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14/08/2011

La machine à perdre continue sa route

Le pestiféré avec Sainte Jeanne d'Arc 2012

 

C'est là :

« Laurent Ozon annonce sa démission du FN ».

Le Front National, parti assimilationniste où il ne faut surtout rien dire contre l'immigration, sous peine d'excommunication ?

Je grossis volontairement le trait, parce que la ligne « dédiabolisante » de l'entreprise MLP m'exaspère, mais franchement, si la radicalité est l'avenir, comme je le pense... Une chose est sure, cet avenir n'est pas au FN.

Solidarité avec Laurent Ozon.

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ADDENDUM DU 15 août 2011 (merci à @Artodios Chartrelois pour l'illustration sur le forum F.Desouche et à @Anne Onyme pour me l'avoir signalée)

Capture d'écran du compte Twitter de Laurent Ozon (déclarations supprimées depuis lors) :

Sur RTL ce soir, il s'est moins largement exprimé. Ne souhaitant pas nuire au FN, manifestement.

Coïcidence (?) : la page Wikipédia consacrée à Laurent Ozon vient d'être supprimée. Mais la voilà en cache.

13/08/2011

« La vraie nature des cuistres »

Le blog a un an

La dernière photo du Titanic

 

Quelques chiffres (je ne m'en préoccupe guère, d'ailleurs je me refuse à alimenter Facebook et Twitter et n'ai pas mis de compteur - N.B. : je ne touche pas un sou, j'utilise Adblock Plus pour ne voir aucune pub sur le blog et vous engage à en faire autant -, mais j'ai les stats automatiques d'Hautetfort) :

- 131 billets publiés ;

- 556 commentaires (y compris les miens, et je suis assez bavard).

La progression de l'audience est régulière et continue :

- en septembre 2010 : 381 visiteurs uniques (12 par jour), 836 visites (27 par jour), 1.633 pages vues (54 par jour) ;

- en février 2011 : 1.444 visiteurs uniques (51 par jour), 3.693 visites (131 par jour), 7.113 pages vues (254 par jour) ;

- en juillet 2011 : 3.398 visiteurs uniques (109 par jour), 8.050 visites (259 par jour), 31.250 pages vues (1.008 par jour).

Merci de votre intérêt.

11:12 Écrit par Boreas | Lien permanent | Tags : le blog, un an, audience, chiffres, statistiques, remerciements |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! |

11/08/2011

« Les Anglo-saxons ont décidé de se payer la France »

Capture d'écran du site du Figaro, ce 11 août 2011

 

Ce que disent Pierre Jovanovic et quelques autres, depuis un bon moment, dans l'underground du Net, commence à percer dans les médias mainstream (ici, un blog du Figaro) :

« Après les PIGS, les FIGS

J'ai vu sur Bloomberg TV, aujourd'hui, ce titre : "Figs are the new Pigs!" Ce qu'on pourrait traduire par : "les Figs sont les nouveaux cochons".
Pigs ("cochon en anglais") est le nom pas très gentil que nous avons donné aux mauvais élèves de la zone euro : Portugal, Italie, Grece et Espagne.
Désormais la première chaîne mondiale sur les marchés financiers ose ce jeux de mot : les Figs sont la France, l'Italie, la Grèce et l'Espagne.
C'est dire la virulence de l'attaque que nous sommes actuellement en train de subir de la part du monde financier anglo-saxon.
Cette attaque se traduit sur un instrument financier : les CDS. (...)  »

Pour lire la suite sur le blog de

Collapse - L'effondrement

Je remercie @Eisbär, pour m'avoir fait découvrir ce film par un commentaire sur fortune.fdesouche.com.


 

07/08/2011

Lettre ouverte de Serge de Beketch au président du MRAP (2003)

Oeuvre d'art antiraciste

 

Je pensais que cette lettre ouverte que j'avais trouvée chez un dénommé @visigoth sur F.Desouche (décidément, les Barbares sont partout...) et qui était présentée comme émanant d'un major de la Gendarmerie, était bel et bien un trait d'humour militaire.

Un internaute (merci à lui) me signale qu'en fait, il s'agit d'un texte du regretté Serge de Beketch, datant de septembre 2003. Je le maintiens d'autant plus sur ce blog, que le fait que sa reprise ait abusé de nombreux lecteurs dont moi, atteste de sa parfaite actualité.

