objectifs à court terme, visés en raison de l'appât du gain et de la perte de sens, sans réelle vision d'ensemble ni même entente... Désormais, je lui mettrai des guillemets).

Et, surtout, cette destruction de "l'homogénéité ethno-civilisationnelle européenne" n'est pas une condition de la survie ou de l'écroulement du "Système". D'ailleurs, à ce propos, ne voyez-vous pas qu'il y a une contradiction interne profonde dans votre phrase "le Système s'écroulera de lui-même quand il aura détruit de façon irréversible l'homogénéité ethno-civilisationnelle européenne" ?

Si le but principal du "Système" était cette destruction (et je ne pense pas que ce soit le cas, du moins pas au niveau collectif et conscient), "l'homogénéité ethno-civilisationnelle européenne" étant alors conçue comme une menace, un obstacle à éliminer, cela supposerait que cette homogénéité soit réellement un danger ou au moins un inconvénient, une nuisance, une entrave pour lui, n'est-ce pas (et c'est bien le cas, à mon avis) ?

Mais alors, pourquoi le "Système" devrait-il "s'écrouler" après avoir vaincu ? Logiquement, il ne pourrait que sortir renforcé d'une telle victoire, non ? A moins que vous ne considériez que "l'homogénéité ethno-civilisationnelle européenne" est le soutien du "Système", voire son fondement, alors qu'à l'évidence, c'est l'inverse (les USA se sont construits contre l'Europe, etc.).

Toute cette construction théorique, d'un noir pessimisme, du niveau de Pierre Hillard et de sa "marche irrésistible du Nouvel Ordre Mondial", c'est-à-dire un préjugé, une autopersuasion qu'on cherche à appuyer sur des faits (certes bien documentés, mais tendancieusement interprétés) sans jamais - et pour cause - parvenir à une démonstration crédible ; tout cela n'est que la projection linéaire dans le temps, d'une souffrance face au pourrissement du monde et d'une impuissance à remédier aux aspects négatifs du présent.

Or, la linéarité de cette projection est illusoire quand on considère le sort, à court et moyen terme, des moyens dont disposera le "Système" pour se perpétuer. Et ces moyens, il faut les envisager de manière très concrète, plonger dans les chiffres, les graphiques, condescendre à se passionner pour une discipline aussi rébarbative, surtout pour des Français, que l'économie, analyser, repérer et démonter la désinformation et la propagande...

Ça n'interessait personne, dans la "mouvance", quand TP et Michel Drac, notamment, ont commencé à le faire il y a environ 3 ou 4 ans, comme moi, dans mon coin, hors du Net, puis il y a 2 ans et demi sur F.Desouche. Peu de gens connus et surtout, parmi les économistes, ont prévu la crise. Mais notamment après (pour ce qui est de la "mouvance") deux ans de fortune.fdesouche.com, après le "virage" du FN vers la question sociale, après (pour ce qui est des autres milieux que la "mouvance") les effets de la crise sur la réflexion d'intellectuels intéressants bien que Degôôôche ; désormais, on ne parle plus que de ça, même dans les médias mainstream qui n'arrivent plus à vendre leur camelote reprisolâtre. De ce point de vue, Marx avait relativement raison, en ce qui concerne "infrastructure" et "superstructure"...

En tout cas, quand on a un peu étudié tout ça, on ne peut plus penser que le "Système" va se sauver toujours, ou qu'il ne s'écroulera qu'après nous avoir tous détruits. Its time's too short.

Au sujet de son effondrement, pour paraphraser ce qu'écrivait récemment Bill Bonner du statut de devise de réserve mondiale du dollar, "la question n'est pas de savoir 'si', mais simplement de savoir 'quand' ".

Nous n'y pouvons rien, d'ailleurs. "Laisser le Système s'écrouler de lui-même, c'est se condamner à mort", dites-vous. Mais comment voulez-vous faire pour précipiter sa chute ? Faire comme Breivik, l'idiot utile du "Système", tirer dans le tas ? Avancer seule et désarmée en rase campagne, avec vos bonnes paroles contre les médias blindés de thune ; la police de la pensée, surarmée et allant toucher sa solde avec vos impôts ; les kapos CPF défendant leurs-allocs-de-vos-impôts et leurs zones de deal concédées par le pouvoir ; tout ça alors que les frigos sont encore pleins et que la foule vous considère comme un candidat de téléréalité ?

Vous voyez bien que ça ne peut pas marcher.

Pour autant, il faut militer, bien sûr. Militer, bloguer, commenter sur le Net, manifester, donner de l'argent, entretenir des réseaux, réinformer, se former et former les autres, etc.

Mais sans "fenêtre de tir", vous restez en prison. Vous pouvez y tourner en rond et essayer de réveiller les autres prisonniers, mais personne ne s'évadera tant que les gardiens continueront d'être payés et les kapos, arrosés. Point barre.

Alors que l'évasion deviendra possible quand le nerf de la guerre manquera. Et pour que l'évasion réussisse, dans l'idéal, il faudra prendre le commandement de la prison (pas de résistance, ou presque : qui voudra encore d'un travail de maton non rémunéré ?), avant d'ouvrir en grand les portes, de débouler dans le pays et, avec un désintéressement et un sens du sacrifice indispensables mais aux agréments peu enviables vu la difficulté du redressement, de prendre les rênes.

Je ne suis pas naïf, je ne dis pas qu'il ne faudra pas en passer par des batailles, des déconvenues, des difficultés innombrables, mais cette révolution est possible et c'est la seule chance que nous aurons. Ce sera ça ou le chaos. Et ne croyez pas que les révolutionnaires seront les grandes gueules que vous croisez dans la "mouvance". Je pense même qu'il y aura plus de gens Degôôôche (de celle que j'appelle la vraie gauche) que Dedroâââte... Parce que les plus collectifs, les plus attachés à leurs racines, à leur identité, à leurs solidarités, et les plus réalistes dans l'action, ne seront pas forcément les plus bavards, pas forcément les adeptes nostalgiques de valeurs figées dans le formol depuis Barrès, confits dans leurs élégantes tours d'ivoire ou leurs pauvres bistrots de râleurs frustrés. L'histoire du peuple français montre des capacités de réaction insoupçonnées, niées ou sous-estimées à chaque fois, dans les moments décisifs.

Révolutions idem, un peu partout dans le monde, parce que, la mondialisation ne tenant plus, il faudra bien se réorganiser à l'échelon local, et que cela ne pourra se faire qu'en refaisant complètement autre chose. Or, qu'est-ce qui a toujours marché, dans l'Histoire ? L'identité, le "petit" pays, la production de proximité.

Pour plus de renseignements sur ma vision des choses, voyez ici mes commentaires :

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/03/13/zbigniew-brzezinski-et-l-eveil-politique-de-l-humanite.html

Sinon, pour ce qui est de ce pauvre taré de Breivik, j'ajoute ces réflexions laissées sur le scriptoblog :

"Je pense qu'il est tout à fait réaliste d'estimer que la société de type occidental contribue, notamment par sa violence psycho-émotionnelle et sa déspiritualisation, mais aussi, plus physiquement, par des psychotropes comme la Ritaline, le Prozac, etc., dont les effets secondaires psychotiques sont bien connus et documentés :

http://antidepresseurs.wordpress.com/

... à la production de traumatismes profonds et, occasionnellement, à la "création" d'assassins de masse, quelles que soient les tendances idéologiques de ceux-ci.

Les adolescents américains devenus tueurs dans des écoles, sont souvent des "enfants du Prozac" et/ou des "enfants de la Ritaline", comme également le suicidé Kurt Cobain :

http://healthwatcher.wordpress.com/2008/02/15/link-between-prozac-ritalin-luvox-zoloft-and-paxil-to-school-shootings/

Il serait intéressant, à cet égard, de savoir si Breivik prenait ce genre de médicaments.

Je rappelle qu'il a dit s'être drogué avant ses actes criminels :

http://www.examiner.ie/breakingnews/world/breivik-took-drug-before-norway-attacks-514288.html

Or, en général, se droguer ne s'improvise pas, surtout pour une pareille "occasion"..."

Pour finir de vous répondre, je suis d'accord avec vous, "le storytelling ne marche plus". Mais il marche encore suffisamment, pour le moment, pour que le "Système" survive encore quelques temps.

En fait, ce n'est pas le storytelling qui tient le "Système", c'est l'argent. Parce que c'est l'argent qui permet le storytelling. Et tout le reste. L'argent, c'est la clé. La divinité à abattre.

Or, elle est en chacun de nous. Révolution intérieure à mener d'abord, sur ce point notamment.

Cordialement.

Écrit par : Boreas | 30/07/2011

Le seul élément qui manquera au Système sont les matières premières qu'il ne peut pas inventer. Pour le reste, à savoir l'argent, le Système peut tricher : créer de la monnaie. Il n'est pas à une hyperinflation près. Il peut aussi risquer son va-tout dans un conflit mondial dont l'issue lui serait dans tous les cas favorable puisque les victimes seraient les populations, pas les élites.

Quand je dis que le Système s'effondre après avoir détruit l'homogénéité européenne, c'est parce que je crois que c'est l'homogénéité européenne qui est un élément fondamental de l'existence d'un environnement capable d'enfanter de grands génies, des innovateurs et des penseurs. Dans une Europe libanisée, cela me paraît impossible. Vous me répondrez que la R&D américaine est en pointe, dans un univers multiculturel, mais c'est le cas uniquement grâce à l'apport extérieur. C'est la carence en apport intérieur qui me paraît critique et non viable à long terme.

Pour être plus clair, le Système tire sa force de son hôte européen (européen au sens ethno-civilisationnel). Si l'hôte meurt, le Système dépérit. Vous dites : "A moins que vous ne considériez que "l'homogénéité ethno-civilisationnelle européenne" est le soutien du "Système", voire son fondement, alors qu'à l'évidence, c'est l'inverse (les USA se sont construits contre l'Europe, etc.)." C'est là que je ne vous suis pas. Vous avez bien compris ce que je veux dire en parlant de "soutien", mais votre distinction Europe / USA (due à votre antiaméricanisme) vous empêche de voir que le peuple américain (européen à 66%) est tout autant bafoué par ses élites que les peuples d'Europe.

"la question n'est pas de savoir 'si', mais simplement de savoir 'quand' " : vous avez vous-même la réponse : bien assez tôt, avant que l'homogénéité de l'Europe ne soit irréversiblement détruite, donc avant 2200. ;-)

"Faire comme Breivik, l'idiot utile du "Système", tirer dans le tas ? Avancer seule et désarmée en rase campagne, avec vos bonnes paroles contre les médias blindés de thune ; la police de la pensée, surarmée et allant toucher sa solde avec vos impôts ; les kapos CPF défendant leurs-allocs-de-vos-impôts et leurs zones de deal concédées par le pouvoir ; tout ça alors que les frigos sont encore pleins et que la foule vous considère comme un candidat de téléréalité ?" : je partage votre point de vue. Breivik est peut-être trop optimiste quand il pense que son geste va réveiller les gens (un problème de rationalité limitée). Quel sens alors donner à un renforcement post-breivikien du Système si ce dernier est appelé à s'effondrer ? En quoi ce serrage de vis temporaire (temporaire parce que disparaissant avec le Système) serait-il problématique ?

"Je rappelle qu'il a dit s'être drogué avant ses actes criminels" : oui, et alors ? Ca n'en fait pas nécessairement un abonné aux psychotropes. Il s'est certainement drogué pour faciliter le passage à l'acte. Ca inhibe les risques de blocage psychologique liés à l'exécution de la mission.

"Pour autant, il faut militer, bien sûr. Militer, bloguer, commenter sur le Net, manifester, donner de l'argent, entretenir des réseaux, réinformer, se former et former les autres, etc." : il faut surtout former les cadres de l'après-Système, la relève. Sinon, les postes clés seront toujours occupés par les mêmes, comme dans toute bonne révolution française des siècles passés.

"Mais sans "fenêtre de tir", vous restez en prison." : une fenêtre de tir, ça se crée. L'attentisme n'est pas une solution. Vous oubliez que le kapo est tout aussi intéressé que nous pour prendre les rênes du Système finissant.

"L'histoire du peuple français montre des capacités de réaction insoupçonnées, niées ou sous-estimées à chaque fois, dans les moments décisifs." : l'histoire française montre aussi une propension à ne pas savoir éviter les situations grotesques (cf. Munich puis la débâcle de 1940).

"Révolutions idem, un peu partout dans le monde" : le reste du monde n'étant pas affecté par l'immigration-invasion, le "idem" me paraît de trop. La crise dans les mondes européens est très spécifique en raison du Grand Remplacement. De plus, la production me paraît encore très locale dans les pays en voie de développement. C'est le monde occidental qui souffrira le plus lors du processus indispensable de relocalisation de la production.

Écrit par : Anne Onyme | 30/07/2011

Non, Anne, la planche à billets détruit l'économie réelle. Le "Système" est un parasite, il est certes virtualiste pour que ses victimes continuent d'y croire, mais il a besoin d'elles pour le nourrir. Détruire l'économie réelle, pour lui, c'est se priver de nourriture, c'est la fuite en avant, mais vers son suicide.

Quant à un conflit mondial, contre quel ennemi ? Et avec quelles armes, sachant que 300.000 soldats n'arrivent pas à vaincre 20.000 "Talibans" ?

Votre fiction racialiste transatlantique ("le peuple américain européen à 66%") ne tient pas davantage la route, face à la réalité de la mentalité américaine. Où sont l'enracinement américain, la culture américaine, leurs liens avec l'Europe ? L'Amérique, c'est le déracinement, c'est la non-culture. C'est le pays de l'inconscience, un pays virtuel, celui de l'adhésion à quelques slogans. Regardez les touristes américains en Europe, ils sont comme à Disneyland, ils sont plus loin de nous que les Chinois... Le "rêve américain" est mort, et il n'a jamais rien eu d'européen. Laissons les naufragés se débrouiller, s'il y en a qui veulent être recueillis aidons-les si nous pouvons, mais il faudra au moins une manifestation de volonté de leur part et je vous garantis qu'il n'y en aura pas beaucoup.

"une fenêtre de tir, ça se crée. L'attentisme n'est pas une solution."

Ah, et vous la créez comment, la fenêtre de tir ? Je suis curieux de lire ça.

"Vous oubliez que le kapo est tout aussi intéressé que nous pour prendre les rênes du Système finissant."

Bof, je vois mal des délinquants faire des efforts politiques. Des assassins, violeurs et dealers à casquette (minorité parmi les immigrés extra-européens, eux-même largement minoritaires en Europe) ou des islamistes (minorité parmi les Musulmans immigrés) créer quelque chose d'autonome et de puissant, à part des réactions de rejet contre eux s'ils ne bénéficient plus du soutien du pouvoir.

"La crise dans les mondes européens est très spécifique en raison du Grand Remplacement. De plus, la production me paraît encore très locale dans les pays en voie de développement. C'est le monde occidental qui souffrira le plus lors du processus indispensable de relocalisation de la production."

Oui, enfin la crise, c'est la crise. L'immigration n'est qu'un élément de plus (si nous l'avons, c'est aussi parce que nous pouvons nous la payer... pour le moment) et si vous donniez à des peuples africains en pleines monocultures destinées à l'export, complètement dépendantes des cargos pour leur alimentation, le choix entre leur sort et le le nôtre, je doute qu'ils hésiteraient. Ils ont tous envie de venir profiter de notre richesse, d'ailleurs. Ils sont encore plus esclaves du "Système" que nous. La fin de la mondialisation les obligera à revenir à l'autosuffisance et ce n'est pas gagné, avec leurs élites dictatoriales et cent fois plus prédatrices encore que les nôtres. D'où les révolutions (ou le chaos, j'avoue que ça m'est un peu égal mais, vu leur surpopulation, je crois plutôt à des famines et épidémies dantesques).

La mondialisation n'a pas profité à grand-monde, dans les pays soi-disant "en voie de développement" :

http://fortune.fdesouche.com/9594-la-globalisation-de-leconomie-a-surtout-profite-a-la-chine

... Alors que nous, nous pouvons assez rapidement recréer un tissu industriel et un agriculture plus vivrière (quoique, en agriculture, les problèmes sont colossaux).

Écrit par : Boreas | 30/07/2011

"Quant à un conflit mondial, contre quel ennemi ? Et avec quelles armes, sachant que 300.000 soldats n'arrivent pas à vaincre 20.000 "Talibans" ?" : il s'agit d'une opération de gendarmerie dans un pays impossible à contrôler (sauf à employer des méthodes que vous vous refuseriez à employer). On peut imaginer qu'en cas de conflit mondial, les USA agiraient autrement. Un conflit contre la Chine ou la Russie, l'Europe ou le monde arabe, les possibilités ne manquent pas. Militairement, les USA sont loin devant. Cela ne doit certes pas occulter leurs faiblesses et le fait qu'une guerre avec l'armement contemporain coûte très cher.

