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22/04/2012

Enigme (5)

A votre avis, qu'est-ce qu'il se dit ?

1 - Capdedious, mais qu'est-ce que je fais, moi, maintenant ?

2 - Vous avez vu la photo ? La classe, hein ? Je fais pas président, peut-être ? Alors ?!

3 - Auquel des deux je vais donner mes voix ? Ministre de Hollande, ça me relancerait ?

 

Enigme (4)

A votre avis, qu'est-ce qu'il se dit ?

1 - Oooohhh meeeerde, Mélenchon s'est planté ! Comment je vais faire, moi ?

2 - Non, pitié, je veux pas être président, en fait... C'est trop la merde !

3 - Pourquoi Ségolène vient vers moi avec un flingue ?

 

Enigme (3)

A votre avis, qu'est-ce qu'il se dit ?

1 - T'as vu, François ? C'est serré, hein ? T'as peur, hein ?

2 - Guaino va me trouver un truc pour séduire à la fois les électeurs du FN et du MODEM...

3 - Si je gagne, comment que j'vais m'augmenter, moi !

 

Enigme (2)

A votre avis, qu'est-ce qu'il se dit ?

1 - Ah la vache, 11 % seulement !

2 - J'espère qu'y vont voter Hollande maintenant, ces cons...

3 - Pas sûr que j'sois ministre, moi...

 

Enigme (1)

A votre avis, qu'est-ce qu'elle se dit ?

1 - Ouf, j'ai quand même fait mieux que papa !

2 - Eh merde, j'suis pas au deuxième tour...

3 - Putain, cinq ans !...

 

Merci à l'ARSIN

 

Je reproduis ici le commentaire que j'ai rédigé sur le site de l'ARSIN (Association Républicaine pour le Socialisme et l'Indépendance Nationale), à l'occasion d'un billet publié par celle-ci hier, sous forme d'un tour d'horizon de ses partenaires, dont mon blog :

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Avant tout, le clivage droite-gauche me paraît obsolète, sauf dans le cadre imposé de la comédie électorale.

S'il faut absolument se situer dans une telle distinction, revenons à une classification historique et non propagandique.

A nouveau, comme avant l'affaire Dreyfus, ceux qui se veulent « de gauche » aujourd'hui, du PS jusqu'au NPA et à LO, n'ont en réalité rien à voir avec les Rouges, avec le mouvement ouvrier historique, auquel pourtant ils ne cessent de se référer mensongèrement en parlant à tort et à travers de « travailleurs », sans jamais distinguer, notamment, travail productif et rente sociale.

Jean-Claude Michéa, en plus de décrypter cette évolution, a plus ou moins fait justice de la classification trop conformiste des droites par René Rémond.

A partir de, disons, 1791, sont schématiquement en présence les Blancs, les Bleus et les Rouges (rien à voir avec les couleurs de notre drapeau national).

Contrairement à un réflexe mental courant, dûment conditionné, les ancêtres de la droite et de la gauche actuelles et, avec elles, de l' « extrême droite » et de l' « extrême gauche », se trouvent essentiellement parmi les Bleus (petit rappel, l'Assemblée législative de 1791 et les Conventions postérieures ont été élues avec une très faible participation populaire, d'abord au suffrage censitaire puis au suffrage universel masculin, et les Blancs et les Rouges n'ont pas été représentés en leur sein, dans la mesure où la Révolution française a été d'essence bourgeoise et libérale).

La pseudo-droite des Blancs et la pseudo-gauche des Rouges, avec lesquelles on nous bassine pour effrayer les foules avec des épouvantails « fascistes » et « soviétiques » (alors que non seulement elles ne sont pas à l'origine des dictatures du XXe siècle, mais qu'elles ont par ailleurs quasiment disparu du champ politique, voire idéologique), n'ont en fait rien à voir avec la droite et la gauche, ni avec l' « extrême droite » et l' « extrême gauche » des Bleus.

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21/04/2012

Le meilleur imitateur-humoriste de France...

... c'est Laurent Gerra, bien sûr.

En attendant la mascarade de demain, la caricature paraît déjà plus vraie que le spectacle réellement proposé par la partitocratie. Comme quoi, se moquer du spectacle remet le réel au premier plan.

