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01/02/2012

Deuil

François Hollande et le monde des affaires

 

« En choisissant comme directeur de campagne le vice-président du Cercle de l’Industrie – lobby réunissant les PDG des principaux groupes industriels français – le candidat de la gauche de droite aux prochaines élections présidentielles a envoyé un signal, on ne peut plus clair, aux marchés financiers : l’alternance ne constituera pas une menace, bien au contraire, pour les classes possédantes. Après José Sócrates, José Luis Zapatero, George Papandréou et Elio Di Rupo, François Hollande sera-t-il le prochain dirigeant socialiste à prétexter la "crise des dettes publiques" pour imposer aux travailleurs l’austérité et la régression sociale ? Au vu du pédigrée de ses responsables de campagne, il y a tout lieu de le craindre : c’est que les principaux conseillers dudit candidat se signalent par leur proximité avec le monde des affaires et leur volonté de rassurer l’Europe des marchés. A moins de quatre mois des élections, un passage en revue des troupes s’imposait.

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30/01/2012

Ignorer la Presse-Pravda

 

 

En complément, cet article de Robert Fisk dans The Independent :

« Revenir sur des histoires passées est une des tâches les plus difficiles dans le journalisme - et particulièrement dans le cas de l’Iran.

L’Iran, la sombre menace islamiste révolutionnaire... L’Iran chiite, protecteur et manipulateur de la Terreur mondiale, de la Syrie et du Liban, et du Hamas, et du Hezbollah... Ahmadinejad, le Calife fou... Et, bien sûr, l’Iran nucléaire, se préparant à détruire Israël dans un nuage de champignon atomique fait de haine antisémite, prêt à fermer le détroit d’Ormuz au moment où les forces de l’Occident (ou d’Israël) l’attaqueront...

Étant donné la nature du régime théocratique, la répression hautement condamnable contre ses adversaires après les élections de 2009 [...] toute tentative d’injecter du sens commun dans l’histoire doit être précédée d’une formule protectrice : non, bien sûr l’Iran n’est pas un endroit agréable. Mais...

Prenons la version israélienne qui - malgré les preuves à foison que les services de renseignement d’Israël sont à peu près aussi efficaces que ceux de la Syrie - continue à être claironnée par ses amis en Occident dont aucun n’est plus servile que les journalistes des médias occidentaux. Le président israélien nous avertit aujourd’hui que l’Iran est sur le point de produire une arme nucléaire. Le ciel nous en préserve. Pourtant, nous journalistes, évitons de mentionner que Shimon Peres, le Premier ministre israélien, a dit exactement la même chose en 1996. C’était il y a de cela 16 ans... Et évitons de rappeler que le Premier ministre israélien actuel, Benjamin Netanyahu, avait déclaré en 1992 que l’Iran aurait la bombe nucléaire d’ici 1999. C’était il y a 13 ans. Toujours la même vieille histoire.

En fait, nous ne savons pas si l’Iran est vraiment en train de mettre au point une arme nucléaire. Et après l’affaire irakienne, il est étonnant que ces vieux détails sur des armes des destruction massive surgissent à la même fréquence que toutes ces balivernes sur l’arsenal titanesque de Saddam Hussein.

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28/01/2012

Respighi : danses et airs anciens

 

 

 

27/01/2012

Aluminium, notre poison quotidien

 

N.B. : ce documentaire est très bien, mais ne faites pas attention aux âneries de la fin ("les vaccins sont indispensables, si vous n'êtes pas vacciné vous attraperez le tétanos, la polio, la diphtérie, la lèpre et la lycanthropie"...). Etre vacciné est complètement inefficace, inutile et dégrade le système immunitaire, aluminium ou pas ; de très nombreuses études l'ont démontré. Si vous avez un bon système immunitaire, vous ne risquez rien. Et la meilleure prévention, c'est une vie saine, comprenant une alimentation saine.

26/01/2012

Pierre Conesa sur la fabrication de l'ennemi

Pierre Conesa, chercheur associé à l'IRIS, ancien directeur adjoint de la délégation aux Affaires stratégiques du Ministère de la Défense, est l'auteur de « La fabrication de l'ennemi ou comment tuer avec sa conscience pour soi » (Robert Laffont, 2011).

