Selon le LEAP, « 2012 sera l'année de la colère des peuples » (15/01/2012)
Image symbolique d'une réalité perçue par l'inconscient collectif ?
Souhaitons que Franck Biancheri et ses collaborateurs aient raison, dans leur communiqué de ce jour :
« (...) cette année verra notamment les dernières tentatives des puissances dominantes du monde-d'avant-la-crise de maintenir leur pouvoir global, que ce soit en matière stratégique, économique ou financière. Quand nous utilisons le terme "dernières", nous voulons souligner qu'après 2012 leur puissance sera trop affaiblie pour pouvoir encore prétendre maintenir cette situation privilégiée. La récente dégradation de la plupart des pays de l'Euroland par S&P est un exemple typique de ces tentatives de la dernière chance : poussés par Wall Street et la City, et du fait de leurs besoins insatiables de financement, les Etats-Unis et le Royaume-Uni en sont arrivés au point d'engager une guerre financière ouverte avec leurs derniers alliés, les Européens (le Royaume-Uni est comme un animal pris au piège de la dette. Et du fait du poids gigantesque de la dette du secteur financier britannique, il est condamné à tenter par tous les moyens d'obliger l'Euroland à payer les dettes de la Grèce, etc… La décote des dettes publiques occidentales est un bazooka pointé sur le cœur du Royaume, la City). C'est du suicide géopolitique car cette attitude oblige l'Euroland à se renforcer en s'intégrant toujours plus et en se dissociant des Etats-Unis et du Royaume-Uni ; tandis que l'immense majorité des dirigeants et des populations de la zone Euro ont enfin compris qu'il y avait bien une guerre transatlantique et transmanche conduite contre eux. (...)
Dans un autre registre, les tentatives de créer une "petite guerre froide" avec la Chine ou de tendre un piège à l'Iran sur la question de la libre-circulation dans le détroit d'Ormuz ressortent du même réflexe (la Russie a déjà fait son choix en développant son commerce avec l'Iran en roubles et rials, éliminant le dollar US des transactions entre les deux pays. Quant à l'Europe, elle gesticule sous pression US, mais in fine ne fera pas grand-chose en matière d'embargo car d'ici juin (nouvelle date pour prendre une décision), la carte politique aura bien changé). (....)
Le grand basculement de 2012, c'est aussi celui des peuples. Car 2012 sera aussi l'année de la colère des peuples. C'est l'année où ils vont entrer massivement sur la scène de la crise systémique globale. 2011 aura été un "tour de chauffe" où des pionniers auront testé méthodes et stratégies. En 2012, les peuples vont s'affirmer comme les forces à l'origine des basculements majeurs qui vont marquer cette année-charnière. Ils le feront de manière pro-active parce qu'ils créeront les conditions de changements politiques décisifs via des élections (comme ce sera le cas en France avec l'éviction de Nicolas Sarkozy - ce qui, au passage, remettra la France dans sa logique historique "gaullo-européenne" au lieu de l'ancrage occidentaliste qu'aura incarné la parenthèse Sarkozy) ou via des manifestations massives (Etats-Unis, Monde Arabe, Royaume-Uni, Russie). Et ils le feront aussi de manière plus passive en générant la crainte chez leurs dirigeants, obligeant ces derniers à une attitude "pré-emptive" pour éviter un choc politique majeur (comme ce sera le cas en Chine - où, selon le LEAP, le risque d'explosion populaire majeure se trouve à la croisée d'une situation économique tendue [ce sera le cas en 2012] et d'un accident majeur de santé publique ; beaucoup plus que dans un contexte de remise en cause directement politique ou dans plusieurs pays européens). Dans les deux cas, quoiqu'en pensent les élites des pays concernés, c'est un phénomène constructif car rien d'important ni de durable ne peut émerger de cette crise si les peuples ne s'impliquent pas (l'annonce par les Frères musulmans égyptiens qu'ils soumettront à référendum le traité de paix avec Israël appartient à cette même tendance). (...) Dans le même temps, on continue à voir les investisseurs fuir les bourses et les actifs financiers, notamment aux USA.
Le grand basculement de 2012, c'est encore l'effondrement accéléré du pouvoir des banques et institutions financières occidentales, une réalité que nous décrivons (...), contrairement au discours populiste actuel qui oublie que le ciel étoilé que nous contemplons est une image d'une réalité disparue depuis longtemps. La crise est une telle accélération de l'Histoire que beaucoup n'ont pas encore compris que le pouvoir des banques dont ils s'inquiètent est celui qu'elles avaient avant 2008. (...)
Et le grand basculement, c'est aussi l'arrivée à maturité des BRICS qui, après cinq années à se chercher et à prendre leurs marques, vont en 2012 commencer à peser fortement et pro-activement sur les décisions internationales (les dirigeants chinois par exemple semblent plus déterminés que jamais à suivre le chemin qu'ils estiment le meilleur - y compris pour la conquête spatiale, symbole par excellence du leadership -, rejetant les pressions extérieures). Or, ils constituent sans aucun doute possible l'un des acteurs essentiels pour l'émergence du monde d'après la crise ; et un acteur qui, au contraire des Etats-Unis et du Royaume-Uni, sait que son intérêt est d'aider l'Euroland à traverser cette crise.
Avec un Euroland stabilisé et doté d'une gouvernance solide, la fin 2012 se présentera donc comme une première opportunité de fonder les bases d'un monde dont les racines ne plongeront plus dans l'après Seconde Guerre Mondiale. Ironiquement, c'est probablement le sommet du G20 de Moscou en 2013, le premier à se tenir hors du camp occidental, qui concrétisera les promesses de la seconde moitié de 2012. (...) »
En ce qui concerne la France, comme je l'ai écrit hier, je suis loin d'être certain de la victoire de François Hollande le 06 mai prochain.
Il est vrai, toutefois, qu'à trois mois du premier tour, les sondages le placent largement en tête et il faudrait, pour renverser la tendance en faveur de Sarkozy (à supposer qu'il soit candidat), que celui-ci parvienne à rassurer les électeurs sur son compte, ce qui devient de plus en plus douteux dans un contexte très difficile pour lui aux plans économique (la crise, la perte du triple A, le nouveau train de mesures de rigueur qui sera dévoilé à la fin du mois...) et politique (le FN qui a cette fois un meilleur programme - la question sociale -, une meilleure stratégie et des électeurs déjà trompés une fois par l'hôte de l'Elysée ; Bayrou le consensuel qui risque de faire un bon score, comme le pense aussi JMLP).
En admettant, donc, que malgré sa médiocrité, son absence de programme et son manque total de charisme, Hollande triomphe en mai, il est plus que douteux qu'en matière d'immigration (laquelle a progressé de 78% sous Sarkozy par rapport à l'ère Jospin), d'économie (inutile, je pense, que je détaille la faillite de la politique sarkozienne), de social (il n'y a vraiment que Roselyne Bachelot pour contester le fiasco de Talonnettes 1er ; elle devrait aller visiter une de nos rares usines restantes, de temps en temps - ailleurs que dans le secteur pharmaceutique -, ou un hypermarché...) et de politique étrangère (plus atlantiste, attalien, kouchnerien et BHLien que le porteur de tee-shirt NYPD, tu meurs) ; il est plus que douteux, dis-je, que dans tous ces domaines, le Beignet puisse faire pire.
Comme, par ailleurs, les cordons de la bourse ne peuvent plus guère être déliés pour financer les lubies immigrationnistes, fonctionnaristes et assistanoïdes des petits-bourgeois intellectuellement fossilisés depuis mai 68 qui composent une bonne partie de l'électorat PS, ce dont Hollande a parfaitement conscience, et que les promesses électorales n'engagent que ceux qui y croient, surtout dans une France dont la politique se fait à Bruxelles bien plus qu'à Paris, il serait même vain de voire dans une telle alternance (ou plutôt, pseudo-alternance) un réel événement.
Au plan européen, en revanche, le LEAP souligne l'européisme du candidat « socialiste », contraire à l'atlantisme sarkozien : « comme tout le monde le sait en France, François Hollande est au contraire un pro-Européen et pro-Euro farouche » (note 1).
Pour ce qui est de la politique étrangère, c'est cela qui est réellement important, dans la mesure où l'Europe a besoin que ses dirigeants croient en elle, même si leur action au sein de l'Union sous sa forme actuelle est globalement négative. L'avenir verra, je le pense vraiment, l'avènement d'une autre forme, plus respectueuse des peuples et des souverainetés, débarrassée de l'idéologie mortifère qui sévit encore parmi nos « élites » mais qui ne pourra résister encore bien longtemps au retour du réel, ni à la volonté populaire.
Par ailleurs, que le Président de la France soit « de droite » ou « de gauche » n'a aucune signification, ni aucune portée pratique. Ce qui compte, c'est le populisme révolutionnaire qui se dessine et dont les prémices commencent à suggérer discrètement à la partitocratie clientéliste des orientations lui permettant d'espérer se maintenir en place.
Or, le LEAP annonce, lui aussi, le réveil des peuples, dans un monde où, comme l'écrit Pascal Boniface, se propage « une onde de choc » et où le soi-disant « redressement » des Etats-Unis est « trompeur » selon Nouriel Roubini, économiste pourtant proche du pouvoir américain. Deux auteurs qui confirment donc les tendances dégagées par le LEAP, sans pour autant partager ses convictions, trop souvent montées en épingle par ses détracteurs pour critiquer ses prévisions.