La mentalité américaine, il me semble que nous sommes mal placés en France pour la connaître. Il faudrait à mon avis distinguer les tendances isolationnsites et les tendances colonialistes, distinguer le discours transformationniste de l'Amérique urbaine, métissée, immigrationniste et la réalité de l'Amérique profonde, rurale, à la population d'origine souvent scandinave ou allemande. Trois siècles d'histoire vous semblent peu et vous avez tendance à les nier, mais de plus en plus d'Américains européens s'y rattachent au fur et à mesure que l'immigration transforme leur pays.

Comment créer une fenêtre de tir ? L'expression est peut-être mal employée ici pour ce à quoi je pense. Il s'agirait déjà de bien exploiter tout événement à notre profit. Les occasions ne manquent pas. Et pourtant il ne se passe pas grand chose. C'est le dilemne du prisonnier à l'échelle européenne. Que ce soit au niveau des blogs ou des déclarations politiques, je constate que les efforts sont désynchronisés, que les attaques symboliques sont rarement systématiques, que les conflits de personnes prennent le dessus sur le reste, que l'applaventrisme est de règle, la lâcheté et l'indifférence aussi. Blogs ou partis, il n'y a que des amateurs (n'y voyez pas une quelconque critique à votre égard). En un sens j'interprète le manifeste de Breivik comme une tentative de coordonner à grande échelle un mouvement de résistance (tant symbolique, politique, que physique), de donner de la cohérence et une direction temporelle (3 phases) à des actions éparpillées.

Je persiste à croire que vous sous-estimez nos kapos et n'insisterai pas davantage sur ce point.

Pour revenir au manifeste de Breivik, j'en ai terminé la lecture. Je vous invite à le lire par simple souci de connaissance. Outre le délire organisationnel sur les Chevaliers templiers (son côté franc-maçon) quoique sans doute utile d'un point de vue de l'institutionalisation d'un mouvement de résistance physique, Breivik a pensé à tout. Son approche anti-musulmane est en effet un choix lié au fait que parler des races et des ethnies est politiquement suicidaire aujourd'hui. Breivik est très explicite sur ce point. Pourtant son engagement en faveur de la défense identitaire de l'Europe ne peut être nié, il apparaît à la fin du manifeste : défense de la race nordique, problème du métissage, etc. En revanche, il n'estime pas nécessaire une remigration des allogènes non musulmans, qu'il pense assimilables : selon lui, 85% de l'immigration allogène est musulmane, ce qui est peut-être vrai en Norvège mais de plus en plus faux en Europe en général. Donc il pense qu'il ne restera plus que 15% d'allogènes après l'expulsion des musulmans. Toutefois il imposerait en outre un maximum de 2 enfants par femme non européenne résidant en Europe, ce qui atteint à peine le seuil de renouvellement de la population allogène. A très long terme, il s'agit bien de réduire la taille de l'allogénat. Quant à son profil néo-conservatiste prétendu, il vole en éclat : il est parfaitement lucide sur la réalité atlantiste (critique des USA, OTAN, ONU). Et il est clairement européocentré. Il s'oppose au nazisme car il ne met pas tous les juifs dans le même panier (selon lui c'est la grande erreur d'Hitler, responsable selon Breivik de la Seconde Guerre mondiale, du déclin de l'Europe après 1945 et de l'émergence de l'idéologie multiculturaliste comme réponse à l'Holocauste qui a frappé aveuglément tous les juifs par délire biologique et racial) : 25% des juifs ne seraient pas des marxistes culturels et il pense donc qu'une alliance est possible avec eux. Le marxisme culturel ? Il s'agit bien d'un terme fourre-tout pour dénoncer le politiquement correct (cf. glossaire à la fin du manifeste) et, même s'il n'aborde que très peu la question, il reconnaît l'existence de motifs économiques qui justifieraient l'immigration de masse (pression sur les salaires). Cependant, il estime que le facteur économique est marginal par rapport au facteur idéologique. Breivik réfléchit à l'Europe post-2083 et ses réflexions touchent à la production économique, les relations avec le reste du monde. Il préconise un système de gastarbeiter (pour un nombre de secteurs économiques restreint) avec retour au pays d'origine au bout de 12 mois et impossibilité d'obtenir la nationalité européenne (objectif : avoir de la main-d'oeuvre bon marché, être compétitif face au reste du monde). Le localisme est Breivik a donc des limites et il reprend un système, les travailleurs invités, qui n'a pas marché en Allemagne par manque de fermeté. Il aborde le terrain de l'eugénisme (qu'il souhaite mettre en place pour accompagner le retour démographique européen après la guerre civile). Il aborde le problème de la démographie mondiale et veut retourner à la situation démographique des années 1950 (2,5 milliards d'habitants dont 500 millions d'Européens). Enfin, Breivik n'est pas un fondamentaliste chrétien mais un chrétien culturel attaché à l'héritage chrétien en Europe. Protestant, il est favorable à une refonte du christianisme et à la fusion en une seule Eglise des trois grands courants du christianisme (catholicisme, protestantisme, orthodoxie). Il est méfiant à l'égard de la direction actuelle des Eglises.

En conclusion, rares sont ceux qui ont lu à mon avis le manifeste et trop de personnes se contentent de la version sélective des medias. Même dans notre camp, beaucoup parlent du manifeste de Breivik dans le vide, sans le connaître, en le préjugeant avec des catégories figées, caricaturales, et où la psychologie de bas étage ajoute son prisme déformant. Breivik n'est pas un grand penseur, beaucoup de passages sont des copiés/collés de wikipédia et d'aticles de blog (modernité oblige), il est un touche à tout, mais son manifeste reste cohérent et est une déclaration inédite de guerre frontale contre le Système. C'est un ouvrage de compilation unique en son genre, une sorte de Machiavel nordique du XXIème siècle (je laisse de côté la dernière partie, concrète, qui est consacrée aux préparatifs des attaques). Breivik est bien ancré dans son époque, ce que certains ont du mal à admettre. Il n'est pas un "accident" de l'histoire au contraire de ce qu'affirme Jean-Marie Le Pen. Quant à la psychologie du personnage, je n'ai pas encore d'avis définitif sur la question.

Voilà pour la petite fiche de lecture.

Écrit par : Anne Onyme | 30/07/2011

"Quant à son profil néo-conservatiste prétendu, il vole en éclat : il est parfaitement lucide sur la réalité atlantiste"

Bah non, il a quand même le profil d'un néo-con... européen. J'en ai donné les éléments dans mon premier commentaire, Anne, vous ne me lisez pas ? Et en plus, les éléments que vous recensez le confirment largement. Bref.

Pour ma part, en tout cas, je n'ai pas l'intention de me taper in extenso les plus de 1.500 pages du manifeste de Breivik (en anglais, en plus). Je l'ai survolé, ça me suffit et je n'ai pas que ça à faire.

Quant à une guerre mondiale, admettons que les USA s'y lancent en désespoir de cause... Et qu'ils déversent des tonnes de munitions (c'est tout ce qu'ils peuvent mettre ; leurs soldats sont de faible niveau) sur un ennemi déterminé à ne pas se rendre, comme la Chine. Que se passe-t-il ? Ils se ruinent en munitions, et il n'y a rien à en tirer. Ni politiquement, ni économiquement. Où est le gain ? Ils ont l'habitude, vous me direz, avec le Vietnam, l'afghanistan, l'Irak... La guerre d'un empire en déconfiture, je n'y crois pas. Elle ne le sauverait pas et ils le savent.

Ce ne sont certes pas les agriculteurs américains d'origine allemande qui y pourraient quelque chose. Isolationnistes ou pas.

Pour ce qui est de la "création d'une fenêtre de tir" (on ne parle pas bien sûr d'actions criminelles à la Breivik !), je note que vous ne proposez rien de concret. Je vous avoue que j'ai l'habitude. :-)

Bon, Anne, ce n'est pas que je m'ennuie, mais je pense que nous avons fait le tour, non ?

Merci, donc, de votre venue et à un de ces jours.

Écrit par : Boreas | 30/07/2011

j ai lu vos commentaires (anne)le dernier est particulièrement intéressant je vais donc me taper ce MANIFESTE DE 1500 pages mr Breivik
et merci a tous pour leurs réflexions d une justesse pertinente

Écrit par : JEAN | 30/07/2011

Le cas de Breivik est plus que secondaire. Selon moi, il ne sert pas à grand chose de tenter d'analyser quoi que ce soit à son sujet. Les infos qui nous parviennent à son sujet sont une construction virtuelle, avec son lot de paradoxes, que le Janus aime à nous jeter en pâture pour occuper notre temps de cerveaux dispo.
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Pour comprendre le tueur, il faut "devenir" le tueur. N'est-ce pas ce que souhaite le système ? Il y a là un piège dans lequel je refuse de plonger. Ce sera sans moi.
http://www.youtube.com/watch?v=AUPqwWG8Zes

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J'ai plus de points communs avec Malik qui a grandi dans l'appart en dessous de chez moi qu'avec ces crétins de ricains ou de rosbifs. Pour le coup, le pire danger de l'homme blanc ( puisqu'il faut "obligatoirement" ethniciser les discours à présent ... ) , ce sont essentiellement les ricains et les rosbifs à l'heure actuelle. Leur extrémisme politique ( leur extrémisme tout court même) donne une image de "l'homme blanc" des plus exécrables.
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Quand je lis les com' d'Anne, derrière ses propos, j'ai des difficultés à ne pas voir ceux d'un Capo. Faut une certaine dose de malhonnêteté pour aborder la seconde guerre mondiale sur ce genre "d'affaire". Et puis, tous les juifs n'ont pas été touché par la seconde guerre mondiale. Faudrait arrêter de raconter des sornettes. Les juifs banquiers ou propriétaires de grosses industries s'en sont très bien sortis, comme chez les croyants d'autres religions d'ailleurs.
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S'il faut mener un combat, c'est surtout contre les élites anglo-canado-ricaines qu'il convient de l'orienter, mais aussi contre les traitres qui œuvrent chez nous contre les intérêts français.
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ex : http://normandie-jeunesse.hautetfort.com/
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Un article titre : " Musique Country- Kawa Liga ", (sic !)

un autre titre : " Charlie West at Beaumesnil Castle in Eure ". (re-sic !)
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Ce blog, sensé "raconter" la Normandie, est truffé de mensonges et d'agressions à l'encontre de la Normandie, de sa culture et de notre langue française. Il est un ennemi sournois qui véhicule des contre-vérités aux sujets des rosbifs et des ricains en les élevant sur un piédestal et en délaissant tout une partie de notre propre patrimoine historique et culturelle. Je doute que ce soit l'œuvre d'un mamadou ou d'un enturbanné des quartiers ... C'est le style d'une illuminé et ça sent plutôt le renfermé d'une loge moisie.
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A mon sens, cet attentat est une preuve que l'extrémisme des néo-cons est encore là, même sans Bush. Il est au sein même des "structures de pouvoirs intermédiaires" et des élites anglo-ricaines. Aussi, qu'attendent les autres peuples pour transformer les foutus champs de maïs US transgénique, en giga champ de pop corn, juste pour rigoler et réveiller leurs peuples ? quelques millions de gros lards enragés parce qu'ils ont la dalle, et qui déboulent chez les rupins de Santa Babara, ça ferait une superbe séquence pour un film façon Terence Hill. Et puisqu'ils portent le fer chez tout le monde, alors, que le monde porte le fer chez eux sans prendre trop de risques. J'imagine mal les gros en-cravatés du pent.a-gone en train de poster des Gi-jo derrière chaque brin de maïs. S'il y avait des ricains honnêtes et clairvoyants, c'est ce qu'ils feraient en premier : foutre le feu aux récoltent pour stimuler ses compatriotes. ( Des études sur les lapins ont démontré que l'absence de prédateurs et l'abondance de nourriture avait une influence néfaste sur les individus. Ces derniers deviennent gros, cons et paresseux. Ces observations ont été faite à l'époque du mur de Berlin, à l'est, dans l'espace interdit ou s'était reproduit des milliers de lapins. Vu sur Arte ...)
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La puissance relative des néo-cons anglo-ricains est une illusion qu'il ne tient qu'aux peuples des autres nations de briser. L'exemple des Talibans, quoi qu'on en dise, est aussi un formidable chant d'espoir pour tous les peuples. Nul besoin de milliard de dollar pour mettre à mal la plus grosse structure militaire du monde . Du courage, de l'astuce et de l'espièglerie sont amplement suffisants, pour paraphraser Candy.

Écrit par : Vincent | 30/07/2011

Ce manifeste ne vaut pas le détour Jean.

Je vous assure que vous perdrez votre temps.

C'est plus un manuel d'endoctrinement qu'un élément pertinent dans cette affaire de terrorisme.

Écrit par : Vincent | 30/07/2011

Salut camarade.

Très bien vu, c'est effectivement typiquement un néo-conservateur.

Je n'y avais pas pensé.

Cette culture superficielle et tex-mex, mélangeant des morceaux d'auteurs et d'idées d'origines diverses et contradictoires dans un gloubi-glouba qui peut se résumer par: comme j'ai raison, je fais ce que je veux, il faut faire quelquechose, mieux vaut une grosse bourde que de ne rien faire. Et puis le christianisme qui est mis en avant sur la base d'une connaissance des croisades issue des téléfilms et des jeux vidéos, afin de justifier le recours à une agression armée et meurtrière contre des innocents, mode d'action qui est totalement interdit par le christianisme.

On pense à l'oeuvre de Chamberlain, le conseiller d'Adolphe Hitler, qui était un protestant unitarien, et on se dit qu'il était un précurseur. du néo-conservatorisme

Cette façon de programmer une action violente contre son propre camp, son propre peuple, ressemble beaucoup à la destruction de Belgrade (1) pour soutenir des musulmans, puis de Bagdad alors que Sadam Hussein était un des rares chef d'État laïc, ayant véritablement occidentalisé son pays, avec une classe moyenne importante et un premier-ministre chrétien.

On pouvait tout-à-fait présenter GW Bush comme un chrétien fondamentaliste, en dépit de son discours belliqueux, puritain et intransigeant. Ce qui est une posture sommes toutes classique chez des protestants depuis la Réforme, est inenvisageable pour des catholique.

Sarkozy aussi est typiquement un néoconservateur, avec son absence complète de culture générale, avec cette affectation qu'il a à se montrer voyou (Cass'toi pov con"), avec son discours de chanoine de Latran pour donner un parfum de légitimation morale à son cynisme et son arrivisme, avec son sens de la gloriole militaire et sa philosophie politique qui se réduit au volontarisme et à l'action en urgence.

Et cette soudaine attaque de la Libye pour sauver le peuple Libyen. BHL aussi est un néoconservateur.

Barack Obama est-il un néo-conservateur, avec son Yes we can ! et son prix nobel de la Paix ?

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(1) par G. W Bush, Paul Wolfowits, Madeleine Albright et Bernard Kouchner.

Écrit par : PL24 | 30/07/2011

@Boreas :

"Bah non, il a quand même le profil d'un néo-con... européen. J'en ai donné les éléments dans mon premier commentaire, Anne, vous ne me lisez pas ?" : si si j'ai lu, mais nos conclusions divergent. Désolée. Mea culpa.

"Pour ma part, en tout cas, je n'ai pas l'intention de me taper in extenso les plus de 1.500 pages du manifeste de Breivik (en anglais, en plus)." : vous n'aimez décidément pas les Anglo-saxons. C'est votre droit. ;-)

"je note que vous ne proposez rien de concret" : Je serai donc d'autant plus impatiente de faire le bilan de vos réalisations concrètes quand l'heure sera venue ;-)

"je pense que nous avons fait le tour, non ?" : oui, le débat a été intéressant et a permis de dégager un certain nombre de divergences de sensibilité et d'interprétation. Merci et à bientôt.

@Jean :

Fiez-vous à votre libre-arbitre. Ne vous laissez pas impressionner par ceux qui disent : circulez, il n'y a rien à voir (en l'occurrence à lire). Lisez, faites-vous une opinion, ne vous laissez pas imposer une grille de lecture, quelle qu'elle soit.

@vincent :

"Selon moi, il ne sert pas à grand chose de tenter d'analyser quoi que ce soit à son sujet. Les infos qui nous parviennent à son sujet sont une construction virtuelle, avec son lot de paradoxes, que le Janus aime à nous jeter en pâture pour occuper notre temps de cerveaux dispo." : surtout n'analysons rien ;-) Je m'étonne que les paradoxes vous rebutent. Breivik n'a rien de virtuel. Le cauchemar éveillé qu'il décrit est réel.

"N'est-ce pas ce que souhaite le système ?" : le Système souhaite beaucoup de choses à ce que je vois. En fait vous avez intériorisé le Système, bravo !

