16/01/2011
La France est sauvée !
Merci papa !
Marine Le Pen, l’assimilationniste au “rouleau compresseur républicain” (revoyez son interview - à 7'00 -, si vous ne me croyez pas), a gagné l'élection à la présidence du Front National.
Victoire à la Pyrrhus car, un mal pour un bien, au moins, comme ça, les choses sont claires.
Le FN appartient à la famille Le Pen. La COTELEC, seul réservoir de financement du parti, le confirme.
Les élections restent un piège à cons, que ce soient celle qui élève en ce moment Marine Le Pen ou celles qui sont censées lui permettre, à l'avenir, de "sauver la France", crétinerie que j'ai lue un peu partout sur le Net.
De tout cela, il ne sortira strictement rien, sinon un nouvel espoir déçu pour des millions de braves gens naïfs et des années de gloses vaines et futiles sur la satisfaction d’avoir fait un “bon score” dans les urnes truquées du système.
Pour ma part, après 26 ans de soutien électoral et autres, par pur pragmatisme "réseauphile" puisque je ne crois pas aux élections, je ne voterai plus jamais FN et je ne ferai plus jamais rien pour ce parti, qui est décidément, comme les autres, un attrape-nigauds.
Je ne suis ni catholique (traditionnaliste ou non), ni totalement anti-avortement, ni “homophobe”, ni adepte de la droite-naphtaline ou de la droite tout court, ni “antisioniste”, ni rien de tout ce qui fait trembler pour leur réputation et leurs espoirs de dédiabolisation tous les modernes héros de la “droite nationale”. Non.
Je suis simplement, sans doute, un crétin encore pire que tous les autres.
Malgré toutes les avanies, malgré le népotisme et les bassesses de la direction du FN, malgré la purge stalinienne de 1998 et les autres qui ont suivi, malgré le reaganisme débile des années 1985, malgré la farce hypocrite de l'Union des Patriotes, malgré la campagne désastreuse de 2007, malgré tous mes désaccords de fond avec le FN lepénien (pléonasme), je respectais et respecte encore JMLP et ses idées, je pensais qu’il fallait néanmoins pousser le pragmatisme jusqu’à continuer de soutenir ce parti pour entretenir ses financements et surtout "ses" réseaux, pourtant de plus en plus inexistants (il est vrai que certains, comme Bruno Gollnisch ou Yann Redekker, auront toujours ma sympathie).
Mais là, c’est trop. Le vase est plein, il déborde, le dégoût me prend et je balance tout par la fenêtre.
Marre du FN “Travail Ma fille Patrie”, comme le titre L'Huma, pour une fois dans le vrai. Marre du républicanisme extrémiste et laïcard de Marine Le Pen, qui la conduit à renier la lutte totale contre l’immigration allogène.
Peut-être est-elle très humaine, très loyale, très généreuse, très droite, très bien et tout et tout. M’en fous, de connaître ses vraies motivations. M’en tape, de savoir si elle est vraiment opportuniste et carriériste, comme beaucoup le pensent, en faisant référence, il est vrai, à certaines déclarations troublantes.
Sauf en économie (et encore, est-elle sincère ?), je ne partage pas nombre de ses idées, à supposer qu’elle en ait réellement. La critique politique, ça ne consiste pas à trouver les gens "sympa", mais à les juger sur leurs actes. Et les actes politiques de Marine Le Pen, puisqu'elle n'est pas au pouvoir, ce sont ses discours.
C’est tout simple, comme Paul de Tarse, hier matin, je suis tombé de mon âne, j’ai eu la révélation. Mais pas pour créer une religion. Juste pour arrêter les conneries.
Le FN, je n’en veux plus. Qu’il fasse ce qu’il veut.
Je le dis sans rancune, sans regrets, sans haine, je ne condamne pas les adhérents et les soutiens du FN ; à chacun ses expériences. Mais moi, on ne m’y prendra plus. Dégoût total et définitif.
Si vous cherchez un leader, ce qui n'est pas mon cas (la légende de l'homme providentiel, très peu pour moi ; à chacun de bosser au mieux et rien ne vaut la force du collectif), j’ai vu d’excellentes vidéos d’Arnaud Gouillon, le candidat du Bloc Identitaire à la présidentielle de 2012, un jeune type intelligent, impressionnant de maturité et de détermination.
Ce gars-là est manifestement très bien, comme d'autres de sa génération, et je me rends compte, de plus en plus, depuis quelques temps, que je partage bien des choses avec le BI (pas tout, mais beaucoup) et notamment, le fait qu’il attire, lui, la jeunesse avec des idées anti-système, n’en déplaise à ceux qui l’assimilent bêtement aux eurocrates de Bruxelles parce qu’il défend une vision de l’Europe (complètement différente de l’UE actuelle, mais ça, les zélotes de l’amalgame diffamatoire ne veulent pas le savoir).
