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06/01/2012

Liberté

6 janvier 1412 - 6 janvier 2012


(Renée Falconetti dans La Passion de Jeanne d'Arc, de Carl Theodor Dreyer - 1928)

05/01/2012

Notre Dame de Paris est libérale

« Est-ce qu'il sait seulement que je le suis aussi, cet ahuri ? »

 

« Je suis libéral. La droite aujourd'hui ne l'est pas. La gauche doit se réapproprier avec fierté le mot et la chose. Si les socialistes du XXIe siècle acceptent enfin pleinement le libéralisme, s'ils ne tiennent plus les termes de concurrence ou de compétition pour des gros mots, c'est tout l'humanisme libéral qui entrera de plein droit dans leur corpus idéologique. »

Bertrand Delanoë, dans De l'audace (2008) - Source

Au fait, son autre surnom, c'est Embrayage.

Révolution = par-delà « droite » et « gauche »

Orwell avait raison... Voilà l'ennemi.

 

Paul Jorion a encore vu le loup, mais sans le reconnaître (lisez bien sa dernière phrase) :

« Vous écrivez, dans "La guerre civile numérique" (Editions Textuel, 2011), que nous sommes dans une "situation prérévolutionnaire". N’est-ce pas exagéré ?

Non, le parallèle peut être fait avec 1788 : tout le monde a bien analysé la situation, mais la classe dirigeante reste "assise  sur ses mains", comme on dit en anglais, elle espère que les choses vont s’arranger d’elles-mêmes. C’est criminel.

Vous pensez donc que les gens vont se révolter ?

Oui… Les mouvements d’indignés sont des protestations qui restent assez domestiquées. Dans certains pays, les gens réagissent en fonction de leur degré de souffrance : ils manifestent un peu quand ils souffrent un peu, et davantage s’ils souffrent plus... Mais en France, on n’a pas cette tradition. On encaisse jusqu’à un certain seuil, et puis ça explose.

Et vous pensez que nous y sommes ?

Oui, on arrive à un seuil. Cela se manifeste de manière indirecte, dans le nombre de gens qui se disent prêts à voter pour le Front national. Je discutais l’autre jour avec un chauffeur de taxi : il m’a fait une analyse de la situation qu’on dirait d’extrême gauche, et à la fin il m’a expliqué qu’il allait voter pour Marine Le Pen… Cela n’avait pas de sens au niveau politique, mais c’était sa manière à lui d’exprimer son indignation. »

« Pas de sens au niveau politique » ! Les bras m'en tombent, devant pareil aveuglement.

Pourtant, l'argumentaire pour démolir, idéologiquement, tant la « droite » que la « gauche », on le trouve, par exemple, dans les bouquins de Michéa.

Cet argumentaire revient à dénoncer, chez les uns et les autres, les mêmes aberrations fondées sur les mythes du progrès et de la croissance, et le même désintérêt pour le peuple au nom de principes uniformément libéraux, au plan philosophique, bien que d'apparences différentes.

C'est cela qui étonne Jorion, désarçonné par ce qu'il appelle une « analyse qu'on dirait d'extrême gauche » chez son chauffeur de taxi prêt à voter MLP.

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03/01/2012

« Occupy » veut sortir des réseaux sociaux contrôlés

 

Je suis tombé sur cet intéressant article du 28 décembre 2011 :

« Occupy Wall Street ne veut plus occuper Facebook et crée son réseau alternatif

Des membres du mouvement Occupy Wall Street développent un réseau social libre et distribué, craignant la mainmise des autorités sur Facebook et Twitter.

Le mouvement Occupy Wall Street (OWS) doit beaucoup aux réseaux sociaux, tout comme le Printemps arabe ou les Indignés européens.

Il essaie maintenant de créer sa propre plate-forme sociale libre, distribuée et hors d’atteinte des autorités.

Les Facebook et autres Twitter ont pourtant permis à ces militants de s’organiser, et de très rapidement populariser leurs causes. Au point que les soulèvements dans les pays arabes aient été baptisés "Révolutions Facebook".

Mais ces services sont contrôlés par des entreprises américaines, qui ont l’obligation de collaborer avec les autorités.

Les esprits se sont particulièrement échauffés la semaine dernière, quand il a été révélé que Twitter était sous le coup d’une injonction d’un procureur du Massachussetts. Il souhaite obtenir toutes les informations possible sur le compte @OccupyBoston, une branche locale d’OWS, et d’autres comptes associés.

De quoi donner un sérieux coup d’accélérateur aux différentes plates-formes développées par et pour les activistes, comme Global Square ou le Federated General Assembly qui tente de rassembler la multitude de réseaux locaux du mouvement Occupy.