"J'ai plus de points communs avec Malik qui a grandi dans l'appart en dessous de chez moi qu'avec ces crétins de ricains ou de rosbifs" : bientôt, les anti-américains primaires se convertiront à l'islam par esprit de contradiction, voire de haine à l'égard de leurs frères anglo-saxons. Je ne dis pas que les Anglo-saxons sont des anges (ils ont toujours voulu nous mettre dedans), mais de là à se contempler dans le miroir déformant et exotique de la Méditerranée...

"Quand je lis les com' d'Anne, derrière ses propos, j'ai des difficultés à ne pas voir ceux d'un Capo. Faut une certaine dose de malhonnêteté pour aborder la seconde guerre mondiale sur ce genre "d'affaire"." : concernant les juifs, je ne fais que résumer la thèse de Breivik. J'espère que ce n'est pas moi que vous traitez de Capo.

"S'il faut mener un combat, c'est surtout contre les élites anglo-canado-ricaines" : la plupart de nos dirigeants français n'ont pas de racines anglo-saxonnes. Les problèmes de la France remontent à bien avant les années 1970. Tout était en germe dès la Révolution. Et ne venez pas me dire que la Révolution française n'est qu'un sous-produit de la franc-maçonnerie anglaise !

"Ce blog, sensé "raconter" la Normandie, est truffé de mensonges et d'agressions à l'encontre de la Normandie, de sa culture et de notre langue française" : ici je partage votre analyse et cette défense de la Normandie ressemble à un bricolage difforme. Saviez-vous que Breivik critique l'influence culturelle américaine en Europe ? C'est dans son manifeste. Encore faut-il vouloir le lire.

"S'il y avait des ricains honnêtes et clairvoyants, c'est ce qu'ils feraient en premier : foutre le feu aux récoltent pour stimuler ses compatriotes" : en France ce n'est guère mieux, je n'ai guère vu de brasiers allumés par des Français honnêtes et clairvoyants, mais plutôt des francécomvouzémoi de banlieue (copyright Marine Le Pen, FN light slim fast).

"L'exemple des Talibans, quoi qu'on en dise, est aussi un formidable chant d'espoir pour tous les peuples" : inch'allah la conversion à l'islam est proche, méfiez-vous ;-)

"C'est plus un manuel d'endoctrinement" : pas seulement, il y a des faits, une stratégie programmée, et même des conseils pratiques. C'est aussi, à la fin, un ouvrage auto-apologétique, une justification de son geste, une réflexion sur le bien-fondé du combat cruel à mener selon lui, une confession narcissique, le testament de quelqu'un qui pensait mourir en martyr lors de ses actions. Breivik a souffert du multiculturalisme norvégien, ça se ressent.L'hypocrisie de la société norvégienne et la chape de plomb imposée par les bien-pensants semblent bien plus pervers qu'en France (qui est pourtant un cas lourd). La colère nordique et la rigueur germanique ont fait le reste. Un cocktail explosif.

@PL24.

"Très bien vu, c'est effectivement typiquement un néo-conservateur. Je n'y avais pas pensé" : à vrai dire moi non plus et je n'y pense toujours pas ;-)

"Cette culture superficielle et tex-mex, mélangeant des morceaux d'auteurs et d'idées d'origines diverses et contradictoires dans un gloubi-glouba" : l'antiquité européenne a été féconde en sommes livresques et en compilations de tous genres. Le gloubi-glouba post-moderne, personne aujourd'hui n'y échappe. La pensée de Breivik n'est pas contradictoire. J'arrive à recoller tous les morceaux et à leur donner un sens sans trop de difficultés.

"une agression armée et meurtrière contre des innocents" : quelle désinformation digne d'un marxiste culturel ! Précisons que vos innocents âgés de 15 à 30 ans étaient réunis dans un camp de l'université d'été du parti travailliste, sur une île norvégienne propriété privée (eh oui !) du parti travailliste, où ils s'amusaient à camper comme le feraient les misérables Palestiniens de la bande de Gaza. Un parc d'attraction pour bobos ados gauchistes, cette île ! Comment peut-on décemment vouloir simuler la vie des Palestiniens par des adolescents gâtés par le Système ? Avec l'aval des parents des ados ? C'est d'un cynisme écoeurant ! Ces ados appelaient au boycott d'Israël (impossible à faire passer en commentaire sur le Figaro, la censure est immédiate), à la destruction de la barrière israélienne de sécurité (qui a pourtant permis de réduire de 90% les attaques palestiniennes), ils se gargarisaient d'immigration et de multiculturalisme. Ce sont des innocents au visage doux et jeune, aux cheveux blonds et aux yeux bleus pour la plupart, mais dont la pensée est coupable. Vous croyez qu'à l'adolescence on ne peut pas penser par soi-même et avoir des idées politiques ? La gauche française veut faire passer la majorité électorale à 16 ans ! L'assassinat d'adolescents de la Hitlerjugend vous offusquerait-il pareillement ? Ensuite vous omettez que l'objectif de Breivik était de liquider une ex-ministre du parti travailliste qui n'a pas pu se rendre sur l'île à cause d'un contretemps.

"justifier le recours à une agression armée et meurtrière contre des innocents, mode d'action qui est totalement interdit par le christianisme" : touchant de naïveté. Le sac de Constantinople ou de Jérusalem, vous en faites quoi ?

"Cette façon de programmer une action violente contre son propre camp, son propre peuple" : ça c'est le discours des medias marxistes culturels. Des résistants qui tuent des collabos, c'est un crime contre l'humanité ? Pour l'occupant, oui.

"Barack Obama est-il un néo-conservateur, avec son Yes we can ! et son prix nobel de la Paix ?" : par certains côtés, oui. C'est d'ailleurs le premier président juif des USA. Juif (mondialiste) par son équipe qui le conseille.

A vous lire, il n'y a que des néo-cons (vous oubliez Marine Le Pen au passage). Même Anne Onyme serait néo-conservatrice en plus d'être une kapo du Système. Ca me fait une belle jambe.

Je constate juste pour finir que le clivage gauche / droite est encore bien présent : d'un côté les gens degôche qui voient en Breivik un Bush fils néo-con inculte, un taré à vite oublier, de l'autre des gens dedroâte qui voient en Breivik un Machiavel nordique excédé par le Système et voulant jouer les Don Quichotte follement rationnels.

Salutations à mes Kamarades. ;-)

Écrit par : Anne Onyme | 31/07/2011

Je viens de découvrir avec grand interet votre blog grace au lien que vous venez mettre sur Desouche .Merci.Je le mets dans mes favoris.

Écrit par : serge L | 31/07/2011

@Anne :

" Surtout n'analysons rien ;-) Je m'étonne que les paradoxes vous rebutent. Breivik n'a rien de virtuel. Le cauchemar éveillé qu'il décrit est réel."

==> Passe de rhétorique malhonnête puisqu'elle déforme mes propos. Je n'ai pas écris de ne rien analyser, mais de ne pas s'attarder sur le personnage. Ou voulez-vous nous mener en nous focalisant sur le profil de ce crétin ? Dans une impasse ou devant un mur pour nous lamenter ? Allez-y sans moi, usez de votre liberté, je fais de même avec la mienne.

"le Système souhaite beaucoup de choses à ce que je vois. En fait vous avez intériorisé le Système, bravo !"
Y a pas de gloire à retirer à ce niveau. Depuis le temps qu'il y a des attentats, on peut aisément connaitre les réactions du système d'infos et des gens comme vous qui désirent nous mettre sur de fausses pistes. Les gens qui actionnent le système d'infos sont tellement formatés que c'est lassant, comme la grande vadrouille durant les périodes de fêtes de fin d'année.

" bientôt, les anti-américains primaires se convertiront à l'islam par esprit de contradiction, voire de haine à l'égard de leurs frères anglo-saxons. Je ne dis pas que les Anglo-saxons sont des anges (ils ont toujours voulu nous mettre dedans), mais de là à se contempler dans le miroir déformant et exotique de la Méditerranée...

==> Les raisonnement primaires me semblent plutôt de votre coté. Une fois encore, vous mentez et déformez mes propos. Je parle de mon voisin de palier, pas d'un inconnu à l'autre bout de la Méditerranée. Un type qui, bien qu'ayant de parents né en Algérie, a passé toute son enfance à mes cotés, en France. Faudrait être un vrai salop pour ne pas avoir tissé de lien avec lui, contrairement à une bande de gros lards que je ne connais ni d'Eve, ni dAdam, et qui pour le coup ne sont absolument pas mes "frères" vu comme ils traitent ma patrie avec condescendance et vanité. Votre extrémisme qui se confond avec une certaine inhumanité vous fait perdre de vue l'essentiel : l'humanité et l'histoire de l'immigration en France. "Crémieux", c'était pas un bouddhiste et des "Méditerranéens" , il en a fait venir des paquebots entiers. Faut croire qu'il n'avait pas suffisamment extrapolé, ou qu'il a mal spéculé concernant les conséquences de ses décisions.

" la plupart de nos dirigeants français n'ont pas de racines anglo-saxonnes."

==> Je ne vous le fais pas dire. Le nabot Sarko n'est pas un anglo-saxon, encore moins un bouddhiste. Comme quoi, le signifiant ou le récipient national n'a pas la même prise sur tout le monde.

Les problèmes de la France remontent à bien avant les années 1970. Tout était en germe dès la Révolution. Et ne venez pas me dire que la Révolution française n'est qu'un sous-produit de la franc-maçonnerie anglaise !

Mais oui. Je vais me gêner ! Et j'ajoute même judéo-maçonnerie anglaise. Après tout, on nous inflige judéo-christianisme.

Ici je partage votre analyse et cette défense de la Normandie ressemble à un bricolage difforme. Saviez-vous que Breivik critique l'influence culturelle américaine en Europe ? C'est dans son manifeste. Encore faut-il vouloir le lire.

==> En vérité, je me fous de ce qu'il dit ou de ce qu'il prétend avoir écrit. Je ne pense pas avoir besoin d'un mentor en la personne d'un minable terroriste pour me faire une idée du monde qui m'entoure.

"S'il y avait des ricains honnêtes et clairvoyants, c'est ce qu'ils feraient en premier : foutre le feu aux récoltent pour stimuler ses compatriotes" : en France ce n'est guère mieux, je n'ai guère vu de brasiers allumés par des Français honnêtes et clairvoyants, mais plutôt des francécomvouzémoi de banlieue (copyright Marine Le Pen, FN light slim fast).

==> La taille de nos champs n'a rien de comparable à celle des champs ricains. Et puis nos paysages sont trop beaux pour bruler. Les leurs sont à l'image de leurs villes : tailler au cordeau façon FM. Les nôtres respirent la vie, ils sont élégants, les leurs sont complètement dénaturés, moches et pourris par la chimie et les monstres. Ce serait un sacrilège que de bruler une telle beauté en France, ça serait une marche vers le salut que de bruler les leurs. En plus, c'est la saison idéale puisqu'ils se mangent une canicule, c'est l'assurance d'un beau feu : http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=10579

Les voir mendier chez les autres pour assurer la subsistance de leurs gros lards, ça serait jouissif. Les voir se servir chez les autres, ça remettrait une couche de vérité sur leur image de faux-derches vaniteux et incultes.

"L'exemple des Talibans, quoi qu'on en dise, est aussi un formidable chant d'espoir pour tous les peuples" : inch'allah la conversion à l'islam est proche, méfiez-vous ;-)
==> Encore votre manie de tout déformer ... Je ne commente même pas. Ça prône la résistance d'un coté et ça la déshonore de l'autre. Chez moi, quelqu'un qui n'a pas de suite dans les idées, on appelle ça une planche pourrie. Attention, ça sent le sapin ... ;-)

"C'est plus un manuel d'endoctrinement" : pas seulement, il y a des faits, une stratégie programmée, et même des conseils pratiques. C'est aussi, à la fin, un ouvrage auto-apologétique, une justification de son geste, une réflexion sur le bien-fondé du combat cruel à mener selon lui, une confession narcissique, le testament de quelqu'un qui pensait mourir en martyr lors de ses actions. Breivik a souffert du multiculturalisme norvégien, ça se ressent.L'hypocrisie de la société norvégienne et la chape de plomb imposée par les bien-pensants semblent bien plus pervers qu'en France (qui est pourtant un cas lourd). La colère nordique et la rigueur germanique ont fait le reste. Un cocktail explosif.

==> Comme je l'ai déjà dit, je n'ai nul besoin de ce terroriste et de ses prétendus écrits pour me faire des idées. Si ce crétin avait réellement voulu mettre un frein à l'immigration, il aurait payé une bande de types basanés pour attaquer une banlieue comme Sarcelle, aux cris de Allah Wouakbar, au lieu de se faire prendre comme un bleu qu'il est, en tenue de Gi-jo en train de flinguer son propre peuple. Il s'est fait manipulé sur toute la ligne et les responsables courent dans la nature.

Pour finir, vous avez du vous donnez le mot pour 'expression " follement rationnel ". On le retrouve un peu partout. Dois-je vous rappeler que le rationnel est dicté ou approuvé par les tenanciers du pouvoir. C'est encore un aveux, mais surtout, l'approbation d'un acte criminel ... Cette expression associée aux actes de ce terroristes est à vomir ! Et puis il n'y a pas de clivage gauche/droite, il y a un clivage collabos /patriotes.

Écrit par : Vincent | 31/07/2011

@Anne

Vous avez un tel appétit de controverse (sans aphorismes, pour une fois !) que j'ai bien cru que vous alliez rebaptiser mon petit blog "Vers l'infinie discussion" :-) .

"La gauche française veut faire passer la majorité électorale à 16 ans ! L'assassinat d'adolescents de la Hitlerjugend vous offusquerait-il pareillement ?"
Perso, je suis pour le vote à 7 ans : c'est l'âge de raison, non ? Je suis sûr que ça ne changerait rien aux résultats des élections... Et oui, entre les gamins manipulés d'Utoeya et ceux du NSDAP, il y a un point commun, leur manipulation. Ce n'est pas une justification pour le meurtre.

Mais quand même, si vous pouviez essayer de ne pas trop taper sur les gamins assassinés ("dont la pensée est coupable", dites-vous) par l'autre taré ("les résistants qui tuent des collabos", écrivez-vous), vous éviteriez de donner l'impression d'aprouver ce qu'il a fait. Je laisse votre com' parce que c'est vous et qu'en fait, je sais que vous ne cautionnez pas ces crimes, mais si vous voulez faire fermer mon blog, allez-y, continuez comme ça... Un peu d'auto-modération ne nuirait pas, vous ne croyez-pas ?

Sinon, sur le côté néo-con de Breivik, encore une fois, je ne soutiens pas qu'il a des opinions de néo-con AMERICAIN ! C'est un genre de néo-con EUROPEEN. Imaginez Bush et sa clique en Europe et non aux USA, partisans des intérêts EUROPEENS (tels qu'ils les comprendraient) et non AMERICAINS... Boudiou, c'est quand même clair, il me semble.

Quant à Israël-Palestine, que ce soit bien clair, une fois de plus : je ne prends pas parti. Ce conflit n'est pas notre affaire, même si je suis un peu plus "sioniste" (au sens propre et limité du terme, c'est-à-dire que je pense que les Juifs doivent avoir une terre, une patrie - je fais toutefois remarquer que la plupart d'entre eux semblent ne pas le souhaiter puisque, après 60 ans d'Israël, la diaspora reste largement majoritaire...) que "pro-palestinien" (je ne suis pas fan des Arabes, au contraire, et les soraleries ne sont pas ma tasse de thé, même s'il y a parfois du vrai dans ce que dit Soral ; en tout cas, "l'antisionisme" est une crétinerie à l'usage des CPF et je ne fais pas du lobby juif, notamment en France, un absolu représentatif de la judéité, ni un complot omnipotent).


@JEAN

Effectivement, lisez le manifeste de Breivik si vous en avez le courage et le temps. L'honnêteté intellectuelle, c'est bien. Pour ma part, je pense juste qu'avoir survolé ce pavé indigeste est suffisant à ma propre réflexion et, de toute façon, je n'ai pas le temps de faire mieux.

D'autant plus que, d'accord avec Vincent sur ce point, la portée de l'événement Breivik (pas ses crimes, leur exploitation par amalgame) est une construction virtuelle, une manipulation politico-médiatique, même si l'architecture largement néo-conne des idées du tueur est intéressante à décrypter, parce qu'elle confirme que les vrais patriotes européens n'ont rien à voir avec ce type.