Cela dit, dans quelle mesure le jeune candidat du BI à la présidentielle pourrait-il être l'instrument d'un Fabrice Robert, qui déclarait il y a un an :
" Depuis quelques semaines, on voit comme une évolution du discours de Marine Le Pen sur l’islam, l’immigration clandestine. On se sent beaucoup plus proche d’elle que d’un Bruno Gollnisch. Je pense qu’elle est en train de faire évoluer sa ligne. On analyse avec intérêt ce qu’elle propose, on ne veut pas insulter l’avenir. Il est possible que dans quelques mois, quelques années, on puisse travailler ensemble " ?
Il est vrai qu'il a dit ensuite, à l'Université de rentrée du BI en septembre dernier :
"Marine Le Pen n’est pas une identitaire. Elle le reconnaît elle-même volontiers en se définissant comme une républicaine. Par cette définition, elle cousine idéologiquement avec toutes les composantes du système. Car la république de Marine Le Pen, comme celle du système, est une anti-république. C’est la république des masses et non la république du peuple. C’est la république des consommateurs et pas des Français. C’est la république d’une nation sans unité culturelle et sans unité ethnique. Bref, c’est tout le contraire d’une vraie république".
Mais tout récemment, il a émis l'opinion suivant laquelle :
"Ceux qui arrivent doivent accepter la culture française. Les musulmans voudraient imposer leurs valeurs, mais c’est à eux de s’intégrer".
Cela veut-il dire, pour autant, qu'il soit devenu assimilationniste ? Je ne le pense pas, mais après tout, à part lui-même, qui le sait ?
Dans le panier de crabes des tractations politiciennes, des organigrammes cachés, à qui se fier ? Qui nous dit qu'à terme, Fabrice Robert ne demandera pas à Arnaud Gouillon de lui laisser la place, avant d'appeler à voter Marine Le Pen en 2012, voir de rallier son équipe ?
Quoi qu'il en soit, j’en ai marre du FN, parti de l’hospice et du déambulateur, mais aussi des jeunes "décomplexés" ; marre des nostalgiques de l’Algérie française qui viennent me bassiner avec ce que Salan a fait et ce que de Gaulle aurait dû faire ; marre de ceux parmi les cathos qui me reprochent ma mécréance, à moi le pagano, mais qui, souvent, sont prêts à adopter l’Afrique entière pour peu qu’elle se convertisse ; marre de la com’ électoraliste, des discours assimilationnistes de Valmy et de la dalle d’Argenteuil et de l’affiche de la beurette ; marre des trahisons des activistes de terrain pour parachuter les copains parisiens ; marre du soutien au mariage gay voire à l’adoption par les homosexuels ; marre des appels du pied à l’UMP ; marre du FN, parti sans moyens ni volonté réelle, et marre des discours qui prétendent le contraire.
Place aux jeunes et aux gens intègres. Pas à un parti qui a trahi tous ceux qui l’ont porté là où il est. Place à ceux qui veulent réellement agir !
Je vous le dis, si vous croyez en Marine Le Pen, vous serez tous, un jour, des déçus du FN.
Parce qu'il va permettre à Sarkozy, l'homme de l'anglosphère, d'être tranquillement réélu en 2012 (Marine Le Pen n'a été adoubée par le système que pour cela, parce que Gollnisch ne ferait pas assez de voix pour être au deuxième tour de l'élection présidentielle, comme JMLP en 2002 avant de se faire atomiser par Chirac nanti des voix de la "gauche").
Parce qu'il va se normaliser, se "dédiaboliser" par de nouvelles purges et de nouveaux discours valmyesques et argenteuiliens (on ne peut d'ailleurs exclure un retour d'Alain Soral au FN), se respectabiliser encore davantage, s'offrir un lifting à la Gianfranco Fini, se rapprocher de l'UMP au gré des besoins de celui-ci.
Peut-être même, si la crise économique ne pulvérise pas assez vite nos chères élites, Marine Le Pen sera-t-elle ministre dans quelques années, bien encadrée dans "l'ouverture" chère à Talonnette 1er, autorisée ainsi par le système à gesticuler, elle aussi, contre les "racailles" avec son "Kärcher" personnel, à base de discours et d'opérations policières médiatiquement musclées, servant les desseins de l'oligarchie à laquelle elle aura vendu son âme.
