08/10/2011
La vraie Gauche
Un petit plus - Jean-Claude Michéa sur France Inter le 09 octobre 2011 (je remercie @alain21) :
http://www.franceinter.fr/emission-parenthese-la-gauche-a...
Jean-Claude Michéa sur France Culture, le 06 octobre 2011 :
02:36 Écrit par Boreas dans Culture, Economie, Politique | Lien permanent | Tags : jean-claude michéa, vraie gauche, progrès, libéralisme, socialisme, steve jobs, élections présidentielles, 2012, droite, peuple, george orwell, classes, bourgeoisie, division, travail, progressisme, modernité, décence | Facebook | |
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La finance occidentale entre en agonie
« On vient d’assister à un trimestre noir pour les banques. Et la situation pourrait se dégrader encore d’ici la fin de l’année. La période écoulée fut l’occasion de se souvenir combien la crise de 2008 a accouché d’institutions géantes et toujours trop grandes pour faire faillite (Bank of America Merrill Lynch), aux contrôles des risques toujours insuffisants (UBS) et vulnérables à la contagion spéculative actuellement très malsaine qu’on observe sur les marchés (Société Générale). En effet, il y a eu les rumeurs de faillite de Bank of America Merrill Lynch, sauvée in extremis par le très patriotique Warren Buffett et sa participation-éclair de 5 milliards de dollars, qui semble avoir évité - pour l’heure - une troisième recapitalisation par le Trésor américain. Un événement passé presque inaperçu tant la crise se concentrait sur le continent européen.
Il y a eu aussi l’alerte spéculative sur la Société Générale, dont l’action a plongé sur une fausse rumeur, alimentant une panique des investisseurs déjà bien réelle vis-à-vis du secteur. Il y a aussi eu la énième "affaire UBS", avec la fraude à 2 milliards de francs [suisses] du trader londonien. Et il y a eu, bien sûr, la propagation du feu aux poudres parti du marché de la dette étatique européenne pour s’étendre au système bancaire européen. Fin août et début septembre, les banques de la zone euro sont devenues les cibles privilégiées du négoce des spéculateurs par le biais de leur instrument favori, le CDS. Le Credit Default Swap, ce dérivé dont la valeur augmente avec le risque de défaut, s’est échangé en volumes records sur Deutsche Bank, Crédit Agricole, ou Société Générale, qui ont figuré parmi les dérivés les plus traités sur un univers de 1.000 entreprises début septembre. On a frôlé le gel du marché interbancaire, comme en 2008, sauf que cette fois-ci les banques européennes (et non américaines) étaient le mouton noir : les banques américaines refusaient de leur prêter des dollars, et c’est la Banque centrale européenne qui a dû s’en procurer pour refinancer en billets verts directement les institutions du continent. Cet épisode a été l’occasion de constater combien le système financier européen, nerf de la zone euro, est facile à attaquer, dans un contexte que nous avons qualifié, il y a déjà une année, de guerre économique et financière entre les Etats-Unis et l’Europe. Ce fut aussi l’occasion de reconnaître combien, des deux côtés de l’Atlantique, la "toxicité" des bilans reste difficile à contrôler. (...) le très spéculatif trading pour compte propre reste une pratique admise, du moins à Londres. Une autre pratique à risque reste admise, celle des véhicules hors bilan des banques. Ces derniers seraient toujours utilisés aux Etats-Unis et en Europe pour structurer des produits complexes, et les actifs qui y sont parqués peuvent toujours finir, en cas de crise grave, par devoir se rapatrier en catastrophe sur les bilans des banques. Tout comme le négoce pour compte propre, le hors bilan semble avoir la vie dure... Le shadow banking system (système bancaire de l’ombre) n’a pas encore dit son dernier mot.