 

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Niquez les racistes, Mouloud Aounit !

 

Monsieur,

Vous avez organisé récemment, en tant que président du MRAP, un colloque à l’Assemblée nationale intitulé « Du racisme anti-arabe à l’islamophobie ».

Vous y avez dénoncé, en France, « les mosquées souillées, les discriminations à l’emploi et au logement, les appels au meurtre, les violences et agressions à l’endroit des populations et des lieux de culte musulmans ».

Vous avez montré du doigt l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces délits, appelant à « un réveil de l’opinion publique, un sursaut des institutions (Police, Justice, Education nationale, etc.), une mobilisation des grandes consciences intellectuelles ».

Vous avez raison ! De plus en plus de Français sont racistes. De plus en plus en ont par-dessus la tête de ce qu’il appellent (à tort) « l’invasion islamo-maghrébine ». De cet afflux de populations inassimilables qu’ils croient (à tort) être le ressort principal de la délinquance et de la criminalité. De plus en plus sont épouvantés (à tort) par l’afflux de populations qui, ayant chassé l’occupant raciste des territoires qu’il exploitait, ont rendu ces terres à l’heureux état de nature mais sont contraintes de chercher, auprès de l’ancien colonisateur raciste, les remèdes à la misère provoquée par la décolonisation.

De plus en plus de racistes ont (à tort) des idées de violence en entendant sur les radios les poésies du groupe afro-maghrébin « Sniper » qui chante, par exemple : « La France nous ronge (...) le seul moyen de s’faire entendre est de brûler des voitures (...) La France est une garce (...) On nique la France. »

Oui, monsieur Aounit, la triste vérité est là : les racistes n’entendent rien à la rude poésie des cités et ils en ont par-dessus la tête d’entendre des hexagonoïdes chanter qu’ils « niquent la France », et qu’ils « baisent leurs mères ».

C’est sûr qu’il y a quelque racisme à ne pas accepter ces coutumes de « baiser notre mère » et de « niquer notre pays », mais c’est ainsi, monsieur Aounit : les racistes ne sont pas tolérants.

Et ils ont tort. Vous avez raison !

Mais comment ces petits blancs arriérés seraient-ils assez évolués, ouverts, libéraux et modernes pour accepter que des populations qu’ils ont accueillies, nourries, soignées et enseignées leur crachent leur haine et leur mépris à la figure ?

Vous faites bien de dénoncer ce racisme-là en France dans la Chambre des députés de cette République qui vous a fait tant de mal. La dignité de l’endroit ajoute à la force de votre réquisitoire.

Mais vous feriez mieux encore en allant le prononcer là-bas, au bled. C’est sur place, chez eux, alors qu’ils sont encore libres, qu’il faut alerter les milliers d’Afro-musulmans et d’islamo-maghébrins qui s’apprêtent à céder au mirage du RMI, de la Sécu, des allocs, et à basculer dans le piège affreux que leur tendent les racistes français.

Monsieur Aounit, dites-le à vos frères, à vos cousins, à vos femmes, à vos enfants, à vos voisins, à tous ceux du bled et de la brousse : la France raciste ne veut pas d’eux parce que dans son aveuglement raciste, elle les regarde (à tort) comme des envahisseurs et des prédateurs.

Dites simplement cette sinistre vérité aux vôtres Monsieur Aounit. Ne les laissez pas se jeter dans la gueule du loup. Il est de votre devoir de protéger ces malheureux contre cette effrayante menace. Les laisser venir, serait se rendre coupable de non-assistance à personnes en danger.

D’ailleurs vous-même, Monsieur Aounit, vous et tous ceux qui comme vous, êtes condamnés à vivre dans cet abominable pays raciste, n’hésitez pas : brisez vos chaînes, secouez la poussière de vos sandales et quittez cet enfer.

Ne faites pas plus longtemps aux racistes le cadeau de votre enrichissante présence.

Ne soyez plus le gibier de ces chasseurs impitoyables qui attaquent vos mères dans le métro, violent vos filles dans les caves, pillent vos supermarchés, brûlent vos voitures dans vos cités, vendent de la drogue à vos enfants.