Le FN, pour moi, désormais, c’est : “poubelle”. Aucun parti ou mouvement qui ne voudra pas clairement virer au moins 90 ou 95 % des allogènes et qui n'appellera pas conjointement à l'union des patriotes, n’aura plus jamais ma voix.
Je resterai chez moi, s’il le faut, à regarder de loin la foire aux gogos des élections. Je cultiverai mon jardin en préparant, avec les vrais dissidents, avec les vrais ennemis de la gauche caviar et de la droite foie gras, la révolution.
La vraie, pas celle de palais.
"Un peu de patience et beaucoup de travail".
02:58 Écrit par Boreas dans Crise, Identité, Politique | Lien permanent | Tags : marine le pen, élue, présidente, fn, front national, bi, bloc identitaire, fabrice robert, arnaud gouillon | Facebook | | Imprimer | |
Commentaires
Bonjour Boreas,
Argh, encore un article avec une tonne de liens à suivre pour bien saisir l'ensemble. J'en ai pour des heures. Celui sur la Russie était de la même eau et terriblement instructif.
Bref, je passais surtout ici pour vous dire que je considère à titre personnel votre blog comme l'un des plus important de la Réinfosphère, notamment pour certains articles ou vidéos qui pourraient paraitre anodins mais qui selon moi apportent une véritable lumière sur une vue global du devenir de l'humain, ce qui est accessoire, et aussi et surtout de ce monde, ce qui est capital.
Quand à votre analyse ici, je ne la partage pas mais la respecte et si je suis depuis quelques mois membre du FN, ma nature individualiste me préserve de me laisser emporter par des phénomènes de groupe et aussi parce que je suis de ceux qui préfèrent mener que suivre. Je pense qu'il en est de même que vous mais c'est une supposition gratuite.
En résumé, je n'écarte pas l'idée que vous puissiez avoir raison.
Bien, sur ce, je vais lire le paquet d'onglets ouverts consécutivement à la lecture de cet article.
Merci pour tout.
Écrit par : christian | 16/01/2011
christian
Désolé de vous bombarder ainsi de "tonnes de liens" :-) . Non seulement je considère que pour réinformer, il faut étayer solidement ses dires, mais encore, le monde est complexe et, pour le peu que j'en sais, j'essaie d'éviter de caricaturer.
Pour autant, il me semble que mes billets peuvent être lus sans ouvrir les liens. Je m'efforce, en tout cas, de les rendre lisibles ainsi, pour ne pas contraindre à des heures de lectures complémentaires afin, simplement, de saisir l'essentiel de ce que j'écris.
En tout cas, je décerne à votre message le titre de commentaire le plus flatteur depuis le début de ce blog. Encore, encore, ahaha !
Merci à vous.
Écrit par : Boreas | 16/01/2011
Cher Boreas
Je comprend votre analyse, pourtant je pense que vous vous trompez.
La place d'un révolutionnaire déterminé et désinteressé est plus que jamais dans le parti, dans l'attente patiente d'hypothétiques évênements opportuns.
Salutations
Écrit par : Mandrin | 16/01/2011
Cher Mandrin
Pas de problème, chacun fait ce qui lui paraît le plus utile et le plus opportun.
Je précise que mes critiques sont purement politiques et qu'à titre personnel, j'aime bien Marine Le Pen ; elle m'est sympathique, je la crois probablement sincère, du moins pour l'essentiel et dans la mesure où elle peut se le permettre. Elle est néanmoins mal entourée, à mon avis, et je ne peux m'empêcher de penser au dicton : "dis-moi qui sont tes amis et je te dirai qui tu es"... Mais mon opinion n'a guère d'intérêt sur le sujet.
Je reconnais par ailleurs bien volontiers qu'en économie, elle tranche de manière très heureuse sur les opinions habituelles de la "droite", même si (je suis en train de regarder son interview par Jovanovic) à mon sens, elle tombe dans certains pièges libéraux, comme le très pro-rentier rétablissement de l'étalon-or (Silvio Gesell, la monnaie franche, l'indexation sur la valeur travail, elle ne semble pas connaître), et s'acharne sur l'euro sans voir que dans le contexte géo-financier et géo-économique actuel, cette monnaie certes pleine de défauts est un moyen de résistance à l'anglosphere... Peu importe, dans l'ensemble elle a compris et la confirmation en est que les droitards libéraux hurlent au mélenchonisme (et alors, si les similitudes portent sur des choses justes ?).
Mais sur sa conception "républicaine" et non-identitaire du traitement de l'immigration allogène "acquise", c'est rédhibitoire, je ne peux la suivre.
Cordialement.