(...) on ignore toujours comment, dans les faits, une banque multinationale comme UBS parviendra à échapper à la culture toujours spéculative qui règne dans ses salles de marché de la City de Londres et dans celles de New York. Le trimestre qui vient de s’écouler réservera, au moment de la publication des résultats des banques, des chiffres rouges pour de nombreuses banques, en particulier dans le secteur du négoce. La volatilité des marchés a été telle, que ce soit dans le compartiment actions, obligations ou devises, que de nombreux desks ont été contraints à prendre des pertes. Suite aux licenciements massifs annoncés par les grandes banques américaines, anglaises et européennes, de nouvelles charettes seraient déjà en cours de préparation suite à la chute des revenus du trading. »
01:50 Écrit par Boreas dans Crise, Economie | Lien permanent | Tags : myret zaki, finance, banques, panique, investisseurs, spéculation, usa, zone euro, dollar, cds, etats-unis, traders, hors bilan, produits dérivés, spv, trading pour compte propre, shadow banking, marchés, licenciements | Facebook | |
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07/10/2011
Pax americana
Merci à @Tirelire pour m'avoir fait découvrir ce film par un commentaire sur fortune.fdesouche.com.
23:12 Écrit par Boreas dans Crise, Géopolitique, Stratégie | Lien permanent | Tags : pax americana, etats-unis, guerre des étoiles, satellites, missiles, usa, surveillance, contrôle | Facebook | |
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06/10/2011
Jacques Sapir : qu'est-ce que la démondialisation ?
Merci à @Christopher Johnson pour m'avoir fait découvrir cet entretien par un commentaire sur fortune.fdesouche.com.
Pas de surprise, en ce qui concerne les idées de Jacques Sapir sur l'immigration, particulièrement développées ici.
Son analyse de ce problème au plan strictement économique n'est pas inintéressante (à noter qu'elle avait été critiquée par Xavier Malakine), mais n'échappe pas vraiment à la vulgate « extrémiste-républicaine » intégrationniste et « antiraciste ».
En revanche, sa notion trop limitée de l'identité est emblématique de cette large partie de la « vraie Gauche » qui n'a pas encore réellement pris conscience des véritables enjeux en la matière.
Source : Novopress
01:19 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Géopolitique | Lien permanent | Tags : jacques sapir, démondialisation, libre-échange, délocalisations, mondialisation, reflux, coûts, salaires, main-d'oeuvre, chine, immigration, identité, grandes entreprises | Facebook | |
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05/10/2011
Gerald Celente : « FMI = Fédération des Mafias Internationales »
Il compare aussi Jean-Claude Trichet à Lucky Luciano, déplorant que l'Union européenne s'engage dans la même voie que la Fed aux Etats-Unis (fuite en avant dont je parlais là et ici), pour le compte, en définitive, des banques privées volant les peuples par le prêt à intérêt et les plans d'austérité. Pour lui, la « plus grande dépression » reste l'horizon américain inévitable.
Gerald Celente sur Goldseek Radio, le 28 septembre 2011 (désolé, ce n'est pas sous-titré, il faut comprendre l'américain) :
Ailleurs, le même jour, Celente évoque le fait que l'ensemble du système financier est manipulé, mais que les gangs de Goldman Sachs, de Crédit Suisse, de Citigroup, etc., sont en réalité en difficulté (illustrations : licenciements et réductions de coûts - « une plaisanterie » - dans les grandes banques ; emploi de la force policière contre le mouvement Occupy Wall Street, révélateur du fait que « la police aux Etats-Unis est devenue rien de plus que les sbires au service des patrons du crime organisé » ; protestations montantes dans plusieurs villes américaines contre les banques - « ce n'est que le début », dit-il).
Gerald Celente sur Russia Today (USA) le 28 septembre 2011 (idem, pas sous-titré) :
Pour finir, Gerald Celente sur son propre média, le 27 septembre 2011, ridiculise l'Opération Twist de la Fed, les déclarations de Mohamed El-Erian, le CEO de PIMCO, et celles de Lawrence Summers, selon lesquelles l'unique et éternelle solution à la crise serait de créer encore et toujours plus de monnaie scripturale, de relancer le crédit pour restaurer la confiance :
02:16 Écrit par Boreas dans Crise, Economie | Lien permanent | Tags : gerald celente, etats-unis, union européenne, jean-claude trichet, usa, fmi, mafia, banques, finance, manipulation, occupy wall street, police, opération twist, mohamed el erian, lawrence summers | Facebook | |
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04/10/2011
Petit bâton...