Ne leur laissez aucun homme à discriminer, aucune femme à insulter, aucun enfant à battre, aucune mosquée à souiller.

N’hésitez pas : vengez toutes ces années de terreur, de souffrance, d’humiliation, d’exploitation qu’ils vous ont infligées : privez-les de la chance que vous représentez.

Et puis, pourquoi vous gêner ? En partant, emmenez vos amis. Les grandes consciences intellectuelles, les militants immigrationnistes, les journalistes amis, les dirigeants socialistes, communistes, trotskistes et autres.

D’abord cela leur épargnera l’insupportable peine de vivre sans vous, ensuite cela privera la France raciste de la formidable force intellectuelle qui fait son rayonnement dans le monde entier.

Ils seront bien punis, les racistes !

Songez-y, monsieur Aounit : ils auront l’air de quoi les Le Pen, les Gollnisch, les militants du FN et les électeurs de tout ce monde quand, le dernier bateau ayant franchi la ligne d’horizon, l’ultime avion s’étant évanoui dans l’azur, la dernière camionnette étant passée de l’autre côté de la frontière, ils découvriront qu’ils sont désormais entre eux ?

Entre racistes.

Tout seuls.

Ah, on voudrait voir ça ! Rien que pour le plaisir.

06/08/2011

Humain, trop humain, ou la désignation de l'ennemi

Babel, voilà l'ennemi

 

 

A @Jack Merridew

 

« Tout pouvoir est une conspiration permanente. »

(Honoré de Balzac, Sur Catherine de Médicis, 1830-1842)

 

« Le monde est gouverné par de tout autres personnages que ne se l’imaginent ceux dont l’œil ne plonge pas dans les coulisses. »

(Benjamin Disraeli, Coningsby ou la nouvelle génération, 1844)

 

« Une autre menace (...) se présente à la démocratie libérale. Plus directement liée à l'impact de la technologie, elle implique l'apparition graduelle d'une société plus contrôlée et dirigée. Une telle société serait dominée par une élite dont la prétention au pouvoir politique reposerait sur un savoir-faire scientifique prétendument supérieur. Libre des contraintes de valeurs libérales traditionnelles, cette élite n'hésiterait pas à atteindre ses buts politiques en utilisant les dernières techniques modernes pour influencer le comportement public et garder la société sous étroite surveillance et sous contrôle. »

(Zbigniew Brzezinski, La révolution technétronique, 1970)

 

« Certains des problèmes de gouvernance interne aux Etats-Unis aujourd'hui trouvent leur racine dans un excès de démocratie (...) Un plus haut degré de modération dans la démocratie est (...) nécessaire. »

(Samuel P. Huntington, in La crise de la démocratie, rapport à la Commission Trilatérale, 1975)

 

Longtemps, je me suis demandé par où aborder un sujet dont j'ai prévu de parler depuis des mois et dont un internaute à l'égo surdéveloppé m'a récemment remis en tête l'intérêt : celui qu'on appelle ordinairement, par indifférence ou pour dénigrer indistinctement ses amateurs, le « complotisme ».

Il est en effet difficile de choisir un angle d'attaque pour en parler, non seulement parce qu'il est inutile d'espérer faire le tour d'une question aussi vaste, surtout dans le format d'un blog, mais surtout à cause du caractère délicat de son traitement : à trop grossir le trait critique, on risque de tomber dans la caricature du tout-transparent et, au contraire, à trop ménager ses coups, on s'expose à choir dans la complaisance vis-à-vis d'aberrations sans fin.

De toute manière, les sceptiques absolus trouveront toujours à redire à la moindre modération vis-à-vis des « complotistes » (à leurs yeux, tous des abrutis superstitieux à problèmes psychologiques lourds), comme de leurs thèses, qu'ils jugent uniformément grotesques et paranoïaques, comme si le monde était une eau limpide sous laquelle rien ne se dissimule jamais, pour peu qu'on se donne la peine de chausser les bonnes lunettes.