Écrit par : Boreas | 17/01/2011
Je me suis mal exprimé, Internet à le défaut de nous faire débattre par l'écrit sans prendre le soin qu'on donnerait à une correspondance. Je voulais justement dire que je trouvais admirable d'argumenter par des liens pour étayer les dires. L'article sur la Russie m'a permis par les liens qu'il contient de découvrir bien des choses.
Un petit coup de flaterie: C'est fou ce que vous êtes méticuleux et organisé, je suis jaloux.
Ce que je vois ici c'est que malgré vos liens et vos arguments, vous dites vous même avoir eu comme un éclair de compréhension. Je crois que c'est un peu passionnel. Je vois la chose autrement et je donnerais cher pour en débattre de vive voix ou par écrit avec vous seul.
A mon sens, nous avons deux écoles, l'une de la droite ligne dont il ne faut jamais dévier, l'autre toute de stratégie. La première ne peut vaincre que quand tout semblera perdu, la seconde peut vaincre plus tôt mais ne pourra que payer un lourd prix pour gagner Paris au prix d'une messe. Les révolutions n'ont jamais de fin car qu'elles soient violentes et brutales ou qu'elles se gagnent par les urnes, elles restent confrontées aux mêmes écueils: Les forces continuent de s'opposer bien après que le pouvoir a changé de main. C'est le pourquoi des révolution permanentes, on combat un système qui ne meurt pas quand on prend le gouvernail en main. Il reste les réseaux et beaucoup de corporations à combattre. Mais si on est de la seconde école, le remous et le tumulte de l'époque qui va vers la révolution permet de combattre plus impitoyablement nombre de ces indignes adversaires. Un exemple, on parle de lutte des classes, celles ci n'a pas de fin, c'est la guerre qu'il faut leur faire si on veut une issue.
Par ailleurs si je passe au moins une heure chaque jour sur Fdesouche, à lire bien plus qu'à écrire, j'ai compris depuis un certain temps que cela pouvait être nuisible pour la santé morale. On peut se trouver désespéré, je vois souvent des gens paniqués. Et il faut savoir faire le lien entre les problèmes multiples dont l'immigration n'est pas le moindre mais n'est pas le seul.
Je passe aussi du temps à consulter les médias officiels, on a vite fait le tour, ces gens là auraient bien besoin de renouveler leur capital génétique, eux, car ce sont des clones. Ensuite j'examine mes semblables. Je vois bien que l'approche frontale ne passe pas auprès de la plupart tant ils ont l'esprit pollué par le sermon des nouvelles religions dont les minarets ou les flèches sont dans chaque foyer (la télévision).
Voyez comme on est mieux ici, nous n'avons pas le même point de vue et nous pouvons en deviser sans nous étriper. Nous sommes des camarades avant tout et si j'ai dit être un individualiste, la fraternité qui nous lie tous existe bien, je ne sais qu'une chose, demain, vous et moi, nous pourrions tenir ensemble des tranchées en frères, dans l'honneur.
Si ce n'est déjà fait, prenez le temps de lire le discours de Jean Marie Le Pen: http://www.nationspresse.info/?p=121452
C'est un monument. Il m'a rasséréné pour longtemps.
Écrit par : christian | 17/01/2011
christian
Non, ça n'a pas été un "éclair de compréhension", mais un moment de plus intense dégoût. D'où l'apparence un peu passionnelle.
Je n'ai rien compris de nouveau, j'en ai juste eu marre de passer sur les mêmes choses depuis des années.
Comme l'écrit Carl Lang (dont je ne partage pas non plus toutes les orientations, par ailleurs) :
" L’élue des médias succède à son père
Carl Lang et Le Parti de la France enregistrent les résultats sans surprise et programmés du congrès de succession de Jean-Marie Le Pen. L’héritière de Jean-Marie Le Pen disposant du contrôle intégral de l’appareil central du FN, du soutien total de son père et du monopole de l’accès aux médias, les dés étaient évidemment pipés dès le début de cette mascarade électorale.
Bruno Gollnisch a de surcroît été victime d’une véritable manipulation médiatique et politique de dernière minute orchestrée par la chaîne publique France 2, qui a permis à sa concurrente de disposer à une heure de grande écoute d’une émission de promotion personnelle, et ce, deux jours avant l’ouverture opportunément retardée du scrutin interne. Les 6000 « adhérents internet » du dernier jour annoncés par Jean-Marie Le Pen à la suite de cette émission représentent en effet à eux seuls plus d’un tiers des électeurs de ce scrutin. Avec la divulgation des résultats du vote 36 heures avant leur proclamation officielle, la farce est à son comble.