« (...) Quand on ne s'appuie que sur un gros bâton, il faut veiller à l'état du bâton.
Désormais, la force militaire US fait rire tout le monde. Le dernier avion opérationnel est sorti il y a 30 ans, le Raptor était tellement raptor qu'il se contente de ramper sur les aéroports, le F35 est un désastre budgétaire et technologique.
Ses ravitailleurs datent de l'époque d'Eisenhower, et chaque mois des dizaines sont réformés.
Les guerres d'Irak et d'Afghanistan ont été des bourbiers, beaucoup plus meurtriers qu'avoués (par la manière de décompter les pertes et l'emploi de mercenaires).
Le matériel a beaucoup souffert, et n'est pas remplacé. Le Pentagone, ces dix dernières années, a été littéralement étouffé par les crédits, il est devenu une bureaucratie gourmande et obèse, sans aucun muscle.
Avec un corps de bataille de 150 000 hommes, l'empire US est devenu ridicule.
Même la force nucléaire doit être regardé avec méfiance. Déjà, en 2007, le Pentagone avait neutralisé une volonté politique d'attaque nucléaire contre l'Iran, à cause des conséquences.
On est dans le domaine du déclin. Un pays qui ne produit même plus ses munitions ne peut être une puissance dominante, la puissance US s'est usée, et son porte-avion dans la région du Proche Orient, qui terrorisait ses voisins, fait beaucoup moins peur. (...) »
Patrick Reymond
30/09/2011
XERFI : « l'économie américaine à la dérive »
16:29 Écrit par Boreas dans Crise, Economie | Lien permanent | Tags : etats-unis, chômage, fed, usa, dollar, crédit, opération twist, quantitative easing, immobilier, indice case-shiller, croissance, modèle, dérive | Facebook | |
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Jean-Michel Quatrepoint : le naufrage de la globalisation financière
16:04 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Géopolitique | Lien permanent | Tags : jean-michel quatrepoint, naufrage, globalisation financière, capitalisme, multinationales, chine, libre-échange, protectionnisme, dumping, yuan | Facebook | |
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Comprendre la dette publique
A rapprocher de cette allocution d'un économiste anglo-saxon non-identifié (si quelqu'un le connaît, merci de me souffler son nom), savoureusement traduite en québécois (vive le Québec libre !) :
16:01 Écrit par Boreas dans Crise, Economie | Lien permanent | Tags : dette publique, arnaque, création monétaire, réserves fractionnaires | Facebook | |
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26/09/2011
Sortir de la crise par la guerre mondiale ?
Dans le contexte général d'anxiété sur fond de crise économique et politique, comme de terrorisme et d'interventionnisme militaire occidental dans le monde arabo-musulman ; anxiété, entretenue actuellement par les médias (la traduction est là), par Hollywood, par les débilo-complotistes et même par des sites de qualité ; il est intéressant de voir que Philippe Grasset, homme mesuré et bien informé s'il en est, ne croit pas à la nouvelle guerre mondiale que ces modernes augures nous présentent comme le dernier recours des sphères de pouvoir :
« D’une façon paradoxale, ou qu’on jugera plutôt provocatrice c’est selon, on observera que cette option de la guerre est extrêmement “optimiste” sinon “utopique”. Elle l’est parce qu’elle s’appuie sur la proposition qu’il y a “un après”, – après la crise, puisque la guerre serait l’option qui dénouerait la crise, par le fer et par le feu, par ce que des esprits appuyés sur une raison subvertie jugeraient être comme une sorte de “Jugement de Dieu”. Notre conviction est au contraire qu’avec la crise, “il n’y a plus d’après” concevable et contrôlable par nos moyens et nos intentions. (La fameuse chanson, peut-être prémonitoire, qu’“A Saint Germain-des-Prés, il n’y a plus d’après”.) Pour le cas de l’“option de la Grande Guerre”, des indications très précises montrent que nous approchons du degré de l’impossibilité industrielle et économique de cette Grande Guerre, aux moyens nécessairement considérables et au champ nécessairement mondial (projection de forces) (...)
