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16/09/2014

Effondrement ?

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Je reproduis ici l'essentiel d'un commentaire que j'avais récemment destiné à l'ami @Eisbär sur Fortune, complété par un autre à l'intention de @polomnic. L'ensemble résume ma position actuelle sur la question, archi-débattue dans les milieux, plus ou moins sérieux, qui espèrent un effondrement des économies occidentales. Celui-ci devant permettre, selon certains, une sortie du consumérisme et de la modernité, destructrice de tout un tas de choses auxquelles tiennent les fossiles comme nous (identités, valeurs morales, qualité culturelle et civilisationnelle, etc.).

L'intention est bonne, même si elle vire parfois à la croyance religieuse, mais outre le fait d'idéaliser voire de fantasmer les alternatives, probablement cette vision catastrophiste prend-elle le problème à l'envers. On ne démolit pas une maison en se contentant d'enlever la toiture. Les fondations de la modernité et du consumérisme sont en nous, pas dans un système extérieur. Nous en sommes tous responsables et tous coupables, nous sommes les briques de l'édifice et la démolition ne peut se faire qu'en nous. La véritable révolution, c'est nécessairement celle-là, d'abord et toujours.

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03/11/2013

Anglosphère vs zone euro : concours de dettes

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« Bien sûr, l’endettement public a atteint 91% du PIB dans la zone euro, 30 points de plus qu’il y a 5 ans. Mais la montagne de dette privée est presque deux fois plus importante, à environ 160% du PIB. The Economist affirme qu’ "on dit toujours que l’Europe traverse une crise des dettes souveraines. Et c’est le cas. Mais les origines du désastre de l’euro ont moins à voir avec une débauche de dépenses des gouvernements qu’avec un excès de dettes privées", à l’exception de la Grèce (encore que l’on peut incriminer le rôle des marchés qui ont prêté à Athènes à des taux proches de Berlin).

De plus, alors que les ménages et les entreprises aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne ont réduit le poids de leur dette en rapport du PIB (*), ce n’est pas le cas en Europe, à l’exception de l’Espagne, où il a baissé d’environ 12 points. Ce qui frappe, c’est la disparité entre les pays européens. Selon Eurostat, c’est le Luxembourg qui a la médaille d’or, avec une dette privée de 317% du PIB ! Le Portugal et les Pays Bas dépassent 220% du PIB. L’Espagne est autour de 200%, la Grande-Bretagne au-delà de 180%. La France (140%), l’Italie (130%) et l’Allemagne (115%) sont bien plus prudentes.

Parce que le montant des dettes privées n’a cessé de monter (il était encore de 96% en France en 1999), il y a un danger de crise financière. D’ailleurs, plusieurs pays sont d’ores et déjà en crise. En Espagne, le taux de défaut sur les créances des banques a atteint 12%, chiffre qui ne cesse de progresser. The Economist soutient que pas moins de 30% des créances en Italie sont dues par des entreprises dont les bénéfices avant impôts sont inférieurs aux intérêts ! Le chiffre atteint 40% en Espagne et 50% au Portugal. Le PIB des Pays Bas subira une baisse aussi importante que l’Espagne cette année du fait de la crise financière. Un quart des ménages doivent plus que leur maison ne vaut !

The Economist soutient que "les hommes politiques de la zone euro, même dans la supposée prudente Allemagne, ont été réticents à regarder trop profondément dans les bilans des banques, et encore moins de les forcer à les nettoyer". »

Source

(*) Les conclusions qu'en tire l'auteur sont complètement fausses si on va au-delà des statistiques officielles et de leur dada consistant à tout rapporter au PIB, alors qu'on sait le peu que vaut ce fourre-tout, dont le caractère trompeur aux Etats-Unis a été amplement démonté par Shadowstats et ce, surtout dans des économies aussi financiarisées que celles des ricains et des godons.

Par exemple, si on lit Jeff Cox de CNBC pour les Etats-Unis et le dernier rapport de l'organisme caritatif The Money Charity pour le Royaume-Uni, on a un tout autre tableau.

Mais bon, qu'attendre de Laurent Pinsolle, souverainiste dupont-aignantesque, tellement affairé (parfois à juste titre, certes) à débiner l'UE qu'il est inconscient de servir la soupe à l'anglosphère...

De toute façon, il faut raisonner en termes de dette totale et là, il n'y a pas photo, même en statistiques officielles, les anglo-saxons sont loin devant.

02/05/2012

Myret Zaki nous en dit plus...

... par rapport à sa conférence du 03 décembre 2011 avec Etienne Chouard...

 

 

... dont voici une version « compactée » et « enrichie » de la première partie :

 

20/08/2011

Sortir de l'euro ?

L'Europe-puissance, l'Eurasie, l'axe Paris-Berlin-Moscou, cauchemars de l'anglosphère

 

 

« La mission des Etats-Unis sera de s'assurer qu'il ne soit permis à aucune puissance rivale d'émerger en Europe occidentale, en Asie ou sur le territoire de la CEI. »

(Defence Planning Guidance du Pentagone, élaboré en liaison avec la NSA, mars 1992)

 

Voilà quelques extraits du truculent commentaire d'un anonyme sur F.Desouche, il y a quelques jours. Je ne retiens que la partie consacrée à l'euro, dont le moins qu'on puisse dire est que le sens en est diamétralement opposé au souverainisme monétaire franco-français, le plus souvent sentimental et nostalgique, qui domine dans la « droâte nationâââle »... Dois-je ajouter que, pour l'essentiel, je suis d'accord ?

