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20/09/2014

Zero Hedge, la référence des « dissidents »...

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Sur l'excellent blog Ukraine2014, l'ami @Symmaque lève un coin du voile sur Zero Hedge, ce site « américain » abondamment cité comme une référence par nombre de blogueurs se réclamant, en général, du souverainisme, à la fois anti-américains, anti-européens et pro-russes :

Zero Hedge a été fondé par un certain Daniel Ivandjiiski, oligarque bulgare, et fils d'un « journaliste » qui travaillait très probablement pour les services secrets bulgares sous l'URSS. C'est lui qui poste sous le pseudo de Tyler Durden.

http://wallstreetbear.com/board/view.php?topic=112213&...

http://streetwiseprofessor.com/?p=5728

http://streetwiseprofessor.com/?p=8401

Vous me direz : mais il ne s'agissait « très probablement » que de son père, et l'URSS a disparu...

Oui.

Sauf qu'entre la filiation guébiste de l'actuel pouvoir russe, les analyses de Youri Bezmenov, celles de Vladimir Boukovski sur le faux putsch d'août 1991 et les indications d'Anatoli Golitsyne, une certaine continuité des réseaux de désinformation et d'influence russes est, sinon une certitude, du moins une hypothèse, « très probable » elle aussi...

16/09/2014

Effondrement ?

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Je reproduis ici l'essentiel d'un commentaire que j'avais récemment destiné à l'ami @Eisbär sur Fortune, complété par un autre à l'intention de @polomnic. L'ensemble résume ma position actuelle sur la question, archi-débattue dans les milieux, plus ou moins sérieux, qui espèrent un effondrement des économies occidentales. Celui-ci devant permettre, selon certains, une sortie du consumérisme et de la modernité, destructrice de tout un tas de choses auxquelles tiennent les fossiles comme nous (identités, valeurs morales, qualité culturelle et civilisationnelle, etc.).

L'intention est bonne, même si elle vire parfois à la croyance religieuse, mais outre le fait d'idéaliser voire de fantasmer les alternatives, probablement cette vision catastrophiste prend-elle le problème à l'envers. On ne démolit pas une maison en se contentant d'enlever la toiture. Les fondations de la modernité et du consumérisme sont en nous, pas dans un système extérieur. Nous en sommes tous responsables et tous coupables, nous sommes les briques de l'édifice et la démolition ne peut se faire qu'en nous. La véritable révolution, c'est nécessairement celle-là, d'abord et toujours.

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13/09/2014

Syrial winner

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Il n'y a pas de hasard.

Au départ, rien ne le prédestinait à devenir l'un des dictateurs les plus sanguinaires et les plus neurasthéniques, sinon du monde, du moins de la zone arabe. Mais son frère, héritier-tyran, est mort sur une autoroute syrienne, et six ans plus tard, son père décède un 10 juin 2000.

Bachar el-Assad, qui n'en avait rien à cirer de la politique : il apprenait l'ophtalmologie avec le docteur Ed Schulenburg au St Mary's Hospital de Londres tout en s'entraînant à draguer la très sunnite Asma Akhras, est ainsi né une seconde fois en même temps, pratiquement, que le IIIe millénaire. Cela porte bonheur, dit-on : effectivement, il a supplanté son père dans les livres d'histoire.

Sur le fauteuil de papa et vampirisé, comme tout le gang familial, par maman, M. Assad n'a autorisé l'éclosion du superéphémère printemps de Damas que pour mieux le dynamiter quelques jours plus tard : une sorte de Ground Zero du printemps syrien, qui a commencé le 11 mars 2011 à Deraa et qui n'en finit pas d'agoniser. Et avant d'accueillir le pape Jean-Paul II en 2001, il fait arrêter et embastiller des dizaines d'intellectuels. Cela porte bonheur, dit-on : en février 2005, Rafic Hariri, ex-Premier ministre libanais martyr, est littéralement déchiqueté devant le Saint-Georges à Beyrouth. Ensuite, ce sont 24 images, ou presque, par seconde. Le 14 mars 2005 s'écrit en lettres d'or sur une place des Martyrs, toujours à Beyrouth, transformée en placenta géant.

Le 30 avril, l'ex-vice-président de M. Assad, Abdel-Halim Khaddam, accuse son ancien patron d'avoir menacé Rafic Hariri et d'être la tête principale de l'hydre mafieuse contrôlant la Syrie et le Liban. Et puis, après le tonitruant merci du Hezbollah et de ses alliés, la Syrie retire ses soldats, tous ses soldats, du Liban. Cela porte bonheur, dit-on : le 14 juillet 2008, il est l'un des invités principaux, au cœur du défilé militaire sur les Champs-Élysées, de l'inénarrable Nicolas Sarkozy.