@Vincent

"J'ai plus de points communs avec Malik qui a grandi dans l'appart en dessous de chez moi qu'avec ces crétins de ricains ou de rosbifs."
Pas moi, désolé. Les uns comme les autres, je les préfère chez eux et même si l'immigration est l'un des instruments de l'occidentalisation à l'américaine (voir l'influence US, notamment révélée par Wikileaks, sur le lobbying immigré en France, j'en ai parlé ici : http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/04/03/meme-les-manips-habituelles-ne-marchent-plus.html ), je ne vais pas me trouver une parenté avec des Nord-Africains qui n'ont rien à faire ici et n'ont rien en commun avec nous, que leur présence sur notre sol.
Cela dit, je comprends la proximité due à l'enfance ("Je parle de mon voisin de palier, pas d'un inconnu à l'autre bout de la Méditerranée. Un type qui, bien qu'ayant de parents né en Algérie, a passé toute son enfance à mes cotés, en France").
Mais l'intérêt du peuple Français, sa survie et donc, son homogénéité ethno-culturelle, doivent passer d'abord. Et d'ailleurs, il ne s'agit absolument pas de traiter nos "hôtes malgré nous" de manière inhumaine. Ne pensez-vous pas que la réémigration peut parfaitement s'envisager de manière pacifique et réciproquement profitable ?

Au fait, Anne, c'est la gourde (elle sait de quoi je parle ;-) ). Donc, ne faites pas attention à son style, disons que c'est sa manière habituelle, toute en bonne foi et en délicatesse :-) . Mais elle n'est pas pourtant "une planche pourrie". Il y a juste des trucs qu'elle n'a pas encore compris et, comme elle a un mental prolifique et une bonne culture générale, elle s'autojustifie facilement dans l'erreur. Enfin, elle ne sera pas d'accord, comme d'habitude. En tout cas, pas besoin de l'engueuler. Au contraire, elle adore ça. LOL, comme diraient les petits cons.


@PL24

Obama, non, c'est un néo-libéral, dont le mentor Brzezinski prône le "soft power". Mais le résultat n'est pas très différent.

Écrit par : Boreas | 31/07/2011

Salut Anne, de glorieuse mémoire

Il y a beaucoup de chose fausses dans la réponse que vous me faites.

" Précisons que vos innocents âgés de 15 à 30 ans étaient réunis dans un camp de l'université d'été du parti travailliste, sur une île norvégienne propriété privée (eh oui !) du parti travailliste, où ils s'amusaient à camper comme le feraient les misérables Palestiniens de la bande de Gaza. Un parc d'attraction pour bobos ados gauchistes, cette île ! Comment peut-on décemment vouloir simuler la vie des Palestiniens par des adolescents gâtés par le Système ? Avec l'aval des parents des ados ? C'est d'un cynisme écoeurant ! "

Quand je disais qu'il sont innocent, c'est relativement au fait de mérité d'être tués, relativement au fait d'être personnellement des responsables de ce que ABB voulait dénoncer: ils ne sont pas chef de gouvernement, ni présidents d'une association militante, ni agent ayant contribué personnellement. Évidemment qu'ils sont coupable de quelque chose, mais peut-être seulement de se tromper., de suivre le mouvement, de venir là parce qu'ils ont des copains.

Ca ne mérite pas d'être tirés comme des lapins.

Vous faites comme si on était ou totalement innocent, ou ou totalement coupable, l'axe du Bien et l'axe du Bal: vous êtes néo-conservateur !

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" Ces ados appelaient au boycott d'Israël (impossible à faire passer en commentaire sur le Figaro, la censure est immédiate), à la destruction de la barrière israélienne de sécurité (qui a pourtant permis de réduire de 90% les attaques palestiniennes) "

Là encore, ils ont le droit d'avoir une opinion. Même si je trouve que ce n'est pas leurs oignons de se mêler d'une situation très complexe qui ne les concerne pas.

Amha, cette barrière, ou plus exactement ce mur pour ne pas utiliser cet euphémisme politiquement correct, serait parfaite si il avait été construite sur la frontière entre Israël et la Palestine. Mais il me semble qu'il zigzague en pleine zone palestinienne.

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"ils se gargarisaient d'immigration et de multiculturalisme. Ce sont des innocents au visage doux et jeune, aux cheveux blonds et aux yeux bleus pour la plupart, mais dont la pensée est coupable. Vous croyez qu'à l'adolescence on ne peut pas penser par soi-même et avoir des idées politiques ? La gauche française veut faire passer la majorité électorale à 16 ans ! L'assassinat d'adolescents de la Hitlerjugend vous offusquerait-il pareillement ? "

Je n'aurais pas non plus été favorable à ce qu'on tue les hitlerjungens, sauf évidemment dans le cadre d'un combat militaire. Mais pas une fois désarmés. D'abord ils ont droit au statut de prisonnier, ensuite à un procès régulier.

Par contre, je suis pour qu'il y ait un Nuremberg de la finance et de l'immigration après l'Effondrement, et que les principaux agents et propagandistes soient bannis sur l'ïle du Diable, la bien nommée.

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" Ensuite vous omettez que l'objectif de Breivik était de liquider une ex-ministre du parti travailliste qui n'a pas pu se rendre sur l'île à cause d'un contretemps. "

C'est aussi ce que j'ai lu. C'est une information importante, et ça change beaucoup de chose sur l'engrenage qui l'a conduit à cette tuerie.

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"justifier le recours à une agression armée et meurtrière contre des innocents, mode d'action qui est totalement interdit par le christianisme" :

Touchant de naïveté. Le sac de Constantinople ou de Jérusalem, vous en faites quoi ?

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On ne doit pas tirer une règle d'un précédent : le sac de Constantinople a été fait par des chrétiens, dans une ville qui était chrétienne, mais ce n'est pas du tout une action chrétienne.

Landru aussi était chrétien.

Jérusalem n'a pas été pillé par les Croisés: ils ont repris la ville, et chassé les occupants sans les massacrer.

Le christianisme prohibe l'usage de la violence, l'Église admet le recours à la guerre qu'elle définit très précisément, dans la continuité du "droit des gens" de l'Antiquité: la cause doit être juste et les moyens licites. Elle doit être déclrée avec un casus belli clairement formulé et un délai pour donner satisfaction. etc..

L'Église réprouve absolument la guerre révolutionnaire, le terrorisme, la piraterie, la guerre de razzia, la guerre de guérilla ou de représailles.

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"Cette façon de programmer une action violente contre son propre camp, son propre peuple" : ça c'est le discours des médias marxistes culturels. Des résistants qui tuent des collabos, c'est un crime contre l'humanité ? Pour l'occupant, oui.

Les lois de la Guerre disent que la guerre doit être faite par les soldats, qu'ils ne doivent pas s'en prendre aux civils.

Elles disent aussi qu'on doit respecter un ambassadeur, un cessez-le-feu, un trêve, un armistice, une ambulance.

Les lois de la guerre disent que ce sont des États ou des nations qui se font la guerre, pas des individus ou des partis. Les lois de la guerre ont pour but d'empêcher que la guerre devienne totale et en particulier qu'elle se transforme en guerre civile.

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"Barack Obama est-il un néo-conservateur, avec son Yes we can ! et son prix Nobel de la Paix ?" : Par certains côtés, oui. C'est d'ailleurs le premier président juif des USA. Juif (mondialiste) par son équipe qui le conseille.

Il me semble qu'il a gardé la même équipe pour les finances et le département d'État que G W Bush. Il est moins agressif, mais il continue la même politique. Il a fait passer le plan Paulson, conservé la prison de Guantalamo, etc..

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A vous lire, il n'y a que des néo-cons (vous oubliez Marine Le Pen au passage). Même Anne Onyme serait néo-conservatrice en plus d'être une kapo du Système. Ca me fait une belle jambe.

J'ai jamais dit ça, mais je suis sûr que vous avez des belles jambes, et si c'est un peu grâce à moi, j'espère pouvoir en profiter.


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"Je constate juste pour finir que le clivage gauche / droite est encore bien présent : d'un côté les gens degôche qui voient en Breivik un Bush fils néo-con inculte, un taré à vite oublier, de l'autre des gens dedroâte qui voient en Breivik un Machiavel nordique excédé par le Système et voulant jouer les Don Quichotte follement rationnels. "

Il y a deux choses chez ABB: son action choix des moyens et choix de la cible) et ses idées politiques.

Ce n'est pas parce qu'on est d'accord avec les idées politiques, qu'on est d'accord avec l'action qu'il a estimé nécessaire pour les faire valoir, et vice versa.

L'attentat terroriste, et plus généralement la terreur, est un moyen incontestablement de gauche, dans la mesure où il vise des civils qui sont des compatriotes. Il peut être nationaliste, et dans ce cas souvent classé à droit (!), pour les guerres de libération: il vise alors les forces occupantes ou d'invasion.

PS: un long post que j'avais fait il y a longtemps sur le rapport entre la guerre néon-conne et les lois de la guerre, à propos de la guerre d'Irak. On peut dire exactement la même chose de la guerre de Yougoslavie, d'Afghanistan ou de Libye. ABB prétend commencer un guerre en se revendiquant des Templiers, exactement comme GW Bush se revendiquait des croisades: en ignorant complètement ce dont ils parlaient.

“La guerre même, qui ne semble naître et durer
que pour la confusion et le désordre, a ses préceptes.
On ne se massacre pas par peloton et par troupe
sans l’avoir appris. Il y a l’école de guerre.”
La Bruyère

C’est qu’en effet, au XVIIème siècle, les guerres étaient arrivées à un très grand degré de civilisation, ce qu'on a appelé la " guerre en dentelle".

Mais depuis longtemps, les guerres entre nations se faisaient sur la base de conventions, de lois de la guerre, c’est à dire en quelque sorte de règles du jeu permettant de décider du gain de bataille longtemps avant que les pertes ne soient considérables. Ces guerres se font comme les anciens combats judiciaires, ou comme des compétitions modernes: leur fondement n'est plus la haine, c'est-à-dire le mépris absolu de l'autre, mais une reconnaissance réciproque minimale permettant d'être d'accord sur les règles de l'engagement, et sur la légitimité de l'issue. Sans cette acceptation par avance du sort des armes, le vaincu ne s'accepte jamais vaincu et il n'y a pas d'autre solution que de l'exterminer...

Il s'agit d'un procédure de justice entre deux États, réglée à la façon d'une ordalie: un combat réglé est organisé, à armes égales, et c'est le gagnant qui remporte l'enjeu. Il ne gagne pas parce qu'il est le plus fort mais parce que Dieu l'a voulu. Ce n'est donc pas le droit qui se plie à la raison du plus fort.

C'est l'aboutissement d'une longue évolution qui plonge ses sources dans l'Antiquité. Dans les Commentaires sur la Guerre des Gaules, on voit déjà toutes ces règles de droit s'appliquer entre les nations belligérantes, bien qu'elles soient étrangères les unes aux autres: ambassadeurs, casus belli, trêves, prises d'otages, arbitres, gages, traités de paix, alliances, rupture de traité, ultimatum, etc...
Ces lois communes à tous les peuples étrangers pour régler les rapports allant de l'hostilité à l'hospitalité, en passant par la pais et les échanges, s'appelait le Droit des gens.

Dès l'époque carolingienne, l'Église formule une définition de la bonne guerre: il faut que la cause soit juste, et les moyens licites.

La cause doit être juste, c'est-à-dire formulée comme une revendication limitée et précise.

Il est défendu d'attaquer un adversaire sans une déclaration préalable. L'adversaire doit être informé officiellement des griefs. Il doit lui être laissé un délais pour s'exécuter, ou alors pour refuser en proposant de soumettre la querelle à un arbitrage. Les ambassadeurs doivent être respectés. L'arbitrage est garanti par des gages réciproques ou des otages.
Il est défendu de changer ou d'étendre les griefs au cours, ou à la fin des hostilités. La guerre doit tendre à rechercher la paix, et celle-ci ne doit porter que sur la satisfaction ou le refus de sa cause initiale.

C'est à la fin du Xème siècle, qu'on voit l'Église poser le principe qui exclut rigoureusement les populations, les moyens et les objectifs civils des conflits. Elle ne fait que rétablir un antique principe constitutionnel qui réserve l'usage des armes à une classe militaire qui se reformera avec la chevalerie:

“Défense à l'État de faire la guerre aux famille car l'État ne doit faire la guerre qu'à l'État et ses armées ne doivent pas porter les armes contre les clercs ou contre les hommes. Si quelqu’un fait effraction d’une église, (...) si quelqu’un enlève le mouton, ou l’âne (...) des cultivateurs ou pauvres gens, si quelqu’un attaque n’importe qui du clergé pourvu qu’il ne porte pas d’arme, qu’il soit anathème.” (989, Concile de Charroux)
- Défense "aux familles et aux clercs de prendre part à la guerre que se font des armées campées sur leur territoire, soit en portant les armes, soit par l'espionnage ou l'aide volontaire au ravitaillement." (Manuel d'officier, XVIème)

Ce principe est la base qui aboutira aux conventions de Genève qui assurent la sauvegarde des populations civiles et des prisonniers. Et à la définition des crimes de guerre, c'est-à-dire des destructions perpétrées par une armées contre la population civile de l'adversaire, ou contre les soldats adverses mis hors de combat. (les crimes contre l'humanité étant perpétrés contre les populations civiles par leur propre gouvernement).

Toujours à la fin du Xème siècle, la "Paix de Dieu" impose aux armées belligérantes une multitude de jours de fête qui sont autant de trèves permettant de suspendre les hostilités, de rétablir le dialogue, d'élire des arbitres, et de se calmer.

Les moyens doivent être licites:

(Le contraire étant l'adage des communistes rendu célèbre par Jean-Paul Sartre: "La fin justifie les moyens.")
"- Défense de tirer profit des calamités et même de les aggraver. En accaparant, par exemple, les subsistances ou en faisant un commerce inusuel des choses nécessaires.
- Défense de faire aucun mal aux hommes dont il ne puisse résulter un avantage nécessaire pour la nation et qu'on ne puisse obtenir autrement. De maltraiter, par exemple, les émissaires ou ambassadeurs qui viennent pactiser.
- Défense d'aggraver les maux de la nature. En bombardant, par exemple, une ville affligée de la peste ou en tirant sur un vaisseau qui brûle. Toute armée est tenue de nourrir les prisonniers, panser les blessés et inhumer les morts que le sort de la guerre a fait tomber entre ses mains.
- Défense de se servir d'armes inusitées. En empoisonnant, par exemple, les sources, en répandant la contagion ou en chargeant les canons de grenaille. (...)
- Défense de détruire ou mépriser l'homme qu'on a mis hors d'état de nuire. En faisant, par exemple, mourir des prisonniers de guerre ou en refusant des secours à un navire en péril.
- Défense de pousser l'attaque et d'exécuter des menaces et des destructions au delà de la reddition. Il n'est jamais dans l'intérêt du plus fort que celui qu'il combat se désespère et ne croit trouver aucun salut si il se rend à l'ennemi et cesse de combattre. Mais la mise hors d'état de combattre des armées ennemies est nécessaire pour assurer la victoire tout en à laissant à quelques hommes les armes utiles pour qu’ils assurent la police.” (d'après Louis Bonald, La Législation primitive, vers 1800)

Sans engager non plus tous les moyens de destruction possibles:
“Louvois dit au roi qu’il avait bien senti que le scrupule était la seule raison qui l’eût retenu de consentir à une chose aussi nécessaire que l’était le brûlement de Trêves: qu’il croyait lui en rendre un essentiel en s’en chargeant lui-même; et que pour cela, sans lui en avoir voulu reparler, il avait dépêché un courrier avec l’ordre de brûler Trèves à son arrivée. Le roi fut à l’instant, et contre son naturel, si transporté de colère qu’il se jeta sur les pincettes de la cheminée et allait en charger Louvois si Mme de Maintenon ne s’était pas jetée entre eux deux en s’écriant: “Ah! Sire, qu’allez-vous faire!” et lui ôta les pincettes de la main. Louvois cependant avait gagné la porte. Le roi lui cria après pour le rappeler et lui dit, les yeux étincelants:- “Dépêchez un courrier tout à cette heure avec un contre-ordre, et qu’il arrive à temps; et sachez que votre tête répond de si on brûle une seule maison.”(St-Simon, vers 1688)

Ces guerres s’achevaient donc, comme elles avaient commencé, bien avant l’épuisement réel des forces engagées, par un acte volontaire, par une confirmation des règles convenues, et par une grâce réciproque.

De même que des joueurs d’échec abandonnent une partie pour une seule pièce perdue, “de même ces guerres se terminaient par une sorte de convention car l’événement qui décidait de l’inégalité des forces était plus symbolique qu’effectif. Mais au XXème siècle, le mot de Joseph de Maistre que “une bataille est perdue parce que l’on croit l’avoir perdue”, perdu de son antique vérité. Avec la "guerre totale", la dernière bataille est perdue parc eque les hommes, le pain, l’or, le charbon, le pétrole, manquent non seulement aux armées, mais dans la profondeur du pays.

