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30/09/2014

« Victoire commune »

Exxon-Rosneft.jpg

 

La société pétrolière publique russe Rosneft a annoncé samedi avoir découvert du pétrole en Arctique lors de recherches menées dans le cadre d'un projet conjoint avec le géant pétrolier américain ExxonMobil.

L'annonce de cette découverte intervient alors que les États-Unis ont imposé en juillet des sanctions à Rosneft, la plus importante compagnie pétrolière russe, et à son patron Igor Setchine pour punir Moscou pour son rôle supposé dans le conflit en Ukraine. « Du pétrole a été découvert » dans le puits « University-1 », situé en mer de Kara, au large de la côte du nord de la Sibérie, a précisé Rosneft dans un communiqué.

Le patron de Rosneft, Igor Setchine, un proche du président russe Vladimir Poutine, a qualifié cette découverte de « victoire commune » et a remercié ses amis et partenaires, dont ExxonMobil, lors d'une cérémonie où a été annoncée la découverte, précise le communiqué de Rosneft. Le champ pétrolifère sera baptisé « Victoire » a ajouté M. Setchine.

Source

(Je remercie Courrier UWF pour le tuyau - un pipeline en travers de la tronche de Soral :-) )

28/09/2014

Panorama

Cet excellent reportage de la BBC intitulé Putin's Gamble (le jeu de Poutine), diffusé le 8 septembre 2014, fait le tour d'à peu près toutes les questions essentielles relatives à l'implication de la Russie en Ukraine. Désolé, c'est en VO uniquement.

27/09/2014

Unité et danger de l'islam

 

La décapitation d'Hervé Gourdel marque manifestement un tournant dans la prise de conscience des Français.

Les bisounours qui prétendent que non seulement il y aurait des musulmans modérés (ce qui est vrai), mais qu'en outre il y aurait un islam modéré (ce qui est faux), me font bien marrer.

Il suffit de prendre un Coran, ou les écrits de n'importe quel intellectuel musulman un minimum honnête, pour se rendre compte que s'il y a bien, comme le rappelle Zemmour, un islam de la Mecque et un islam de Médine, ces deux aspects sont indissociables dans l'esprit des musulmans eux-mêmes, quels qu'ils soient et où qu'ils soient, car tous deux considérés comme la parole de leur dieu, et donc aussi sacrés l'un que l'autre.

Ce qui explique que très peu de musulmans protestent, ni quasiment aucun spontanément, contre les pratiques terroristes islamistes.

 

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23/09/2014

La plupart des Russes croient vraiment que l'Ukraine est russe !

Des croyances qui remontent à l'Empire russe et aux mythes forgés par lui

 

Vous allez finir par me dire que je radote. Que je suis un obsessionnel. Que j'en fais trop. Troisième billet de suite sur l'histoire de la Russie et de l'Ukraine, ce blog devenu depuis six bons mois un lieu essentiellement consacré à la crise ukrainienne, à contre-courant du mainstream de la « mouvance » patriotique française sur le sujet... Au fou !

En fait, derrière la défense de la révolution ukrainienne et la lutte de ce pot de terre contre le pot de fer de la propagande russe, qui m'ont attiré autant d'insultes par des partisans de la politique étrangère voire intérieure de Poutine, que de rencontres avec des gens remarquables de lucidité et souvent de courage, français voire ukrainiens, j'essaie juste de comprendre les raisons profondes de cette crise.

Et notamment, de comprendre comment, même bombardée de propagande kremlinesque, il est possible que la Russie, au sens ethnique du terme, dont j'admire tant d'écrivains et de musiciens, qui a tant souffert du bolchévisme mais a aussi produit tant de dissidents, soutienne autant cette politique poutinienne en Ukraine, qui apparaît à la grande majorité des Occidentaux comme une injustice criante, une voie de fait brutale, vicieuse, ignoble - ce qu'elle est, objectivement -, comme un pur impérialisme.

Eh bien, je pense avoir trouvé une réponse : la plupart des Russes croient vraiment, de bonne foi, que l'Ukraine est russe !

Cela peut sembler incroyable. C'est pourtant ce que dit Alexeï Venediktov, rédacteur en chef de la radio Echo de Moscou, une des seules radios russes indépendantes du pouvoir, sinon la seule (paradoxe russe, c'est Gazprom qui en est l'actionnaire majoritaire ; c'est dire, aussi, à quel point cette indépendance est fragile) :

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22/09/2014

Quand la Russie s’approprie historiquement l’Ukraine

 

La Russie est véritablement née dans la région de Vladimir-Souzdal et Moscou a été créée en 1147, d’une ethnogénèse entre colons slaves orientaux et populations finno-ougriennes (cf. le visage botoxé de Poutine).