A l'évidence, il y a dans les tenants de cette vision optimiste une bonne tripotée d'idiots utiles et de larbins et, comme l'a dit Aymeric Chauprade : « Ceux qui font l'histoire officielle, désignent les bons et les méchants, déforment les faits historiques et inventent des fables, ont trouvé un antidote contre les chercheurs de vérités : la théorie du complot. Dès que quelqu'un cherche à comprendre et s'interroge sur les incohérences de l'histoire officielle, on lui accroche autour du cou la pancarte "complotiste". Comme si l'Histoire n'était pas le fait de minorités actives ! »

A l'opposé, les fanatiques de la conspiration à gogo, que le truculent et intelligent internaute auquel je dédie ce billet, grand distributeur de baffes virtuelles sur F.Desouche, a baptisés du doux nom de « débilo-complotistes », justifient pour leur part pleinement toutes les critiques des précédents, tant est grand leur zèle à voir partout la marque du complot : juif, maçonnique, « Nouvel Ordre Mondial », « Illuminati », américain, ecclésiastique, voire extra-terrestre. Eux aussi, de beaux idiots utiles, qui ne s'aperçoivent pas, dans la bulle gratifiante de leur lucidité soi-disant supérieure, qu'ils servent à décrédibiliser les chercheurs de vérités évoqués par Chauprade, à tel point qu'on peut parfois se demander s'il n'y aurait pas, d'abord, un complot... des imbéciles.

Sur un autre sujet, mais on pourrait ici transposer, Lanza del Vasto a écrit : « La conjuration des imbéciles, des charlatans et des Sages a parfaitement réussi. Cette conjuration avait pour objet de cacher la vérité. Les uns et les autres ont servi cette grande cause, chacun selon ses moyens : les imbéciles par le moyen de l'ignorance, les charlatans par le moyen du mensonge, les Sages par le moyen du secret… » (préface au Message retrouvé de Louis Cattiaux).

 

On voit bien, en tout cas, et sans même encore avoir abordé le fond, que le sujet est miné de toutes parts.

Comme souvent, la voie du milieu est probablement la meilleure et quant à moi, faute de nourrir l'ambition surhumaine de découvrir et exposer la vérité universelle (tout le monde ne peut pas être Bernard-Henri Lévy), je me tiens donc à une grille de lecture qui me paraît équilibrée.

Pour le dire tout net, je ne crois pas à l'absence de tous complots, loin de là ; mais je ne pense pas non plus qu'il existe un complot mondial, ni un pouvoir mondial, ni même une ou plusieurs conspirations visant un tel pouvoir.

Pour avoir longtemps fréquenté des groupes humains et en fréquenter encore, je ne leur connais que deux lois constantes : celle de l'apparence et celle de l'entropie.

D'après ce que j'ai pu constater, la nature humaine est ainsi faite que dans un collectif, chacun joue un rôle, qui ne correspond pas à sa véritable nature, ni à ses réelles capacités, ni encore moins à ses vrais pouvoirs. Les interactions très imparfaites qui existent entre les membres d'un groupe sont également, en général assez vite, sujettes à des déperditions d'unité et d'énergie, à la dispersion, au conflit et à l'impuissance.

Pour lier un collectif, il faut bien d'autres éléments que des intérêts communs. C'est pourquoi une unité militaire ou une équipe de rugby, fondées sur l'effort et la camaraderie, c'est-à-dire sur le dévoilement, l'altruisme et la néguentropie, peuvent résister durablement aux inconvénients habituels, alors qu'une hiérarchie politico-économique, un lobby ou même des confréries soi-disant initiatiques à l'américaine, ou encore des franc-maçonneries, sont des coquilles vides destinées à recueillir une somme de désirs individuels ponctuellement réunis par une ambition commune à court terme, et/ou l'illusion d'une telle ambition à travers des rites parodiques et l'auto-conditionnement. Rien de qualitatif là-dedans, que du quantitatif. De l'avoir, pas de l'être.

Tout « pouvoir » humain relève, de toute façon, de la relativité la plus forte et du conditionnement le plus total, si bien qu'un tel pouvoir est éminemment fragile et mortel. A tel point, qu'il faut plaindre ceux qui y croient, bien plus que les haïr : ils sont possédés par leur croyance en lui et s'y accrochent jusqu'au seuil de la tombe, alors qu'il y a belle lurette qu'ils ne profitent plus que du souvenir de son parfum...