Si elle est considérée comme un moyen de résoudre et de vider des querelles entre les États, on peut essayer de comprendre ce qui fait la limite acceptable d’une guerre.

D’une façon générale, tout conflit porte sur un désaccord qui ne parvient pas à se résoudre sous la forme verbale de raisonnements, de justifications, d’explications, de preuves, c’est-à-dire qui ne parvient pas à modifier la signification que l’autre porte sur un fait ou sur un événement, sur la place d'une frontière, ou sur la réalité d'une obligation.
L’état de guerre participe de la rhétorique, mais il s'agit de celle qui existe entre des puissances, entre des États qui représentent des peuples: il consiste à continuer à vouloir modifier la conception de l’adversaire, en ne cherchant plus à modifier le sens signifié mais en brutalisant les signifiants qui en sont le support.

En passant de la voie de droit à la voie de fait, la guerre déplace l’antagonisme entre les deux adversaires du plan des représentations abstraites (ou des volontés exprimées) vers le plan des substrats matériels (d'où les canons, les tanks et les chasseurs).

Pour en revenir à la guerre d'Irak, il n'y avait pas de casus belli, puisque les armes de destruction massive n'existaient pas et que ce pays n'avait rien à voir avec les auteurs de l'attentat du WTC.

C'était déjà connu, c'est maintenant un fait établi et officiel pour le public.

Il était donc impossible à l'Irak de donner satisfaction.

Au demeurant, plusieurs institutions internationales sont intervenues comme expert ou comme arbitre (notamment l'ONU), mais aucun avis ou aucune résolution ne pouvait homologuer le casus belli avancé par les USA, puisqu'il était imaginaire.

Il n'y avait par conséquent pas de cause juste.

Pour ce qui est des moyens, il y a eu dès le départ un déni de principe de la légitimité du gouvernement de Saddam Hussein comme représentant légal du pays, ce qui fait qu'il n'y a eu ni déclaration de guerre, ni par la suite de traité de paix.
Il ne s'agissait explicitement pas d'une guerre des USA contre l'Irak, d'un État contre un autre État, mais d'une coalition universelle des "Forces du Bien, contre un être singulier: M. Saddam Husssein, désigné comme étant le seul et véritable ennemi de l'Irak.
Les opérations de guerre n'ont, par conséquent, pas consisté à provoquer un engagement limité à la neutralisation et à la mise hors de combat de l'armée Irakienne, mais à détruire systématiquement les installations civiles du pays, transformateurs électriques, écoles, ministères, hôpitaux, usines, voies de communications secondaires (les voies stratégiques étant conservées), etc.. afin de faire pression sur la population civile pour qu'elle dépose son gouvernement, sans doute en prenant les armes ou en organisant un référendum, je l'ignore. Il s'agissait par conséquent de terroriser les populations civiles pour les forcer à exécuter elle-mêmes les objectifs de guerre que les "Forces du Bien" s'étaient fixées.
Il est d'ailleurs remarquable que l'optimisation des moyens des "Forces du bien" avait pour objectif exactement l'inverse de ce que l'on attend normalement d'une armée régulière: zéro morts chez les militaires, aucune limite chez les civils. D'autant plus étonnant que ce qui était reproché à Saddam Hussein, était d'avoir tué illégalement quelques dizaines ou centaines d'opposants irakiens. Je ne sais pas à combien se monte le nombre de civils tués depuis le début de l'intervention des "Forces du Bien", et depuis leur libération. Je ne sais pas si on les compte.

Une fois l'armée irakienne défaite, l'absence de casus belli réel interdisait d'autant plus de signer un traité de paix mettant fin aux hostilités, que

1°) Poursuivant leur logique, les "Forces du Bien" ont dénié à tous les membres du gouvernement irakien la capacité de ratifier un traité engageant leur pays, y compris par exemple M. Tarek Aziz. Elles prirent même, aussitôt la fin des combats, l'initiative ahurissante de publier un jeu de cartes mettant à prix la tête de toutes les personnes susceptibles d'assurer la continuité de l'État. Or, il faut se souvenir que la fin de la guerre avec l'Allemagne n'a pu se faire que par la signature d'un acte de reddition, puis d'un traité avec un représentant du gouvernement nazi. Ce qui n'empêche pas, ensuite, de les déposer ou de les mettre sous tutelle. Ni de traduire par la suite, devant les juridictions internationales compétentes, ceux qui sont soupçonnés de crimes de guerre.

2°) Après avoir détruit tous les ministères et toutes les archives administratives du pays, l'absence d'acte de reddition des armées a provoqué leur licenciement, auquel s'est ajouté le licenciement de toutes les forces de sécurité, de police et d'administration, considérées comme représentatives du gouvernement déchu. Or, normalement, dès que l'acte de reddition est signé, les forces armées et les administrations du pays sont remises en activité, contrôlées et payées pour assurer le maintien de l'ordre et la continuité de l'État. On trouve cela dans tous les manuels de l'officier depuis toujours, c'est aussi un moyen d'économiser des troupes.

3°) Une fois qu'une guerre se termine, le traité de paix doit accorder au vainqueur la satisfaction de ce qui a motivé son action, éventuellement des réparations ou des dédommagements.
Mais ensuite, les territoires, les prises de guerre et les prisonniers doivent être rendus, et il y a toujours une clause d'amnistie générale pour purger toutes les revendications accessoires qui risquent de faire renaître le conflit. Or, au lieu de cela, la fin des hostilité a été pour l'armée des Forces du Bien, le commencement d'une vaste campagne de recherche et de capture de nouveaux prisonniers contre lesquels des informations ont été ouvertes par un tribunal créé à cet effet, avec comme chef d'accusation leur participation au régime de M. Saddam Hussein.

4°) Ajoutons la mise en chantier d'une nouvelle constitution, ce qui, même dans un pays stabilisé, provoque toujours d'immenses turbulence. Et dans un pays divisé, une révolution.

Dans ces conditions, il était prévisible que cette opération ne puisse rien produire d'autre qu'une guerre civile généralisée.

Sachant que l'Irak était un assemblage artificiel de trois ou quatre composantes éthniques ou religieuses rivales, voir hostiles les unes aux autres, il fallait pas être grand clerc pour deviner qu'il n'y avait pas d'alternative entre un régime autoritaire et une partition en plusieurs États indépendants, opération qu'on a rarement vu se faire sans dégénérer en guerre civile.

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire.

Il y a en langue française, depuis le début du XVIIème siècle, de multiples traités sur le droit de la guerre et des gens.

A défaut pour une guerre de s'engager entre deux États qui se reconnaissent comme tel, les hostilités sont nécessairement conduite par des groupes armés que rien ne distingue des populations civiles qui s'affrontent directement, sans représentation reconnue: c'est le terrorisme. "

Écrit par : PL24 | 31/07/2011

Je croule sous les réponses...

@Vincent

"des gens comme vous qui désirent nous mettre sur de fausses pistes" : je vous retourne le compliment

"Je parle de mon voisin de palier, pas d'un inconnu à l'autre bout de la Méditerranée. Un type qui, bien qu'ayant de parents né en Algérie, a passé toute son enfance à mes cotés, en France. Faudrait être un vrai salop pour ne pas avoir tissé de lien avec lui" : c'est le raisonnement de millions de Français hostiles au FN parce qu'ils croient que le FN est remigrationniste, c'est aussi le raisonnement des islamistes installés en France qui veulent que les Français s'attachent émotionnellement à leurs envahisseurs

""Crémieux", c'était pas un bouddhiste et des "Méditerranéens" , il en a fait venir des paquebots entiers" : Crémieux est un juif et pas n'importe lequel, renseignez-vous

"Le nabot Sarko n'est pas un anglo-saxon, encore moins un bouddhiste" : non pas bouddhiste mais d'origine hongroise et juive

"Et puis nos paysages sont trop beaux pour bruler. Les leurs sont à l'image de leurs villes : tailler au cordeau façon FM" : il est loin le temps des bocages chouans, le remembrement est passé par là

"Ça prône la résistance d'un coté et ça la déshonore de l'autre." : la symétrisation des situations est un artifice de la pensée et un piège dans lequel je ne tomberai pas

"Si ce crétin avait réellement voulu mettre un frein à l'immigration, il aurait payé une bande de types basanés pour attaquer une banlieue comme Sarcelle, aux cris de Allah Wouakbar, au lieu de se faire prendre comme un bleu qu'il est, en tenue de Gi-jo en train de flinguer son propre peuple" : Breivik voulait s'en prendre aux principaux responsables de l'immigration-invasion, et eux sont bien blancs en Norvège. A la suite d'imprévus (l'ex-ministre cible n'est pas venue sur l'île), il s'est tourné vers la tuerie d'adolescents alors qu'il aurait dû annuler l'opération.

"Et puis il n'y a pas de clivage gauche/droite, il y a un clivage collabos /patriotes" : pas sûre qu'une France libérée de l'allogénat accepte une marche vers la collectivisation : un grand bond en avant, non merci ;-)

@Boreas

"Vous avez un tel appétit de controverse (sans aphorismes, pour une fois !) que j'ai bien cru que vous alliez rebaptiser mon petit blog "Vers l'infinie discussion" :-)" : je n'avais plus faim, mais il y a vos potes qui ont rappliqué entretemps :-)

"entre les gamins manipulés d'Utoeya et ceux du NSDAP, il y a un point commun, leur manipulation" : je ne crois qu'à moitié à la thèse de la manipulation : il y en a certains qui savent très bien ce qu'ils font : il existe suffisammment de partis politiques en Norvège pour comprendre que militer chez les travaillistes est un choix, aller jouer aux Palestiniens sur l'île aussi.

"Ce n'est pas une justification pour le meurtre" : je suis à 100% d'accord. Je l'ai déjà dit ici ou là, je suis contre toute forme de violence physique.

"Un peu d'auto-modération ne nuirait pas, vous ne croyez-pas ?" : n'hésitez surtout pas à supprimer les propos qui pourraient nuire à votre blog

"C'est un genre de néo-con EUROPEEN. Imaginez Bush et sa clique en Europe et non aux USA, partisans des intérêts EUROPEENS (tels qu'ils les comprendraient) et non AMERICAINS..." : j'avais bien compris, mais je ne suis d'accord qu'à 51%

"après 60 ans d'Israël, la diaspora reste largement majoritaire..." : Israël est-il assez grand pour accueillir toute la diaspora ? La tension sécuritaire en Israël n'explique-t-elle pas des réticences à s'y installer ?

"Enfin, elle ne sera pas d'accord, comme d'habitude" : je suis d'accord avec vous sur ce point :-)

"Obama, non, c'est un néo-libéral, dont le mentor Brzezinski prône le "soft power". Mais le résultat n'est pas très différent" : exact

Écrit par : Anne Onyme | 31/07/2011

Salut PL24

Merci pour votre long monologue sur le conflit irakien mais je doute que ce soit pleinement le sujet ici puisqu'il s'agit d'un conflit larvé, interne, entre Norvégiens, entre deux visions irréconciliables (dont l'une, la multiculturaliste, est irréversible) de leur pays. C'est bien ça, l'enjeu et peu de personnes le soulignent.

Si vous voulez mon avis sur l'Irak, j'étais hostile à l'intervention US en Irak en raison des conséquences géostratégiques régionales qu'elle entraînerait.

"Quand je disais qu'il sont innocent, c'est relativement au fait de mérité d'être tués, relativement au fait d'être personnellement des responsables de ce que ABB voulait dénoncer" : Breivik a foiré. Passer 9 années de sa vie à rédiger un manifeste de 1500 pages plutôt cohérent, puis finir par tuer - par défaut - des adolescents politisés, c'est con.

"de suivre le mouvement, de venir là parce qu'ils ont des copains" : il y a des suiveurs, il y en a aussi qui décident d'y aller, potes ou pas potes, par conviction politique, et il y en a plus que vous ne croyez.

"cette barrière, ou plus exactement ce mur pour ne pas utiliser cet euphémisme politiquement correct, serait parfaite si il avait été construite sur la frontière entre Israël et la Palestine. Mais il me semble qu'il zigzague en pleine zone palestinienne" : on ne peut reprocher aux Israéliens d'être pragmatiques. Inversons le problème : le découpage des zones palestiniennes est un vrai bordel aussi.

"Je n'aurais pas non plus été favorable à ce qu'on tue les hitlerjungens, sauf évidemment dans le cadre d'un combat militaire" : merci d'avoir répondu et je suis 100% ok (même si je trouve qu'engager des adolescents dans un conflit est minable, de toute façon la guerre ça pue quelle que soit la tranche d'âge du combattant).

"Les lois de la Guerre disent que la guerre doit être faite par les soldats" : loi de la guerre ou pas, la guerre reste une saloperie. Le concept de minimisation des souffrances me paraît aussi une vaste hypocrisie.

"C’est qu’en effet, au XVIIème siècle, les guerres étaient arrivées à un très grand degré de civilisation, ce qu'on a appelé la " guerre en dentelle"." : la guerre en dentelles est terminée depuis des siècles. De plus, des princes qui se disputent par troupes interposées, je trouve ça dégueulasse aussi. Un massacre en beaux costumes reste un massacre.

"Il est défendu d'attaquer un adversaire sans une déclaration préalable. L'adversaire doit être informé officiellement des griefs. Il doit lui être laissé un délais pour s'exécuter" : Breivik tient compte de cette dimension de la guerre, avec l'utimatum qu'il veut adresser (en 2020 d'après mes souvenirs de lecture) aux gouvernements (qui doivent changer de cap) et aux musulmans (qui doivent remigrer). Ce qui n'empêche pas Breivik d'appeler à une lutte terroriste de très basse intensité qui doit se dérouler deux décennies (depuis 1999 selon lui) avant de lancer l'ultimatum. Breivik considère ce terrorisme de très basse intensité comme une série d'avertissements de façon à faciliter l'issue de l'ultimatum en sa faveur.

Écrit par : Anne Onyme | 31/07/2011

Je parlais de l'Irak parce que c'est le parangon d'une guerre néo-conservateur: complet décalage entre le storry telling ( "croisade du bien conte le Mal pour rendre aux Irakien la liberté et leur apporter la démocratie ") et la manière de faire les opérations en violant toutes les lois de la guerre et tous les principes au nom desquels on fait la guerre. Le but du long post était de redonner les principes des lois de la guerre que j'avais déjà exposé à propos de la guerre d'Irak.

Si on considère qu'Anders Breivik cherchait à assassiner le ministre travailliste et qu'il s'est rabattu sur cette tuerie par dépit, cela change le sens de son acte. Ca devient presque une bavure, et du coup ça ressemble moins aux attaques violentes de GW Bush contre des pays innocents et pacifiques comme la Serbie pour les punir d'on ne sait quoi, donc moins à une action de Néo-conservateur. Mais ça enlève de la singularité à son geste: il n'est plus qu'un militant terroriste ordinaire.

"Les lois de la Guerre disent que la guerre doit être faite par les soldats" : loi de la guerre ou pas, la guerre reste une saloperie. Le concept de minimisation des souffrances me paraît aussi une vaste hypocrisie.

Non. Il y a une énorme différence entre une guerre régulière et une guerre à la façon néo-conservateurs du type "tous les coups sont permis" où on achève les blessés, on tue les prisonniers, ou alors on les force à travailler, on bombarde et on affame les civiles pour impressionner l'opinion publique,.. Comme nous sommes le Bien, et que eux sont Le Mal, tout ce que nous faisons pour les anéantir est bien.

Il y avait d'ailleurs une très grande différence entre la façon d'agir de la Wehrmacht (armée régulière professionnelle) et celle des des SS (militants politiques militarisés en SA sur le modèle de l'Armée rouge). Les troupes d'occupation allemandes ont été beaucoup plus civilisées et respectueuses des Français que les soldatesques militantes des FTP et de l'épuration.

Contrairement à ce que vous penser, la guerre est comme un procès, un moyen ultime de régler des différents entre États, et elle peut être très peu cause de malheur pour les civils, ou énormément en mettant l'ensemble du pays à feu et à sang. Les guerres civiles sont d'ailleurs beaucoup plus terribles que les guerres étrangères.