Au plan mondial donc, la France, pays de références historiques, politiques et culturelles à de nombreux égards, ce qui est essentiel dans une situation d'effondrement, a un rôle important à jouer, indissociable de celui de l'Europe. Une Europe qui a autant besoin de notre pays que nous avons besoin d'elle, en tant que puissance dont, n'en doutons pas, avec l'Allemagne et la Russie, nous serons l'un des trois piliers et l'un des trois moteurs.
C'est dans ce sens que je lis le dernier communiqué du LEAP, car à mon avis, c'est dans ce sens qu'il doit être lu.
21:30 Écrit par Boreas | Lien permanent | Tags : leap, franck biancheri, 2012, communiqué, colère, peuples, etats-unis, royaume-uni, finance, dette, chine, iran, russie, brics, nicolas sarkozy, françois hollande, élites, effondrement, banques, europe, bayrou, fn, jmlp, immigration, populisme, révolution, pascal boniface, nouriel roubini, axe paris-berlin, moscou | Facebook | | Imprimer | |
Commentaires
Très sincèrement, et en ce qui me concerne, je ne m'intéresse pratiquement plus du tout à ce simulacre permanent qu'est la vie politique française institutionnelle. Elle ne présente pour moi aucun sens puisque l'uniformité la plus totale y règne dans un climat de corruption tous azimuts et de médiocrité satisfaite.
Je ne veux plus avoir d'avis sur la question. De toute façon j'ai très récemment détruit la dernière carte d'électeur que j'avais en ma possession ce qui vous précisera assez bien ce que je ne ferai pas au printemps prochain.
Toute ma praxis actuelle réside dans l'optimisation des moyens dont je dispose afin de phagocyter le Système, afin de m'éloigner du mensonge ontologique qu'il constitue. Mon style de vie, peu à peu, change mais de manière choisie et délibérée et ce sur tous les plans. J'ai la chance de bénéficier d'un patrimoine familial qui me sert de caution et je suis bien conscient de l'aide que cela constitue et du fait que ce n'est pas le cas pour tout le monde, cependant je crois que nous pouvons tous agir plus utilement ailleurs que par le vote.
Déjà en matière de consommation, chacun peut faire beaucoup sans que cela n'engendre pour soi des frustrations quotidiennes trop éprouvantes ; il suffit d'ôter le trop, le toujours plus, l'addictif inutile. A titre personnel, je me suis détaché d'un fatras innombrable de manies, d'objets, de comportements superfétatoires et je crois qu'aujourd'hui je peux considérer cela comme une authentique libération.
En fait je crois que je peux honnêtement me considérer en guerre contre le Système. Cette guerre j'entends la porter sur tous les plans face à un Système moribond qui a besoin de tous mes (nos) efforts si l'on veut précipiter son effondrement. C'est pourquoi, je vois dans cette analyse du LEAP, le juste échos à cette phase terminale que je prépare, que j'accompagne et qui se précipite.
L'onde de choc populiste et révolutionnaire, je l'attends. Je l'attends et je suis debout pour "chevaucher le tigre". Détaché de la matérialité (à l'exception notable d'Internet qui me sert d'outil de propagande pour défendre ma conception du monde mais dont je me séparerai dès que le zeitgeist sera opportun), je n'ai absolument rien à perdre. Mon esprit, mon âme, mon corps, tout est tendu vers cette fin que j'espère depuis si longtemps. Cette fin qui permettra de plus juste recommencement. Je suis prêt.
Le Seigneur est mon berger et je ne manque de rien.
Écrit par : Eisbär | 16/01/2012
Eisbär
Puisque vous êtes chrétien, que pensez-vous de cette phrase de l'évangile de Jean, selon laquelle "le monde entier gît dans le méchant" (I, 5.19) ?
Pour ma part, cette proposition m'a toujours paru aberrante.
Comme de ne pas voter, alors que l'abstention profite avant tout à la partitocratie.
"Attendre" a un côté passif qui me répugne. Ce n'est pas ça, "chevaucher le tigre".
Tous les moyens sont bons pour lutter contre le "Système". A commencer par des compromis auxquels répugnent les puristes.
Écrit par : Boreas | 16/01/2012
@Boreas
D'abord , un petit détail ,
La phrase que vous citez n'est pas issu de l'évangile de Saint Jean (Jn 5,19)mais de la 1ète lettre de Saint Jean ( 1 Jn 5,19)
La bible de Jérusalem ( traduction catholique de la Bible ) indique pour ce verset :
"Nous savons que nous sommes de Dieu et que le monde entier gît au pouvoir du Mauvais"
http://www.opuslibani.org.lb/biblio/bible/jean/1Jn5.html
Cela dit , je suis d'accord sur le fond : il faut utiliser tous les moyens à notre disposition pour faire passer le message du populisme révolutionnaire ; le combat electoral en est un ; sans doute pas l'alpha et l'oméga de notre lutte , mais il n'est pas à négliger , ne serait ce que pour assurer une certaine publicité à nos thèses et constituer des réseaux .
Écrit par : alain21 | 16/01/2012
Alain
Autant pour moi, concernant l'emplacement de la phrase johannique. Je ne suis pas un grand biblophile, comme tous les mécréants idolâtres. :-)
Écrit par : Boreas | 16/01/2012
@ Eisbär
J'avais déjà cité ce slogan de Soljenitsine, véritable programme politique en soi "ne les croyez pas, ne les craignez pas, ne leur demandez rien". Vous commencez à l'appliquer?
Néanmoins, cela ne m'empêchera pas de voter selon toute vraisemblance selon le même état d'esprit que notre hôte...et pour la même personne!
Écrit par : popeye | 16/01/2012
"la Russie a déjà fait son choix en développant son commerce avec l'Iran en roubles et rials, éliminant le dollar US des transactions entre les deux pays. "
Tiens, tiens, mais je ne savais pas ca! Après la Chine, l'Iran (sans oublier que les Chinois et les Japonais font de même: yen contre yuan). Décidément, l'Empire vacille...
"il est plus que douteux, dis-je, que dans tous ces domaines, le Beignet puisse faire pire."
Bien sur que si; 1793... Je n'en dis pas plus, pour ne pas nuire à votre site, Boreas. Mais il y a toujours pire, toujours...
@Eisbar
C'est dommage mais je respecte votre choix.
Écrit par : Imperator. | 16/01/2012
Dieu vous entende ....
Écrit par : Tête de Lard | 16/01/2012
Boreas,
Eisbar a le mérite de donner une bonne alternative et une bonne preparation à la crise majeure qui nous arrive ineluctablement, meme s'il aurait fallu que la croissance telle que nous l'avons vécu ces dernieres decennies n'eut jamais eu lieu! Surement irai-je voter, car c'est plus fort que moi, on a toujours un petit espoir de changement, mais il ne faut pas se leurrer, quelque soit le candidat qui gagne cette election, il arrivera trop tard pour redresser quoique ce soit.
Pourquoi? tout simplement parce que l'essentiel d'une véritable civilisation est pratiquement absente, à savoir la spiritualité. Vous-memes, plein d'autres dans differents blogs, d'autres autour de nous, ouvrent les yeux, voient les problemes, mais cherchent la solutions là où elle n'est pas, et surtout pas là où elle est.
Écrit par : sonia | 17/01/2012
Popeye
Vous ne pouviez pas tomber mieux. Je suis très précisément en train de relire "Deux siècles ensembles"; la situation présente et ça similarité avec l'effondrement soviétique m'y a conduit. Je crois que je suis bien parti pour relire tous les ouvrages de ce bon Aliocha que je possède tant cette lecture est lumineuse par les temps qui courent (et ils courent vite).
Boréas
Qui vous a dit que j'étais "passif" ?
Je ne collabore plus avec le système ce qui est tout à fait différent et n'a absolument rien à voir.
Il y a des formes très actives et très illégales pour ne pas collaborer au système. J'estime du reste que l'illégalité envers un système que l'on estime illégitime ne peut plus avoir valeur d'illégitimité. Les russes sont le "soviétisme" ont si bien appliqué cette maxime que le système en est mort.
Vous ne voyez que la geste révolutionnaire, les armes à la main... C'est effectivement séduisant mais pas toujours très efficace. Du reste il me semble que si l'URSS naquit sur le terreau de la violence, elle périt en partie par la non adhésion du peuple au système (pas seulement mais pour beaucoup).
Voter c'est collaborer activement au système puisque aucun parti ne veut sa fin (et surtout pas la Le Pen ! Quant à vos délires sur Flamby je vous les laisse nous en reparlerons dans six mois).
Compte tenu de l'état de gravité de la situation et d'inversion des valeurs inhérentes au système :
Etre un salarié consommateur c'est collaborer activement au système.
Payer ses impôts c'est collaborer activement au système.
Réfléchissez cinq minutes sur la vraie nature du courage en l'occurrence. Qu'est-ce qui est plus cohérent ? Vomir le système tout en en perpétuant la base (travail salarié, circuit de consommation, engraissement via l'impôt) ou désobéir afin de ne plus pourvoir à sa subsistance ?