La composition de l’actuel Front national est à l’image de la décadence de la France et met un terme politique définitif au Front national historique de Jean-Marie Le Pen. Ce congrès met aussi fin aux dernières illusions de ceux qui espéraient voir perdurer un FN porteur de leurs valeurs et de leur idéal. Un jouet du système médiatiquement compatible ne pourra pas incarner une alternative crédible et durable au système. "
http://www.parti-de-la-france.fr/
Alors, oui, j'ai lu le discours de JMLP, excellent comme d'habitude, mais cela ne change rien pour moi.
Néanmoins, je ne laisserai pas sans suite votre proposition d'en discuter. Si vous le souhaitez, envoyez-moi un mail et je vous répondrai.
Bien cordialement.
Écrit par : Boreas | 17/01/2011
Je partage les mêmes doutes
1 je suis " débecté " de voir l'évolution Pere-Fille ( style Delors-Aubry-Brochen )
je ne vois pas un parti " républicain" être incapable de trouver un autre successeur
que sa fille ( ou fils )
2 je crains beaucoup l'évolution de type " régularisation de tous les immigrants , s'il sont " sages " . c'est ce que sous-entend MLP avec message subliminal ' tous les maghrébins peuvent voter pour moi , y aura pas de problème
3 pour moi, c'est un SArko bis l 'essentiel est d'être élu , ensuite je ferai n'importe quoi et mes zelecteurs seront ENCORE COCUS
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Écrit par : Lecteur | 19/01/2011
Fabrice Robert, président du Bloc identitaire : « Etre populiste, c’est défendre son peuple »
http://fr.novopress.info/69451/fabrice-robert-president-du-bloc-identitaire-%C2%AB%C2%A0etre-populiste-c%E2%80%99est-defendre-son-peuple-%C2%BB/
Écrit par : Boreas | 19/01/2011
Merci
bon article
( je suis abonné à la news de novopress mais je n'avais pas vu cet article )
Écrit par : Lecteur | 19/01/2011
Boréas,
Votre analyse, intéressante et bien documentée, m'a frappée car elle m'a renvoyé à des positions que j'ai eu il y a quelques mois. Une période du reste fort malheureuse où je perdais mon temps sur un site propice à ce loisir nommé fdesouche.com.
Oui moi aussi j'ai cédé à la tentation de la "puerilitas" qui conduit à tout renier en bloc, du nihilisme cybernétique permanent qui ne cesse de remettre en cause "le système" à tord et à travers, de la posture "adulescente" dégoutée de tout. Ce tropisme, soigneusement entretenu par le contenu de sites Internet comme fdesouche.com, devenu désormais des médias dissidents "mainstream", ne m'a mené nulle part.
Il arrive un temps où nos révoltes et nos colères doivent être canalisées et sublimées vers quelque chose de constructif et de pragmatique sans quoi l'on est condamné à une forme d'impuissance aigrie qui ne peut que se retourner contre nous.
Sur Marine Le Pen en tant que telle et sur son élection (ou sa prétendue telle) je n'ai rien à dire que vous n'ayez dit. Vos critiques sont recevables. Je les reçois avec d'autant plus de facilités que j'ai fait depuis belle lurette la critique de la démocratie d'opinion et de marché comme celle du suffrage universel et de son horizontalisme destructeur.
Néanmoins je suis étonné que vous vous arrêtiez à la simple critique de sa personne et de la mise en scène de celle-ci. Une critique de la forme est nécessaire mais n'est pas suffisante. Oui Marine Le Pen aime manifestement "briller". Oui les médias se jette sur sa représentation permanente comme ils le font sur chaque nouvelle icône qui sied à leur principe de superficialité. Est-ce pour autant qu'il faille tout rejeter en bloc ?
Si j'observe les deux candidats en lice pour cette élection "frontiste" avec objectivité je vois un nombre d'obstacles incalculables à mon adhésion à la cause incarnée par Bruno Gollnisch, pourtant plus proche de mon catholicisme que Marine Le Pen. Sa vision libérale de l'économie, sa volonté explicite de nouer des alliances avec l'UMP (alors que Marine Le Pen a toujours exprimé son rejet d'un tel rapprochement), son côté universitaire pédant que j'exècre chez d'autres et qui me rend le personnage lointain voir antipathique (je ne dois pas être le seul dans ce cas). Humainement Bruno Gollnisch ne me plaît pas, il est tout l'inverse de moi, il ne parle pas à mon âme et à mes tripes. C'est le premier de la classe, l'universitaire brillant, celui qui finalement a été épargné de toutes les souffrances sociales que j'ai du endurer tout au long de ma vie. Et même si il est catholique, même si sa vision de certains aspects politiques sont les miens, mon sentiment profond est qu'il n'est pas des miens. Pour moi il n'a pas vocation à représenter les souffrances du peuple en colère : c'est une élite !