Pour ma part, j'ai tendance à voir dans les actions humaines, bien plus souvent de la bêtise, de la folie même, de la maladresse, de l'incompétence, de l'enfer pavé de bonnes intentions ; que de la maîtrise, du machiavélisme, de la puissance et du contrôle.

 

Pour ce qui est, par ailleurs, des théories globales du complot, mon problème, c'est qu'à chaque fois que j'ai été tenté d'y croire, j'ai fini, au fil de mes lectures, soit par les démonter moi-même en recoupant leurs éléments qui ne tenaient pas la route, soit par trouver des infos déjà rassemblées qui les démontaient complètement.

Un premier exemple : à en croire une foule de sites peu soucieux de vérifier leurs sources, David Rockefeller est censé avoir dit des choses très nettes au sujet de sa volonté de voir instaurer un « Nouvel Ordre Mondial »... sauf que, quand on y regarde de plus près et jusqu'à preuve du contraire, ce vieux salopard n'a rien dit de tel. Je pense qu'il est tellement honni de tout un tas de braves gens bien intentionnés, qu'ils ont fini par lui inventer des citations qui collaient mieux à leurs convictions.

Evidemment, aux yeux des « débilo-complotistes », aucun argument de ce genre ne trouvera jamais grâce. Au contraire, l'absence de preuve leur paraîtra démontrer, de plus fort, l'existence d'un complot global (qui comprend nécessairement le fait de cacher les preuves, évidemment ; joli échafaudage de vide sur du vide, entremêlé à une réalité toujours trop prosaïque pour leur soif d'absolu, si bien qu'ils la décrédibilisent, voire permettent de la nier par amalgame...).

Pourtant, ce que je dis ne revient absolument pas à nier l'existence d'oligarchies, ni de plans ou complots divers à travers l'Histoire. Mais comment faire comprendre la nuance ? Il y a à la fois la connerie humaine, le défaut de maîtrise, tout le baratin pseudo-volontariste des manipulateurs et des agitateurs, et de temps en temps, entre deux foirages, un truc qui marche, et même brillamment, souvent à travers des administrations opaques comme le KGB ou la CIA, mais aussi des conglomérats financiers et militaro-industriels, des sociétés discrètes à défaut d'être secrètes, des mafias... Souvent, ces structures s'interpénètrent les unes les autres, utilisent des techniques de manipulation des foules (sans parler de recherches, médicales mais aussi technologiques, plus ou moins confidentielles, relevant au départ des militaires et/ou des services de renseignement et de contre-espionnage, il suffit de pister les stratégies médiatiques du capital, à travers le contrôle financier des grands moyens de communication et le marketing, pour se représenter la panoplie de moyens dont disposent les oligarchies) et poursuivent des plans à moyen, voire long terme.

 

Je vais prendre un autre exemple. Marchant sur les brisées des grands propagateurs de mythologies plus ou moins bouffonnes depuis deux siècles (l'abbé Barruel, Mgr Delassus, John Robison, le Marquis de la Franquerie, Nesta Webster, William Carr, Serge Monast, David Icke, Anton Parks, Jacques Delacroix, etc., etc.), le fameux Fritz Springmeier, soi-disant ex- « prisonnier politique » aux Etats-Unis, affirme que, depuis des millénaires, de puissantes dynasties, qu'il appelle des « lignées de sang », constituées, pour l'essentiel, de treize branches et qu'il appelle les « Illuminati », poursuivent un plan de domination mondiale ; ou, plus exactement, qu'elles dominent le monde à travers les âges.

Ces
« Illuminati » seraient dépositaires d'une panoplie complète d'anciens pouvoirs magiques (pardon, de centaines de traditions perdues, d'anciennes religions - vous savez, ces trucs obscurantistes d'avant l'unique et salvatrice Lumière monothéiste) et contrôleraient une gigantesque pyramide de sociétés plus ou moins secrètes, fonctionnant en réseaux, depuis des petites caves de sorciers satanistes perdues dans les campagnes américaines, voisinant avec à peu près toutes les loges maçonniques connues, jusqu'à un pyramidion où seraient concentrés tous les pouvoirs, en passant par les redoutables Skull and Bones, le CFR et la Commission Trilatérale.