Je vous remets quelques principes des lois de la guerre admis au XVIIe siècle et donnés par Louis de Bonald vers 1800 :

"- Défense de tirer profit des calamités et même de les aggraver. En accaparant, par exemple, les subsistances ou en faisant un commerce inusuel des choses nécessaires.
- Défense de faire aucun mal aux hommes dont il ne puisse résulter un avantage nécessaire pour la nation et qu'on ne puisse obtenir autrement. De maltraiter, par exemple, les émissaires ou ambassadeurs qui viennent pactiser.
- Défense d'aggraver les maux de la nature. En bombardant, par exemple, une ville affligée de la peste ou en tirant sur un vaisseau qui brûle. Toute armée est tenue de nourrir les prisonniers, panser les blessés et inhumer les morts que le sort de la guerre a fait tomber entre ses mains.
- Défense de se servir d'armes inusitées. En empoisonnant, par exemple, les sources, en répandant la contagion ou en chargeant les canons de grenaille. (...)
- Défense de détruire ou mépriser l'homme qu'on a mis hors d'état de nuire. En faisant, par exemple, mourir des prisonniers de guerre ou en refusant des secours à un navire en péril.
- Défense de pousser l'attaque et d'exécuter des menaces et des destructions au delà de la reddition. Il n'est jamais dans l'intérêt du plus fort que celui qu'il combat se désespère et ne croit trouver aucun salut si il se rend à l'ennemi et cesse de combattre. Mais la mise hors d'état de combattre des armées ennemies est nécessaire pour assurer la victoire tout en à laissant à quelques hommes les armes utiles pour qu’ils assurent la police.” (d'après Louis Bonald, La Législation primitive, vers 1800)

Écrit par : PL24 | 31/07/2011

@PL24

"Si on considère qu'Anders Breivik cherchait à assassiner le ministre travailliste et qu'il s'est rabattu sur cette tuerie par dépit, cela change le sens de son acte. Ca devient presque une bavure, [...] ça enlève de la singularité à son geste: il n'est plus qu'un militant terroriste ordinaire." : Breivik reste néanmoins peu ordinaire par ses revendications (contre le multiculturalisme et le politiquement correct en Europe) et son style (1500 pages de manifeste).

"une guerre à la façon néo-conservateurs du type "tous les coups sont permis" où on achève les blessés, on tue les prisonniers, ou alors on les force à travailler, on bombarde et on affame les civiles pour impressionner l'opinion publique" : c'est la guerre totale dans un cadre asymétrique, non ?

"Il y avait d'ailleurs une très grande différence entre la façon d'agir de la Wehrmacht (armée régulière professionnelle) et celle des des SS (militants politiques militarisés en SA sur le modèle de l'Armée rouge)." : vous savez pourquoi ? parce que dans une guerre totale, la terreur permet de démolir le moral de l'ennemi. Et les unités chargées de répandre la terreur étaient les SS.

"Les guerres civiles sont d'ailleurs beaucoup plus terribles que les guerres étrangères" : parce que les individus ne se battent pas en ordre rangé, parce que les civils sont dispersés sur le territoire, parce que les allégeances sont variables, difficilement reconnaissables, parce que l'armement est rarement sophistiqué (d'où une tendance à se défouler sur les ennemis rencontrés), parce que les idées qui s'affrontent sont irréductibles si ce n'est par la violence absolue, parce que la logistique fait défaut pour gérer les prisonniers donc ils sont liquidés, etc.

Écrit par : Anne Onyme | 31/07/2011

Boréas, vous écrivez :
- " Mais l'intérêt du peuple Français, sa survie et donc, son homogénéité ethno-culturelle, doivent passer d'abord. " "

Je soutiens que vous faites erreur en employant le terme "ethno-culturel". Car ce faisant, non seulement vous faites rentrer le germe de la division ( l'ethnie comme point de vue, c'est plutôt litigieux et propice aux chauvinismes et aux revendications locales, à la régionalisation, et finalement, au démantèlement de la nation.) . Et puis vous me donnez raison : l'ethnie prenant forme en bas de chez soi, auprès des gens que l'on fréquente, et pas au niveau national ou international, auprès d'inconnus qui auraient une apparence semblable, Malik fait donc partie de mon ethnie. Culturellement aussi, nous avons "baigné" dans le même univers, de la maternelle jusqu'au collège, nous avons été irradié par la même TV ( il n'y avait pas de paraboles à cette époque ) et les mêmes profs débiles , etc ...

Et puis les derniers qui ont parlé de la sorte en argumentant sur les "intérêts du peuple" pour se justifier, ils ont fait des millions de victimes en URSS. Aussi, votre affirmation requiert une démonstration, sans quoi, je ne peux pas la recevoir comme une vérité universelle. Au contraire, ça attise ma méfiance. Et puis en règle général, je compte d'abord sur moi et les miens pour défendre mes intérêts. Et jusqu'à preuve du contraire, je fais partie du peuple.

Ensuite, la hiérarchisation que je fais des ennemis me laisse à penser que le combat contre la perte de notre identité, c'est un combat contre l'américanisation du monde, américanisation qui passe par la globalisation et l'effacement des identités nationales. Par conséquent, les ricains et les rosbifs sont sur le podium des ennemis, ainsi que leurs sbires. L'islamisation est un leurre pour orienter les consciences, et vers la défense d'un pas de porte en plein carrefour au proche orient, et pour la création d'un sentiment d'appartenance complètement faussé afin de mieux se faire englober dans l'occidentalisation par les faux monnayeurs, pendant qu'ils pillent et bombardent l'Afrique ! Je refuse de cautionner une telle politique.

Je soutiens aussi que mon ami Malik est français et patriote, bien plus patriote que ne le sont toute une bande de crétins aux FNJ qui chantent les louanges des ricains et des Rosbifs en assimilant "Normandie" et musique Country ou en employant l'anglais pour écrire sur un blog sensé raconter la Normandie aux Français. Le blog dont j'ai fait mention plus haut ( normandie-jeunesse.hautetfort.com ) semble tenu par un blondinet aux yeux bleus ( Thibault chaplain ; normandieunie@gmail.com ; ), dont le nom apparait sur des pages pentionnant les FNJ et le MPF . Alors les pseudo-nationalistes et les thèses sur la similitudes des origines pour justifier une sorte de nationalisme, ça me fait sortir de mes gonds. Les infiltrés comme ça font, pour l'instant, plus de mal à la cohésion nationale et à notre identité que ne pourrait le faire Malik ou un Imam. Ils sont donc sur la liste des priorités, loin devant l'islam.

Mon constat, c'est que notre culture est énormément ravagée par les ricains et les rosbifs, bien plus que par l'Islam ou les immigrés. Ces derniers sont mis en lumière pour mieux nous pousser dans les bras des ricains dans un processus "d'occidentalisation". L'érection de toutes les mosquées durant le mandat de Sarko, personnellement, ça me parle ainsi. Mais ces idiots jouent avec le feu. Ils ne vont pas pouvoir enfumer tout le monde avec des imams formés par des rabbins ( voir Drancy ) ou par la FM déguisée en "catho".
Mon constat, c'est que le camp natio est aussi celui qui comptent le plus de planches pourries. Et si j'étais à la tête du système, c'est aussi ce que je ferais : infiltrer le plus possible les patriotes, seuls vrais remparts contre la globalisation. Je m'arrangerais aussi pour les diaboliser le plus possible auprès de l'opinion. C'est désormais chose faites avec ce terroriste et son dossier de presse en béton même pas sec.

Enfin, au sujet de la ré-émigration, je me demande si ça n'est pas le meilleur moyen de diviser le pays et de le faire sombrer dans des luttes fratricides, même si cette ré-émigration se faisait sur la base du volontariat. Les "hurleurs" sauront s'approprier les ressentiments pour attiser les haines, je n'en doute pas une seule seconde !

Je ne pense pas avoir engueuler Anne. J'ai juste précisé quelques traits de langage utilisés dans ma région. Il est vrai que sa position me fait penser à celle des identitaires et leur lutte anti-islam, un peu comme Don Quichotte et ses moulins. Les identitaires forment un fameux épouvantail contre le patriotisme. S'ils n'existaient pas, le système devrait les inventer. Avec des "amis " comme les identitaires, nul besoin d'ennemis ! Le film de leur président ( lors d'une rencontre avec l'EDL ) tourne partout sur le net et Camus s'en est servi pour mieux diaboliser les mouvements de patriotes. Ces gens là orientent une partie des patriotes dans une voie sans issue et dans laquelle les patriotes se font tirer comme des lapins par Janus et ses sbires. Il est aussi vrai que l'expression " follement rationnel " que Anne a employé m'a rappelé un article ( http://www.postedeveille.ca/2011/07/norvege-la-folie-rationnelle-et-ses-consequences-helios-dalexandrie.html ) et que ce genre d'approche, c'est le meilleur moyen d'offrir son flan droit à l'adversaire en instaurant un barbarisme légitimé par la raison.

Enfin, je pense que le patriotisme, comme étendard, doit prendre le pas sur le nationalisme . Voila ce que je perçois d'ici.

Écrit par : Vincent | 04/08/2011

Vincent

Ce que vous m'écrivez de la notion d'ethnie est assez stupéfiant.

Si, pour vous, "l'ethnie prend forme en bas de chez soi, auprès des gens que l'on fréquente", c'est que vous êtes détaché de tout lignage, de toute filiation, de toute tradition.

Une ethnie, c'est un peuple, c'est un ensemble biologique et historique qui met des milliers d'années à se constituer. Il ne comporte pas que des gens qui vous plaisent, et son destin collectif a un sens un peu plus noble et signifiant qu'un mélange à la brésilienne. Ce n'est pas un groupe de copains, même d'enfance, né en un quart de vie humaine au hasard des rencontres !

En ce sens, Soral et E&R ont tout faux et si vous partagez leur "stratégie", le "peuple" dont vous prétendez faire partie, c'est la masse déracinée de la modernité, et c'est tout.

Ne confondez pas les sentiments avec la politique. Si tout le monde raisonnait comme vous par rapport à votre fameux, idéal et exemplaire Malik, il n'y aurait plus d'ethnie, plus de culture, plus de peuple. Ces étrangers doivent rester des exceptions :

http://www.pvr-zone.ca/etranger.htm

Quant aux anglo-saxons, je n'en pense guère de bien, mais n'exagérons rien. Le brave Ricain un peu couillon de la campagne, avec sa musique Country, n'est pas plus responsable des forfaits des dirigeants US que le quidam français dans sa chèvrerie des Causses n'est pour quelque chose dans le sarkozysme...

Pour le reste, encore une fois, je ne suis pas nationaliste.

Et je suis sympathisant des... Identitaires. Eh oui. Et si vous ne comprenez pas que leur activisme anti-islam est une stratégie, tant pis pour vous.

Cela dit, si vous êtes indifférent à l'homogénéité ethnique de votre propre pays, qu'est-ce que la critique de l'islam peut bien vous faire ? Vous n'êtes plus, alors, de nulle part que du côté de vos amis...

A vous qui parlez de patriotisme, dois-je rappeler que la patrie, c'est le pays de ses pères ? La France n'est pas le pays des pères de Malik, que vous le vouliez ou non.

Écrit par : Boreas | 04/08/2011

Je ne suis pas d'accord avec votre définition de l'ethnie. C'est pourtant simple.

Un peuple et une ethnie n'ont pas la même signification. Un peuple peut contenir plusieurs ethnies.

Prendre position selon l'ethnie, c'est prendre le risque de nous conduire vers un "localisme" paralysant. Or, la France n'est grande qu'avec l'ensemble de son peuple et à l'échelle de tout son territoire, ce qui exclue la mise en avant de l'ethnie. Il serait judicieux de prendre du recul face aux discours de B.Lugan. Je suis Normand, presque tout le monde est blond aux yeux bleus dans ma famille, avec une peau blanchâtre et un caractère de cochon. Je ne suis pas de la même ethnie que la plupart des gens du sud de la France avec qui je partage peu de traditions. Alors si vous pouviez prendre en compte ces faits, vos propos sur l'ethnie ne perdraient pas en crédibilité je pense. Parce que si on pousse au bout le raisonnement, on coupe la France en deux au niveau de la Loire, et tant qu'à faire, on demande l'autonomie vu que la grande partie de la valeur est crée au dessus de la Loire.

Bon, vous voyez, je suis également apte à exagérer les mots des autres. Aussi, ne vous sentez pas obligé d'extrapoler mes propos pour appuyer les vôtres. Ça n'est pas parce que je dis que Malik est un devenu un Français que je cautionne le niveau actuel de l'immigration. Je m'oppose à votre vision fausse et simplificatrice dans laquelle tout doit rentrer dans des cases et rien ne doit dépasser. C'est compréhensible de s'opposer aux immigrés et à l'islam, et je conçois très bien que des gens tiennent à peu près les mêmes propos que vous , surtout quand ces immigrés nous imposent leur vision du monde et importent leurs conflits et leurs mauvaises habitudes, mais ça ne passera jamais avec des propos pareils, et l'exemple de Malik est là pour vous le signifier. Bien sûr que l'étranger doit rester l'exception. Je suis d'accord sur ce point, comme je suis d'accord pour conserver une certaine homogénéité au sein de la société, mais je suis opposé à la méthode et au systématisme.

La stratégie des identitaires me parait claire. C'est celle du viticulteur moderne qui passe de l'herbicide régulièrement entre ses pieds de vigne quand le viticulteur amoureux de son pays et de ses traditions se contente d'y semer de l'herbe.

Re-christianisons et délogeons les imposteurs, ça me parait plus intelligent que de gueuler comme un putois avec l'EDL des discours " against islamisation ". Et au passage, si vous pouviez m'expliquer en quoi s'opposer à l'islam permet de conserver une homogénéité ethnique, je suis preneur ! Là, par déduction, on comprend que les étrangers non musulmans ne gênent pas. C'est ubuesque comme position.

Et n'est-ce pas dommageable également pour vous si les identitaires sont incompris ? Ne suis-je pas de votre ethnie ?!

Boréas, les envolées lyriques ne créditent pas vos propos. Le pays de mes pères est mort avec l'établissement de la République. Que vous le vouliez ou non, le peuple Français est un zombi depuis que la République lui a volé, et sa religion, et ses prêtres, et son Roy. La France n'est pas la République, c'est une Monarchie de droit divin, avec une large autonomie au sein des territoires, donc tout le contraire du jacobinisme socialisant et voleur de la République. En mémoire et pour l'honneur de mes pères, j'ai des comptes à régler avec cette République, comme tous les vrais Français.

Écrit par : Vincent | 05/08/2011

Vincent

Que vous soyez d'accord ou non avec "ma" définition de l'ethnie, "le mot dérive du grec ancien εθνος qui signifie 'peuple, nation' " :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ethnie

Et, à mes yeux, l'étymologie a toujours raison. Races et racines, par exemple, si vous voyez ce que je veux dire.

Pour ce qui est des ethnies au sein du peuple français, où est le problème ?

Si je suis sympathisant des Identitaires, c'est justement parce qu'ils sont les seuls, en politique, à respecter les trois dimensions des habitants légitimes de l'Europe : l'échelon local, l'échelon national et l'échelon européen. En quoi est-il antinomique de se situer à ces trois niveaux, où l'allogène, naturellement, n'a pas sa place, sauf comme invité très minoritaire ?

Les Identitaires sont beaucoup caricaturés et surtout à droite, notamment par vous donc, parce qu'ils font très bien la différence entre le fond (allez lire leurs orientations sur le site du BI, il n'y a pas d'ambiguïtés) et la stratégie, ce que les autres ne font pas (pour les gens d'E&R, si vous fréquentez l'EDL, vous êtes un pourri, point ; ils ne réfléchissent même pas à l'intérêt ponctuel de la chose). Pendant que le FN est ouvertement assimilationniste, le BI se focalise sur l'islam simplement parce qu'il est impossible de tenir un discours ethniciste, immédiatement dénoncé comme "raciste". Le BI exploite les thèmes qu'il est possible d'exploiter.

Pour autant, il est évident que ce n'est pas l'idéal (cela dit, l'islam, hors la sphère privée, n'a pas sa place en France, ni en Europe ; donc, dénoncer, à travers lui, les immigrationnistes et les manipulateurs de l'islam, je ne vois pas le problème, même s'il y aura souvent autant de crétins que d'intelligents dans les manifs). Mais ne perdons pas de vue que la société n'est pas figée et que les lignes bougent. Le thème de l'identité et celui du populisme ont de l'avenir, je dirais même que ce sont les seuls qui, politiquement, ont réellement un avenir. Par conséquent, le "ça ne passera jamais avec des propos pareils", c'est très provisoire, très momentané, dans une société où tout le monde a encore beaucoup trop à perdre (matériellement) pour se risquer à dire tout haut ce qu'il pense tout bas :

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/03/19/lucidite-francaise.html

Quant à la monarchie et à la république, je ne partage pas entièrement votre nostalgie, que je trouve assez esthétisante et idéaliste. Le fait que les idéaux de la République aient été dévoyés, tout comme la pureté de l'Ancien Régime, ne doit pas être oublié dans un souci de simplification.

Je vous conseille vivement la lecture d'Henri Béraud, grand écrivain méconnu pour avoir été anti-anglais (et non pro-allemand comme on l'en a accusé à tort, avec d'autres, en 1945), qui pourrait vous éclairer sur la valeur humaine d'un certain "jacobinisme".