Arrive Deraa. Puis Homs. Puis Alep. Puis Deir ez-Zor. Puis toute la Syrie. La guerre civile. Les près de deux cent mille morts. Les barils de TNT. L'ami Vladimir et sa flotte à Tartous. Les manipulations tous azimuts du régime baassiste. Les jihadistes. Les hommes barbares et sanguinaires, al-Nosra et consorts, petits angelots époque préraphaélites, avant les monstres de Daech, de l'État islamique. Les djihadistes. Les femmes, ouvrières stakhanovistes du sexe. Encore des manipulations. Toujours des manipulations. Pour que, dans l'inconscient collectif de la planète, on se dise et on se répète que la peste vaut mieux que le choléra – ou l'inverse. Pour que ce gang alaouite avec toute sa barbarie soit érigé en sauveur du pays, de la région, du monde. Et ces nuages de gaz, jaunes, de couleur miel, qui s'élèvent des points d'impact des bombes chimiques, ces enfants qui meurent sur-le-champ, ces blessures inédites entre Roswell et X-Files. Cela porte-bonheur, dit-on : le délicieux M. Assad est réélu fin avril 2014 à la présidence syrienne avec... 88,7 % des voix.

On le sait : un bonheur n'arrive jamais seul. Des bonheurs encore moins : c'est la loi des séries. Si le Hezbollah est au Liban l'unique, le seul (petit) gagnant de cette parthénogénèse hallucinée et hallucinante, opérée d'abord à Fallouja le 5 janvier 2014 puis à Mossoul le 6 juin de la même année, et qui a asséné sur la gueule du monde un cytomégalovirus d'une ampleur démesurée : Daech, ou État islamique, Bachar el-Assad en a été, worldwide, l'absolu bénéficiaire. Le voilà quasiment réhabilité aux yeux du monde, indépendamment des cris d'orfraie poussés à Damas et Moscou (dans une Crimée toujours occupée le plus illégalement du monde) contre des frappes US sans l'aval syrien.

Que Barack Obama et ses alliés bombardent ou pas les positions de l'EI en Syrie, que l'avenir soit noir, rose ou gris pour le président syrien, ou que l'Arabie saoudite redevienne la tsarine du monde arabe ou pas, n'y changeront rien : Bachar el-Assad est aujourd'hui sur un nuage, noyé de baraka. Et cela, c'est impardonnable.

P.-S. : Bachar el-Assad est né en 1965. Le 11 septembre. Il n'y a pas de hasard.

Source

(Je remercie l'ami @Erone pour le tuyau.)

06/09/2014

OTAN en emporte le vent

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« La Russie veut juste la paix... la PAIX ETERNELLE »

 

En 2010, la Russie était intégrée dans les réflexions sur le futur système de sécurité européenne. Retour sur une histoire récente.

A l’heure où s’ouvre le sommet de l’OTAN au pays de Galles, les tensions entre d’un côté l’Alliance atlantique et l’Occident et de l’autre la Russie n’ont jamais été aussi fortes depuis la fin de la Guerre froide. En déplacement en Estonie mercredi, le président Barack Obama, pourtant critiqué aux Etats-Unis pour ne pas être suffisamment dur envers Moscou, a tenu des propos d’une rare fermeté. Il a accusé le Kremlin d’avoir violé l’ordre international établi au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et « l’un des principes fondamentaux du système international prévoyant que les frontières ne peuvent être redessinées sous la menace d’un fusil ». L’histoire récente montre pourtant que la détérioration des relations entre Moscou et l’Occident n’était pas inscrite dans un antagonisme historique inamovible, qu’elle n’était pas inéluctable.

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21/08/2014

La Russie encerclée par l'OTAN, selon Olivier Berruyer

 

L'ami @Tarkan pulvérise la désinformation berruyère :

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Le 23 avril 2014, Olivier Berruyer (OB) publie une carte des bases militaires de l'OTAN dans le monde. Puisqu'il a estampillé cette carte (en bas à gauche) du logo de son site, on pourrait croire qu'il en revendique la paternité. Même pas. En fait, il a pompé cette carte sur borgdrone.de, comme on le voit en bas à droite. Qu'est-ce que borgdrone.de ? Un site qui propose des photomontages avec Steven Spielberg et Kim Jong Un (entre autres). Question sérieux et fiabilité de la source, on fait mieux.