Je n'ai ni voiture, ni télé, ni téléphone portable ; tout cela par choix et non par nécessité. Cela peut paraître insignifiant mais je n'en suis pas si certain. J'ai réduit mes dépenses de consommation de 45% et je préconise des réseaux de distribution qui m'épargne le plus possible la grande distribution (réseau relationnel, AMAP). Je suis en train de viabiliser 500 mètres carrés de terrain qui seront dévolus à mes cultures ( je ne cultivais qu'une petite partie du terrain sur lequel je vis), je planifie mes semailles car le printemps sera vite là. Mes poules récemment achetées m'offrent chaque jour des oeufs qui me nourrissent mais servent déjà de monnaies d'échange afin de fortifier les amitiés au sein du petit réseau d'entraide que je construis.
Je n'ai plus d'actifs en banque mais de l'argent solide et je ne peux que regretter qu'il n'existe pas de vraies banques mutualistes en France sinon j'en serai (si certains de vos lecteurs ont des tuyaux qu'ils n'hésitent pas à me contacter).
Actuellement je travaille à la question épineuse de l'énergie. L'eau n'est pas un problème j'en ai (un puits magnifique en pierres dorées sur une nappe inépuisable et près d'une rivière). Par contre c'est l'électricité mon problème. On y réfléchit.
J'en reste là.
Bref comme vous le voyez, je ne fais rien contre le système contrairement à ceux qui se lèvent gentiment le matin pour aller travailler, qui filent au supermarché le samedi et vont voter quand on leur demande de le faire...
Écrit par : Eisbär | 17/01/2012
Et puis j'oubliais... Je ne suis surtout pas un puriste, Dieu m'en garde. Je n'ai surtout pas l'arrogance de prétendre incarner un modèle auquel se référer. J'agis en fonction de mon parcours tant intellectuel que vécu. Peut-être est-ce parce que je m'intéresse à Ron Paul en ce moment, mais une certaine forme de libéralisme me semble de plus en plus nécessaire voyez-vous ? Un libéralisme tiède qui pousse à surtout ne vouloir contraindre personne à suivre le chemin que l'on se fixe surtout si il peut être difficile pour autrui. Vous voyez que je suis loin d'être en mode évangéliste.
Je respecte donc le choix des autres qui est souvent du à l'absence de choix, à la contrainte imposée par la vie. Je ne juge pas autrui car je ne connais pas les difficultés de parcours de chacun dont résulte inévitablement les situations vécues au quotidien. J'ai fait un choix. Je ne prétends pas qu'il soit meilleur qu'un autre, je prétends qu'il n'est pas pire.
Quant au compromis, je vais vous répondre par la bouche d'un révolutionnaire très connu qui, lui, a beaucoup "mouillé le maillot" sur la question révolutionnaire :
"Tout compromis est le premier pas vers la trahison"
Ernesto Guevara.
Écrit par : Eisbär | 17/01/2012
Sonia
Où aurais-je dit que voter serait LA solution ?
Quant à l'intériorité, hum, il ne me semble pas négliger cet aspect fondamental des choses, bien que n'étant pas chrétien ;-) :
http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2010/09/02/pourquoi-nous-vivons.html
http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/02/15/noirceur-du-monde.html
http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/07/22/encore-un-moment-monsieur-le-bourreau.html
Écrit par : Boreas | 17/01/2012
Boreas,
je ne comprends pas votre colere envers Eisbar. Il donne un style de vie socialisant et profondement humain, mais ne vous engage pas a venir planter vos choux si le coeur ne vous en dit pas!...pour ma part, je suis en grande partie d'accord avec lui et j'ai aussi mes poules pour mes oeufs, mais a defaut de lapins, un fusil pour le cerf. et plein d'arbres fruitiers et un potager qui me nourrit d'un meme legume pendant des semaines et refuse d'en faire 3 en meme temps...petits soucis, bien loin de la crise, diriez-vous et dont vous vous contrefichez; vous faites erreur, on n'est pas si loin!
Pour le reste, il me plait de reprendre quelques unes de vos phrases ci-dessus:
"à mes yeux, ce monde n'a d'autre fin, relative et non essentielle, que ma propre mort, sans importance pour quiconque hors moi et ceux qui m'aiment."
pourquoi donc vous battre si aprement? que defendez-vous? une vie materielle (alors que vous vous dites antimaterialiste), car etre materialiste n'est pas forcement posseder des choses, mais dementir l'idée de l'ame immortelle et donc toute idée que l'homme est par nature spirituel.
"Quant à mes opinions politiques, elles prennent plutôt leur source dans la démocratie athénienne que dans un royalisme nostalgique et désuet dont personne en France ne veut plus, à part quelques rêveurs confits dans la naphtaline."
quel gouvernement politique est-il plus confit dans la naphtaline: les grecs ou les rois catholiques? d'apres la frise genealogique ce serait plutot les grecs!
Mefiez-vous de cette mode reactionnaire de retour aux sources paiennes, effaçant d'un trait toute une civilisation. La democratie athenienne a fini dans la decadence avant d'influencer notre civilisation qui l'a sublimée par la revelation chretienne. Nous filons aujourd'hui vers un veritable chaos depuis que nous avons refusé ces racines greco-chrétiennes, depuis la renaissance.
"nier le caractère sacré des animaux, égal de celui des hommes"
comment pouvez-vous prouver cette affirmation?
on se doit de respecter les animaux, de meme que toute la nature car c'est un patrimoine créé pour l'humanité et il convient de le préserver tout en en usant, mais l'homme reste superieur à toute la nature.
Effectivement, vous avez une certaine recherche de l'etre interieur de l'homme, mais n'avez pas de spiritualité, mot qui tire son origine de "esprit" n'est-ce-pas? naturiste et donc materialiste, la soif d'absolu qui vous anime restera forcement dans une impasse.
Écrit par : sonia | 18/01/2012
Sonia
Vous ne me lisez pas, apparemment. Encore une fois, où aurais-je dit qu'il ne faudrait pas se préoccuper AUSSI (mais pas principalement) de l'intendance ?
Sinon, bah, vous êtes aussi dans ce dualisme religieux (matériel/spirituel) qui relève de l'incantation.
Aucun argument là-dedans, à part "j'ai la foi (enfin, la croyance), partagez-là ou vous serez dans l'erreur". Brillant.
"on se doit de respecter les animaux, de meme que toute la nature car c'est un patrimoine créé pour l'humanité et il convient de le préserver tout en en usant, mais l'homme reste superieur à toute la nature" : cet anthropocentrisme est le même que celui des Modernes (libéraux, marxistes...), y avez-vous réfléchi ?
En vertu de quoi la Nature aurait-elle été "créée pour l'Humanité" ?! Vous avez un élément rationnel quelconque pour étayer cette thèse ? "L'Homme reste supérieur à toute la Nature" : quel homme ? Le pochtron du coin, qui bat sa femme et se ruine au PMU ? Le tueur en série qui prouve sa "supériorité" en alignant les victimes ? Le moraliste calviniste qui ne rêve que d'écraser la concurrence dans son commerce ? L'imbécile (type le plus répandu) qui ne voit rien de rien et ne comprend pas davantage, et surtout pas la Nature qui, pour lui, est morte (oui, une pierre, c'est "inerte", donc c'est "mort", c'est bien connu - pas étonnant qu'aujourd'hui on construise en béton, la plupart des gens ne savent même plus distinguer ce qui est vivant de ce qui est mort...), morte et ennuyeuse.
"l'ame immortelle (...) l'homme est par nature spirituel" : mais bien sûr. Une âme, un esprit, où ça ? Vous pouvez me présenter ces choses, détachées de la matière que vous méprisez car elle n'a à vos yeux qu'un rôle utilitaire ? Un truc qui tourne tout seul, sans cerveau ni autres organes pour le soutenir ? Une conscience sans carburant ? Non, évidemment.
Et à supposer que cela existe (je ne dis ni oui, ni non, j'ai envie d'en rester au plan du simple bon sens quotidien, même si ceux qui me connaissent ou m'ont lu un peu plus que vous savent que c'est loin d'être l'alpha et l'oméga de ma réflexion) ; à supposer, donc, qu'il existe une âme "immortelle", un esprit, etc., pourquoi "l'homme" devrait-il en être universellement et uniformément doté, et ce dès l'origine, par exemple ?
Je ne vois pas, autour de moi, beaucoup de personnes dotées de simple et élémentaire intelligence. Alors, une "âme immortelle", un esprit... Votre dieu cache bien ses cadeaux, semble-t-il.
Mais comme tout est écrit, il faudrait y croire, n'est-ce pas... Libre à vous, mais ici, veuillez laisser votre prosélytisme à la porte, SVP.
"vous avez une certaine recherche de l'etre interieur de l'homme, mais n'avez pas de spiritualité, mot qui tire son origine de "esprit" n'est-ce-pas? naturiste et donc materialiste, la soif d'absolu qui vous anime restera forcement dans une impasse" : ben voyons...
Votre "spiritualité", en quoi consiste-t-elle donc ? En certitudes livresques et sentimentales, en prières ? Mais tout le monde en a, chrétien ou pas ! A vos yeux, je suis un idolâtre, n'est-ce pas ? Pourtant, ce que vous appelez "naturiste, matérialiste" (décidément, la matière n'a pas d'âme, pour vous, pour que vous en veniez à traiter de matérialiste le simple fait de considérer la Nature comme sacrée !...), qu'est-ce d'autre que de considérer, plus que ne le fait votre propre dieu divisé (pas capable d'aimer sa création) qu'il y a de la divinité en toutes choses, comme le faisaient et le font tous les "païens" depuis la nuit des temps, depuis bien avant que le monothéisme hébraïque ne déborde son tout petit champ d'influence géographique ? Bien avant qu'au 18e siècle, un obscur Irlandais ne s'autorise à baptiser cela de "panthéisme", terme repris ensuite par les chrétiens pour caricaturer à bon compte...