Marine Le Pen n'est pas forcément des miens. Elle est sans doute plus loin du catholicisme, du Moyen-Âge, du féodalisme, de Saint-Louis et des bâtisseurs de cathédrale que moi. C'est une femme moderne, divorcée, sophistiquée, postmoderne et laïc en gros tout ce que je déteste. Cependant je n'oublie pas sa posture sociale (dont l'avenir nous dira si elle n'est que posture ou si elle est également position), je n'oublie pas sa vision de l'Etat qui est la mienne, je n'oublie pas et je spécule même sur son appartenance à une génération qui est la mienne (nous avons le même âge) gage, selon moi, d'une weltanschauung bien plus proche de mes préoccupations que celle d'un sexagénaire.
Certes, la frénésie médiatique autour de MLP a de quoi nous agacer, et elle m'agace à un point que vous ne pouvez imaginer. Certes elle est loin d'exprimer mes convictions et se trouve en opposition avec la majeure partie de mes opinions sur certains points précis. Toutefois les formes imposées afin d'être audible politiquement dans les démocraties modernes ne doivent-elles pas être davantage imputées à la masse électorale passive et inerte dans son absence de relation critique aux médias plutôt qu'aux candidats qui doivent nécessairement s'adapter à des contingences de façade réclamées par une majorité.
La politique c'est aussi et surtout l'art de la stratégie, le "Paris vaut bien une messe" de Henri IV. Les puristes idéalistes sont condamnés à l'isolement faute d'isoloir puisque la logique démocratique implique la nécessité du compromis.
Certes, moi aussi je cultive l'art du concept pur et de l'abstraction utopique mais je crois qu'il faut se garder des pièges puériles comme celui de la "Reconquista" par exemple. J'ai assez trempé dans cette bêtise pour savoir tout ce qu'elle contient d'inepte. La quête de l'absolu, si chère à nos internautes, ne renvoie qu'à soi-même et ne peut servir de base critique valable.
Marine Le Pen est en quête de pouvoir. Elle rompt en cela avec la culture du FN, celle du parti de "témoignage" qu'incarnait si bien Bruno Gollnisch. Le pouvoir corrompt toujours un peu évidemment ce n'est pas à vous que je l'apprendrai. Mais je crois qu'il faut donner sa chance à Marine Le Pen, ne serait-ce qu'en vertu d'un programme économique et social qui est le seul à garantir, selon moi, le renouveau de la France.
Cependant je ne suis pas devenu tout à coup "naïf". Je ne suis pas non plus un traître. J'observe simplement que l'engouement pour MLP traduit un changement dans la vision qu'à le peuple de la situation ambiante. Malgré tout le médiatique, malgré le népotisme à Papa, le fait que le "phénomène" Marine existe prouve que les choses changent, que la base n'est point si sotte et si endormie qu'il n'y paraît. Cela montre que l'immigration et ses conséquences sont rejetées, que les politiques économiques et sociales prônées par le système ne sont plus si béatement que cela digérées par une partie croissante des français. En cela le phénomène Marine est relativement positif. En ces temps de disettes où beaucoup trompent leurs aigreurs en s'inventant des révolutions virtuelles sur Internet faute d'avoir le courage de les assumer dans le réel, je ne fais pas la fine bouche...
Quant à attendre des Apocalypses à venir pour espérer des lendemains qui chantent j'en ai soupé ! Les français sont des légitimistes et ça n'est pas près de changer !
Demain peut-être que le BI avec un jeune Gouillon à sa tête pourra faire triompher un idéal nouveau qui sait oui peut-être ? Je n'ai hélas pas le loisir d'attendre ce futur incertain, les nécessités du temps qui passe et les impératifs de l'âge ne me laissent pas le choix.
Marine Le Pen est, jusqu'à preuve du contraire, la candidate la plus encline à défendre aujourd'hui les intérêts de la France, les intérêts du peuple qui souffre, bref mes intérêts !
Je n'ai plus le temps ni les moyens d'attendre la perfection qui ne viendra pas et la révolution utopique qui n'est pas pour demain ; c'est pourquoi je vais suivre avec attention le phénomène Marine. Quant à l'élection présidentielle, au bulletin et à la carte d'électeur, pour l'heure c'est une autre histoire.
Écrit par : Eisbär | 21/01/2011
Eisbär
Je ne pense pas avoir "cédé à la tentation de la 'puerilitas' qui conduit à tout renier en bloc, du nihilisme cybernétique permanent qui ne cesse de remettre en cause "le système" à tort et à travers, de la posture 'adulescente' dégoûtée de tout", comme vous l'écrivez.