Pour ma part, je suis antimoderne. Or, la modernité ne commence pas à la Révolution.

Mais si vous pensez vraiment que "le pays de vos pères est mort" et que "le peuple Français est un zombi", pourquoi vous préoccuper de tout cela ? Vous ne croyez plus en votre propre sang, en celui de votre peuple ? Je n'y crois pas vraiment, vous me paraissez surtout très en colère. Si c'était vrai, ce serait dommage.

Cordialement.

Écrit par : Boreas | 05/08/2011

@Vincent

"Malik fait donc partie de mon ethnie." : il fait partie de votre environnement, ce n'est pas pareil.

"Et puis les derniers qui ont parlé de la sorte en argumentant sur les "intérêts du peuple" pour se justifier, ils ont fait des millions de victimes en URSS." : on ne vous parle pas d'intérêts du peuple, mais de la préservation de son identité, on vous parle DU peuple !

"le combat contre la perte de notre identité, c'est un combat contre l'américanisation du monde, américanisation qui passe par la globalisation et l'effacement des identités nationales" : vous devriez tenter l'autocritique. Si la France est devenue ce qu'elle est maintenant, c'est peut-être aussi de la faute des Français...

"Les infiltrés comme ça font, pour l'instant, plus de mal à la cohésion nationale et à notre identité que ne pourrait le faire Malik ou un Imam. Ils sont donc sur la liste des priorités, loin devant l'islam." : un Malik, ça va. Deux... (vous connaissez la suite).

"Mon constat, c'est que notre culture est énormément ravagée par les ricains et les rosbifs, bien plus que par l'Islam ou les immigrés." : pas d'accord. Notre culture est victime du jacobinisme républicain et de certains lobbies qui ont pris le contrôle des médias et des arts.

"Et si j'étais à la tête du système, c'est aussi ce que je ferais : infiltrer le plus possible les patriotes, seuls vrais remparts contre la globalisation." : le milieu natio est pourri comme les autres, mais c'est d'autant plus facile de le diaboliser quand on contrôle les médias.

"Enfin, au sujet de la ré-émigration, je me demande si ça n'est pas le meilleur moyen de diviser le pays et de le faire sombrer dans des luttes fratricides, même si cette ré-émigration se faisait sur la base du volontariat." : ré-émigration ou pas, il y aura des luttes fratricides. Il y a déjà des luttes fratricides, larvées. UMPS vs FN par exemple. Un conflit bien français.

"Il est vrai que sa position me fait penser à celle des identitaires et leur lutte anti-islam, un peu comme Don Quichotte et ses moulins." : ma position n'est pas anti-islam, elle est anti-allogénat.

"Il est aussi vrai que l'expression " follement rationnel " que Anne a employé m'a rappelé un article" : en effet, c'est cet article, qui me paraît très bon

"Enfin, je pense que le patriotisme, comme étendard, doit prendre le pas sur le nationalisme ." : je n'ai jamais compris la différence entre patriotisme et nationalisme. Le premier semble plus tiède que le second.

"Je suis Normand, presque tout le monde est blond aux yeux bleus dans ma famille, avec une peau blanchâtre et un caractère de cochon. Je ne suis pas de la même ethnie que la plupart des gens du sud de la France avec qui je partage peu de traditions." : Lyautey disait qu'il ne se sentait aucun point commun avec les Français du Sud :

« Moi, je suis un homme du Nord, un Lorrain, un Normand, un Rhénan ; il y a de tous ces sangs-là dans mon sang ; mais rien qui vienne d'au-dessous de la Loire... Je n'ai jamais pu regarder un Toulousain comme un compatriote. » (Lyautey)

"je suis d'accord pour conserver une certaine homogénéité au sein de la société, mais je suis opposé à la méthode et au systématisme" : l'absence de méthode a mené à notre situation actuelle. Chaque brèche a été exploitée systématiquement par nos ennemis.

"La stratégie des identitaires me parait claire. C'est celle du viticulteur moderne qui passe de l'herbicide régulièrement entre ses pieds de vigne quand le viticulteur amoureux de son pays et de ses traditions se contente d'y semer de l'herbe" : vous avez raison, il y a un caractère artificiel à vouloir ranimer ce qui se meurt. Mais un certain volontarisme est nécessaire, à moins que vous soyez indifférent à la mort de la France.

"Et au passage, si vous pouviez m'expliquer en quoi s'opposer à l'islam permet de conserver une homogénéité ethnique, je suis preneur ! Là, par déduction, on comprend que les étrangers non musulmans ne gênent pas. C'est ubuesque comme position." : parler d'homogénéité ethnique, c'est politiquement suicidaire, paraît-il. Alors on dénonce l'islamisation (alors qu'il y a aussi des bouddhistes, des hindous...), on veut limiter l'immigration clandestine, éventuellement limiter l'immigration de travail en période de forte crise économique (alors que se focaliser sur l'immigration est une stratégie dépassée : les naissances allogènes expliquent désormais plus de 50% de la croissance démographique allogène), on veut interdire la double nationalité (alors que beaucoup choisiraient par opportunisme la France), on veut interdire la construction de minarets, le port du voile et les appels à la prières (alors que cela ne change rien à la présence ethnique et religieuse de millions d'allogènes sur notre sol), on veut instaurer la préférence nationale (alors que bon nombre d'allogènes sont francécomvouzémoi, dixit Marine Le Pen l'assimilationniste qui a trente ans de retard sur les enjeux).

Bref, que des mesurettes qui ont des décennies de retard, à gauche comme à droite, comme à l'extrême droite. Tant qu'on ne parlera pas du fait racial ou ethnique, on n'arrivera à rien.

"Et n'est-ce pas dommageable également pour vous si les identitaires sont incompris ? Ne suis-je pas de votre ethnie ?!" : votre conscience ethnique est peut-être faible. Et les identitaires ne sont pas forcément la panacée.

"Le pays de mes pères est mort avec l'établissement de la République. Que vous le vouliez ou non, le peuple Français est un zombi depuis que la République lui a volé, et sa religion, et ses prêtres, et son Roy. La France n'est pas la République" : belle envolée lyrique ;-)

"En mémoire et pour l'honneur de mes pères, j'ai des comptes à régler avec cette République, comme tous les vrais Français" : Vincent, vous êtes quelqu'un d'étonnant. Je ne m'attendais pas à cette chute finale.

@Boreas

"Pour ma part, je suis antimoderne. Or, la modernité ne commence pas à la Révolution." : intéressant, vous pouvez développer ?

Cordialement à tous

Écrit par : Anne Onyme | 06/08/2011

"Brevik lui , bien que pour ma part je considère que son cas relève de la psychiatrie"

Pour ma part, je ne pense pas. Ou alors il faut que vous disiez très clairement que le terrorisme et la guerre relèvent de la psychiatrie.

Écrit par : Anne Onyme | 17/08/2011

"Chirurgie esthétique , portraits grotesques"

La chirurgie esthétique c'est devenu courant et on ne sait pas à quoi il ressemblait avant. C'était peut-être nécessaire. :-)

Quant aux portraits grotesques, je ne sais pas si "grotesque" est le mot. Folklorique peut-être. C'est un pro de la com' en tout cas.

Le truc qui fait passer Breivik pour un psychopathe, c'est (outre le carnage) l'accumulation de divers éléments dont un Français a du mal à comprendre la combinaison (par exemple sa franc-maçonnerie et son protestantisme). Les multiples éléments de sa personnalité peuvent dérouter, mais me paraissent compatibles. Le manifeste de Breivik peut inquiéter : 1500 pages c'est très rare. Il y a chez lui une application dans l'effort qui est typiquement nordique (inutile de faire un dessin) et difficilement compréhensible par les latins.

En fait je crois que nous sommes tous sidérés par le geste fou de Breivik parce qu'il marque brutalement le début d'une ère nouvelle. Une ère chaotique dont on aurait aimé reporter l'ouverture indéfiniment dans le temps et dont on aurait aimé qu'elle ne débute pas de cette funeste manière. J'ose affirmer qu'accuser Breivik de folie (à tort ou à raison), c'est détourner le regard de notre propre folie collective, qui est elle aussi sidérante : la fuite en avant (puis la chute) de nos sociétés européennes.

La Renaissance viendra ensuite.

Écrit par : Anne Onyme | 17/08/2011

Anonyme

"Guy Millière (...) les discours de ce dernier ne mettent jamais en cause clairement le marxisme"

Euh...

"Les marxistes Mélanchon et Besancenot incarnent les résidus du cauchemar totalitaire communiste et devraient, dans un pays civilisé n’attirer que le mépris. "

http://www.drzz.fr/pourquoi-la-france-ne-minteresse-plus-par-guy-milliere/

(trouvé en dix secondes sur Google, et je n'ai pas cherché davantage parce que j'exècre le personnage)

"l'anticommunisme n'est pas un engagement obsolète , bien au contraire"

Moi qui suis un anticommuniste viscéral, j'ai quand même un peu de mal à croire à une menace de ce type actuellement.

Exemple :

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2010/12/21/ancienne-urss-nouvelle-russie.html

Écrit par : Boreas | 17/08/2011

"Moi qui suis un anticommuniste viscéral, j'ai quand même un peu de mal à croire à une menace de ce type actuellement"

@Boreas, admettez que le communisme s'est diffusé en Europe occidentale (et il y a toujours des nostalgiques du PCUS en Russie). Il imprègne nos pensées, nos façons de gérer l'Etat, etc.

Écrit par : Anne Onyme | 17/08/2011

Oui, il est évident que la nomenklatura du CAC40 est pour la nationalisation des autoroutes, que les multinationales soviétiques de l'agro-alimentaire gèrent un conglomérat de kolkhozes et de sovkhozes, que personne ne peut sortir du pays et que Fleury Mérogis, c'est la Kolyma... Sans parler des choeurs de l'Armée Rouge à la Red Star Ac', sous les yeux réjouis du Premier Secrétaire du PCF, plébiscité à 99 % par les citoyens de la République Socialiste Soviétique de France.

S'il y a quelque chose de soviétoïde en France, cela ne vient plus guère du communisme, mais de la subordination-tampon de la bureaucratie de l'Etat-providence aux oligarchies monopolistiques du capital :

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2010/08/22/la-tenaille.html

Pas étonnant, puisque le libéralisme économique et le libéralisme philosophique ont les mêmes racines, même si les deux branches, complémentaires, se sont soi-disant reniées mutuellement.

Lire Michéa...

Écrit par : Boreas | 17/08/2011

"ses derniers articles : ses amalgames sont d'un niveau de culot digne de la propagande soviétiques"

Ses derniers, vous êtes gentille ! :-)

Ça ne date pas d'hier...

Écrit par : Boreas | 18/08/2011

Merci beaucoup, Boréas, pour ce complément d'info.

Ce mélange de protestantisme, de franc-maçonnerie, de discours anti-islam, etc. m'a parut assez bizarre dès le début. Non, Breivik n'est pas fou, au sens commun du terme; il savait exactement ce qu'il faisait.

Les analyses extraites de son livre m'ont paru sensé: oui l'islam pour notre civilisation est un problème, oui l'immigration massive est un danger mortel, etc. Mais ce massacre porte préjudice à tous les patriotes (et je le pense encore). Vous l'avez bien souligné: "on" ne va pas se gêner pour faire des amalgames...

Mais là où votre complément apporte quelque chose de nouveau, c'est cet article de ce sociologue italien. Là où je voyais qu'un homme pas débile du tout qui a finit par "péter les plombs" (pas stricto sensu, d'où les guillemets), en somme un gâchis pour les patriotes norvégiens, ce n'est qu'en fait qu'un crétin new age qui est parti en vrille dans son délire (je le savais philo-sémite, mais ca...).

Je vais peut-être me répéter (cf le forum fdesouche.org), mais je considère que ce n'est pas en massacrant des gamins, des fils et filles de la bourgeoisie blanche bobo de Norvège (80% des victimes de Breivik en gros) qu'on fera avancer la Cause.

Écrit par : Imperator. | 19/08/2011

@Imperator.

"Ce mélange de protestantisme, de franc-maçonnerie, de discours anti-islam, etc. m'a parut assez bizarre dès le début"

Il n'y a que les français catholiques pour croire que ce mélange est bizarre. Il faudrait peut-être un peu sortir du bled pour être au courant des choses.

"Mais ce massacre porte préjudice à tous les patriotes (et je le pense encore). Vous l'avez bien souligné: "on" ne va pas se gêner pour faire des amalgames..."

Ca nous portera préjudice si nous ne sommes pas capables d'argumenter. Il y a la réalité des faits et nous savons que nous avons raison. Il ne faut pas céder face au sentimentalisme et à la naïveté. Bon, en tout cas on a compris qui si le FN échoue en 2012, c'est la faute à Breivik, le nouveau bouc-émissaire des droites nationales en Europe.

"je considère que ce n'est pas en massacrant des gamins, des fils et filles de la bourgeoisie blanche bobo de Norvège (80% des victimes de Breivik en gros) qu'on fera avancer la Cause"

Tout à fait d'accord. Mais alors il serait peut-être temps de penser à autre chose qu'à une hypothétique solution électorale.

Écrit par : Anne Onyme | 19/08/2011

@Anne

Bon, j'ai pas envie de refaire un long discours; la journée à été longue...

Vous m'emmerdez! Comme ca c'est clair!
Je ne suis pas militant FN, ni encarté dans aucun parti politique. Alors vos propos anti-FN (ou je ne sais quoi) vous vous les réservez pour vous OK?

"Il n'y a que les français catholiques pour croire que ce mélange est bizarre. Il faudrait peut-être un peu sortir du bled pour être au courant des choses."

La condescendance, ca marche sur les autres, pas sur moi. Défoulez vous avec quelqu'un d'autre.

"Mais alors il serait peut-être temps de penser à autre chose qu'à une hypothétique solution électorale."

Si vous voulez monter une cellule de commando, allez y. Je ne vais pas vous en empêcher. Mais lâchez moi la grappe!!!
Je suis sur que vous connaissez l’histoire du FN. Ca n'a rien d'un long fleuve tranquille! Alors c'est facile de faire la fine bouche quand toute la société vous tombe dessus (et accessoirement un chef et ses jeux de mots douteux à deux balles)... Facile de dire "voter ne sert à rien". Ah oui? Et que fait-on? On croise les bras?^^

Cracher sur le FN ou le BI etc soulage peut-être votre conscience, mais ca n'a rien de constructif. Boréas a été pendant longtemps au FN, il l'a quitté, mais sans faire chier les autres! Alors VOUS laissez faire aux autres faire LEUR choix, pigé?

Écrit par : Imperator. | 19/08/2011

@Boréas

En complément de votre article: http://www.polemia.com/article.php?id=3991

PS: je sais que cela doit être pénible qu'un fil se transforme en champ de foire, comme hélas parfois sur le blogue de François. Donc si vous jugez que ca part en sucette, n'hésitez pas à supprimer des coms. J'en serais pas fâché si ca concerne les miens. C'est vous le patron ici.

Écrit par : Imperator. | 19/08/2011

Cher Imperator.,

La vivacité de ton est souvent une simple preuve de caractère (chez Anne, je pense qu'il s'agit aussi de provocation, sachant que la gourde encaisse pas mal en retour - avec TP et moi, elle a l'habitude... :-) ).

Tant que les opinions exprimées ici ne mettent pas le blog en danger et s'il ne s'agit pas de trolls ou de débilo-complotistes, je n'ai rien à redire.

PS : je n'ai jamais été encarté dans aucun parti. J'ai simplement voté FN de 1984 à 2010 et, disons, un peu aidé par-ci par-là, quand j'ai pu.

Écrit par : Boreas | 19/08/2011

@Anne

En lisant tous les coms, en fait, vous soutenez l'action de Breivik! Pas ouvertement bien sur, pour ne pas vous faire jeter, mais le coeur y est.

Je refuse de cautionner cette violence. Je refuse de brandir les armes. La situation n'est pas désespérée, faut pas exagérer! On peut encore inverser la tendance sans trop de casse. Parce que sinon ca s'appelle tout simplement une guerre civile! Ou comment se faire buter par son voisin parce votre gueule ne lui convient pas...

@Vincent

Vos sentiment vous honorent. Moi aussi il y a des simplismes qui m'agacent chez certains. Mais méfiez-vous: l'islam n'est pas un machin que l'on dompte aussi facilement que le christianisme. Quant aux Anglo-saxons, je rejoins Boréas: c'est Washington et Wall Street qu'il faut blâmer; le paysan texan nettement moins....

@Boréas

Excusez moi, j'ai cru que vous étiez encarté.

Écrit par : Imperator. | 19/08/2011

@Imperator.

"Je ne suis pas militant FN, ni encarté dans aucun parti politique."
Idem.

