07/06/2011
"To see or not to see", telle est la question
"L’effondrement du Système est en cours, là, maintenant, sous nos yeux. Simplement, il s’effectue d’une façon subreptice, sans solliciter précisément notre attention d’une façon descriptive. Cet effondrement ne semble pas appelé à provoquer un vacarme extraordinaire, sinon d’une façon très indirecte, par enchaînements complexes. Au contraire, le vacarme est une donnée qui trouble la perception et l’exacte mesure des événements. Par exemple, nous sommes conduit à estimer que l’importance de la déstructuration “silencieuse” de la Fed est plus grande que celle de l’effondrement de Wall Street du 15 septembre 2008 ; ou bien, la chose vue différemment, que l’effondrement 9/15 est plus important parce qu’il entraîne en effets indirects la déstructuration de la Fed (toutes les mesures de “transparence” de la Fed viennent effectivement des remous soulevés par 9/15) que par les circonstances mêmes de l’effondrement, y compris les circonstances de la crise financière et de la crise économique malgré toutes les injustices, les souffrances, etc."
Philippe Grasset
23:53 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Géopolitique, Politique, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : philippe grasset, effondrement, système, subreptice, déstructuration, fed, trou noir | Facebook | | Imprimer | |
04/06/2011
Exister, c'est consommer
00:05 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Propagande, Psychologie, Société | Lien permanent | Tags : usa, etats-unis, consommateurs, consommer, consommation, croissance, énergie | Facebook | | Imprimer | |
03/06/2011
Les méfaits des vaccinations
23:39 Écrit par Boreas dans Crise, Nature, Propagande, Société | Lien permanent | Tags : vaccins, vaccinations, industrie, pharmacie, pharmaceutique, maladies, lobbies, lobby, santé, poisons | Facebook | | Imprimer | |
31/05/2011
Fukushima : 3000 milliards de doses létales dans la nature
William Blake, Les voleurs et les serpents (illustration pour L'enfer de Dante, 1824-1827)
« Sans attendre les dix ans que prendront le prochain rapport de l’Onu, l’AIPRI [Association Internationale pour la Protection contre les Rayons Ionisants] anticipe son second inventaire des produits de fission et d’activation des 6 réacteurs de Fukushima d’une puissance globale de 4696 Mwé. L’AIPRI, rappelant que quasiment tous les carburants "actifs" et "éteints" sont là en probable fusion, considère qu’au moins 8 tonnes de matière ont été fissionnées à Fukushima dans les 577 tonnes de combustible utilisées. Ceci signifie qu’au moins 13,8 kg de matière ont été fissionnés par tonne de carburant pour un burnup putatif moyen d’environ 13 GwJ/t. Dans cette hypothèse, les 6 cœurs "actifs" de Fukushima contiennent des produits de fission et d’activation engendrés par les explosions atomiques atmosphériques de fission. Fukushima, en outre, dispose de 3 fois plus de carburant que Tchernobyl et 4 fois plus de produits de fission. Si l’on tient maintenant compte de l’ensemble "coeurs" (577 tonnes) + le carburant "éteint" (2800 tonnes), Fukushima c’est 8 fois plus de produits de fission et d’activation que l’ensemble des essais atmosphériques de fission et 39 fois plus que Tchernobyl. En terme de doses létales potentielles par inhalation (multiplier les Bq de chaque élément par le facteur de dose et diviser le tout par 5), calculées avec les facteurs de doses OFFICIELS les plus bas fournis par l’AIEA, celles-ci correspondent au chiffre apocalyptique de plus de 3000 milliards de doses létales potentielles, dont un pourcentage indéfini est déjà équitablement réparti dans l’hémisphère nord. Sachant cela, et très inquiète pour la santé des élites dont aucun garde du corps ne sait hélas protéger les poumons, l’AIPRI lance un appel pour résoudre cette question stochastique. Combien de banquiers, savants, politiciens, propagandistes nucléaristes de tout poil subiront-ils un cancer radiologique induit avant dix ans ? »
Source : AIPRI
21:11 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Nature, Propagande | Lien permanent | Tags : fukushima, aipri, doses, contamination, nucléaire, radiations, tchernobyl, aiea, élites, santé, cancer | Facebook | | Imprimer | |
30/05/2011
La révolution des Bisounours
Depuis quelques jours, nous sommes censés être sagement entrés dans l'ère néo-post-soixante-huitarde.
"Néo-post" ? Bah oui, faut dire qu'un héritage pareil, ça ne s'oublie pas, surtout quand il reste tant d'affectueux papys et mamies pour nous en vanter les mérites.