Mais pour qui vous prenez-vous, au juste, avec VOTRE vérité révélée (re-voilée) ?
Vous croyez détenir LA vérité ?
Vous vous contentez de prêcher, de répéter en boucle des trucs lus dans un bouquin aux origines douteuses. Les "paganismes", eux, étaient là avant, et ils seront encore là quand toute trace, toute mémoire des religions du désert se sera effacée depuis des millénaires. Parce que les "paganismes", justement, sont des religions naturelles. Quant le rapport des humains à la Nature changera, qu'il sera restauré par l'effondrement de la laïcisation des idées chrétiennes que constitue la modernité, les "paganismes" reviendront (ils ne sont pas absents partout, d'ailleurs, voir le Japon par exemple).
Alors puisque nous en parlons, oui, comme toute chose, la démocratie athénienne a fini dans la décadence (comme vous, comme moi, nous vieillissons et nous mourrons), et alors ? Cela prouverait une supériorité intrinsèque de "la révélation chrétienne" ? Vous avez vu l'état de votre "révélation" ? C'est à mourir de rire ! Mais la "symbiose pagano-chrétienne" du Moyen Age, c'est avant tout le fait des "païens" intelligents, pas des chrétiens, inchangés depuis l'Édit de Théodose et l'assassinat d'Hypathie !... Tout ce qu'il y a de fin, d'intéressant, d'authentique dans cette symbiose est "païen" et préexistant. La part chrétienne est essentiellement sentimentale, son irruption correspond à une période de décadence religieuse, autant que politique et d'abord morale.
Franchement, qu'est-ce que votre fameuse "révélation chrétienne" a apporté au monde, par rapport à ce qui existait avant ? A part les oeuvres d'art de chrétiens intelligents qui, sans le christianisme auraient de toute façon été des "païens" intelligents, à part les mystiques "chrétiens" toujours en délicatesse avec la papauté, quoi ? Zéro pointé.
Et la laïcisation du christianisme, elle, a fait des ravages. Dont se plaignent les chrétiens les plus intelligents aujourd'hui... tout en étant souvent les premiers à approuver l'immigration africaine par exemple, à condition que les immigrants soient chrétiens. Bref.
Pour finir, je ne suis pas hostile au christianisme, quoi vous puissiez en penser. Mais qu'il reste à sa place, qui est celle d'une religion "dernière arrivée", dont la forme et le fond ont eu un rôle historique pour le moins contrasté.
Et en politique (je pense que vous serez d'accord, puisque c'est ce que vous souhaitez pour l'islam, je suppose), je suis fermement opposé à toute influence religieuse sur la vie publique. La religion doit rester une affaire privée. Pour empêcher, notamment, ceux qui prétendument savent mieux, d'imposer leurs convictions irrationnelles à autrui.
Écrit par : Boreas | 18/01/2012
Eisbär
Vous vous êtes levé du mauvais pied, ce matin ?
Où lisez-vous que je vous aurais traité de "passif", ou que je ne verrais "que la geste révolutionnaire, les armes à la main..." ?!
Quant à mes "délires [merci !] sur Flamby", quels sont-ils, selon vous ? J'essaie juste d'analyser la situation électorale, qui n'a manifestement aucun intérêt pour vous, soit, mais en quoi s'agit-il de "délires" ? Sérieux, vous avez pété une durite, aujourd'hui ? Une petite indigestion de poule au pot ? :-)
Je ne critique absolument pas, au contraire, vos démarches en vue d'une autarcie maximale, etc., mais pensez-vous qu'il soit judicieux, sur la Toile, de vous étendre en détails sur ces questions ? Enfin, ça vous regarde.
Pour le reste, eh bien je dirai que j'emmerde Che Guevara. Re :-)
Écrit par : Boreas | 17/01/2012
"Je ne critique absolument pas, au contraire, vos démarches en vue d'une autarcie maximale, etc., mais pensez-vous qu'il soit judicieux, sur la Toile, de vous étendre en détails sur ces questions ?"
Je ne veux pas paraitre méprisant envers votre site, Boreas, bien au contraire, mais comparer avec d'autres de la "réinfosphère", son audience est faible... Que risque Eisbar à raconter comment planter son potager ici? Se faire ficher par les RG? Quoi d'autre?...
De toute façon, tant que tout ce que nous faisons est permis par la loi, il n'y a aucun problème.
Écrit par : Imperator. | 17/01/2012
Boréas
Vous délirez sur Flamby car votre analyse n'est pas en prise avec le réel. Vous relativisez trop. Les choses sont bien plus graves que cela. Flamby n'est pas pro-européen, pas au sens où je l'entends. En outre il fera nécessairement pire puisqu'il ne pourra pas faire mieux que Naboléon. Son programme, celui qu'il va devoir appliquer c'est : sang, sueur et larme et droit de l'homme par dessus en guise de vaseline. Ca ne va pas être mieux, loin de là. La situation de catastrophe générale commande Boréas, les candidats devront s'y plier et c'est au pire qu'ils devront nous plier nous. Le vote n'y changera du reste pas grand chose... C'est pourquoi je parle de "délires". Le délire c'est de ne pas voir à quel point cette élection compte peu, à quel point elle n'a aucune espèce de prise sur le réel, réel qui la dépasse d'une manière inimaginable.
Non toutes les solutions ne sont pas bonnes. Elles peuvent s'avérer utiles en fonction du temps historique durant lequel elles doivent s'appliquer. Or, le temps actuel et celui d'un effondrement systémique total et d'une fin de civilisation qui va s'étaler sur des décennies. Le vote n'y pourra rien et n'y changera rien.
"Attendre à un côté passif" j'ai du mal comprendre et donc j'ai mal rebondi. Je ne m'abstiens pas, je nie le fondement même de la démocratie. Je suis royaliste en outre d'être catholique. Le vote est un leurre. Il s'effectue en faveur de représentants des puissances d'argent de la bourgeoisie qui agissent comme des gestionnaires, et ne sont que des animateurs. Les tenants du système, eux, ne sont pas élus et sont intouchables. Le vote populaire n'est toujours pas admis dans les conseils d'administration de la haute finance, du moins à ce que je sache.
Oui le monde est dans le Mauvais puisqu'il est aux mains du Prince de ce monde. Un chrétien ne vit que dans l'espoir de son Salut dans la Jérusalem Céleste. Ce Salut se mérite chaque jour et se compte en actions. Chaque chrétien se doit d'aller sur le chemin sans prétentions ni vanités d'aucune sorte en se montrant digne d'obtenir ce Salut.
Chevaucher le tigre c'est avoir des convictions et agir en cohérence avec elles selon moi.
Pour le reste le ton de mes commentaires ne sont en rien vitupérant ni acrimonieux à votre endroit, même si je sais que je suis souvent outrancier dans mes écrits.
Je me moque de Guevara mais j'ai suffisamment fait de compromis avec le vote (durant 18 années). J'en ai soupé !
Quant à la nature des propos que j'ai inscrit sur votre blog et qui concerne mon quotidien, on va dire que j'assume et que j'em.... qui mal y pense.
Voilà, voilà mon cher Boréas ! Désolé que mon côté Léon Bloy ne transpire autant dans le ton que laisse supposer mes aphorismes ridicules. Parce que vous savez Boréas, ce que j'écris de toute façon ça ne compte pas, seul ce que je fais au quotidien compte !
Je ne mange que mes canards et mes lapins, les poules sont affectées aux oeufs... Suis-je bien clair bon sang de bois ? ;D
Écrit par : Eisbär | 17/01/2012
@Eisbar
J'aimerais voir des coms comme les votres plus souvent sur FDS; ca changerait du niveau "pipi-caca" ou "céléjuifs" ou "célémuzz"....
"Payer ses impôts c'est collaborer activement au système."
Certes, mais c'est obligatoire, sinon c'est les huissiers et la taule! Le fisc ne plaisante pas du tout avec ca...
Écrit par : Imperator. | 17/01/2012
Eisbär
Mesurez vos paroles, SVP.
Je ne "délire" pas plus sur Hollande et l'élection présidentielle que vous ne "délirez" sur le "monde aux mains du Prince de ce monde" et le "Salut dans la Jérusalem Céleste"...
J'analyse une situation politique (politicienne) dans un contexte et ne dévie nullement du "réel". Vous ne partagez pas mon point de vue et c'est tout. Ça ne vous autorise pas à devenir un récidiviste de l'insulte.
Que vous balanciez ensuite vos vérités sur le terme "Chevaucher le tigre c'est avoir des convictions et agir en cohérence avec elles" (relisez le bouquin éponyme d'Evola, vous constaterez que cela va bien au-delà de cette définition réductrice - mais il est vrai qu'Evola n'était pas chrétien, c'est le moins qu'on puisse dire, même s'il a modéré son propos après Impérialisme païen, oeuvre de jeunesse), peut me chaut à la vérité, c'est votre droit le plus strict d'y croire et d'agir en conséquence.
Pour ma part, je suis tout aussi convaincu de l'effondrement, mais je n'y vois pas de fatalité éternelle et uniforme. Il est vrai aussi que n'étant pas chrétien, je n'ai pas une vision linéaire et universaliste de l'Histoire, ni une perception eschatologique des aléas de l'aventure humaine.
