10/02/2012
Le changement, c'est pour quand ?
Merci à @agaric pour le lien vers cette vidéo qui... tranche avec la guimauve politicienne habituelle... ^^
18:45 Écrit par Boreas dans Crise, Politique | Lien permanent | Tags : changement, quand, humour | Facebook | | Imprimer | |
L'ethno-différencialisme contre la pensée unique
La pensée unique éclairant le monde
« Avec ce qu’il faut désormais appeler l’ "affaire Guéant", nous nageons en plein confusionnisme. D’abord parce que Monsieur Guéant a confondu "Civilisation" et régime politique, ce qui, convenons-en, n’est pas tout à fait la même chose…
12:21 Écrit par Boreas dans Crise, Culture, Géopolitique, Histoire, Identité, Politique, Propagande, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : ethno-différencialisme, pensée unique, bernard lugan, claude guéant, victor hugo, jules ferry, léon blum, albert bayet, lumières, races, supérieures, inférieures, gauche, droite, autres, civilisation, racisme, universalisme, lyautey, cosmopolitisme | Facebook | | Imprimer | |
08/02/2012
Circus politicus
22:42 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Politique, Stratégie | Lien permanent | Tags : christophe deloire, christophe dubois, circus politicus, influence, groupes, trilatérale, bilderberg, conseil européen, antici, banques, comité de bâle, international visitor leadership program, ivlp, etats-unis, complotisme, swift | Facebook | | Imprimer | |
07/02/2012
Michel Maffesoli, sociologue de la postmodernité
« (...) Il faut comprendre que quelqu’un ou quelque chose fonctionne parce qu’il ou elle est en phase avec l’esprit du temps. On n’insiste pas assez là-dessus : en termes plus sociologiques, on parlerait de "figure emblématique". C’est une figure autour de laquelle on s’agrège, consciemment ou inconsciemment. Ces figures perdurent tant qu’elles sont en phase avec cet imaginaire-là. (...)
La modernité a été marqué par les grandes séparations, entre le mysticisme et le matérialisme ou encore la culture et la nature par exemple. Le post-modernisme par contre repose sur une liaison des contraires.
Nous entrons actuellement dans un cycle très long. Autant la modernité était une période tournée vers l’avenir, que nous n’avons connu que sur sa fin, autant la post-modernité est un temps plus long, qui ne fait que commencer. Quelqu’un qui parvient à s’inscrire dans ce mouvement peut facilement durer plusieurs décennies. (...)
le second aspect du mythe contemporain, en plus de la rencontre des contraires : le mythe de l’enfant éternel. La grande figure actuelle ne doit pas vieillir. Au XIXème siècle, il fallait avoir l’air d’un adulte sérieux, producteur et reproducteur. Aujourd’hui, la figure emblématique pratique le jeunisme : elle parle, s’habille, est jeune. Ces attitudes ne sont pas forcément conscientes. Elles peuvent être le fruit d’une forme d’animalité. (...)
aujourd’hui, personne ne veut vieillir. Même ridés, même avec des cheveux gris ou blancs, les gens vont continuer de chercher à s’habiller jeune et à rester jeunes dans leurs esprits. C’est ce que les ethnologues appellent le jeunisme.
Il y a un aspect magique dans cette notion. En choisissant une idole, on devient en partie cette idole. "J’en fais partie", pourrait-on dire, "elle est riche et je suis pauvre, elle est restée jeune et moi j’ai vieilli, mais je suis malgré tout comme elle". (...)
A un moment donné, à la manière du portrait de Dorian Gray, [la figure emblématique] pourrait du jour au lendemain se déstructurer. L’aura, la magie qui [l'entourent], pourraient s’affaiblir. On ne peut pas savoir quand mais effectivement, elle pourrait se déconstruire du jour au lendemain et la figure de la jeunesse éternelle pourrait ainsi disparaître.