Dans le prolongement des révoltes arabes et du mouvement des "Indignados" espagnols, c'est la "French Revolution" qu'on nous vante désormais, aussi française que son nom l'indique, aussi méditée et stratégique qu'une "black op' " de la CIA, aussi réfléchie qu'un moment de "séduction" de DSK, aussi pensée que le programme électoral de Ségolène.
"www.reelledemocratie.fr se veux être [sic] le porte parole du mouvement national naissant auprès des médias. Il centralise les communiqués des cellules régionales au moyen de réseaux humains connectés ou non à l’internet. En aucun cas www.reelledemocratie.fr ne prend de position politique. L’équipe de www.reelledemocratie.fr est autonome, ne dépend d’aucun parti politique et entend garder cet outil à la disposition du peuple", nous dit-on.
Soit. Sauf que les groupuscules gauchistes se ruent sur les braves indignés pour les récupérer dans leur giron et que le même site www.reelledemocratie.fr a publié hier un communiqué pour préciser que contrairement aux rumeurs, il se démarquait du Front de Gauche, avant que ce communiqué ne soit supprimé. La belle indépendance que voilà.
Même si d'autres groupuscules gauchistes sont manifestement déconcertés par le côté inhabituellement désorganisé du mouvement. Par sa dérangeante spontanéité.
Spontanéité du mouvement, je veux bien. Que l'indignation populaire contre l' "oligarchie politique" et les "ultra riches qui parasitent notre société" soit archi répandue, cela ne fait même pas débat, c'est une évidence. De même, que pas mal de gens soient disposés à manifester contre les objets de leur indignation.
Mais examinons un peu leurs autres motivations.
Que veulent nos "indignés" ? "Une nouvelle répartition des richesses". "L’organisation de rassemblements et d’occupations pacifiques des places publiques". "Décider ensemble des revendications et des moyens d’action (culturels, artistiques, politiques et citoyens)".
Une révolution, ça ?
Pas du tout.
Ou dans leurs rêves (c'est d'ailleurs un de leurs slogans : "Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir").
Ces braves gens s'imaginent (et ceux qui tentent de les récupérer feignent d'imaginer avec eux) qu'il leur suffira d'être gentils (ce qu'ils sont déjà, n'en doutons pas) pour obtenir, pacifiquement et à la suite de débats qui rappellent les délires participatifs du programme de Ségolène en 2007, eux-même issus de la mythologie soixante-huitarde des "AG", que les oligarchies subjuguées par tant de bonne volonté et d'inoffensive moralité apolitique, leur abandonnent, après s'être vus "rappeler (...) que le seul souverain, c’est le peuple", les rênes du pouvoir !
Evidemment, quand on a vu à la télé que Ben Ali et Moubarak sont tombés, que Khadafi est dans la panade, qu'on gobe le bobard médiatique suivant lequel ceux qui ont manifesté pour leur départ l'ont fait "pour la démocratie", qu'on zappe le fait que nombre de manifestants ont risqué leur vie ou l'ont perdue, qu'on ne veut pas voir que les révoltes arabes n'ont débouché, pour le moment, sur aucun changement politique et social concret, on est mûr pour croire qu'il suffira de camper Place de la Bastille pour "changer le monde".
On pourra même ajouter à cette incroyable croyance aux miracles, face, pourtant, à un Système qui ne recule devant rien pour se maintenir, une foi naïve dans le Vivre-ensemble et la Diversité, prônant "une approche internationaliste à l’opposé du repli sur soi et de la haine de l’autre". Foi, qui prouve que les leaders de ce mouvement de nigauds ne sont pas les victimes qu'ils prétendent incarner.
Ce ne sont pas quelques prémisses (critiques) économiques et sociales globalement justes, qui peuvent fonder une révolution.
Sans quoi, celle-ci aurait déjà eu lieu depuis longtemps.
Pour renverser le Système, une révolution ne peut être apolitique (et cela, les gauchistes, même perdus dans leurs illusions dont ils n'ont toujours pas pigé qu'elles émanent du Système, l'ont bien compris, abstraitement). Une révolution, c'est le passage d'un système à un autre et on ne peut imposer un tel changement sans en avoir imaginé la forme concrète et avoir mis au point une stratégie, éminemment politique, pour le mettre en oeuvre.
Pour renverser le Système, une révolution ne peut être pacifique. La guerre des classes qu'évoquait Warren Buffett en 2006, n'est pas un concours de patience entre campeurs et riverains, ni une opposition de style entre manifestants et politiciens. C'est une lutte à mort et ce ne sont pas les esclaves indiens ou chinois de multinationales apatrides, ni les chômeurs européens victimes des délocalisations, qui me contrediront.