C'est le cas, notamment, de la désopilante imitation de l'éternel parachuté électoral Jack Lang, incarnation du provincialisme des élites parisiennes, technocratiques et/ou cosmopolites et de leurs larbins bobos, débarqué cette fois dans les Vosges, avec un clin d'oeil récurrent à Claude Vanony, comique local pas tendre pour les ploucs de la capitale.

Finement cachée - car Gerra est un type très fin, qui sait très bien jusqu'où il peut aller et comment - derrière le grotesque de la farce rabelaisienne, derrière la truculence et la verdeur du langage, on peut entendre une vraie charge contre le mépris de ces oligarques pour les provinces, les campagnes et les traditions locales d'un peuple français avec lequel ils ne partagent rien et dont ils n'ont qu'une vision utilitaire, théoriciens qu'ils sont de la « France moisie » (pour eux, en quelque sorte, la « Bête des Vosges » dans ces sketchs).

 

 

 

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La mort est dans le pré

Documentaire diffusé sur France 2 le mardi 17 avril 2012 à 22 H 40.

 

20/04/2012

American Titanic

Limitée aux chiffres officiels (la réalité est bien pire), l'évolution, en pourcentage du PIB, de la dette totale (publique et privée) des Etats-Unis de 1920 à 2011. Son niveau actuel est plus élevé que pendant la Grande Dépression. Et presque le double de celui de la zone euro.

 

« Le déficit budgétaire de l’année fiscale qui se termine le 30/09/2012 devrait encore augmenter à 1.330 milliards de dollars (8,5% du BIP) et ensuite diminuer régulièrement d’année en année (2013 : 5,5% ; 2014 : 3,9% ; 2015 : 3,4% ; 2016 : 3,4%). Le déficit en 2013 sera aggravé, pour la quatrième année consécutive, par un nouvel endettement de plus d’1.000 milliards de dollars.

Le gouvernement promet une baisse de l’endettement public mais, dans les faits, la dette publique totale continuera d’augmenter.

Aux Etats-Unis, l’endettement grimpe plus vite que le PIB – et ce depuis des décennies. Le danger que fait peser cette situation sur l’économie du pays est très largement discuté. C’est un thème imposé pour chaque candidat à la présidentielle mais personne ne souligne vraiment la nécessité d’une réduction de la dette.

Pendant ce temps, la Fed achète la totalité des nouveaux endettements publics (1.378 milliards de dollars en 12 mois) avec des dollars dont l’encre n’est pas encore sèche. Or au même moment, la Banque populaire de Chine, le plus gros détenteur de bons du Trésor, allège ses positions.

Secteur financier et non financier (gouvernement, entreprises, ménages et les banques) confondus, l’endettement total américain à fin 2011 atteignait 53.800 milliards de dollars soit 354% du PIB. Une hausse des taux d’intérêt d’un point de pourcentage entraînerait une charge supplémentaire de 538 milliards de dollars… impossible à financer !

Année après année, la charge des intérêts à payer s’alourdit et amputera de plus en plus la richesse produite par le pays. Selon les calculs de la BRI, d’ici 2040, le paiement des intérêts confisquera 25% du PIB aux Etats-Unis, 15% en Allemagne et 18% en France. Et ces prévisions ne tiennent pas compte du vieillissement de la population qui sera une charge de plus en plus lourde pour les budgets publics. L’agitation sociale est inévitable.

Pendant la crise économique mondiale de 1930, la dette s’établissait à “seulement” 250% du PIB. Il avait fallu alors tout une série d’ajustements douloureux pour ramener la dette totale à environ 100% du PIB. Cet assainissement de l’économie, sans que l’on sache jusqu’où il pourrait aller, est imminent aux Etats-Unis. Ce serait rien moins qu’une illusion de croire que la ligne bleue du graphe ci-dessus puisse poursuivre sa hausse tranquillement jusqu’à atteindre les 450% du PIB en 2040 : l’inflation se manifestera avant. »

Source

« De plus, il n’y a également plus eu aucun stabilisateur commercial, visant à faire cesser les déficits. Ceux des Etats-Unis ont alors atteint des abysses incroyables (les chiffres sont exprimés en dollars constants afin de les corriger de l’inflation). »

Source

Claude Bourguignon sur la mort des sols

Claude Bourguignon à l'Assemblée Nationale, le 10 décembre 2010.