Ils agiraient, de nos jours, à travers les familles Astor, Bundy, Collins, Dupont, Freeman, Kennedy, Li, Onassis, Reynolds, Rockefeller, Rothschild, Russell et Van Duyn. Vous ne trouvez pas que ça tombe bien ? Pas de prolos chez les puissants, et on colle à certaines oligarchies industrielles et financières, ce qui permet de justifier la mythologie en la mêlant à des faits réels, par-ci, par-là, pour crédibiliser tout et n'importe quoi... Comme l'écrivait Paul Valéry, « le mélange de vrai et de faux est énormément plus toxique que le faux pur ». En plus, Springmeier est tellement fortiche qu'il vous dégote, comme un rien, toute la généalogie d'un George Bush depuis les Babyloniens, en passant par la famille royale d'Angleterre (je caricature, mais si peu...). Et il se trouve des gens pour gober ça...

Trève de plaisanteries. Derrière ces fables pour demeurés en mal de gratification égotique (bah oui, quand on comprend subitement tout, on cesse d'être ordinaire pour devenir un initié, un être supérieur mais incompris, tentant désespérément d'avertir ses semblables de l'incroyable et terrible menace que font peser sur l'humanité des sociopathes sans foi ni loi, qu'on est seul ou presque à avoir démasqués), se trahissent, au premier examen un peu sérieux, des aberrations théoriques lamentables.

Springmeier soutient qu'après la deuxième guerre mondiale, on a retrouvé sous 80 % des édifices religieux européens endommagés par les bombardements, des traces d'anciens temples païens. Cela prouverait, selon lui, que les « Illuminati » ont toujours été à l'oeuvre dans l'Histoire et que des « cultes sataniques » se sont dissimulés dans les églises catholiques, dont les prêtres trempaient en général dans la combine.

N'importe quel connaisseur, même très superficiel, du paganisme européen, sera pris d'un fou rire inextinguible à la lecture de ces déductions de charlatan, sornettes pour adeptes des sectes protestantes américaines les plus fondamentalistes. Sans parler de quiconque a un minimum étudié l'histoire de l'Eglise catholique.

 

Mais Springmeier, tout en incarnant un degré supplémentaire de la fumisterie des « débilo-complotistes », ne fait, je le répète, que marcher sur les brisées d'autres mythologues de l'illuminisme, qui ont quasiment tous en commun de voir le Diable partout. Et pour cause, puisqu'il s'agit quasiment toujours de catholiques « intégristes » ou de protestants fondamentalistes.

Par rapport au « paganisme » (terme péjoratif forgé par la Chrétienté), le monothéisme d'origine hébraïque a en effet inventé Satan. Et, l'ayant inventé, il fallait bien en faire quelque chose. A commencer par lui amalgamer toutes les autres religions antérieures. Païen = satanique. Comme si les « Païens » avaient été des pédomanes et des adorateurs du Mal... De là à ce que des Chrétiens moins intelligents que d'autres le systématisent dans leur représentation d'un monde dominé par les notions de faute, de péché et de culpabilité, jusqu'à en faire une entité concrète, il n'y avait qu'un pas, aussitôt franchi.

Si bien que certains, aujourd'hui, traquent ses manifestations à travers les perversions évidentes de certaines élites et, par ailleurs encouragés par des inversions théologiques plus ou moins folkloriques, échafaudent ce genre de théories explicatives globales.

On peut y voir une des manifestations de la déspiritualisation moderne, en pleine production de parodies de la spiritualité perdue, recréant, comme le dit Massimo Introvigne (un Chrétien intelligent, lui), des religions de substitution.

Néanmoins, je le redis, ces foutaises font un tort considérable aux chercheurs sincères.

Sur une foule de sujets dont il est déjà difficile de discuter sereinement compte tenu de la chape de plomb médiatique et du terrorisme intellectuel, comme les oligarchies, la mondialisation, le populisme, l'immigration, l'islam, le libéralisme, le marxisme, le communisme, le terrorisme, la manipulation des foules, le 11 septembre 2001, les causes de la deuxième guerre mondiale, etc., la confusion mentale et les superstitions mystico-paranoïaques qui règnent chez certains, ne font que discréditer des vérités mêlées à leurs délires ; vérités, seules défendues par d'autres qui, eux, vérifient leurs sources et tentent d'y voir clair sans recourir à la pataphysique.