Comme, n'étant pas à la tête d'un patrimoine familial, je ne peux, comme tant d'autres, me dispenser de travailler, tâche il est vrai d'une considérable lâcheté, voire bassesse, pour subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille, et qui me contraint, effectivement, à ces autres lâcheté et bassesse consistant à payer - horreur - des impôts.
Tout cela fait, peut-être, que je ne me sens pas l'âme potagère, à attendre dans mon jardin qu'il pleuve des crapauds au lieu d'envisager, d'abord de comprendre et de prévoir les causes et les étapes de la radicalisation populaire comme de l'évolution des zélites (objet de ce billet) et ensuite, à tâcher si possible de contribuer à finir de pousser ce qui tombe et à le remplacer par un mieux.
Je ne suis donc pas "tendu vers cette fin que [vous espérez] depuis si longtemps" car, contrairement à l'idéal chrétien de la Parousie, à mes yeux, ce monde n'a d'autre fin, relative et non essentielle, que ma propre mort, sans importance pour quiconque hors moi et ceux qui m'aiment.
Je considère que le monde est sacré et que, comme l'écrivait Jack London, sa matière se confond avec son esprit. Loin d'espérer en un "mieux-disant" spirituel hors de ce monde, je me consacre à essayer d'être utile à celui-ci, structure de réponse par-delà le bien et le mal apparents, comme s'il était mon émanation (ce qui, philosophiquement, se défend - cf. par exemple le solipsisme d'un auteur méconnu, Ladislav Klima, mais aussi l'oeuvre de Berkeley et celle de Schopenhauer, etc.).
Quant à mes opinions politiques, elles prennent plutôt leur source dans la démocratie athénienne que dans un royalisme nostalgique et désuet dont personne en France ne veut plus, à part quelques rêveurs confits dans la naphtaline.
Le domaine qui m'attire irrésistiblement est celui de l'action, de l'offensive, tant intérieure qu'extérieure, et non de la préservation d'un patrimoine que je ne possède pas et dont la défense ne m'aurait, de toute façon, guère tenté tant je suis antimatérialiste.
C'est pourtant votre religion qui prêche "aide-toi et le Ciel t'aidera"... Il me semble parfois être plus chrétien que les chrétiens, bien que ne plaçant aucun espoir dans une hypothétique providence, ou en un dieu lointain, aux "voies impénétrables", que personne n'a jamais rencontré et dont les témoignages sont tous aussi livresques que discutables - et discutés.
Pour ma part, quand je suis face à la mer déchaînée ou à un orage de montagne, je mesure pleinement la puissance du divin, la petitesse de l'humain. Je n'ai pas besoin d'entrer dans une église, construction "païenne" d'ailleurs, objet de récupération comme tant de rites décalqués d'un monde nié par vos références, pour voir dans le plus petit morceau de pain ou la plus petite goutte de vin le caractère sacré de toute chose.
Vous mangez des canards et des lapins, donc vous les tuez, sans la moindre excuse : ça aussi (nier le caractère sacré des animaux, égal de celui des hommes), c'est une des choses que je reproche aux religions du Livre.
Vous êtes dans une représentation divisée du monde, dans l'attente d'une ouverture salvatrice du ciel ; moi, je suis dans son Unité. Enfin, j'essaie.
Alors, pour les leçons de réalisme et de pragmatisme, brossez-vous bien.
Cordialement.
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Imperator.
Je me fiche des risques.
Simplement, il vaut mieux ne pas trop donner de détails personnels sur le Net, c'est une règle de bon sens que j'ai apprise.
Eisbär a quelque chose à perdre, il le dit, il le décrit, soit. Il est grand, c'est son affaire, je ne m'en mêlerai plus.
Écrit par : Boreas | 17/01/2012
Boreas
"Vous mangez des canards et des lapins, donc vous les tuez, sans la moindre excuse"
Hum... Il me semble que l'excuse c'est de se nourrir, une excuse tout de même assez valable quand elle entraîne le moins de souffrance possible. Les animaux aussi tuent pour se nourrir et par instinct naturel.
Vous oubliez que l'Homme est une créature de la nature comme les autres. L'Homme et ce qu'il construit (les églises par exemple) font partie de la nature au même titre que les colonies de fourmies, les arbres ou les astres. Il n'est pas dissociable de la nature.
J'apprécie beaucoup ce blog mais je ne sais quelle mouche vous a piqué aujourd'hui. Je suis déçu par la tournure que prend cette conversation, déçu de constater que ces belles paroles, ces échanges hyper intellectuels, toutes ces conversation savantes et apparemment aimables noyées sous des tonnes de sagesse feinte cachent en réalité un désir d'en découdre sur le plan religieux (ma religion est mieux que la tienne, qui pisse le plus loin ? et gnagnagna...) assez puéril et qui au final n'apportent rien.
Écrit par : Ulrick | 17/01/2012
Ulrick
Non, de ma part, aucun "désir d'en découdre sur le plan religieux". Ce n'est pas moi qui ai amené la discussion sur ce terrain, je constate au contraire que dans le domaine politique et social, leurs convictions religieuses influencent beaucoup de chrétiens qui, par ailleurs, critiquent le "totalitarisme social" de l'islam par exemple. Et donc, je réplique, d'autant plus vertement qu'on me dit que je "délire"...
Quant à ce que vous dites de la nature et des hommes ("l'Homme", je ne connais pas), je suis bien d'accord avec vous, je viens de dire la même chose ! Mais s'agissant de respecter les animaux, en particulier quand on les tue, il y a manière et manière. Voyez comment les tuaient les Amérindiens, voyez la corrida et les abattoirs... Y a pas photo.
Écrit par : Boreas | 17/01/2012
"Ce qui compte, c'est le populisme révolutionnaire qui se dessine et dont les prémices commencent à suggérer discrètement à la partitocratie clientéliste des orientations lui permettant d'espérer se maintenir en place."
A droite je l 'espère ce "populisme révolutionnaire" constitué des surdiplômés lecteurs de Fortune entre autres, mais je ne le vois pas. Peut être d'ailleurs sommes nous sur dimensionés pour nous révolter frontalement ? Peut être n'est ce pas structurellement une pratique droitière ?
Nous sommes bien loin des analyses des flicards qui viennent dans nos rangs chercher du faf pour monter des manipulations et trouvent du thésard bien plus malin qu'eux. Mais n'est ce pas aussi un problème pour oser affronter la réalité. Quoique a bien y réfléchir, il faut les 2 : action et réflexion.
A gauche, je le vois le "populisme révolutionnaire", mais ne l'espère pas et je n'y crois pas : ils sont certes nombreux et organisés mais ce sont de ridicules bobos que l'on pourrait compare aux communistes du PCURSS des années 80 : rongés par la corruption et l'argent. Affolés par la révolution à laquelle ils aspirent soi disant, peut être seraient ils nos bons idiots utiles en cas de crise.
Dans tout les cas ce sera bientôt la fin des hypocrisies.
Écrit par : Pakc | 18/01/2012
Ce lieu n'est pas un forum ; c'est un blog et nous sommes chez Boreas .
L'utilisation des certains mots l'ont sans doute irrité alors qu'il est chez lui . Un peu comme le patron d'un bar qui organise une petite fête et se voit reprocher par ses clients ( invités) le choix de la musique (ou de la lumière) ; il y a là de quoi réagir vivement.
De plus je crois que l'altercation a eu lieu sur le sens du mot "délire" qui ne recouvre pas exactement la même chose chez Eisbär et Boreas . Chez Eisbär , il s'agit simplement de s'interroger sur la pertinance d'un développement qu'il juge non étayé sur François Hollande , alors que Boreas y voit plus largement la remise en cause de la rigueur intellectuelle de son travail.
Pour ma part , je trouve cet échange ,malgré tout , assez constructif : il nous montre que si nous partageons peu ou prou la même analyse de la situation actuelle ( et encore , ce n'est pas si sûr du fait de nos parcours intellectuels) , nous ne sommes pas d'accord sur les moyens d'actions , ni peut être même sur le but à atteindre. Cette conversation nous permet de mesurer les écarts qui nous séparent et de décider si nous devons faire un pas vers l'autre ou non.
Écrit par : alain21 | 18/01/2012
Excellent article et discussion très intéressante.
Eisbär a un choix de vie bien tentant, mais voter pour le candidat le moins pro-zystème fait partie de la lutte, contribue au maintien de la flamme. Et travailler, c'est inévitable pour la plupart des gens qui ont des enfants, des dettes.
Je souscris quand même au choix de vie de ceux qui préfèrent (tant qu'il existe) le RSA avec ses privations au sort de cette dame de 54 ans qui s'est suicidée avant-hier à cause du harcèlement moral qu'elle subissait de la part de sa hiérarchie. Elle travaillait bd Barbès... chez Tati.
Oui le Français peut en être réduit à ce genre d'emploi bas de gamme où il perd non seulement son niveau de vie et le privilège d'acheter en grande surface pour gens moyens (lui, il va chez Leader Price) et d'habiter dans des quartiers de gens moyens (lui, il vit en cité) mais sa dignité la plus élémentaire. Vieux, il se fait harceler par des jeunes. Français, il se fait harceler par des collègues immigrés, délégués par un patron lui-même immigré. Relativement éduqué, il se fait harceler et commander par des incultes. Femme, elle se fait mépriser par des goujats d'importation. Chrétien de tradition ou de conviction, il se fait dominer par des musulmans, eux-mêmes dirigés par des juifs.