Je signale, au passage, que le Bloc Identitaire a une vision qui me paraît également sensée : voir , ici et encore ici.

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« (...) à l’usage de tous les neuneus qui ânonnent à longueur de post NARINE ! NARINE !” et des NARINE 2012 ! NARINE 2012 !”, comme les illuminés d’une secte millénariste attendant leur gourou pour s’immoler dans un suicide collectif. (...)

Quant à son dada actuel, qu’elle [MLP] a appris par coeur, récite, répète et déclame jusqu’à m’en coller la nausée, à savoir : zortir du méssant zeuro que cé qu’y fait rien qu’à nous zembêter et que cé qu’y fé du mal aux zens é kil é coupableu deu tou depui touzour !, eh bien c’est (...) une ânerie sans nom.

La bonne idée aurait déjà été de ne pas voter le traité en 1992, puis de REFUSER, à coups de manifs destructrices s’il avait fallu, l’ENTRÉE dans l’Euro, ça c’est sûr.

Mais cette tocade débile de vouloir remettre l’ancien gréement du navire au beau milieu de la tempête force 10, même si on considère qu’il était meilleur que le nouveau qu’on a installé lors du dernier passage en cale sèche, c’est tellement grotesque que ça ne mérite même pas de réponse.

De toute façon, venant de cette bonne-à-rien et mauvaise-à-tout, cultivée comme un champ de betteraves, plus rien ne m’étonne.

L’histoire ne repasse pas les plats. À lire beaucoup de gens ici, on a définitivement l’impression d’avoir affaire à des ados immatures, qui croient que faire des mauvais choix, et ne pas se battre quand c’est l’heure de le faire pour imposer les bons, n’est pas grave, pas important, qu’on peut toujours crier Pouce, on jouait pour du beurre hein, on recommence là où on était avant que je commence à perdre !”

Ça ne marche pas comme ça dans la vraie vie, vous êtes en train de commencer à l’apprendre mais la leçon ne fait que commencer et elle sera dure, beaucoup même n’y survivront pas, psychologiquement j’entends. La plupart sont bien trop formatés à ce mode de pensée déresponsabilisée pour y arriver.

Certains sont toujours en train de citer ce cher Vladimir comme exemple et de souhaiter un chef d’État de cette trempe, mais n’avez-vous pas prêté attention à une de ses récentes déclarations, où il disait très clairement qu’il fallait soutenir le vilain “zeuro” ?

Et l’excellent Hervé Juvin, que beaucoup ont encensé ici, pas fait attention non plus qu’il est opposé à une sortie de l’Euro en catastrophe, comme [MLP] le réclame (...) ?

Dernière question, pour vous servir enfin de votre cerveau, combien ici jouent aux échecs ? Pour ceux qui pratiquent, vous devez bien savoir que quand on se rend compte après deux coups qu’on avait fait un mauvais mouvement, lorsqu’on est encore un joueur débutant bien sûr, le pire coup à faire est d’essayer de ramener ses pièces à la position qu’elles occupaient avant ce mauvais déplacement ? Eh oui, non seulement parce que votre adversaire, lui, n’a plus ses pièces aux mêmes places, mais aussi parce que, ce faisant, vous lui donnez encore deux coups supplémentaires pour améliorer son placement. Ce qui est joué est joué, on ne peut pas revenir en arrière.

C’est pareil actuellement, il ne fallait certes pas accepter l’Euro à l’époque, il fallait même se battre pour l’éviter, mais comme la solution n’est pas d’en sortir aujourd’hui, du moins pas maintenant, et pas en catastrophe. Vous vous étonnez de vous faire baiser ? Rien d’étonnant, vous faites exactement à chaque fois ce que votre adversaire souhaite que vous fassiez, c’en est risible. (...)

Franchement, comme en plus beaucoup l’ont remarqué, le fait que les mêmes qui ont fait des pieds et des griffes pour vous/nous fourguer l’Euro il y a 10/15 ans recommencent aujourd’hui leurs pantomimes, tous en coeur, pour le démolir et vous persuader qu’il faut le balancer, ça ne vous paraît pas étrange ? Ça ne vous met pas la puce à l’oreille ? Personne ne se dit qu’il y a tout de même quelque chose qui cloche ? (...) »

11/08/2011

« Les Anglo-saxons ont décidé de se payer la France »

Capture d'écran du site du Figaro, ce 11 août 2011

 

Ce que disent Pierre Jovanovic et quelques autres, depuis un bon moment, dans l'underground du Net, commence à percer dans les médias mainstream (ici, un blog du Figaro) :

« Après les PIGS, les FIGS

J'ai vu sur Bloomberg TV, aujourd'hui, ce titre : "Figs are the new Pigs!" Ce qu'on pourrait traduire par : "les Figs sont les nouveaux cochons".
Pigs ("cochon en anglais") est le nom pas très gentil que nous avons donné aux mauvais élèves de la zone euro : Portugal, Italie, Grece et Espagne.
Désormais la première chaîne mondiale sur les marchés financiers ose ce jeux de mot : les Figs sont la France, l'Italie, la Grèce et l'Espagne.
C'est dire la virulence de l'attaque que nous sommes actuellement en train de subir de la part du monde financier anglo-saxon.
Cette attaque se traduit sur un instrument financier : les CDS. (...)  »

Pour lire la suite sur le blog de