Les Russes se sont attribués exclusivement un héritage commun à tous les Slaves de l’Est, celui de la Rou’s/Ruthénie de Kiev (et non Russie de Kiev, une mauvaise traduction qui arrange beaucoup de monde), ce qui revient à nier, dans tous leurs schémas historiographiques, qu’ils soient tsaristes ou soviétiques, toute identité singulière aux deux autres branches, les Bélarussiens (le terme Biélorusses n’est là aussi pas neutre) et les Ukrainiens.

Une sorte de captation d’héritage pour un « petit-frère » qui est devenu grand (merci au modèle autocratique et patrimonial de la Horde d’Or, d’une redoutable efficacité administrative et militaire). Dire que Kiev/Kyiv est, selon la formule consacrée, la « mère des villes russes » (en fait ruthènes, vous avez compris), c’est comme si un Napoléon Ier qui aurait pérennisé son empire avait bâti un schéma historiographique affirmant au nom de notre latinité, que Rome était la mère des villes françaises et l’Italie le berceau de la France.

Ces schémas partagés par les élites et la population russe (un peu comme la vision jacobine dans la classe politique française) expliquent largement les relations spéciales et passionnelles (pour les « amicales et fraternelles », selon la logomachie soviétique, on repassera) que Moscou entretient toujours avec son voisin « petit-russien ».

Ce n’est donc pas uniquement pour des raisons économiques, énergétiques et géostratégiques que le Kremlin a accepté, mi-décembre 2013, de débloquer 15 milliards de dollars en eurobonds, une somme considérable qui, dans un contexte économique domestique difficile, n’était pas destinée à être redistribuée aux citoyens de la Fédérations de Russie.

Ne pas comprendre cela nous condamne à appréhender partiellement et partialement la tragédie en cours, le énième épisode d’une mauvaise série dramatique qui se prolonge, pour le plus grand bonheur du producteur hollywoodien.

Pascal Lassalle

Pour en savoir plus :

- Iaroslav Lebedysnky : Ukraine, une histoire en questions, L’Hamattan, 2008.

- Andreas Kappeler : Petite histoire de l’Ukraine, Institut d’études slaves, Paris, 1997.

- Entretien avec Alexandre Douguine sur l’Ukraine (commenté par Pascal Lassalle).

- Iaroslav Lebedysnky, « L’empire médiéval de Kiev, débats historiques d’hier et d’aujourd’hui ».

- Daniel Beauvois, « Deux "prétendants" historiques à la domination de l’Ukraine ».

Sans oublier plusieurs articles de Pascal Lassalle sur le site Europe Maxima et les émissions sur ce thème sur Méridien Zéro.

J'ajoute, pour ma part, cet autre texte de Pascal Lassalle sur le site Theatrum Belli.

Et je recommande le livre L'Ukraine et les Ukrainiens, de l'historien Wolodymyr Kosyk (Publications de L'Est Européen, Paris, 1993), dont j'ai pu lire un large extrait en ligne sur le site du Comité Représentatif de la Communauté Ukrainienne en France avant que celui-ci ne le retire, probablement pour des questions de droits d'auteur. Sur Amazon, je viens de commander le seul exemplaire disponible d'occasion - je l'ai vu le premier ;-) -, donc bon courage dans votre éventuelle recherche...

21/09/2014

Voilà ce que défendent les pro-russes en Ukraine

Holodomor.jpg

 

L’objet de cet article n’est pas d’être exhaustif, ce serait trop long, ni de revenir en détail sur les guerres civiles atroces qui ont ravagé l’Ukraine et les conséquences politiques des deux premières famines.

Il s’agit simplement de démontrer comment une politique de remplacement migratoire a été à l’œuvre en URSS par l’utilisation de 3 famines (1921, 1932, 1946), du couple déportation-importation de populations et de prouver combien cela pèse sur la paix civile et la cohésion du pays aujourd’hui afin d‘en tirer des enseignements.

L’Ukraine est une nation martyre. Après avoir gémi sous le knout des Tsars, la révolution de février 1917 lui fait rêver à une indépendance que le chaos et l’issue de la guerre civile provoquée par le coup d’Etat bolchévique achèveront d’anéantir pour longtemps.

En effet la guerre civile « russe » voit s’affronter en Ukraine pléthore d’armées : allemande, autrichienne, rouge, russe blanche, ukrainienne nationaliste, ukrainienne anarchiste, groupes de partisans, polonaise, etc., les troupes non étrangères étant elles-mêmes divisées en factions et changeant régulièrement de camp où elles conservent néanmoins leurs habitudes de guerre très sale.