Écrit par : lisca999 | 18/01/2012
Boréas
Je ne vois pas très bien où j'ai été insultant mais bon, après tout ce n'est pas le problème à mon avis. Sans vouloir en rajouter, ne pas comprendre que le temps politique est totalement submergé par le temps historique et croire lutter contre le système (qui impose unilatéralement la cadence historique) par le vote, je maintiens que c'est une faute, en tous les cas une perte de temps. Mais bon je respecte le choix et le libre arbitre de chacun. J'exprime juste un point de vue et je le défends. C'est tout !
Pour un petit mot, dont vous n'avez visiblement pas saisi le sens réel et que vous avez pris au premier degré, vous déballez votre sac de manière à mon sens exagérée et vous me submergez sous un flot de critiques acerbes... Soit.
Je rappelle que j'ai toujours précisé dans mes commentaires que je ne méprisais personne. Je suis bien conscient des difficultés de chacun (familiales, financières et autres). Je ne veux donner de leçons à personne, d'ailleurs je m'en moque ça ne présente aucun intérêt. J'essaie simplement de dire qu'autre chose est possible et que cet autre chose finira par être inéluctable. Je suis prêt, lorsque j'aurais assuré la pérennité de mon projet à m'ouvrir à toute personne désirant des conseils car les erreurs et les difficultés ne manquent pas. Voilà, c'est tout !
Je laisse de côté l'ensemble de vos critiques exagérées sur ce que je pense, je suis et je fais. La colère relève de l'émotion et elle dépasse souvent la réalité ontologique de ceux qui en sont victimes.
Nous n'avons pas la même vision des solutions à apporter aux problèmes de ce monde c'est tout ce que je retiendrai. Et je le respecte.
Pour le reste franchement ça n'a pas d'importance.
Je vais m'abstenir de commenter désormais sur votre blog. De toute façon j'ai bien d'autres choses à faire.
Bon courage à tous vos lecteurs ainsi qu'à vous-même quelque soit le chemin qu'ils prendront.
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Imperator
Je ne débats plus sur fdesouche, c'est inutile. Face à des fanatiques, face à la masse, il n'y a aucun Salut possible. Fdesouche, indépendamment de la volonté de ses administrateurs, est l'archétype du fan club pour électeurs en manque de solutions toutes faites. C'est à dire des gens que je brocarde vraiment, des salariés qui eux ne souffrent pas d'en être et qui collaborent par leur ambition à pérenniser le système et qui votent simplement par mécontentement face au manque d'accès à plus de système.
Mais je posterai toujours des commentaires sur Fortune, site où autre chose peut être dit.
Bien cordialement.
Écrit par : Eisbär | 18/01/2012
Alain
Qu'on soit sur mon blog ou ailleurs, je débats toujours de la même façon et je ne me fâche que quand j'ai affaire à des imbéciles (ce qui n'est pas le cas ici) ou quand on m'insulte.
Et effectivement, le mot "délire" employé contre moi m'a donné à penser que mon interlocuteur estime que mon cerveau est ou était malade (le sens du mot n'est pas franchement ambigû : http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9lire ).
Néanmoins, j'ai répliqué, un peu vivement, non par susceptibilité mais parce que je tiens à la courtoisie élémentaire, particulièrement ici certes (parce que je suis responsable des lieux), mais aussi en général, et parce que j'ai trouvé malhonnête de taxer de "délire" des opinions dûment argumentées, sans autre fondement à cette caricature que l'affichage de convictions essentiellement d'ordre "catastrophiste" (que je ne partage que partiellement, surtout au plan de leurs conséquences stratégiques) et religieux.
Je pense qu'Eisbär, vu sa dernière intervention, ne cherchait cependant pas plus à me heurter que moi à sérieusement le blesser en retour (il ne me semble pas avoir été au-delà d'une certaine "vivacité" commune).
Quoi qu'il en soit de ces incidents sans importance, le débat sur la stratégie me paraît effectivement plus intéressant.
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lisca999
Oui, vous avez raison d'évoquer cette histoire poignante et très représentative d'une certaine réalité urbaine. Je me permets d'ajouter ce lien :
http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-suicide-d-une-salariee-du-magasin-tati-de-barbes-16-01-2012-1814431.php
De manière générale, le "Système" conduit de plus en plus de gens à ce genre d'enfermement social, par l'atomisation généralisée (famille, logement, travail, transports, consommation, loisirs...) et, a contrario, par la collectivisation forcenée voire forcée (immigration et vivre-ensemble, normes de productivité et de management, impact de la pub sur le "politiquement correct" collectif, répression routière et hygiénique...).
En sortir passe donc nécessairement aussi par ce que préconise Eisbär (et encore une fois, je n'ai jamais dit le contraire), dans la mesure du possible.
Après, il existe aussi des métiers pas désagréables et qui n'empêchent pas de se conduire autrement qu'en suppôt de la société de consommation...
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Eisbär
Je vous renvoie, quand même, à la définition du mot "délire". Je veux bien croire que, pour vous, l'emploi de celui-ci soit anodin mais... les mots ont un sens, comme dit le titre d'un blog souvent intéressant.
Après, si vous estimez que mes critiques sont exagérées et que, comme Jospin en 2002, vous devez donc vous retirer de la vie de ce blog :-) , c'est votre droit et je ne peux rien faire contre.
J'aurais juste préféré en débattre.
Par exemple, pour vous éviter de déformer encore une fois mes propos en écrivant :
"croire [sous-entendu : moi] lutter contre le système (qui impose unilatéralement la cadence historique) par le vote, je maintiens que c'est une faute"...
Bon sang, où ai-je dit que voter, ce serait lutter contre le système ?!
Je dis juste que même si voter ne renversera pas le système, cela peut contribuer à entretenir des réseaux et des tribunes médiatiques, ce qui n'est pas complètement rien, tout de même...
Enfin, puisque selon vous "le temps politique est totalement submergé par le temps historique", je ne doute pas que nous verrons des politiciens fauchés en plein Paris dès... le mois d'avril prochain.
Écrit par : Boreas | 18/01/2012
Boreas,
je suis desolée que vous en soyez encore au point de penser que toute personne un tant soit peu convaincue de quelqu'idée fasse du prosélytisme en les défendant. Le mot qui tue, qui écarte d'emblée toute écoute. Je pourrais aussi considérer que vous faites du prosélytisme inversé en prêchant pour les non-convictions, en refusant l'adhésion à quelque idée qui ne soit pas de vous...bref, on parle de ce qu'on connait, de ce qu'on aime, de ce dont on est convaincu sinon ne parlons de rien et il n'y aura pas de risque de contamination religieuse ou idéologique!
Voyez-vous je ne suis pas brillante, je ne suis pas non plus atomisée et revendique avec fierté l'héritage chrétien légué par 2000 ans de civilisation jalonnée par des figures magnifiques comme les martyrs, les docteurs de l'Eglise (St Thomas d'Aquin etait surement un idiot qui recitait des incantations livresques...), les saintes femmes et tant de héros. C'est dans ceux-là que je prends mes repères, pas chez les pochtrons du coin.
Sinon, juste pour la dernière question (ensuite j'irai lire vos liens pour mieux connaitre vos idées, puisqu'apparemment je ne vous ai pas assez lu) concernant la religion en politique: je ne suis pas d'accord avec vous. La religion ne fait partie de la sphère privée, elle doit etre sociale. En effet, la religion gère la vie personnelle de l'homme, la politique celle de sa vie en société, mais pour qu'il y ait harmonie il faut que l'un et l'autre interfère l'un dans l'autre. Ce n'est pas pour cela que je suis pro-islam, mais je considere leur démarche est logique, tout comme je la revendique pour la religion catholique.
D'ailleurs à ce propos, je crois que nous n'avons pas les memes raisons l'un et l'autre d'etre contre l'islamisation...c'est à mon sens un autre probleme grave de notre société, ces combats pour les memes causes mais avec des raisons différentes.
Écrit par : sonia | 19/01/2012
Sonia
"La religion ne fait partie de la sphère privée, elle doit etre sociale."
Pourquoi, la vie privée n'est pas sociale ? :-)
Je vous taquine.
Quant au prosélytisme, trop facile de m'accuser d'en faire un argument de discrédit.
Vous ne pouvez pas nier sa réalité. Il fait partie intégrante du christianisme (comme de l'islam) et vous le savez pertinemment :
"Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. » (Matthieu, 28, 19-20)
Cette intolérance radicale aux autres cultes est l'une des principales différences entre ces deux religions et le "paganisme". Les innombrables exactions chrétiennes contre les "païens", qui ont découlé de cette intolérance, sont une réalité historique et elles sont indéfendables, ce n'est pas Las Casas qui m'aurait contredit. La liste simplement européenne en est édifiante : http://fr.wikipedia.org/wiki/Paganisme#Historique . Sans même parler des guerres de religions.
Malgré tout, tout en étant strictement favorable à une entière liberté de conscience, je ne suis pas contre des subventions publiques à l'église catholique en France (à condition qu'elle cesse de prêcher un internationalisme égalitariste et métisseur et qu'elle s'interdise d'intervenir en politique) au regard de l'histoire de notre pays, mais de là à en refaire une religion d'Etat, je me battrais contre, de toutes mes forces, s'il le fallait.