Les conditions de la guerre telles que les envisagent les USA ont profondément changé, d’une part durant la Guerre froide lorsque la perspective d’un échange nucléaire impliquait une guerre nécessairement courte, ne nécessitant aucune réserve, d’autre part durant la période depuis la fin de la Guerre froide où les guerres n’ont nécessité, – du point de vue du matériel et de la philosophie d’emploi, – aucun effort nouveau des USA, et surtout pas la nécessité de constituer des réserves. Le résultat est que la base industrielle quantitative de production de guerre des USA est extrêmement faible, voire dérisoire par rapport à ce qui fut constitué durant la Deuxième Guerre mondiale ; sa reconstitution demanderait un effort industriel, technologique et financier qu’il est tout simplement impensable d’envisager aujourd’hui, d’autant qu’il s’agirait d’une base industrielle extrêmement sophistiquée, donc coûteuse et très longue à constituer, – si, même, les USA sont encore capables de la réaliser, hypothèse hautement incertaine. (...)
Dans ce contexte d’impasse complète, il faut ajouter le facteur aggravant du temps. Toute idée de reconstitution d’une base industrielle acceptable de mobilisation, outre la capacité de la réaliser, est quelque chose qui se compterait en années, en très, très longues années. Cela vaut pour les USA comme pour les autres, car cela constitue une nouvelle et implacable réalité de la situation militaire (et militaro-budgétaire). Cette idée n’est pas complètement nouvelle puisque, il y a quelques années, en 2007, une étude avait été faite sur l’hypothèse de l’attaque terrestre de l’Iran par les USA (conflit très limité, rien de la Grande Guerre envisagée). Il avait été conclu qu’un peu plus d’un million d’hommes serait nécessaire et que la seule préparation et mobilisation de cette force prendrait entre deux et trois ans. (...)
Le cas US est évidemment le cas en pointe. Les autres puissances impliquées dans un scénario hypothétique de grand conflit connaissent de meilleures conditions d’une éventuelle mobilisation nécessaire, mais elles ont de très sévères limitations d'un autre type. (Ces puissances sont essentiellement la Russie et la Chine, mais certainement pas l'Allemagne (...), qui est un pays qui n'a plus aucune infrastructure d'armement pouvant lui permettre d'envisager quelque confit que ce soit, et n'étant plus du tout au niveau technologique adéquat, sans parler du soutien populaire.) D’une façon générale, leurs structures de force ne sont nullement orientées vers la projection de forces nécessaires à un grand conflit mais vers le contrôle de la sécurité de leurs zones régionales ; un changement radical, si même il était voulu, demanderait également un temps extrêmement long (bien au-delà de la décennie), sans nulle garantie de succès car les caractéristiques des matériels et l’infrastructure nécessaire, de très haute technologie, pour ce type de forces, pousseraient sans doute vers une situation de blocage “à l’américaine”. La situation porte donc sur un paradoxe qui contrecarre complètement le scénario envisagé : la seule puissance (les USA) qui peut porter une guerre à longue distance, – la Grande Guerre envisagée, – est en train de sombrer très rapidement dans l’impasse et l’impuissance, tandis que les autres sont dans une posture défensive. (...)
si l’on tient à conserver l’option d’une Grande Guerre, le seul moyen restant est, très simplement et radicalement, celui d’un échange nucléaire, où les moyens restent disponibles. Ce cas nous paraît très aléatoire, et dépendre essentiellement d’une instabilité psychologique poussée à son extrême. Mais ce cas, justement, peut paradoxalement bénéficier de la situation de blocage “de civilisation” décrite ci-dessus ; ce blocage est évidemment entretenu également par une paralysie et une pesanteur bureaucratiques extraordinaires, surtout dans les appareils militaires, et cette paralysie et cette pesanteur joueraient probablement contre l’option d’une guerre nucléaire, vu la prudence des bureaucraties ».
Je vous recommande vivement la lecture de l'article complet, ici.
16:56 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Géopolitique, Politique, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : philippe grasset, médias, usa, guerre mondiale, etats-unis, iran, industrie, puissance, force, militaire, bureaucratie, russie, chine, allemagne, nucléaire, défensive | Facebook | |
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