Ni m'être "arrêté à la simple critique de sa personne (celle de MLP) et de la mise en scène de celle-ci".
Au contraire, je suis favorable au pragmatisme et l'ai toujours été.
Mais il se trouve que le système, étant verrouillé, n'offre pas de fenêtre électorale à une prise de pouvoir et que, par conséquent, étant contingentés à l'activisme en réseaux, nous pouvons nous payer le luxe de la radicalité qui, en l'occurrence, consiste au moins à affirmer clairement que la conservation sur notre sol de nos 15 millions (environ) d'allogènes, est inacceptable (le compromis pouvant être trouvé à un taux de 5 à 10 % maximum).
MLP, elle, fait le contraire :
http://fr.novopress.info/76960/immigration-le-tournant-majeur-de-marine-le-pen/
Ce n'est pas, en critiquant (partiellement) le programme et (entièrement) la stratégie de MLP, que je veuille me draper dans un refus irréaliste du "Paris vaut bien une messe" (la comparaison avec le compromis d'Henri IV étant d'ailleurs très mal choisie, dans la mesure où lui n'était pas anti-système), etc.
Pas du tout.
C'est juste que je considère, après mûre réflexion, que le programme est largement insuffisant (même si, en économie, il y a un mieux considérable), mais surtout, que la stratégie n'a aucune chance de réussite.
D'abord, déclarer vouloir le pouvoir (quelle révolution !) ne suffira pas à l'obtenir. Les élections sont toujours, concrètement, le seul moyen d'accession aux responsabilités qu'envisage le FN. Rien de changé sur ce point. Beaucoup de bruit pour rien.
Et MLP considère manifestement, désormais, qu'il sera possible de gagner les élections en collant davantage aux desiderata des électeurs (ce en quoi elle a raison quant à l'économie et, en partie, au social, mais tort en ce qui concerne la complaisance pour le vivre-ensemble ; et surtout, tort si on se réfère à la volatilité des électorats des partis classiques).
Le discours de JMLP était plus discutable en matière économique et sociale (sauf dans les dernières années) et déjà peu radical en matière d'immigration, mais je l'acceptais mieux parce que son auteur a fait la preuve de son intelligence des faits, à défaut de trouver le moyen de briser le cercle fermé des élections truquées d'avance.
MLP, elle, paraît plutôt naïve, et je doute qu'une telle personne soit davantage capable de stratégie pertinente que son père, bien plus intelligent a priori. Sans parler de la grande lucidité nécessaire à la simple appréhension correcte des faits.
Au mieux, MLP arrivera, au prix du "Paris vaut bien une messe", à ce qu'elle appelle "le pouvoir", mais elle ne pourra en faire usage autant que nécessaire, sinon pas du tout (parce que, étant arrivé aux manettes par le système, vous ne pouvez pas vous retourner contre lui si vos motivations véritables sont contraires à ses intérêts et de nature à vous faire perdre les soutiens qui vous ont mené aux "commandes" ; c'est donc vous qui devez plier ou qui perdez votre âme : voyez les expériences de Haider en Autriche et de Fini en Italie).
Au pire, elle servira, malgré le "Paris vaut bien une messe" (auquel je ne crois d'ailleurs pas ; à mon avis, elle pense vraiment ce qu'elle dit et n'a pas d'arrière-pensée plus radicale que ses discours), de renfort ponctuel, en alternance avec l'image de repoussoir ponctuel, au gré des élections, des renversements d'alliances et de rapports de forces électoraux.
Bref, une distraction pour tous les vrais patriotes (je veux dire, pas ceux qui ne sont au FN que les décalques droitards de leurs copains libéraux de l'UMP, les dissipateurs de flux énergétiques nationalistes réellement désintéressés ; en un mot, les trolls issus de la "droite d'argent").
Parce que, en attendant les élections, que fait-on ?
Pas grand-chose, en réalité.
Alors que le BI, lui, ne faiblit pas sur le programme, sait utiliser le "Paris vaut bien une messe" quand il le faut (les Assises de l'islamisation avec Riposte Laïque notamment - oui, je sais, ça déplait aux puristes...), et travaille à l'implantation locale.
Je suis de plus en plus convaincu qu'on ne peut obtenir l'adhésion populaire que près du peuple, par un travail de fond, par la persuasion ; pas en essayant ponctuellement de coller à ses désirs, souvent aussi changeants que la composition des pages de pub à la télé.
Alors, simplement, je pense que la stratégie du BI est la bonne, alors que celle de MLP et du FN est la mauvaise.