Sur cette question, je serais l'ennemi des prosélytes de tout poil, quelle que soit leur position sur l'islamisation (N.B. : en général, les chrétiens critiquent peu l'immigration, qui est le problème principal...).
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PS : quant à Thomas d'Aquin, qu'aurait-il été sans Aristote ? On peut quand même se poser la question, comme pour toute la scolastique d'ailleurs. Mais de manière générale, je ne vois pas ce que tous ces auteurs ont apporté de plus ou de mieux en philosophie, par rapport à leurs précurseurs gréco-latins.
Mais bon, comme vous êtes dans une vision linéaire de l'Histoire et que pour vous, le christianisme représente nécessairement un progrès (d'ailleurs, la laïcisation de l'idée de progrès spirituel a donné le mythe du progrès matériel, ce qui permet de mieux comprendre l'origine de certains de nos maux actuels), vous ne pouvez, pour des raisons religieuses purement irrationnelles, admettre l'idée d'un temps cyclique ni le fait que votre religion chérie est en réalité un élément de décadence, même si les éléments "païens" qui s'y sont insérés par convergence de volontés ont pu tempérer partiellement cette décadence et si, par ailleurs, tout cycle contient d'autres cycles, si bien qu'il n'y a rien de linéaire non plus dans cette décadence...
De même, vous croyez que c'est nécessairement la religion chrétienne qui a rendu "héros" les figures historiques du monde chrétien, alors qu'à mes yeux, c'est à l'évidence d'abord leur nature qui les y a prédisposés.
Le christianisme étant (bien plus que le "paganisme", contrairement à une croyance répandue) de l'ordre de la pensée magique, mais étant aussi une religion égalitaire, il est normal que, sauf dans le calvinisme que je ne défends pas pour autant, l'acquis y soit valorisé par rapport à l'inné (là aussi, la laïcisation du christianisme a débouché sur la modernité : individualisme, collectivisme, etc., en tout cas, toujours des fariboles tendant à faire accroire que le monde, soumis au sacro-saint Humain tout-puissant, devrait être modifié et amélioré...).
Le "païen", lui, ne se pose même pas une question aussi absurde. Pour lui, il est évident, car il suffit d'étudier la Nature pour le constater partout et toujours, que l'égalité n'est qu'une fable que se racontent les faibles pour soutenir leurs revendications (ce qui ne veut pas dire que les forts doivent écraser les faibles, entendons-nous bien !), et que l'émergence sociale et culturelle d'hommes d'exception n'a pas grand-chose à voir avec leur adhésion ou non à une croyance religieuse...
Sur toutes ces questions, je vous recommande, par exemple, la lecture de Louis Ménard :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_M%C3%A9nard
et notamment :
http://www.patrimoine.edilivre.com/reveries-d-un-paien-mystique-2e-edition-louis-menard-menard-louis-1822-1901-ark-12148-bpt6k75214v.html
Écrit par : Boreas | 19/01/2012
Quand je pense que toute cette conversation est parti de la question " Faut il aller voter aux prochaines échéances" , on peut observer le chemin parcouru ;-)
Plus sérieusement , il convient quand même parmi ceux qui partagent nos idées de définir une plate-forme commune sur laquelle , bien sûr , on ne sera pas d'accord sur tout , que ce soit au niveau des moyens d'action , des prémisses philosophiques , ou même des buts à atteindre.
La question principale étant , à mon avis , la question de"la mise en place des conditions d'un monde décent et habitable dans lesquels les biens fondamentaux seraient d'abord produits en fonction des besoins humains réels , en tenant compte, région par région , de l'empreinte écologique " ( Jean Claude Michéa , Le complexe d'Orphée p267) .
Désolé de citer encore une fois Michéa , mais je ne trouve pas ailleurs de raccourci plus lumineux .
J'ajouterai à cette formule " sans accumulation de capital " ; sans doute , le mot "décent" reprend il cette notion , mais , parfois , "ça va mieux en le disant" .
Le reste est très intéressant (chacun a ses idées et les défend , c'est très bien) mais , cela risque de nous détourner de notre objectif .
Écrit par : alain21 | 19/01/2012
Alain
Ma réponse va être d'une insigne banalité, pardon d'avance.
Je me faisais la même réflexion que vous sur le chemin pris par la discussion, en pensant que de temps en temps, ça ne fait pas de mal de creuser un peu pour voir pourquoi les gens disent ce qu'ils disent.
Et alors, on découvre parfois des visions du monde très différentes au sein de la soi-disant "mouvance", ainsi que des objectifs généraux tout aussi divergents...
A mon avis, il est effectivement important de ne pas laisser de côté cette fameuse "common decency", c'est vraiment la clé d'une société vivable, alors surtout qu'on peut se rendre compte de la volonté, qui fuse de toutes parts (pas nécessairement ici, mais tout de même, il y a des histoires de religion d'Etat qui me titillent...), d'imposer à autrui un modèle autoritaire, disant son nom ou se cachant, fondé sur des convictions religieuses ou autres.
Comme dit Eisbär, qui est un chrétien intelligent et donc tolérant, "surtout ne vouloir contraindre personne à suivre le chemin que l'on se fixe surtout si il peut être difficile pour autrui" (cela me paraissant toutefois un peu contradictoire avec le royalisme prôné par ailleurs).
Je ne vois qu'une vraie démocratie à l'athénienne pour permettre à un tel type de société d'exister.
Après, il reste vrai que les structures ne font pas tout et que l'essentiel réside dans la qualité des hommes qui les mettent en oeuvre.
Et comme nous ne sommes et ne serons jamais dans un monde idéal, le pragmatisme me paraît s'imposer avant tout, avec son lot de compromis (nous devrions demander à quelqu'un comme Poutine ce qu'il en pense).
Alors, "définir une plate-forme commune" (au plan des idées, mais aussi de l'action), je ne suis pas contre, mais je pense qu'ici aussi, la Nature nous montre le chemin.
Le jour et la nuit alternent, les saisons sont indispensables les unes aux autres bien que très différentes, l'homme et la femme ne peuvent se passer l'un de l'autre durablement ni rien perpétuer seuls... bref, les contraires s'opposent, mais aussi s'attirent et s'équilibrent.
Sous réserve de border les velléités totalitaires de ceux qui croient que le monde doit être changé pour telle ou telle raison qui n'appartient qu'à eux mais pas à la "common decency" (donc, notamment, exit les libéraux - principaux ennemis actuels -, les marxistes version "solutions" - on a donné, merci ! -, les nazebroques et les mythos à brassards, les fanatiques religieux et les illuminés pseudo-nietzschéens et/ou débilo-complotistes), je pense que la meilleure solution pour que la plate-forme soit stable et durable, c'est d'y préserver l'existence de toutes les tendances, d'y ménager une place à tous les contre-pouvoirs, facteurs, en effet, d'équilibre, de débats purgeurs de conflits, de souci premier du Bien Commun.
Ensuite, question stratégie, eh bien cela ne peut guère être débattu ici, mais tout de même, il est certain qu'il va falloir se retrousser les manches, et pour autre chose que le sarclage entre les pieds de fraisiers.
Donc, la plate-forme doit, en gros, être composée de gens raisonnables, d'accord sur l'essentiel.
Qu'est-ce que cet essentiel ? La survie des peuples européens et leur libération du joug des oligarchies économiques, financières et partitocratiques, ainsi que de ses conséquences (immigration-invasion, ruine à tous les niveaux). Le retour à l'autodétermination. Fondement philosophique et moral : la "common decency" et le besoin impératif d'une révolution qui permette d'en réinstaurer politiquement et socialement les effets, que cette révolution soit progressive ou brutale, pacifique ou violente (le moins possible), légale ou illégale (légale si possible, en tout cas légitime, avec fort soutien populaire).
Ces gens raisonnables, d'accord sur l'essentiel, doivent avoir des qualités humaines (avant tout, l'esprit de service, le dévouement : les susceptibilités personnelles et le confort douillet de la vie bourgeoise, au placard !), au moins autant qu'intellectuelles et pratiques, et doivent être aussi disposés à l'action que capables d'action, individuellement comme collectivement. Sur la structuration de ces gens en organisation, inopportun d'en parler ici.
Il existe déjà des structures, d'ailleurs. Identifiées ou non.
Pas de coordonnées à proposer en particulier, donc. Merci aux suiveurs congénitaux et sans rancune, mais : que les gens se prennent en main.
Et vous, la révolution, vous voyez ça comment ?
Écrit par : Boreas | 19/01/2012
"Qu'est-ce que cet essentiel ? La survie des peuples européens et leur libération du joug des oligarchies économiques, financières et partitocratiques, ainsi que de ses conséquences (immigration-invasion, ruine à tous les niveaux). Le retour à l'autodétermination. Fondement philosophique et moral : la "common decency" et le besoin impératif d'une révolution qui permette d'en réinstaurer politiquement et socialement les effets, que cette révolution soit progressive ou brutale, pacifique ou violente (le moins possible), légale ou illégale (légale si possible, en tout cas légitime, avec fort soutien populaire).
Ces gens raisonnables, d'accord sur l'essentiel, doivent avoir des qualités humaines (avant tout, l'esprit de service, le dévouement : les susceptibilités personnelles et le confort douillet de la vie bourgeoise, au placard !), au moins autant qu'intellectuelles et pratiques, et doivent être aussi disposés à l'action que capables d'action, individuellement comme collectivement."
Excellent résumé.