Mais voilà, OB publie cette carte en faisant autorité. Surtout qu'elle sert sa cause ! On imagine, naïvement, que OB, chantre de la « réinformation » a scrupuleusement vérifié tout les points indiquant une base. Même pas ! Mais regardons-y de plus près. Tout d'abord, il est extrêmement difficile d'avoir des sources fiables sur les installations de l'OTAN de par le monde, tout comme pour les bases US. Surtout qu'ici, l'amalgame est savamment entretenu par les adversaires de « l'Empire ». Si c'est US, c'est OTAN et vice-versa (on voit bien, sur la carte, qu'on parle de bases américaines avec l'insigne de l'OTAN). En fait, non, pas du tout ! Des bases comme Diego Garcia, Okinawa ou Guantanamo sont exclusivement américaines. L'OTAN n'a aucune autorité ou droit de regard dessus.

Qu'on se comprenne bien. Il n'est nullement question ici de défendre la présence militaire américaine de par le monde, ni même le Traité de l'Atlantique Nord. Seulement de rétablir la vérité, vérité que OB biaise quand ça l'arrange, pour mieux nous « réinformer ». Voici une petite liste de toutes les bases « imaginaires » de cette carte :

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18/08/2014

Anti-américanisme sur commande

Selon le Pew Research Center, les Russes (71 %) ont une opinion encore plus défavorable des Etats-Unis, que les Palestiniens (66 %) :

 

 

Pourtant, il y a 3 ans, ils étaient 56 % à en avoir une opinion favorable :

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11/08/2014

Que se passe-t-il réellement en Syrie et en Irak ?

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Deux membres de l'Axe du Bien soralo-chauprado-meyssanien

 

Je reprends ici quelques commentaires de l'ami @Ambact, trouvés sur F.Desouche, car ils seront bientôt supprimés (ce site est malheureusement obligé d'archiver tous les commentaires au bout de cinq jours, pour éviter des poursuites pénales fondées sur les débordements haineux de quelques crétins assurés de l'impunité, indifférents à l'existence des lois liberticides pénalisant les blogueurs).

Or, les commentaires d'@Ambact méritent d'être sauvés de l'oubli, jugez-en par vous-même.

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Concernant ce qui se passe réellement dans les zones contrôlées par l’EIIL, quelles sources fiables existe-t-il ?

Non, parce que depuis le début du conflit en Syrie (dont l’Irak n’est qu’une continuité en bonne partie), la désinformation bat son plein et principalement du côté anti-sunnites !

Pour rappel…

La terrible offensive des djihadistes sur la ville chrétienne de Maaloula, qui au final était une manœuvre d'Assad visant à faire commettre des destructions et des massacres de chrétiens par les agités djihadistes.

Il avait fait mener une mini-attaque par ses troupes contre des positions djihadistes autour de la ville en question, puis contre-attaque desdits djihadistes et… retraite des hommes d'Assad, ce qui fit que les sunnites se retrouvèrent comme des cons, plantés au milieu d’une ville dont ils n’espéraient même pas la conquête.

Coup de bol, les « modérés » de l’ASL ont stoppé les tarés barbus en les empêchant de commettre ce qu'Assad attendait d’eux contre les chrétiens.

Mais seules vous furent présentées « l’offensive et la prise de la ville chrétienne de Maaloula par les rebelles syriens ».

Au passage, Maaloula n’est une « ville chrétienne » que durant les fêtes chrétiennes, grâce aux pèlerins, car sinon majoritairement sunnite.

Et puis, le gentil Assad qui «reprend» Maaloula pour Pâques et va l’y célébrer au milieu des chrétiens… dont il fait tout pour obtenir le massacre par les plus tarés des sunnites, histoire de se rallier l’opinion euro-ricaine chrétienne.

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28/07/2014

Le roi de la quenelle

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La quenelle, ça se fait sans chapeau

 

Nos braves « dissidents » autoproclamés réussissent le tour de force d'aduler Vladimir Poutine et, en même temps, de haïr Israël et le « sionisme ».

Comment réussissent-ils à concilier leur amour de l'hôte du Kremlin et celui de la cause palestinienne (enfin, surtout leur antisionisme qui n'est guère, le plus souvent, qu'un antijudaïsme rebaptisé) ? Mystère ; ou plutôt, non. La réponse ? L'inculture. L'ignorance. Une méconnaissance totale des véritables relations entre Moscou et Tel Aviv.

Vous croyez, bande d'imbéciles heureux, que parce que la Russie soutient le régime d'Assad en Syrie et celui des Mollahs en Iran, elle est l'ennemie d'Israël ? Mais pas le moins du monde ! Non contente de faire du commerce avec l'Etat hébreu, la Russie en est également un partenaire militaire.