A un moment donné, elle pourrait ne plus savoir comment entretenir l’image de jeunesse. La figure emblématique est un haut-parleur de ce qui est dit en douce. Elle exprime de manière visible ce que les gens vivent et ressentent de manière invisible. Il est parfaitement envisageable que, artère aidant, fatigue aidant ou tout simplement habitude aidant, elle ne parvienne plus à raconter ce qui se passe dans l’inconscient collectif. »
23:48 Écrit par Boreas dans Identité, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : michel maffesoli, postmodernité, tribus, tribalisme, internet, émotionnel, icônes, totems, bon sens populaire, mythologie, publicité, animalité, figure emblématique, esprit du temps, modernité, jeunisme, inconscient collectif | Facebook | | Imprimer | |
Santé en danger
20:11 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Nature, Propagande, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : santé, danger, médecine, surmédicalisation, médicaments, industrie, marketing, mortalité, iatrogénie, prévention, système, vie saine, alimentation, exercice | Facebook | | Imprimer | |
06/02/2012
L'illusion de « l'homme providentiel »
« (...) Indéniablement, la figure du "sauveur" est étroitement liée à l'esprit hexagonal ; Barrès a pu écrire : "Il faut toujours une traduction plastique aux sentiments des Français, qui ne peuvent rien éprouver sans l'incarner dans un homme". Paradoxe d'un pays qui se réclame de Descartes mais qui est longtemps resté celui de la chanson de geste et du "Roman national". En esquissant le portrait de l'homme providentiel, l'historien Jean Garrigues nous offre une relecture originale de notre histoire politique depuis 1789. Son essai aurait gagné à être plus vif et mieux écrit, mais il reste néanmoins passionnant, en nous obligeant à nous interroger sur notre tradition républicaine dont cette figure providentialiste, rémanence du roi thaumaturge, est une constante forte et embarrassante. Au moins peut-on se rassurer en se disant que notre "sauveur" républicain n'a jamais débouché sur le dictateur version Hitler ou Mussolini. En France, par miracle, on s'arrête au césarisme.
Il est dommage que l'auteur, qui classe de façon un peu arbitraire nos différentes figures en s'appuyant sur des références antiques (Solon, Périclès, Cincinnatus, etc.), ce qui le conduit à avoir une conception vague et très large du "sauveur", n'ait pas poussé plus loin une de ces réflexions les plus audacieuses : l'homme providentiel ne reflète pas seulement les carences de notre démocratie ; il peut en être parfois la solution. À condition, comme le disait de Gaulle, de ne pas vouloir commencer sur le tard une "carrière de dictateur". Mais qu'est-ce qui fait l'homme providentiel? Pourquoi certains hommes à poigne, comme Millerand, ne sont-ils pas regardés comme des sauveurs ? Pétain, à cet égard, pose un défi intéressant. "Sauveur" en 1917 et en 1940, il perd cette "vertu" en 1944 et, contrairement à ce qu'il espérait lors de son procès, l'histoire ne changera pas son jugement sur lui. L'homme providentiel doit jouir d'une certaine fortuna, la chance dont parlait Machiavel, celle qui fit défaut à Millerand en 1924, tout en mélangeant, rappelle Jean Garrigues, charisme et confiance.
Cette figure a-t-elle encore un avenir à l'ère du storytelling ? L'élite pressée et mondialisée peut-elle enfanter d'un "sauveur" ? A priori non, à moins que la "fin du politique" - noyé dans le grand bain de la mondialisation financière - ne soit plus qu'une illusion. L'époque nouvelle qui s'ouvre avec la crise redonnera peut-être vie - pour le meilleur et pour le pire - aux grands récits politiques et à ses acteurs providentiels. (...) »
Cette recension conformiste est à confronter au conte du colibri, tel que repris par l'intelligent Pierre Rabhi et tel qu'il pourrait également être repris pour modèle de l'action politique :
« Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : "Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu !"
Et le colibri lui répondit : "Je le sais, mais je fais ma part". »
Source (merci à El)
23:57 Écrit par Boreas dans Crise, Histoire, Politique, Psychologie | Lien permanent | Tags : jean garrigues, homme providentiel, illusion, conte, colibri, faire sa part, action | Facebook | | Imprimer | |
05/02/2012
TV lobotomie
Cette vidéo a un an. Raison de plus pour se pencher sur la question et, éventuellement, lire le bouquin de Michel Desmurget.