Là, comme dans d'autres domaines de la réflexion et de l'action, il est urgent que les théoriciens de la dissidence rappellent à leurs disciples potentiels quelques règles élémentaires de rigueur et d'honnêteté intellectuelles.

On ne lutte pas efficacement contre les plans et les outils bien réels, et parfois dissimulés, des acteurs majeurs du « Système » (sphères de pouvoirs financières, industrielles, politiques, médiatiques, avec tous leurs bras armés, parfois officiels, d'autres fois secrets ou déguisés), en prenant des vessies pour des lanternes ou, pour être plus précis, en prenant des gens ordinaires, certes dotés de positions économiques et/ou sociales importantes, comme de pouvoirs matériels parfois considérables, et évoluant dans des cercles relationnels amplifiant leurs possibilités de nuisance, pour de puissants sorciers appartenant à de fabuleuses sociétés secrètes, détentrices de secrets magiques opératifs, tout cela étant aussi grotesque qu'imaginaire.

Plus sûrement encore que de le sous-estimer, surestimer l'ennemi rend incapable de le combattre.

Peut-être serait-ce là, d'ailleurs, le but de l'existence des mythes « débilo-complotistes », s'il y avait, derrière leur propagation, autre chose que la malhonnêteté de leurs créateurs et la crédulité de leurs adeptes... Allez savoir.

02/08/2011

« Le véritable enjeu de l’affaire Breivik »

Protagonistes du choc des civilisations

 

« Le véritable enjeu de l’affaire Breivik », c'est ainsi que Michel Drac appelle, sur le Scripto, la nécessité de combattre les amalgames et la désinformation qui font rage autour des idées « populistes » (comprenez : patriotes et identitaires) depuis les attentats d'Oslo.

La presse-Pravda veut absolument faire correspondre à un meurtrier de masse en puissance, tout ce qui, de près ou de loin, prône le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et le non-alignement sur le gloubi-boulga bien-pensant, « multiculturel » (comprenez : métissé, brésilianisé), « occidental »...

Cette ambiance de procès public, ça ne vous rappelle rien ?

Mais si, voyons. «Tu dévies, camarade, tu dévies... » Non, toujours pas ? Et une petite purge, peut-être ? Notre télévision soviétoïde en redemande. A ce rythme, bientôt, on viendra vous chercher au petit matin, vous embarquer entre deux impers couleur mastic, pour qu'un fonctionnaire gris muraille vous demande des comptes de votre prétendu soutien à « l'extrême droâââte » soi-disant assassine, avant de vous faire incarcérer, trucider même, au nom du vivre-ensemble et de la fraternité, je suppose. La Kolyma et Guantanamo réunies pour votre plus grande rééducation...

Bref, pour faire préventivement un nécessaire travail de contre-terrorisme intellectuel, Michel Drac nous appelle à se mettre « au boulot », eu égard à la psychologie des foules, à trouver « les mots », à dire « les catégories qui servent à énoncer » la vérité des faits ; pas tant ceux commis par l'autre cinglé dynamiteur et mitrailleur, qui sont connus même si on est en droit de se poser quelques questions quant à son éventuelle manipulation ; non, ceux, surtout, qui en dehors des crimes de Breivik, expliquent pourquoi la médiacratie en est là et pourquoi rien de ce qu'on nous raconte ne correspond à la réalité fondamentale de la situation.

Je suis généralement peu doué pour les jeux de société. Le Scrabble ou encore Des chiffres et des lettres figurent en bonne place parmi mes exemples de ce qui est fastidieux et rasoir.

Mais là, comme c'est Michel et que, surtout, j'ai depuis le début une idée claire de ce que l'affaire Breivik n'est pas, comme de ce que les Populistes sont (oui, je mets une majuscule à Populiste, maintenant, c'est ma façon de protester contre les falsifications officielles), je m'y suis collé.

A vous de me dire si j'ai bon, ou si j'ai complètement raté la cible (N.B. : le critique officieux des Editions Byzantines ayant, ailleurs, taxé mon texte d' « accumulation de poncifs récités avec lourdeur et de naïvetés adolescentes », je présente d'avance mes plus plates excuses aux amateurs de subtilités comploto-insaisissables).

