Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/12/2013

Glissement propagandique

Nantes%2C%2002.12.2013.jpg

 

En répondant par un « bonne nouvelle » réjoui à mon observation selon laquelle l'antiracisme ne fonctionne plus et est mort en France (ce qui n'a rien d'original : Pierre S., par exemple, le martèle sur son fil Twitter), mon ami Hoplite me donne, sur son excellent blog, l'occasion d'une mini-synthèse sur le sujet.

Bonne nouvelle, la mort de la propagande antiraciste ?

Pas si sûr.

D'une part, si vraiment l'homme de la rue n'est majoritairement plus dupe des bobards systémiques, nous sommes peut-être (je pense : « probablement », mais ce n'est guère plus qu'une intuition, certes étayée de myriades d'indices) en train de passer insensiblement, toutes proportions gardées, du carcan brejnevo-andropovien à l'horizon gorbatchevo-eltsinien, avant/pendant un effondrement suivi d'une éventuelle restauration politique d'allure poutinienne.

Mais d'autre part, l'omniprésence allogène et communautariste fait bouger les lignes cognitives et sémantiques dans le pays réel. La médiasphère, dans sa torpeur ouatée, a simplement un temps de retard.

En réalité, le système de domination n'a plus besoin de la propagande antiraciste (laquelle se fonde, en fait, sur le « racisme » tant honni, le banalise et en définitive l'alimente) et est en train de passer à autre chose : une sorte de consolidation/accentuation Multikulti, fondée sur le fait accompli de l'immigration-invasion et sur la victimisation à outrance des immigrés comme moteur de la culpabilisation des Français de sang.

De fait, le modèle communautariste anglo-saxon a complètement supplanté le modèle assimilationniste républicain (lui-même abusivement extrapolé, depuis quarante ans, à partir de principes constitutionnels datant d'une époque d'immigration zéro et qui, nulle part, ne font référence à la moindre volonté d'importer massivement des allogènes, ni aux soi-disant obligations universelles qui découleraient, selon les « extrémistes républicains » omniprésents aujourd'hui, de la philosophie à l'origine de ces principes).

Donc, la propagande antiraciste du vivre-ensemble, bisounours et utopiste, datant du temps de cet assimilationnisme, qui nécessitait des manifestations monstres pour nous démontrer, à nous autres ploucs, que nous étions tous frères - enfin, surtout que tous les autres étaient nos frères - n'est plus nécessaire au Régime. Poubelle. Et d'ailleurs, cette propagande, plus personne n'y croit, devant l'évidence des faits, réelle et supposée, du « choc des civilisations ».

En revanche, le pouvoir a glissé vers une propagande culpabilisatrice, voire terroriste, ce qui est bien sûr dangereux, car cela excite tous les antagonismes ; sans parler de dédouaner par avance les exactions commises par des « chances pour la France », au moins aux yeux de leurs auteurs.

L'arme de la division et de la peur est néanmoins à double tranchant, dans la mesure où les politiciens et requins court-termistes qui l'utilisent hypothèquent leur propre avenir et celui des leurs : tôt ou tard, il faut donner aux pauvres-victimes-allogènes des gages de multiculturalisme et de parité et donc, leur abandonner (en réalité, abandonner, le plus souvent, à des personnalités de couleur aussi peu représentatives de l'immigré lambda que le politicien autochtone l'est du « Fromage » qui le gave de ses impôts) une partie de plus en plus significative des bonnes places devant la Sainte Gamelle...

L'usage de cette arme correspond au moins, de la part du Régime, à un aveu de faiblesse et en tout cas, d'impuissance devant une réalité anthropologique impossible à plier aux utopies libérales libertaires.

En cela, oui, la faillite de l'antiracisme est une bonne nouvelle.

Mais enfin, on est quand même passé à un autre degré de propagande, bien plus violent et nuisible encore.

Sur ce terrain comme sur celui de la dissidence en général, l'heure des bisounourseries est vraiment révolue.

Commentaires

"La France est mainteant de fait multiculturelle, que ca vous plaise ou pas. Si ca vous plait pas, mort sociale procès ou prison."

Écrit par : JÖ | 04/12/2013

La tension croissante se confirme quand on met en abyme ces deux infos :

Guy Bedos assimile totalement Marine Le Pen à Hitler
(http://fr.news.yahoo.com/guy-bedos-marine-pen-fait-campagne-hitler-092045269.html)

La permanence du FN à Brest dégradée pour la 6ème fois (c'est bien sixième, ce n'est pas une coquille) depuis le mois de juin
http://www.breizh-info.com/4606/actualite-politique/la-permanence-front-national-saccagee-pour-la-6eme-fois-brest/

Nota : prendre des cours de sophrologie ou de boudhisme zen avant de militer. Celui qui céderait à riposter violemment à la provocation paiera cher et cash.

Écrit par : Popeye | 04/12/2013

Le fait que l antiracisme ne fonctionne ne doit pas nous faire oublier le combat number one qui est la, lutte des classes, n en deplaise aux droitards libéraux ou racialistes.
Le combat d aujourd'hui , ce sont les bonnets rouge avec la mpt.
Et demain, les vrais dirigeants rentreront dans la danse.

Écrit par : Three piglets | 04/12/2013

Il est clair que non seulement l'attaque frontale de type identitaire est vouée à l'échec et à une répression croissante, mais qu'en plus, une telle attaque ne vise pas l'ennemi principal.

Par conséquent, la bonne stratégie est celle qui vise, sur les terrains économique et social, les sphères de pouvoir alimentées par le fric, quelle que soit l'origine de celui-ci (en système soviéto-libéral, les profiteurs du grand capital étatique et du grand capital privé se valent, même si le premier est généralement mis au service du second).

Écrit par : Boreas | 05/12/2013

TP, tu vas pas en centrafwique??

Écrit par : hoplite | 05/12/2013

Termine pour moi la bas.

Écrit par : Three piglets | 06/12/2013

Bon billet Boréas.

"L'usage de cette arme correspond au moins, de la part du Régime, à un aveu de faiblesse et en tout cas, d'impuissance devant une réalité anthropologique impossible à plier aux utopies libérales libertaires."

C'est un peu le fond du problème de l'élite française actuellement. Ses membres n'ont pas compris, avant tout, que les questions ethniques relèvent de l'organique et du naturel. Comme le décrit assez bien Guilluy dans Fractures françaises, il n'y a pas besoin d'une construction mentale conceptualisée pour faire en sorte que les individus appartenant à une famille culturelle et ethnique spécifique veuillent vivre avec ceux qui partagent leur héritage culturel, civilisationnel et éthnique : ça s'effectue naturellement. D'où l'obsolescence programmée de l'anti racisme.

Evidemment la question économique et sociale reste au coeur du débat dans une mondialisation qui craque de toute part et dont les apparatchiks éminents feront tout pour qu'elle se maintienne en vie le plus longtemps possible. C'est d'ailleurs là que la radicalité du Système fait et fera le plus de mal :

La famine touche l'Europe : http://www.lematin.ch/monde/famine-touche-europe/story/20202354

Écrit par : Eisbär | 07/12/2013

Pour une fois, je suis d'accord avec le Club de l'Horloge :

http://www.polemia.com/antiracisme-identitaire-versus-antiracisme-egalitaire/

Écrit par : Boreas | 07/12/2013

Les commentaires sont fermés.