12:47 Écrit par Boreas dans Crise, Culture, Propagande, Psychologie | Lien permanent | Tags : michel desmurget, tv lobotomie, télévision, santé | Facebook | | Imprimer | |
04/02/2012
Pourquoi il faut être élitiste
L'Ecole d'Athènes, par Raphaël, 1509-1511 (Rome, Palais du Vatican)
« Notre idéal républicain procède entièrement de la notion de volonté générale due à Rousseau. Mais le sens de la notion a été perdu presque tout de suite, parce qu'elle est complexe et demande un degré d'attention élevé.
Quelques chapitres mis à part, peu de livres sont beaux, forts, lucides et clairs comme Le Contrat Social. On dit que peu de livres ont eu autant d'influence. Mais en fait tout s'est passé et se passe encore comme s'il n'avait jamais été lu.
Rousseau partait de deux évidences. L'une, que la raison discerne et choisit la justice et l'utilité innocente, et que tout crime a pour mobile la passion. L'autre, que la raison est identique chez tous les hommes, au lieu que les passions, le plus souvent, diffèrent. Par suite si, sur un problème général, chacun réfléchit tout seul et exprime une opinion, et si ensuite les opinions sont comparées entre elles, probablement elles coïncideront par la partie juste et raisonnable de chacune et différeront par les injustices et les erreurs.
C'est uniquement en vertu d'un raisonnement de ce genre qu'on admet que le consensus universel indique la vérité.
La vérité est une. La justice est une. Les erreurs, les injustices sont indéfiniment variables. Ainsi les hommes convergent dans le juste et le vrai, au lieu que le mensonge et le crime les font indéfiniment diverger. L'union étant une force matérielle, on peut espérer trouver là une ressource pour rendre ici-bas la vérité et la justice matériellement plus fortes que le crime et l'erreur.
Il y faut un mécanisme convenable. Si la démocratie constitue un. tel mécanisme, elle est bonne. Autrement non.
Un vouloir injuste commun à toute la nation n'était aucunement supérieur aux yeux de Rousseau - et il était dans le vrai - au vouloir injuste d'un homme.
Rousseau pensait seulement que le plus souvent un vouloir commun à tout un peuple est en fait conforme à la justice, par la neutralisation mutuelle et la compensation des passions particulières. C'était là pour lui l'unique motif de préférer le vouloir du peuple à un vouloir particulier.
C'est ainsi qu'une certaine masse d'eau, quoique composée de particules qui se meuvent et se heurtent sans cesse, est dans un équilibre et un repos parfaits. Elle renvoie aux objets leurs images avec une vérité irréprochable. Elle indique parfaitement le plan horizontal. Elle dit sans erreur la densité des objets qu’on y plonge.
Si des individus passionnés, enclins par la passion au crime et au mensonge, se composent de la même manière en un peuple véridique et juste, alors il est bon que le peuple soit souverain. Une constitution démocratique est bonne si d'abord elle accomplit dans le peuple cet état d'équilibre, et si ensuite seulement elle fait en sorte que les vouloirs du peuple soient exécutés.
Le véritable esprit de 1789 consiste à penser, non pas qu'une chose est juste parce que le peuple la veut, mais qu'à certaines conditions le vouloir du peuple a plus de chances qu'aucun autre vouloir d'être conforme à la justice.
12:38 Écrit par Boreas dans Crise, Histoire, Philosophie, Politique, Psychologie, Société, Stratégie | Lien permanent | Tags : simone weil, rousseau, contrat social, 1789, peuple, idéal républicain, démocratie, volonté, populaire, souveraineté, nation, justice, volonté générale, erreurs, crime, passion, collective, élitiste, élitisme | Facebook | | Imprimer | |
03/02/2012
L'Amérique contre de Gaulle
00:12 Écrit par Boreas dans Géopolitique, Histoire, Stratégie | Lien permanent | Tags : de gaulle, etats-unis, cia, kennedy, nucléaire, guerre, otan, france, influence | Facebook | | Imprimer | |
02/02/2012
Les nouveaux chiens de garde
Pour en savoir plus, lisez cet article sur Polémia.
23:47 Écrit par Boreas dans Crise, Politique, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : médias, politiciens, économistes, grands patrons, dirigeants, nouveaux chiens de garde, film, ordre établi, défense, le siècle, hyperclasse, idéologie dominante | Facebook | | Imprimer | |