Dans la troisième vidéo, un débat avec Aymeric Chauprade.

 

 

 

25/01/2012

L'individualisme, fondement de la modernité

 

« (...) Louis Dumont a bien montré le rôle joué par le christianisme dans le passage en Europe d'une société traditionnelle de type holiste à une société moderne de type individualiste. Dès l'origine, le christianisme pose l'homme comme un individu qui, avant toute autre relation, est en relation intérieure avec Dieu et qui peut désormais espérer faire son salut grâce à sa transcendance personnelle. Dans cette relation avec Dieu s'affirme la valeur de l'homme en tant qu'individu, valeur au regard de laquelle le monde se trouve nécessairement abaissé ou dévalué. L'individu est par ailleurs, à l'égal de tous les autres hommes, titulaire d'une âme individuelle. Egalitarisme et universalisme s'introduisent ainsi sur un plan ultramondain : la valeur absolue que l'âme individuelle reçoit de sa relation filiale à Dieu est partagée par toute l'humanité.

Marcel Gauchet a repris ce constat d'un lien de causalité entre l'émergence d'un Dieu personnel et la naissance d'un homme intérieur, dont le sort dans l'au-delà ne dépend que de ses agissements individuels, et dont l'indépendance s'amorce déjà dans la possibilité d'une relation intime avec Dieu, c'est-à-dire d'une relation qui n'engage que lui seul. "Plus Dieu s'éloigne en son infini, écrit Gauchet, plus le rapport avec lui tend à devenir purement personnel, jusqu'à exclure toute médiation institutionnelle. Elevé à son absolu,le sujet divin n'a plus de légitime répondant terrestre que dans la présence intime. Ainsi l'intériorité de départ devient-elle carrément individualité religieuse" (Le désenchantement du monde, Gallimard, 1985, p. 77).

L'enseignement paulinien révèle une tension dualiste qui fait du chrétien, sur le plan de sa relation avec Dieu, un "individu hors du monde" : devenir chrétien implique en quelque façon de renoncer au monde. Cependant, dans le cours de l'histoire, l'individu hors du monde va progressivement contaminer la vie mondaine. Au fur et à mesure qu'il acquerra le pouvoir de conformer le monde conformément à ses valeurs, l'individu qui se posait au départ comme hors de ce monde va revenir progressivement s'y immerger pour le transformer en profondeur. Le processus s'effectuera en trois étapes principales. Dans un premier temps, la vie dans le monde n'est plus refusée, mais relativisée : c'est la synthèse augustinienne des deux cités. Dans un second temps, la papauté s'arroge une puissance politique et devient elle-même puissance temporelle. Enfin, avec la Réforme, l'homme s'investit totalement dans le monde, où il travaille à la gloire de Dieu en recherchant un succès matériel qu'il interprète comme la preuve même de son élection. Le principe d'égalité et d'individualité, qui ne fonctionnait initialement que dans le registre de la relation avec Dieu, et pouvait donc encore coexister avec un principe organique et hiérarchique structurant le tout social, va ainsi se trouver progressivement ramené sur terre pour aboutir à l'individualisme moderne, qui en représente la projection profane. "Pour que naisse l'individualisme moderne, écrit Alain Renaut exposant les thèses de Louis Dumont, il faudra que la composante individualiste et universaliste du christianisme vienne pour ainsi dire 'contaminer' la vie moderne, au point que progressivement les représentations s'unifieront, le dualisme initial s'effacera et 'la vie dans le monde sera conçue comme pouvant être entièrement conformée à la valeur suprême' : au terme de ce processus, 'l'individu-hors-le-monde sera devenu le moderne individu-dans-le-monde' " (L'ère de l'individu. Contribution à une histoire de la subjectivité, Gallimard, 1989, pp. 76-77).