Mieux, tentez vous-même l'exercice, et diffusez, diffusez, diffusez...

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Pour ce qui est de « dire quelque chose d’extérieur aux catégories imposées », l'objectif me paraît clairement de permettre à l'opinion de s'identifier à un tiers exclu (du genre : « les peuples sont toujours victimes de luttes qui ne les concernent pas, ou du moins ne leur profitent pas, et c'est injuste » - ce qui est vrai, tout simplement).

En ce sens, le premier axe de recherche thématique que je vois, c'est le DECALAGE entre les mobiles des crimes et les résultats de ceux-ci.

Il paraît assez évident qu'au contraire de l'électrochoc anti-islam que Breivik voulait incarner, le « Multikulti » sort médiatiquement renforcé de la tuerie, alors que « l'extrême droite » n'en retire aucun avantage : les médias mainstream sont déchaînés contre les « populistes » et la classe politique nie tout problème causé par l'immigration.

Or, face à la réalité de cette immigration et à la violence qu'elle engendre (viols, délinquance, mais aussi choc culturel), à qui profite le rideau de fumée Breivik ? A ceux qui ont intérêt à dissoudre les peuples dans un melting pot, à ceux qui s'asseyent sur la volonté du peuple norvégien comme ils se sont assis sur celle du peuple irakien et du peuple afghan, au prétexte de deux tours pulvérisées par des dingues comme Breivik ; à ceux qui s'asseyent maintenant sur la volonté du peuple libyen, au prétexte qu'il faudrait lui balancer de l'uranium appauvri pour lui apprendre la démocratie.

Donc, deuxième axe de recherche thématique, il faut dénoncer le MENSONGE de ceux qui cherchent à récupérer la folie de Breivik.

Mensonge politique, d'abord, parce que Breivik n'est pas issu d'un quelconque parti politique dit « d'extrême droite », mais qu'il reprend au contraire à son compte, largement, le discours suprémaciste et anti-islamique occidental (le « choc des civilisations »), incarné en Occident par les USA et Israël.

Mensonge sociétal, ensuite, dans la mesure où les identités et la dignité humaine n'ont rien à voir avec l'opposition entre cet « Occident » et un prétendu « Axe du Mal » ; où l'autodétermination des peuples est niée en filigrane, sous le paravent de l'antiracisme et du vivre-ensemble, prélude à une violence qui se veut toujours mobilisatrice.

D'où, enfin - troisième axe de recherche thématique -, la possibilité de pointer du doigt les VOLEURS, les auteurs du DÉTOURNEMENT : politiciens, médias, lobbyistes de tout poil.

Voleurs, parce que non seulement ils font tout pour dérober aux peuples leur identité (notamment, en Europe, en dissolvant les autochtones dans une immigration de masse ; mais aussi, ailleurs, par l'occidentalisation économico-culturelle), mais qu'en plus, ils instrumentalisent des affirmations non-représentatives, caricaturales, de cette identité, comme censées incarner par amalgame toute rébellion, ainsi diabolisée d'avance.

Détournement, dans la mesure où une telle façon de procéder est une falsification de la réalité, la récupération de la légitime aspiration des peuples à disposer d'eux-mêmes, afin d'en faire un épouvantail destiné à être retourné contre eux... Afin de retourner les peuples contre eux-mêmes et de les diviser, au profit d'un Occident indifférencié, Axe du Bien conçu comme seule unité de mesure morale et politique, devant recueillir l'ensemble des contributions obligatoires de qui n'est pas un traître.

Le tout, pour le plus grand profit d'une caste de riches transnationaux, intéressés à sous-payer la main-d'oeuvre et à trouver en tous lieux une clientèle docile, déculturée et uniformisée.

DECALAGE, MENSONGE, VOLEURS, DETOURNEMENT, voilà qui me paraît résumer assez bien l'affaire Breivik, en quelques mots simples.

Et comme dit Malika Sorel, au sujet de l'immigration : « La question qui se pose à présent est de savoir comment la société norvégienne va réagir à la tragédie qui vient de se dérouler. Va-t-elle accepter de regarder la réalité en face ou va-t-elle, bien au contraire, saisir le prétexte de ce drame effroyable pour s’enfoncer encore un peu plus la tête dans le sable ? »