Le magazine Wired explique que la principale différence entre ces réseaux libres et distribués avec Facebook ou même Diaspora, est que les membres ont besoin de pouvoir se faire confiance. Du coup, il n’est pas possible de s’y inscrire librement : il faut nécessairement y être invité.

Contrairement à Facebook, ces réseaux ne sont pas conçus pour partager ses propres expériences, mais pour collaborer sur des projets de groupe. Par exemple, plutôt qu’un fil rassemblant toutes les actualités de ses contacts, un utilisateur voit les avancées des travaux de ses groupes.

Chaque groupe décide collectivement quelles contributions sont mises en avant, sur le modèle des sites d’actualité sociaux (Digg, Reddit…). Pour faire émerger les consensus et les opinions intéressantes.

Enfin, la confidentialité est fondamentale : la plupart des contributions sont réservées au groupe de travail concerné, à part celles qui sont destinées à être partagées avec le grand public, comme les communiqués de presse ou les synthèses.

Mais les technologies développées pour ces solutions, qui doivent être multi-plates-formes, multi-formats et reposent sur les standards du Web sémantique, pourront s’appliquer bien au delà des mouvements militants.

Ces technologies de collaboration décentralisées seraient même idéales pour les PME, souligne Ed Knutson, un programmeur travaillant sur le projet Global Square.

"Je pense que n’importe quel type de groupe de petite ou moyenne taille, ou une équipe avec une personne dans 8 villes différentes, pourraient l’utiliser pour collaborer" explique-t-il à Wired.

"Tout propriétaire d’une petite ou moyenne entreprise fait partie des 99%", ajoute-t-il d’ailleurs, toujours militant.

Il pense qu’une première version de Global Square sera mise en ligne en janvier. »

Ces gens sont vraiment loin d'être bêtes.

Nous ferions bien de nous en inspirer, vous ne trouvez pas ?

02/01/2012

Réseaux de violeurs et meurtriers d'enfants, en France

Documentaire de la chaîne de télévision allemande N24
(2002)
N.B. : je précise aux éventuels islamo-obsédés que la version signée « Farouk » de cette vidéo n'est reprise ici que parce qu'elle est moins... voilée que les autres. :-)

 

Viols d'enfants : la fin du silence ?
(France 3, 27 mars 1999)

 

Entretien avec Charles et Diane Roche, enfants du magistrat Pierre Roche, décédé en février 2003 peu de temps avant la médiatisation de l'affaire Alègre
(site Politique de Vie, octobre 2005)

 

Serge de Beketch sur les réseaux pédocriminels protégés
(Radio Courtoisie, 31 mai 2000)

 

Jean-Pierre Mocky sur le même sujet
(supplément de 2006 au DVD de son film de 2005, « Les ballets écarlates »)

01/01/2012

Bonne année 2012, camarade !

31/12/2011

« Salut public », un nouveau journal dissident

 

Si j'ai bien compris, le mois prochain, un média alternatif va fleurir en kiosque, avec le titre ô combien d'actualité de « Salut public ».

Je vous livre en avant-première, avec l'autorisation de l'auteur que je remercie, quelques extraits de « Dette publique, à qui profite l'aubaine », un excellent article sur la loi de 1973 :

« (...) Pendant des années, les économistes de Bercy ont vendu aux Français le concept de “dette soutenable”. Ainsi, l’endettement financé par les marchés financiers était-il réputé soutenable, donc sans incidence négative, si l’égalité suivante était réalisée : Tt = it + gt, avec T le niveau du taux d’intérêt consenti à la France, i la croissance du PIB, et g le taux nominal d’inflation (t représente l’année en cours).

Sans trop entrer dans la technique, sachant que l’inflation est strictement encadrée par les autorités monétaires de Francfort (BCE), le déterminant principal de la soutenabilité de la dette publique est, par conséquent, la croissance du PIB.

Que se passe-t-il en période de croissance faible, plate, voire négative, comme on l’observe en ce moment et pour les semestres à venir ? Très simple : la dette devient mécaniquement “insoutenable”, ce qui signifie qu’elle s’accumule chaque année et que son service (principal et intérêt) devient de plus en plus lourd pour les finances publiques.

La charge de la dette, qui ne concerne que les intérêts remboursables sur une année civile, est même devenue, pour la première fois en 2010, le premier poste budgétaire de notre pays. (...)

La dette publique n’est pas perdue pour tout le monde et le malheur des Français fait le bonheur des banques.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

La loi Pompidou-Giscard s’inscrit dans le droit fil de la mise en place, dès la sortie de la deuxième guerre mondiale, d’un cadre économique global, d’inspiration américaine, tendant à supprimer toutes les entraves à la circulation des capitaux, des biens et services, et des personnes.

