17/06/2011
Les yeux de Joan Jett
Je l'avoue, dans le genre rockeuse, après Pat Benatar, celle-là, c'est ma préférée.
D'abord, parce que j'aime les femmes qui ont de beaux yeux, une belle voix et du tempérament. Et je me fous de l'éventuel mauvais goût vestimentaire et capillaire des années 80, c'est le son qui compte avant tout.
Ensuite, parce qu'il faut bien reconnaître qu'à notre époque de nullité musicale et de platitude émotionnelle, le rock, bien qu'anglo-saxon, sous-culturel et systémique (ah, les bruits de moteurs des guitares électriques, émanations de l'ère du machinisme...), est à peu près le seul produit sonore capable d'exprimer la rage, la révolte, l'énergie explosive de la jeunesse et, en quelque sorte, l'âme rebelle inconsciente de tout ce qui se dresse contre la grisaille petite-bourgeoise des larbins du système.
Je ne suis pas un spécialiste de la musique moderne, loin de là, et encore moins du rock. Donc, c'est un peu au hasard et sans prétention autre que l'illustration d'une tonalité psychologique, que je suis allé rechercher au fond de ma mémoire cette bonne vieille Joan Jett (en même temps, elle n'a que 52 ans aujourd'hui !), dont le son me plaît, tout simplement.
En effet, pour moi, le rock, ce n'est pas Roy Orbison ou les Beach Boys, musique pour pucelles anorexiques et minets à foulards. Ça doit être bruyant, âpre, puissant, rageux voire violent, et distribuer une dose d'adrénaline capable de requinquer un dépressif. Exemples :
Dirty deeds done dirt cheap (1990, reprise de AC/DC 1976)
I hate myself for loving you (1988)
Ça déménage, hein ?
Et non, je ne vous mettrai pas I love rock'n roll. Mais j'aime bien aussi.
26/05/2011
Hommage à Pat
De la sous-culture américaine, on ne retiendra sans doute plus grand-chose dans quelques temps, quand les modes auront passé et que l'Occident ne sera plus qu'un souvenir en plein effacement.
Moi, en tout cas, je me souviendrai toujours du potentiel érotique de Pat Benatar, au début des années 1980.
C'est comme ça. L'adolescence sera toujours plus marquée de potentiel érotique que de lucidité intellectuelle. C'est le temps des expériences, plus que de la réflexion ; des attirances et des répulsions instinctives, davantage que de la prise de recul. Et c'est très bien comme ça.
Quoi qu'il en soit, ce qui s'imprime alors reste gravé.
Pour moi, le début des années 1980, c'est en grande partie des images de cette belle fille saine, dénuée des détestables inhibitions arborées par la plupart des anglo-saxonnes (née Andrzejewski, "d'une famille d'origine polonaise par son père et irlandaise par sa mère", elle n'a rien d'une WASP), parfois maquillée comme une voiture volée, nippée de fringues ultra-sexy, faussement vulgaire et vraiment en colère, avec sa voix rauque et puissante de tigresse déchaînée ; de celle qui a ensuite été surnommée "la reine du rock", à juste raison je crois.
De la tigresse, elle a même le visage félin. Merde, quel phénomène.
No you don't (1982)
You better run (1980)
Promises in the dark (1981)
Fire and ice (1981)
I want out (1982)
(de 5' 00 à la fin)
Helter Skelter (1981)
(comme quoi, on peut améliorer l'interprétation d'une chanson de McCartney)
01:14 Écrit par Boreas dans Musique | Lien permanent | Tags : pat benatar, années 1980, rock, érotisme | Facebook | | Imprimer | |