"Si vous voulez monter une cellule de commando, allez y."
C'est caricatural : les solutions non électorales ne se réduisent pas à poser des bombes ou à flinguer les gens, heureusement...

"Facile de dire "voter ne sert à rien"."
Je n'ai jamais dit ça. En général c'est @Boreas qui trouve que je suis naïve parce que je crois encore à la solution électorale (ou disons plus précisément que je pense que c'est une vitrine pour faire connaître nos idées et éventuellement peser au niveau local négligé par le FN).

"Cracher sur le FN ou le BI etc soulage peut-être votre conscience, mais ca n'a rien de constructif"
Je ne crache ni sur le FN ni sur le BI. Je formule des critiques parce que ces partis sont perfectibles en dépit des contraintes juridiques et idéologiques qui étouffent notre pays. Et je dénonce la pente dangereuse suivie par le FN parce que Marine Le Pen va beaucoup plus loin que la très légitime dédiabolisation. Elle donne des gages au Système au point qu'on ne sait plus trop quoi penser d'elle.

"pigé?"
euh, non... vous pouvez la refaire ? ;-)

Écrit par : Anne Onyme | 19/08/2011

@Imperator

"En lisant tous les coms, en fait, vous soutenez l'action de Breivik! Pas ouvertement bien sur, pour ne pas vous faire jeter, mais le coeur y est. Je refuse de cautionner cette violence. Je refuse de brandir les armes. La situation n'est pas désespérée, faut pas exagérer! On peut encore inverser la tendance sans trop de casse. Parce que sinon ca s'appelle tout simplement une guerre civile! Ou comment se faire buter par son voisin parce votre gueule ne lui convient pas..."

Imperator, je ne soutiens pas l'action de Breivik. J'ai toujours condamné toute forme de violence, absolument toute. Cela ne m'empêche pas d'analyser à tête reposée la situation même si cela vous choque. L'acte de Breivik n'est pas le fruit du hasard, ni un accès brusque de folie. Le crime a été prémédité, conséquence de la radicalisation de la pensée de son auteur. L'acte de Breivik s'inscrit dans un cadre historique précis. Dois-je vous rappeler la situation démographique et idéologique en Europe ? Je ne pense pas que ce soit nécessaire. Critiquer le Système et ses conséquences, ce n'est en aucun cas approuver le carnage. Au contraire. Comment a-t-on pu en arriver là ? L'élément le plus problématique du cas Breivik est la justification par Breivik de ses actes : la chape de plomb idéologique est-elle si forte qu'il faille en recourir à de telles extrémités pour se faire entendre - ou disons plus cyniquement pour assurer la campagne de pub marketing de son manifeste de 1500 pages ? Personne ne peut avoir la réponse à cette terrible question. La situation oscille entre la tragique et le grotesque.

Comme vous je pense qu'il est encore possible d'inverser la situation sans passer par des moyens terroristes ou violents. Nous avons beaucoup de chance parce que nous avons encore le choix de ne pas brandir les armes pour nous en sortir, ce dont vous vous prévalez. Eviter la guerre civile et interethnique, nous le souhaitons de tout coeur. En même temps, il ne faut pas se leurrer : je l'ai déjà dit dix fois ici, il y a une double guerre civile larvée en Europe. Ainsi il y a un conflit larvé entre allogènes et Européens. Mais ce conflit n'est pas le plus significatif. Le vrai conflit qui détermine le précédent est un conflit interne entre Européens. Une partie de la population européenne, dont les élites, est favorable au multiculturalisme pour des raisons idéologiques (haine de l'homme européen) et économiques. Froidement et en connaissance de cause (il est impossible d'en douter), les élites ont ouvert les vannes de l'immigration massive non européenne. Ce qui se passe en Europe (mais aussi ailleurs dans les mondes européens : USA, Australie...) est monstrueux. Ouvrez les yeux, la guerre civile est déjà là. Elle prend une forme originale : la substitution de population. Un crime parfait, légal, constitutionnel, sans faire trop de morts ni de blessés quoique la liste soit déjà inacceptablement longue.

Ai-je été assez claire ?

Écrit par : Anne Onyme | 19/08/2011

Anne

Je savais bien que vous n'étiez pas qu'une gourde. :-)

Sérieusement, quand vous vous exprimez après avoir fait tourner sept fois vos doigts au-dessus de votre clavier avant de taper, ça se lit nettement mieux.


Imperator.

Militer, voter, oui. Mais croire que cela puisse produire autre chose que de l'entretien de réseaux, de la diffusion d'idées, de l'encaissement de subventions, non. Il faut faire tout cela (et je voterai probablement MLP l'an prochain si Arnaud Gouillon ne pouvait pas se présenter, eh oui !), mais le système de "fabrication du consentement" est trop truqué pour que cela puisse nous donner la victoire.

Pour cela, il faudra que le "Système" soit trop affaibli pour contrer la dissidence par les pouvoirs que lui donne l'argent.

Écrit par : Boreas | 19/08/2011

"Sérieusement, quand vous vous exprimez après avoir fait tourner sept fois vos doigts au-dessus de votre clavier avant de taper, ça se lit nettement mieux"

@Boreas, je n'avais pas l'impression que le reste fût mal écrit.

Écrit par : Anne Onyme | 19/08/2011

Anne

Ce n'est pas ce que j'ai écrit. Disons que c'est souvent balancé à l'emporte-pièce, avec un manque de continuité. Votre précédent com, lui, se lit plus facilement, je trouve. Il y a un effort d'explication, d'enchaînement, je trouve ça moins lapidaire, moins haché. Enfin, moi, ce que j'en dis...

Écrit par : Boreas | 20/08/2011

Etant novice en politique et/ ou géopolitique ,je n ai que mon vécu comme expérience et ce fut le travail pour la famille ,nous n avions pas de pc/ internet a cette époque encore maintenant je ne sais mm pas appliquer l accent circonflexe .
Toutefois par hasard je suis tombé sur fds via youtube alors que ce n était pour moi qu un support de musique (souvent classique de ma jeunesse )
De Mitterandiste a Ségo sans d ailleurs analyser le programme de l un comme de l autres mais pour la bonne bouille, emportait non pas ma voix mais ma sympathie (je ne vote pas )
Et pour la première fois je vais voter pour Marine Lepen en ayant la certitude qu elle ne gagnera pas et ne peux gagner sans guerre civile , pire je souhaite l éclatement économique de toute l Europe et sacrifier le labeur d une vie si cela ramène le Pays a la nation et je combattrai le multiculti et l islam de ce qui me reste de force .
bien a vous

VIVE LA FRANCE

Écrit par : JEAN | 20/08/2011

@Anne

votre com du 19/08 est parfaitement clair. Nous sommes donc bien d'accord.

@Boreas

"Mais croire que cela puisse produire autre chose que de l'entretien de réseaux, de la diffusion d'idées, de l'encaissement de subventions, non. "

Diffuser nos idées, c'est déjà pas mal non? C'est peut-être un peu naïf, mais il faut bien commencer par quelque chose. Et puis, chacun son truc :)

"Pour cela, il faudra que le "Système" soit trop affaibli pour contrer la dissidence par les pouvoirs que lui donne l'argent."

C'est vrai. Mais 1) le politiquement correct se fissure de jour en jour - nous le constatons tous les jours sur le blogue de François. Un petit peu tous les jours... 2) quel argent? Le crédit? Oui, tant que cela tombe du ciel, tout va bien pour le Système. Mais vous fréquentez comme moi le blogue Fortune. Alors le pouvoir de l'argent...
Entre ca et le retour au réel que nous constatons tous, cette décennie va être passionnante et, je le pense, décisive pour notre pays.

Écrit par : Imperator. | 02/09/2011

@ Anne

" Il n'y a que les français catholiques pour croire que ce mélange est bizarre. Il faudrait peut-être un peu sortir du bled pour être au courant des choses. "

Merci d'arrêter immédiatement vos propos insultants envers les Catholiques. C'est la dernière fois que je vous y prends. Comme si les Catholiques étaient une communauté monolithique. Sauf si vous aimez ajouté de la division à la division, continuez à taper sur le Catholicisme, mais ne venez pas pleurer qu'à la place de vrais Français, des français islamisés se répandent sur le territoire. Vous avez une drole de posture. C'est ce que je vous ai signalé avec : " La stratégie des identitaires me parait claire. C'est celle du viticulteur moderne qui passe de l'herbicide régulièrement entre ses pieds de vigne quand le viticulteur amoureux de son pays et de ses traditions se contente d'y semer de l'herbe" , mais apparemment, je n'ai pas été suffisamment clair. Quand on ne veut pas que la mauvaise herbe pousse, on sème une plante qui occupera l'espace et qui empêchera les autres de s'y implanter. Vous, vous désherbez ... C'est du modernisme rationaliste outrancier car non respectueux de l'ordre naturel.

"Enfin, je pense que le patriotisme, comme étendard, doit prendre le pas sur le nationalisme ." : je n'ai jamais compris la différence entre patriotisme et nationalisme. Le premier semble plus tiède que le second.

=> Oui ben ça c'est parce que vous ne comprenez pas la relation charnelle qu'on peut avoir avec la terre, ni l'émotion que l'on peut ressentir en se recueillant dans un sanctuaire, une Chapelle ou une Cathédrale. Vous êtes probablement une citadine athée et embourgeoisée pour ne pas comprendre la nuance qu'il y a entre la Patrie et la nation. Que je sache, on ne chante pas : " allons enfants de la nation ..." . C'est le nationalisme qui est tiède, car mené par des gens empêtré dans l'intellectualisme républicain. Ca donne des gens efféminés qui passent leur temps à jacter, comme le libéralisme. D'ailleurs, vous allez les cherchez ou les types qu'ont le courage de se lever ? Chez les bourgeois ou les basses couches ? La notion de Patrie est dans l'air du temps depuis toujours, ce sont les logiques totalitaires marchandes qui vous le cache, car vous ne devez pas avoir d'attaches pour suivre les flux financiers et les besoins de main d'œuvre sans broncher. Mais bon, si vous n'avez pas eu la chance de vivre à la campagne, ou même de connaitre la communion au sein d'une paroisse, je comprends que les nuances vous passe au dessus de l'épaule. Vous êtes déjà acculturé.

" "je suis d'accord pour conserver une certaine homogénéité au sein de la société, mais je suis opposé à la méthode et au systématisme" : l'absence de méthode a mené à notre situation actuelle. Chaque brèche a été exploitée systématiquement par nos ennemis."

Au contraire, il y a eu une méthode. Les enturbanés sont des produits d'importation qui ont servi aussi à masquer les infiltrés. Et ceux qui sont responsables le savent très bien . Il suffira d'une loi ou d'un tribunal d'exception pour légaliser un peloton d'exécution. D'ailleurs, on a énormément d'Africains au gouvernement. Besson et Delamosquée n'ont rien à foutre aux manettes du pays, et Valls non plus et le nabot encore moins. A mon sens, ce sont tous des moulouds, tous des métèques ces type là, aussi dangereux que des Talibans. Ils n'ont pas l'âme française et ils font énormément de mal à la Patrie des vrais Français.

http://www.cnrtl.fr/definition/patrie

Écrit par : Vincent | 05/09/2011

@Vincent

"Merci d'arrêter immédiatement vos propos insultants envers les Catholiques. C'est la dernière fois que je vous y prends."

Je n'insulte pas les catholiques. Je fustige l'esprit francocentré et cathocentré qui est incapable de comprendre que protestantisme et franc-maçonnerie ne sont pas incompatibles.

"Sauf si vous aimez ajouté de la division à la division, continuez à taper sur le Catholicisme, mais ne venez pas pleurer qu'à la place de vrais Français"

Evidemment, comme vous n'avez pas compris le sens de me propos, vous commencez à faire l'éloge du catholicisme. Mais vous êtes complètement hors du sujet !

"Que je sache, on ne chante pas : " allons enfants de la nation ...""

Le nationalisme, c'est un amour de la transmission par la naissance. C'est la pulsion biologique vitale.
Le patriotisme, c'est aimer son père, pas forcément biologique.

"C'est le nationalisme qui est tiède, car mené par des gens empêtré dans l'intellectualisme républicain"

je pense que c'est l'inverse : on se dit aujourd'hui davantage patriote que nationaliste. Etre patriote, ça reste tolérable aux yeux du politiquement correct alors qu'être nationaliste est inavouable. Aux USA, les gens de toutes les couleurs se disent patriotes. Pas nationalistes.

"La notion de Patrie est dans l'air du temps depuis toujours, ce sont les logiques totalitaires marchandes qui vous le cache"

Vos propos paraissent peu crédibles au regard du patriotisme américain (les USA étant une société marchande multiraciale).

"Au contraire, il y a eu une méthode"

Vous n'aviez rien compris à mes propos car je parlais d'absence de méthode dans notre camp. Pas dans le camp d'en face qui effectivement est très méthodique.

Écrit par : Anne Onyme | 06/09/2011

@Vincent

http://www.cnrtl.fr/definition/nation :

La nation comme groupe ethnique établi sur un territoire :

Groupe d'hommes dont les membres sont unis par une origine réelle ou supposée commune et qui sont organisés primitivement sur un territoire.
Groupe humain, généralement assez vaste, dont les membres sont liés par des affinités tenant à un ensemble d'éléments communs ethniques, sociaux (langue, religion, etc.) et subjectifs (traditions historiques, culturelles, etc.) dont la cohérence repose sur une aspiration à former ou à maintenir une communauté.
Groupe humain stable, établi sur un territoire défini constituant une unité économique, caractérisé par une auto-conscience ethnique (marquée par l'idée de la communauté d'origine et de destinée historique), une langue et une culture communes, formant une communauté politique personnifiée par une autorité souveraine et correspondant à un stade évolué du mode et des rapports de production.
Ensemble des personnes formant un groupe homogène, qui ont des traits caractéristiques (physiques, psychiques, comportementaux, etc.) communs.

En droit constitutionnel et en terminologie post-révolutionnaire, la nation est le groupe d'individus souverain mais néanmoins soumis à l'Etat :

Élément de l'État constitué par le groupement des individus fixé sur un territoire déterminé et soumis à l'autorité d'un même gouvernement. La nation est la substance humaine de l'État.
Personne juridique constituée par l'ensemble des individus composant l'État, mais distincte de ceux-ci et titulaire du droit subjectif de souveraineté.

http://www.cnrtl.fr/definition/patrie :

La patrie comme terre des ancêtres :

Terre des ancêtres, pays natal.

La patrie comme terre sur laquelle on est né et/ou à laquelle on se sent attaché :

Région, ville ou village où l'on est né.
Pays de la communauté politique à laquelle on appartient (par la naissance ou par un attachement particulier) et dont l'histoire, la langue, la culture, les traditions, les habitudes de vie nous sont chères.
Lieu dans lequel on se sent à l'aise, communauté.
La communauté politique à laquelle on appartient dans son unité géographique, économique, historique, linguistique, culturelle.

Conclusion :

La nation est biologique et territoriale.
La patrie est territoriale, parfois biologique, parfois sentimentale.

Écrit par : Anne Onyme | 06/09/2011

Vincent

"Merci d'arrêter immédiatement vos propos insultants envers les Catholiques. C'est la dernière fois que je vous y prends."

Dites, vous vous prenez pour qui, au juste ? Si vous voulez faire la police sur mon blog, vous n'allez pas y faire long feu, Monsieur à "l'esprit de justice et de cordialité" :

http://fortune.fdesouche.com/33275-la-falaise-de-seneque/comment-page-1#comment-72841

Je ne suis pas aussi patient avec les énergumènes que les modos de Fortune...

Écrit par : Boreas | 06/09/2011

Je pense surtout qu'il s'agit de quelqu'un de très énervé et qui se monte la tête, en oubliant parfois la cohérence.

Écrit par : Boreas | 06/09/2011

Je ne sais pas, anonyme. Vous avez peut-être raison, pour le coup (il est vrai que certaines de ces contradictions sont troublantes), mais je n'aime pas accuser sans preuve.

Et puis, franchement, je m'en fous, de ce type. Plus il se répand en imprécations à droite et à gauche et "me cherche", ces derniers temps, sans jamais me dire le fond de sa pensée (j'ai néanmoins bien compris qu'il ne me portait pas dans son coeur...), et plus il m'est indifférent. Je ne suis pas sur le Net pour copiner ou me disputer, pour patauger dans les questions d'égo, mais pour informer et débattre de questions qui me paraissent bien au-delà de nos petites personnes.

PS : je précise qu'il ne s'agit pas de l'autre Vincent qui poste ici depuis peu, aimable camarade que je salue au passage.

Écrit par : Boreas | 06/09/2011

Merci pour la leçon, ô mon anonyme professeur, mais a priori, les gens qui viennent ici ne sont pas trop naïfs.

Écrit par : Boreas | 07/09/2011

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