Et Poutine vient encore d'illustrer tout récemment la qualité de ces relations, en recevant chaleureusement à Moscou une délégation internationale de plus d'une douzaine de rabbins, auxquels il a fait force démonstrations de philosémitisme, d'antinazisme et d'antirévisionnisme. Ce, le 9 juillet 2014, soit au lendemain du lancement par Israël de l'opération « Bordure protectrice » contre le Hamas à Gaza. De quoi choquer, probablement, nos aimables invités à bras tendu de ce week-end...

Ce n'est pas tout. Ce bon Vladimir Vladimirovitch est décidément le roi de la quenelle ! Ha oui alors ! Nettement plus fort que Dieudonné !

Figurez-vous qu'il a déclaré aux rabbins précités : « Je soutiens la lutte d'Israël, car il tente de protéger ses citoyens ».

Sous-entendu, contre les Palestiniens, notamment. A Gaza, vous pensez qu'on en dit quoi, surtout en ce moment ?

Cerise sur le gâteau, un article du Moscow Times nous apprend qu'en raison de l'absence intéressée de soutien israélien à la position américaine à l'ONU, relative à la crise ukrainienne, « à la fin du mois de mai, se méfiant des critiques [et donc, des écoutes] des États-Unis, Israël et la Russie ont décidé d'installer une ligne de communication spéciale, cryptée [vous avez bien lu !], entre le Kremlin et le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ».

Et « l'Empire », il en dit quoi ?

Bande de simplets !

27/07/2014

Simplismes « dissidents »

Source

24/07/2014

Europe, Russie, Etats-Unis : un ménage à trois

Au G-8 en Irlande, en juin 2013

 

Depuis des années, les pays occidentaux font comme si Moscou était devenu un partenaire démocratique acceptable, en échange de faveurs économiques que le chef du Kremlin leur dispense ou qu'il leur fait miroiter.

Les dirigeants de l'Occident ferment les yeux et acceptent d'évoluer dans la réalité virtuelle conçue dans les laboratoires de propagande de Moscou. Cela pour l'amour des affaires florissantes avec les oligarques russes ou l'espoir d'un rabais sur le prix du gaz. D'Angela Merkel à David Cameron en passant par François Hollande, les leaders des grandes puissances d'Europe occidentale ont choisi la voie facile.

L'équation est simple : personne ne met en danger sa popularité, c'est-à-dire sa politique interne – qui dépend en fait du prix du chauffage en hiver – pour des prises de position susceptibles d'ennuyer Poutine.

L'opinion publique doit réagir

Les hommes politiques européens n'ont plus, depuis longtemps, le courage de prendre position pour des principes sains, malgré l'opinion publique qui peut montrer ou même ressentir une réelle indignation envers les abus de la Russie. Elle ne manquera pas de les sanctionner par les urnes si, par exemple, le gaz devait voir son prix augmenter de manière significative. Au fond, les politiciens ne font que donner à la populace ce qu'elle mérite.

Au final, l'annexion de la Crimée, la guerre dans l'est de l'Ukraine et la recherche des coupables du crash de l'avion de la Malaysia Airlines ne sont que des sujets de bavardage autour d'une bière et de la une des journaux. Les politiciens ne risquent pas de déclencher la colère du Kremlin et de provoquer l'inconfort de leurs propres électeurs, habitués depuis plus d'un demi-siècle à une vie paisible et opulente. Le seul cas de figure qui permettrait un autre scénario impliquerait que l'opinion publique occidentale exerce une pression réelle et ferme, indiquant clairement à ses gouvernants qu'ils sont prêts à renoncer, par principe, à leur niveau de vie.

Surtout ne pas blesser la Russie

Au risque de paraître cynique, je ne crois pas qu'un tel scénario puisse advenir. Les Européens de l'Ouest sont tentés de ne pas intervenir en espérant que les vagues russes s'arrêteront à leurs frontières. Voire même à s'allier avec les Russes, à condition d'y trouver leur compte !

Et les Américains, me direz-vous ? Resteront-ils les bras croisés ? Ménage à trois ! Pendant que les Etats-Unis bayaient aux corneilles, la demoiselle Europe s'est laissé conter fleurette par le brigand russe. Eh bien, si la volage Europe préfère batifoler secrètement avec la Russie, que peuvent-ils faire ? Que faire lorsque l'épouse se lasse du mari et s'éclipse tous les jours dans la guérite du garçon de piscine ? On essaie de discuter, on la secoue un peu et, au final, on la laisse partir. Peut-être qu'elle préfère être avec un jeunot ou peut-être que cela lui servira de leçon et qu'elle reviendra repentie.

Source française

Source roumaine

(Je remercie @Erone pour le tuyau.)