Pour renverser le Système, une révolution ne peut avoir pour objectif le partage du gâteau ("une nouvelle répartition des richesses"). La révolution, c'est la conquête. La prise des forteresses aux mains des oligarchies, l'élimination de celles-ci et l'appropriation totale du butin. Sinon, c'est la réforme, où l'on se contente de mieux profiter du Système en trouvant le moyen de mieux y prendre part. La révolution, elle, est anti-Système.
Pour renverser le Système, une révolution ne peut faire l'impasse sur la question de l'identité ni, a fortiori, verser dans l'internationalisme et l'antiracisme, qui sont deux des leitmotiv pourtant les plus éculés du Système. Seuls des inconscients, protégés des "bienfaits" de la Diversité par leur lieu de résidence privilégié ou par un autisme indécrottable, peuvent croire que l'immigration, suscitée et développée par le Système, n'est pas son instrument.
Bref, comme je le disais narquoisement au départ, depuis quelques jours, nous sommes censés être sagement entrés dans l'ère néo-post-soixante-huitarde.
En réalité, nous voyons l'émergence confuse d'une prise de conscience embryonnaire, par une partie du peuple français et notamment, de sa jeunesse, de ce que le Système est une impitoyable machine à broyer les peuples.
Aucune riposte plus appropriée que le camping sauvage sur les places publiques, assorti d'un brain storming que ne désavouerait pas l'équipe marketing d'une entreprise américaine de photocopieurs, et de la multidiffusion tous azimuts d'un package de slogans, n'est montée au cerveau de ces têtes creuses, ahuries par des décennies de communication médiatico-politique docilement avalée, avec des chips, devant le petit écran.
Les soixante-huitards et leurs descendants n'ont toujours pas compris qu'ils ne pourront s'offrir un nouveau mai 68. A la brutalité et au cynisme prédateurs, ils n'ont à opposer que la communication, parce qu'ils ont été formatés pour ne penser qu'en termes de communication.
Cette pseudo-révolte pseudo-révolutionnaire n'est donc qu'une étape sur le chemin d'une prise de conscience plus complète et surtout, de l'action.
La radicalisation ne viendra qu'avec la souffrance. La vraie.
Il faut croire que les "indignés" ne souffrent pas encore assez.
Il est vrai, aussi, que le Système tient encore.
06:41 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Identité, Politique, Propagande, Psychologie, Société, Stratégie | Lien permanent | Tags : indignés, french revolution, indignados, démocratie réelle, gauchistes, front de gauche, spontanéité, oligarchies, système, révolution, révoltes, mai 68 | Facebook | | Imprimer | |
26/05/2011
Hommage à Pat
De la sous-culture américaine, on ne retiendra sans doute plus grand-chose dans quelques temps, quand les modes auront passé et que l'Occident ne sera plus qu'un souvenir en plein effacement.
Moi, en tout cas, je me souviendrai toujours du potentiel érotique de Pat Benatar, au début des années 1980.
C'est comme ça. L'adolescence sera toujours plus marquée de potentiel érotique que de lucidité intellectuelle. C'est le temps des expériences, plus que de la réflexion ; des attirances et des répulsions instinctives, davantage que de la prise de recul. Et c'est très bien comme ça.
Quoi qu'il en soit, ce qui s'imprime alors reste gravé.
Pour moi, le début des années 1980, c'est en grande partie des images de cette belle fille saine, dénuée des détestables inhibitions arborées par la plupart des anglo-saxonnes (née Andrzejewski, "d'une famille d'origine polonaise par son père et irlandaise par sa mère", elle n'a rien d'une WASP), parfois maquillée comme une voiture volée, nippée de fringues ultra-sexy, faussement vulgaire et vraiment en colère, avec sa voix rauque et puissante de tigresse déchaînée ; de celle qui a ensuite été surnommée "la reine du rock", à juste raison je crois.
De la tigresse, elle a même le visage félin. Merde, quel phénomène.
No you don't (1982)
You better run (1980)
Promises in the dark (1981)
Fire and ice (1981)
I want out (1982)
(de 5' 00 à la fin)
Helter Skelter (1981)
(comme quoi, on peut améliorer l'interprétation d'une chanson de McCartney)
01:14 Écrit par Boreas dans Musique | Lien permanent | Tags : pat benatar, années 1980, rock, érotisme | Facebook | | Imprimer | |
23/05/2011
Emerveillement
Musique : Adagio for strings, de Samuel Barber (Philadelphia Orchestra, direction : Eugene Ormandy).