Peu importe, finalement. L'approfondissement de la crise va probablement venir balayer l'intérêt de ces débats, comme une partie des mouvements dont nous débattons.
Mais en attendant, je crois important de faire "comme si".
Comme s'il était vital de développer les bon réseaux, et pas d'autres, en prévision de la "fenêtre de tir".
Pour ne pas se laisser récupérer, mais surtout pour être prêts ; pour penser l'après-système, au lieu de raisonner toujours dans les termes actuels.
Qui sait ? Il sera peut-être déterminant de ne pas s'être trompé.
Écrit par : Boreas | 21/01/2011
Et bien évidemment en restant chez vous et en fustigeant le seul marche-pied révolutionnaire vous ne faîtes pas le jeu du système.... A mourir de rire, d'ennui ou d'effroi, monsieur Tartuffe !!
Écrit par : danlevent | 24/02/2011
danlevent
Votre "marche-pied révolutionnaire" est tout, sauf révolutionnaire.
Un marche-pied pour Marine Le Pen, en revanche, ça, c'est possible (à condition qu'elle se débrouille politiciennement, ce qui n'est pas acquis).
Quant à "Tartuffe", vous ne me connaissez pas, Monsieur l'impétueux sauveur du monde (par l'héroïque transhumance électorale, je suppose ?), alors réfléchissez au moins un peu avant d'écrire.
Écrit par : Boreas | 24/02/2011
Alors, si j'ai bien compris, que fait on entre un parti qui ne dépassera pas 3 à 4 % et un autre qui est donné pour 20 % ????? Car les ID ne feront jamais plus que 3/4 % faut pas se leurrer.
Doit on donner dans ce cas notre vote à UMP ou au PS ?????
Pour un renouvellement dans la continuité !!!
Écrit par : Moi34 | 24/02/2011
Moi34
Personne de valable ne prendra le pouvoir par les urnes.
Le système électoral est truqué de A jusqu'à Z et le seul intérêt d'y participer est de conserver une tribune médiatique, voire de récolter des subventions publiques permettant d'aider à l'entretien de réseaux.
La révolution, à un moment d'effondrement du système du fait de la crise économique (car l'argent tient tout), est la seule perspective.
Par révolution, je n'entends pas forcément une action violente, même si on peut penser qu'il y aura peut-être à tenir la rue, au prix du sang (voyez ce qui se passe actuellement dans le Maghreb et le Machrek).
En imaginant une situation de quasi-vacance du pouvoir (comme en 1940, mais sans l'invasion militaire allemande), on peut imaginer aussi une prise de ce pouvoir par quelques milliers d'hommes déterminés, bien préparés et organisés, pour relever le pays sur d'autres bases.
C'est, à mon avis, ce à quoi il faut s'employer.
Cordialement.
Écrit par : Boreas | 24/02/2011
Mise en veille de Fortune - Boreas je vous propose de continuer sur votre blog les sujets ne manquent pas cependant je ne suis pas dans les arcanes du FN mais par contre j'espère que MLP saura s'entourer et ne pas s'arranger avec l'UMPS, ça serait un coup dur pour ceux qui la rejoignent et s'en serait définitivement fini des espoirs pour la France, soyons solidaires chacun avec nos moyens devant les difficultés qui s'annoncent, je suis perplexe cependant sur une conquête par les urnes mais sais t-on jamais.
Peut être moins de sujets à traiter à la fois par rapport à fortune serait plus pertinent
Écrit par : aquitania | 08/03/2011
Boréas,
Je suis d'accord avec vous.
Mais vous me semblez manquer de pragmatisme. Non mais vous avez vu le lavage de cerveau gauchiste en France? même avec sa modération MLP est une extrémiste pour la majorité des français...
IAlors on vote pour qui? le BI? mais la plupart des gens ne savent même pas qui sont ces gus!
Il n'y malheuresement pas d'alternative au FN lors d'élections...
et puis j'aimerais bien savoir quelles sont les solutions radicales que vous prônez à partle fait d'être armé et d'attendre la constition de milice genre IRA..
Écrit par : cyrille | 26/04/2011
cyrille
Je ne dis pas de ne pas voter pour MLP. Je dis juste que moi, je ne voterai pas pour elle.
Le FN version MLP (comme le FN d'avant, d'ailleurs) n'est qu'une étape sur la voie de la radicalité.
Une étape nécessaire à un début de prise de conscience d'une plus grande partie du peuple français, sans doute.
On en reparlera dans quelques années.
Après la révolution.
Quand le FN n'existera plus et sera taxé d'ancien parti du Système, comme les autres.
Écrit par : Boreas | 26/04/2011
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