Dès 1921–1922 la famine, provoquée par la nationalisation du commerce des céréales et les réquisitions communistes, éclate dans certaines provinces d’Ukraine : Zaporojié, Donetsk, Ekaterinoslavl et Odessa (toutes ces provinces, à l’exception de Zaporojié, ont été plus ou moins secouées par les menées des séparatistes, car la population autrefois décimée y a été remplacée, par vagues successives, dans les années consécutives à cette première famine soviétique).

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20/09/2014

Zero Hedge, la référence des « dissidents »...

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Sur l'excellent blog Ukraine2014, l'ami @Symmaque lève un coin du voile sur Zero Hedge, ce site « américain » abondamment cité comme une référence par nombre de blogueurs se réclamant, en général, du souverainisme, à la fois anti-américains, anti-européens et pro-russes :

Zero Hedge a été fondé par un certain Daniel Ivandjiiski, oligarque bulgare, et fils d'un « journaliste » qui travaillait très probablement pour les services secrets bulgares sous l'URSS. C'est lui qui poste sous le pseudo de Tyler Durden.

http://wallstreetbear.com/board/view.php?topic=112213&...

http://streetwiseprofessor.com/?p=5728

http://streetwiseprofessor.com/?p=8401

Vous me direz : mais il ne s'agissait « très probablement » que de son père, et l'URSS a disparu...

Oui.

Sauf qu'entre la filiation guébiste de l'actuel pouvoir russe, les analyses de Youri Bezmenov, celles de Vladimir Boukovski sur le faux putsch d'août 1991 et les indications d'Anatoli Golitsyne, une certaine continuité des réseaux de désinformation et d'influence russes est, sinon une certitude, du moins une hypothèse, « très probable » elle aussi...

19/09/2014

Le CAC 40 se fiche bien de l'Ukraine

C'est à partir de 3' 30" et jusqu'à 10' 00" :

Canal+, La Nouvelle Edition du 17 septembre 2014 - Partie 4 : Les amis français de Poutine

En complément, lisez aussi ce billet.

Pendant que j'y suis, sans rapport direct avec le sujet et parce que je ne peux pas reproduire sur ce blog tout ce que je trouve d'excellent sur la Toile, concernant la crise ukrainienne, je vous recommande aussi la lecture de ce très bon article.

Comment l'Ukraine peut s'affranchir de la domination russe

A Lougansk, l'entrée de l'usine Luhanskteplovoz, figée dans le passé soviétique

 

Naturellement, quand votre pays subit la défaite sur le front, il ne peut pas s'empêcher d'en ressentir du désespoir et de l'irritabilité, mais il est important de pas permettre à ses émotions de prendre le pas sur la raison.

La plus grande tentation, dans cette situation, consiste à chercher des explications simples et à accuser une sorte de circonstances insurmontables qui ne dépendent pas de nous.

« Poutine est devenu dingue », « nous avons été attaqués par une superpuissance nucléaire », « personne ne peut arrêter les schizophrènes du Kremlin » : ce sont toutes des affirmations actuellement très populaires et pratiques.

Elles sont commodes, avant tout parce qu'elles font entièrement peser sur l'ennemi extérieur la responsabilité de ce qui se passe, par le moyen de la diabolisation.

Qui aurait pu résister à Satan armé de missiles nucléaires ? Personne.

Rien ne dépend de nous. L'Ukraine est une brindille dans un océan de folie et d'animosité.

En réalité, il existe des recettes pour augmenter nos capacités de défense. Aujourd'hui, nous disposons déjà d'un algorithme tout à fait clair et complet pour transformer l'Ukraine en une forteresse qui serait inaccessible au Kremlin en l'espace de quelques années.

Par conséquent, appliquer cet algorithme nous permettra de créer un Etat qui serait significativement moins vulnérable aux moyens d'influence russes traditionnels, d'ici quelques années. Cependant, en attendant, des processus directement inverses sont à l'oeuvre dans ce pays, parce que l'Ukraine est habituée à suivre la voie du moindre effort et que la Russie en profite.

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18/09/2014

Ni parole, ni honneur

Mise à jour du 18 septembre 2014 - Une nouvelle vidéo :

Pendant que j'y suis, j'en mets également une autre, un peu plus ancienne :

Voilà comment les terroristes pro-russes et russes dans le Donbass ont trahi leur parole envers les combattants de l'armée régulière ukrainienne et de bataillons de volontaires qui avaient été encerclés à Ilovaïsk, fin août.

Il avait été convenu que ces combattants pourraient bénéficier d'un corridor sécurisé pour leur permettre d'évacuer la zone. En réalité, les terroristes les attendaient le long de la route pour les massacrer, avant de se vanter de cette victoire. Un crime de plus à leur actif, sans doute le plus déshonorant au regard du caractère prétendument moral de leurs ambitions.