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14/12/2013

Intégration, qu'ils disent

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Il y a quelques jours, je disais que « le modèle communautariste anglo-saxon a complètement supplanté le modèle assimilationniste républicain ».

Malgré les dénégations de Jean-Marc Ayrault, sur le site fonctionnel duquel on trouve le fameux rapport sur la soi-disant intégration, commandé par lui à un aréopage d'idéologues et de lobbyistes de l'immigration, c'est bel et bien un fait.

Comme le dit Zemmour, avec ce rapport, nos élites « passent à la deuxième étape ».

Pour s'en convaincre, il suffit de lire un simple extrait du second volet de ce monument de falsification historique, de terrorisme intellectuel, de novlangue jargonnante et de délire technocratique, ironiquement intitulé « Faire société commune » (pages 3 à 5), que je commente succinctement - passages en rouge.

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10/05/2012

Appartenance collective

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« (...) il est nécessaire de relever une tendance inquiétante qui n’est pas le propre du Front national, mais qui semble commune à la plupart des mouvements "populistes" européens (j’entends le qualificatif populiste de façon nullement péjorative).

Comme la plupart de ses émules européens, le Front national souffre d’une sorte de "maladie infantile", comme aurait dit Lénine pour les siens. La "maladie infantile" du populisme peut être diagnostiquée comme une méconnaissance dramatique de la réalité européenne et une tentation de repli rétrograde, dans le vieux cadre apparemment rassurant de vieilles nations sorties de l’Histoire, celui de la "France seule" (comme si nous en étions encore à Louis XIV). C’est une option difficilement soutenable dans un monde constitué d’énormes puissances et de vastes espaces en conflits, et alors que d’évidentes catastrophes pointent à l’horizon. On comprend naturellement  la défiance justifiée à l’encontre des institutions actuelles de l’Union européenne qui n’ont d’européennes que le nom, et sont en réalité mondialistes dans leur idéologie et leurs desseins. Mais, sous prétexte qu’une oligarchie dénaturée a mis en place un système aberrant (plus jacobin que fédéral), faut-il rejeter en bloc toutes les perspectives européenne qui étaient justes à l’origine (interdire une nouvelle guerre fratricide entre la France et l’Allemagne et construire un ensemble géopolitique cohérent par rapport aux grands blocs mondiaux, disposant de sa propre monnaie face au dollar et au yen). Ne faut-il pas, au contraire, dessiner un nouveau projet mobilisateur, celui d’une nouvelle Europe carolingienne, qui entrainerait la volonté d’une refonte complète des institutions, afin que celles-ci permettent une véritable union fédérative de peuples frères et non l’instrument dictatorial d’idéologies mondialistes et d’oligarchies mafieuses ? Enfin ne faudrait-il pas rappeler haut et fort, en préambule à tout, notre appartenance à une civilisation européenne qui nous justifie et plonge ses racines jusque dans notre antiquité commune la plus ancienne, qu’elle soit grecque, romaine, celte et germanique ? »

Dominique Venner

11/02/2012

Le mondialisme vu par le débilo-complotisme

Construction débilo-complotiste

 

Quand je dis que je ne crois pas à un complot mondial, on me répond souvent, sans nuance aucune, que je dois donc nier l'existence des mondialistes.

Nuance ? C'est tout le problème. Une fois de plus, il faut sortir des schémas binaires.

Pas de doute, les mondialistes (ceux qui souhaitent un gouvernement mondial), ça existe bel et bien.

En grattant un peu, on en trouvera probablement davantage au milieu du XXe siècle, l’idée étant plus populaire avant la mondialisation : on imaginait un monde meilleur et sans guerre, parce qu’unifié, il y a eu toute une propagande pacifiste et global-villagiste en ce sens, par exemple celle de Bernard Benson et de sa fameuse histoire des bougies aux fenêtres…

Depuis lors, en revanche, la plupart des déclarations d’hommes publics relatives à un « Nouvel Ordre Mondial » recouvrent en général des conceptions bien moins utopiques et visent des domaines précis : la finance, l’économie, les relations internationales, l’écologie…

Quand Bush Père parle de « Nouvel Ordre Mondial » en 1990, il désigne clairement une ligne directrice dans la diplomatie américaine, inaugurant une ère unipolaire après la chute de l’URSS (ce qui donnera ultérieurement le PNAC, Projet pour un Nouveau Siècle Américain). Il faut vraiment être suspicieux pour déduire de la volonté de puissance et d’hégémonie des Etats-Unis le désir d’instaurer un gouvernement mondial. Notamment si on lit un peu Brzezinski.

De même, pour les autres utilisateurs de l’expression depuis lors : il s’agit d’appeler à mettre de l’ordre, au plan mondial, dans une situation qui paraît négative dans tel ou tel domaine (Sarkozy et Barroso en 2008, sur la gouvernance économique dans le cadre de la crise, Villepin la même année au sujet de l’environnement…).

Pour se faire une opinion, il faut absolument vérifier les sources et replacer les déclarations dans leur contexte.

Exemples, les très nombreux discours de Sarkozy employant les termes « Nouvel Ordre Mondial », notamment celui-ci, de septembre 2007 (il venait d’être élu et, manifestement, se prenait pour un super-héros…) où il a dit : « Au nom de la France, j’appelle tous les Etats à se réunir pour fonder le nouvel ordre mondial du XXIe siècle sur cette idée forte que les biens communs de l’humanité doivent être placés sous la responsabilité de l’humanité toute entière ».

Horreur ! Scandale ! Tous les débilo-complotistes se sont jetés sur cette phrase pour en déduire un appel à créer un gouvernement mondial, bien que seule une interprétation totalement subjective puisse permettre d’arriver à une telle conclusion, s’agissant en réalité de mots appelant à une simple coopération.

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