Photos : Tony Hofmann.
01:51 Écrit par Boreas dans Musique, Nature | Lien permanent | Tags : adagio for strings, samuel barber, tony hofmann, eugene ormandy, philadelphia orchestra | Facebook | | Imprimer | |
21/05/2011
Energie et puissance
"La marche au supplice", 4ème mouvement de la Symphonie Fantastique de Berlioz, et "Songe d'une nuit de sabbat", 5ème mouvement.
Par le Detroit Symphonic Orchestra (les petits malins qui y verraient une ironie ne seront ni diabolisés, ni stigmatisés), dirigé par Paul Paray.
01:07 Écrit par Boreas dans Musique | Lien permanent | Tags : berlioz, symphonie fantastique, paul paray, detroit symphonic orchestra, marche au supplice, énergie, puissance | Facebook | | Imprimer | |
18/05/2011
Fukushima : « cauchemar » est un euphémisme
Pendant que le satyre du FMI croupit enfin dans un endroit approprié à ses turpitudes exceptionnelles et que les naïfs Français degôôôche prennent peu à peu conscience de ce que leurs leaders sont tous des scélérats (en attendant que les rejoignent ceux dedroâââte), la vérité surgit enfin de dessous le boisseau japonais.
Une vérité à côté de laquelle le (présumé, hahaha) violeur des Sofitels fait figure de sale gosse inconscient et ses complices, de mauvais farceurs infantiles.
Une vérité qui me laisse sans mots, tant aucun superlatif, même outrancier, même carnavalesque, même fabuleux, n'est à la hauteur de la catastrophe qu'une entreprise privée criminelle, soutenue par un gouvernement corrompu, a tout fait pour dissimuler le plus longtemps possible aux yeux du monde.
Le prix en sera exorbitant, voire létal, pour le Japon, et pour le reste de la planète qui sait ?
19:57 Écrit par Boreas dans Crise, Nature, Psychologie | Lien permanent | Tags : fukushima, radiations, nuclaire, centrale, dsk, japon, monde, catastrophe | Facebook | | Imprimer | |
15/05/2011
Les Etats-Unis d'Amérique sont VRAIMENT en faillite
Les médias français sont tellement nuls qu'il m'a fallu plusieurs mois pour tomber sur cette information émanant de Laurence Kotlikoff, professeur d'économie à l’Université de Boston, et pourtant reprise, dès le mois d'août 2010, par Bloomberg, le groupe financier et agence de presse du maire de New York et une des principales sources de renseignements économiques américaines. La traduction Google est ici.
A ma connaissance, seule La Chronique Agora, via son fondateur Bill Bonner, incorrigible libéral mais bon critique, avait diffusé ce scoop en France, en novembre 2010. Le moins qu'on puisse dire est que Le Monde, Le Figaro et autres Libération ne se sont pas jetés dessus pour nous en instruire, préférant dauber à l'infini sur les difficultés grecques et la prétendue reprise. Seuls quelques blogs s'en sont fait l'écho, plus en commentaires qu'en articles d'ailleurs.
Je vous livre donc cette bombe, bande de veinards : la dette réelle des USA, si on tient compte des engagements de l'Etat fédéral pour l'avenir, est, non pas d'environ 14.000 milliards de dollars, mais de... 202.000 milliards ! Une énorme différence, due aux trucages comptables dont les Américains sont coutumiers (voir la taille des "hors-bilan" de leurs banques). Et il faudrait que, chaque année, 14 % supplémentaires de leur PIB soient consacrés au financement de cette dette, pour qu'ils puissent s'en sortir. Autant dire, mission impossible.
Alors, quand les médias mainstream vous disent, triomphalement, que la croissance US est de nouveau de 2 ou 3 %, sans même parler de l'inanité d'un tel pourcentage quand on sait ce qui constitue le PIB américain (une grande part de finance et de vent), pensez juste à ces 14 % nécessaires, dont tout devrait aller au Trésor...
Aux incrédules, je signale que l'information, révélée dès juillet 2010 par le FMI (voyez page 54, chapitre 7), a été confirmée par lui en français - FMI, dont le Directeur (notre futur Président, paraît-il, non ?) vient d'être piteusement arrêté et inculpé pour "agression sexuelle"...
Je ne peux que vous suggérer un immense éclat de rire devant ce spectacle uniformément grotesque.
13:46 Écrit par Boreas dans Crise, Economie | Lien permanent | Tags : laurence kotlikoff, bloomberg, usa, etats-unis, faillite, pib, dette publique, fmi | Facebook | | Imprimer | |