Ce cadre devait permettre à l’économie des USA de capitaliser sur ses avantages relatifs par rapport à une Europe ruinée et fortement débitrice, à la sortie du conflit mondial.

Les institutions du consensus de Washington (FMI, OMC, Banque Mondiale) d’une part, et le processus d’intégration européenne d’autre part, participaient de cette dynamique.

Les autorités françaises de l’époque contribuèrent de manière spectaculaire à la mise en oeuvre du volet “dérégulation financière” du dispositif, à l’occasion de ce que certains nommeront plus tard le “Consensus de Paris”.

Concomitamment, les accords de la Jamaïque, en 1976, ont de leur coté mis fin au système de change fixe et au rôle de l’or dans le système monétaire international.

Dans les années 1980, sous l’administration Reagan, on assistera à l’explosion des produits dérivés et, sous Clinton, la loi Gramm-Leach-Bliley mettra un terme au Glass-Steagall Act qui séparait les activités de banque de dépôt et de banque d’investissement, bouleversant un ordonnancement prudentiel remontant à 1933.

Ainsi, un cadre d’échange international était donc parachevé, afin de permettre une progression inédite du volume des activités banco-financières :

- Financement des dettes publiques par les marchés, banques en tête, assurant des profits sécurisés sans précédent,

- Massification des produits dérivés (diversité des titres collatéralisés, CDS, etc.), favorisant la titrisation d’innombrables classes d’actifs,

- Désintermédiation financière,

- Dématérialisation de la plupart des marchés financiers, assurant un fonctionnement ininterrompu et fluide de ceux-ci,

- Plus largement, dérégulation généralisée, posée comme principe et horizon indépassable de la prospérité des nations, cette antienne étant confortée par un corpus d’universitaires américains et européens, d’économistes utiles et de médias coopératifs…

Et demain, quelle perspective pour nous et quel avenir pour nos enfants ?

Pour en revenir plus spécifiquement à la loi de 1973, non seulement elle nous a endetté artificiellement et au-delà du raisonnable, de manière particulièrement insoutenable dans notre contexte économique actuel, mais elle a contribué à populariser l’idée qu’une politique économique visant à obtenir et à maintenir, entre autres choses, une notation AAA permettant d’emprunter à +/- 3%, était un objectif louable en tant que tel, alors qu’il s’agit seulement des “moins pires” conditions d’emprunt.

En définitive, rien n’interdirait, en modifiant le traité de Lisbonne, d’envisager un financement mixte de notre dette publique, combinant le recours aux marchés et l’intervention d’une banque centrale, quel que soit l’échelon retenu, national ou communautaire.

La loi de 1973 n’est pas la mère de tous nos maux, elle n’est qu’une brique d’un ensemble plus vaste dont les fondements remontent à l’après-guerre. C’est un symptôme, pas une cause, même si, intrinsèquement, elle produit des effets délétères dont nous observons les manifestations à répétition.

Dans tous les cas, ce qui a été patiemment tissé par la volonté combinée de puissances politiques de plusieurs blocs, ne saurait être détricoté qu’en mobilisant, dans un temps long, les mêmes participants et même au-delà, la mondialisation ayant fait émerger d’autres aires de prospérité économique, dans l’optique de définanciariser le capitalisme ultra-libéral qui prévaut à l’échelle mondiale.

Actuellement, la seule enceinte politique ayant un tant soit peu ce potentiel est le G20. Or, il semble évident que les divergences d’intérêts de court terme, l’asymétrie des conditions économiques entre les différents acteurs, tant quantitative et qualitative que calendaire, ne favorisent aucunement cette perspective. »

29/12/2011

J'insiste...

 

... Sur la Russie et ses manifs montées en épingle par les larbins de Washington.

Je vous ai infligé mon propre pensum sur la question, alors lisez donc ça, c'est d'un vrai connaisseur de la Russie.

Moi, je retourne à ma vaisselle, ça vaut mieux. Sinon, je vais tomber sous le coup de la loi en ce qui concerne le dénommé Pierre Avril du Figaro, et Le Figaro en général...

USA : des images d'émeutes grecques deviennent russes

Eh oui, c'est possible (sur Fox News). La preuve, décortiquée en VO par Russia Today (America) le 08 décembre 2011 :

 

27/12/2011

Rachmaninov ou le romantisme russe

Concerto pour piano nº 2, en do mineur, opus 18 (1900-1901), de Sergueï Rachmaninov. Orchestre du Festival de Lucerne, pianiste : Hélène Grimaud, direction : Claudio Abbado (2008).

 

 

 

23:25 Écrit par Boreas dans Identité, Musique | Lien permanent | Tags : sergueï rachmaninov, romantisme, russie |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! |