La société organique de type holiste aura alors disparu. Pour reprendre une distinction célèbre, on sera passé de la communauté à la société, c'est-à-dire à la vie commune conçue comme simple association contractuelle. Ce ne sera plus le tout social qui viendra en premier, mais des individus titulaires de droits individuels, liés entre eux par des contrats rationnels intéressés. Un important moment de cette évolution correspond au nominalisme, qui affirme au XIVe siècle, avec Guillaume d'Occam, qu'aucun être n'existe au-delà de l'être singulier. Un autre moment-clé correspond au cartésianisme, qui pose déjà, dans le champ philosophique, l'individu tel qu'il sera plus tard supposé par la perspective juridique des droits de l'homme et par celle, intellectuelle, de la raison des Lumières. A partir du XVIIIe siècle, cette émancipation de l'individu par rapport à ses attaches naturelles sera régulièrement interprétée comme marquant l'accession de l'humanité à l' "âge adulte", dans une perspective de progrès universel. Sous-tendue par la pulsion individualiste, la modernité se caractérisera au premier chef comme le processus par lequel les groupes de parenté ou de voisinage, et les communautés plus larges, se désagrègeront progressivement pour "libérer l'individu", c'est-à-dire en fait pour dissoudre tous les rapports organiques de solidarité. (...) »

Alain de Benoist

Démondialisation sans découplage

Impitoyable Baltic Dry Index... (Source : CBC News)


« (...) nous savons au moins deux choses. La première, c’est que la croissance mondiale va ralentir en 2012 dans le sillage des deux poids lourds que sont les Etats-Unis et la zone euro. La deuxième, c’est que le découplage n’est qu’un mythe : la croissance de l’Asie émergente pâtira forcément de la baisse de régime de ses principaux marchés clients. Au-delà de 2012, nous n’avons aucune visibilité. Mais si aucun compromis international n’est trouvé pour résorber les déséquilibres, le pire n’est pas sûr, mais plusieurs années de fortes turbulences sont très probables. »

Xerfi

Kolossal embargo européen sur le pétrole iranien...

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Source

22/01/2012

La crise économique influe sur l'immigration

Ce n'est qu'une évidence logique, mais les derniers chiffres espagnols marquent une forte diminution de l'accroissement du nombre d'étrangers au pays de Cervantès (source : El Mundo) :

Le journal suisse Le Temps (*) vient également le confirmer, en écrivant, par la plume d'Emmanuel Garessus (chronique du 18 janvier 2012, intitulé : La catastrophe attendra-t-elle vraiment jusqu’à 2013 ?) :

« En 2011 et pour la première fois depuis 1990, l’Espagne est redevenue un pays d’émigration. ­60% des émigrants ont même choisi de quitter l’Europe. Le scénario est identique au Portugal. 70.000 Portugais ont pris la direction de l’Angola depuis 2003, selon le Wall Street Journal. »

Déjà, en novembre 2011, le site Euronews s'était fait l'écho de ce phénomène et avait donné la parole à Antoni Segura, professeur d’histoire contemporaine de l’Université de Barcelone :

Nous avons donc désormais aussi le Wall Street Journal qui en parle (le 14 janvier 2012).

Comme les autres, il souligne que le freinage de l'immigration extra-européenne s'accompagne d'une dénatalité autochtone et d'une croissance de l'émigration européenne (de gens très diplômés, essentiellement), mais la balance, comme le phénomène dans son ensemble, n'en constituent pas moins une excellente nouvelle.

Nous sommes encore largement majoritaires sur nos terres. L'aggravation et la généralisation de la crise à toute l'Europe devraient renforcer prochainement la tendance à la réémigration des allogènes et, même si nous subissons parallèlement, au début, une hémorragie de diplômés (au début seulement, parce qu'ensuite ils manqueront nécessairement de débouchés, eux aussi), le solde migratoire extra-européen ne devrait guère tarder à s'inverser carrément.

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(*) Il est peu utile que je donne le lien, dans la mesure où il faut s'inscrire (gratuitement) sur le site du Temps pour avoir accès aux articles, mais le voilà tout de même : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/a5627814-4147-11e1-be15-4.... Il facilitera la recherche à ceux qui auront fait la démarche d'inscription.