Oui, assurer la pérennité du peuple (et des peuples européens, dans la mesure de nos moyens - si nous avons les moyens) et sa liberté, voilà les grands enjeux du XXIe siècle!
Hors-sujet (quoique) avec cet article.
Nous savons tous que les Ecossais et les Anglais ne s'apprécient pas trop (ou alors de très loin :D), et que beaucoup d'Ecossais envisagent l'indépendance de l'Ecosse, du moins une autonomie renforcée, mais il semble que ce ne soit pas judicieux, surtout en ce moment: http://www.polemia.com/article.php?id=4462
Écrit par : Imperator. | 19/01/2012
J'ai du mal à imaginer la forme que prendra cette révolution .
Je pense que nous sommes sur un tonneau de poudre pas loin d'avoir atteint la masse critique et qui n'attend plus qu'une étincelle pour exploser . Mais je suis incapable de préciser le moment où cette étincelle apparaitra . Un mois ? un an ? 10 ans ?
J'ai aussi la conviction que tant que nos semblables auront quelque chose à perdre , ne serait ce qu'une parcelle de confort matériel , il sera très difficile de les faire bouger concrètement . Je m'inclus évidemment dans le lot : je ne suis pas meilleur qu'un autre.
En attendant , je me forme intellectuellement en autodidacte par la lecture ou la participation à des forums ou des blogs; comme celui-ci qui m'a permis de me convaincre par exemple qu'un des problèmes auquel nous avons à faire face n'est pas l'islamisation mais l'immigration , j'ai ainsi affiné ma réflexion.
Un autre de mes activités consiste à faire la promotion de mes idées auprès ma famille et de mes amis , collègues et connaissances . Là aussi , la découverte de Michéa m'a fait avancer dans ce travail . Son étiquette "de gauche" ( même si Michéa lui même la récuserait ) est très pratique quand on veut convaincre dans un milieu de syndicalistes et de profs .
Tout cela reste quand même très informel et peu structuré ....
Je vous rejoins totalement sur l'essentiel , là où mes interlocuteurs "de gauche" calent encore sur la question de l'identité . Comme vous je pense , je souhaiterais que cette révolution se fasse de façon la plus pacifique et légitime possible . Le soutien populaire me semble une condition sine qua non : je crains assez les avant-gardes qui prennent (s'arrogent ? ) le droit de penser et de s'organiser à la place des autres. On voit où ce type de comportement a amené la révolution russe de 1917. Cette recherche du plus large consentement populaire n'accélère pas forcément la venue de ces changements nécessaires.
Le choix de la "common decency" comme fondement moral et philosophique me semble indispensable ; c'est pour l'instant le seul moyen de contourner le libéralisme ( de gauche comme de droite ) qui ne fait pas appel à des vieilles lunes et à des solutions éculées .
Voilà aujourd'hui l'état de mes réflexions : les coucher sur l'écran m'a permis de les affiner un peu mais en relisant je vois qu'il existe encore pas mal de confusion . Désolé ;-) Pour conclure de façon plus optimiste , je dirai que c'est un processus en marche.
Écrit par : alain21 | 19/01/2012
Boreas,
je ne reviendrais pas sur votre reponse à mon commentaire qui denote une trop grande meconnaissance du christianisme...ou du moins une connaissance filtrée par un prisme d'a priori qui expulse toute compréhension objective. Vous pouvez vous aussi venir lire certains textes de mon blog qui vous expliquera certaines choses, mais non pas tout je n'en suis qu'au debut.
Pour ce qui est de votre révolution. Vous souhaitez "La survie des peuples européens et leur libération du joug des oligarchies économiques, financières et partitocratiques, ainsi que de ses conséquences (immigration-invasion, ruine à tous les niveaux)".
C'est vaste et totalement utopique.
Personnellement, le peuple européen me laisse froide et indiférente, car je ne souhaite nullement sauvegarder un peuple d'abrutis. On veut la survie des gens malgré eux!! vous savez, l'Europe n'est pas en guerre, l'immigration n'est pas violente (du moins ne le fut pas pendant longtemps et ne l'est toujours pas plus que les peuples européens...), il n' a aucune raison de crever, si ce n'est par une volonté propre due à une démission spirituelle et c'est ce peuple que vous voulez sauver à bout de bras?
Le problème de l'immigration etant la consequence de cette demission. D'ailleurs sachez que je suis totalement contre l'immigration-invasion et islamisante de notre pays, contrairement à ce que vous imaginez!
En bref, pour repondre à votre question :"Et vous, la révolution, vous voyez ça comment ?"
je repondrais que je la vois intérieure. Je vous rejoins evidemment sur beaucoup de point, mais mon processus personnelle est de comprendre pourquoi on en est arrivé là et en tirer les conséquences d'abord personnellement puis d'en parler autour de moi, sur internet.
Vous voyez la revolution trop a travers une bonté naturelle de l'homme, or l'adage romain(si mes souvenirs sont bons) dit tres lucidement: l'homme est un loup pour l'homme. Il faut donc prendre en compte cet etat de fait que tant qu'il y aura 2 hommes sur la terre ils se mettront sur la gueule. Seule la religion a permis aux hommes de lutter contre leur propre saloperie. St François d'Assise est devenu ce qu'il a ete non par sa bonne nature qui etait tout sauf bonne mais par une force superieure, divine.
Je suis desolée, on en revient à la religion parce que malgré tous vos efforts, elle seule peut transcender toute action humaine afin de l'elever dans une dimension spirituelle. Et c'est cela la revolution, retrouver un idéal, un but de survie. Les europeens n'ont plus de but, alors ils ne vivent plus que pour le temps présent et profite à fond d'une vie sans suite.Il n'y a plus que leurs entrailles qui les guident: moins ou pas de gosses, plus d'argent, plus de confort etc...
Écrit par : sonia | 21/01/2012
Quand j'entends un chrétien, fidèle d'une religion à miracles et à promesses pas réalisées, me parler d'objectivité et d'utopie, je rigole, Sonia. La paille et la poutre...
Pour ce qui est du "peuple d'abrutis" que vous méprisez, rira bien, là aussi, qui rira le dernier.
Je note que la phrase de Plaute ("l'homme est un loup pour l'homme") vous arrange bien. Est-ce le cas du reste du monde "païen" ? Non, bien sûr. "L’homme est une chose sacrée pour l’homme" (Sénèque).
Je parlais de la laïcisation du christianisme : on retrouve votre vision exclusivement pessimiste du monde dans le libéralisme...
Vous oubliez que les loups prennent grand soin de leurs petits, que les loups chassent en bande et s'entraident.
Contrairement à la vision universaliste des hommes qu'on trouve dans le christianisme et qu'on retrouve dans la modernité (notion d' "individu" - être non divisé -, alors que justement les humains sont divisés, notamment entre leurs bons et leurs mauvais penchants), les choses ne sont pas aussi binaires que dans votre représentation. Savez-vous faire quelques nuances ?
La fin de votre commentaire est d'ailleurs tellement binaire, que ce soit au sujet de ma vision soi-disant idyllique de la nature humaine qu'en ce qui a trait à la noirceur apocalyptique de votre représentation du monde, que je me dispense d'y répondre en détail, me contentant de vous renvoyer ici pour que vous ayez une dernière chance de lire ce que j'ai écrit (voire de le comprendre, mais j'ai peu d'espoir), au lieu de vous employer à le caricaturer pour des motifs passionnels, sans le moindre argument rationnel :
http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2010/09/19/electroencephalogramme-plat.html
http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/06/08/au-dessus-de-la-melee.html
http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2010/08/22/la-tenaille.html
http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/10/29/vive-le-populisme-revolutionnaire.html
Écrit par : Boreas | 21/01/2012
Vous voyez que j'ai raison: on est 2 et on se met sur la gueule...
Bon promis, je vais aller lire vos liens et on en reparle.
Juste un truc, il y a effectivement une certaine binarité, ou plutot dualité chez l'homme: le corps et l'esprit.
La vision universaliste de l'homme qu'on trouve dans le christianisme...quid? où voyez-vous un quelconque universalisme moderne dans l'Evangile? vous devriez lire la parabole des talents, c'est assez éloquant pour démontrer le non-universalisme de l'homme tel que vous le décrivez.
Je n'ai aucune vision pessimiste du monde, mais réaliste, et meme je suis tres optimiste car je crois qu'on va s'en sortir, je crois que l'homme aura toujours assez de ressort pour survivre et faire son nid douillet. Cependant si on est dans la merde, c'est qu'on s'y est mis. Vision binaire peut-etre mais finalement le monde est binaire: le bien et le mal, le vrai et le faux. Et c'est à force de vouloir trouver des alternatives à cette binarité évidente par le relativisme qu'on finit par n'avoir plus aucun repère, plus de conscience saine et inventer le gender, defendre les homos, defendre l'immigration, defendre la laicisation (ce qui signifie defendre la démission spirituelle généralisée), etc...et se retrouver là où on en est.
Pardon, j'ai encore parlé sans avoir lu. A+
Écrit par : sonia | 22/01/2012
On ne se met pas sur la gueule, Sonia, on discute. Vivement, parce que c'est le genre de la maison d'appuyer fort quand le contradicteur manque d'arguments rationnels. Je ne force personne. Vous préféreriez tomber sur le blog onctueux de quelqu'un qui ne vous dirait pas ce qu'il pense ?
Sérieusement : se mettre sur la gueule, c'est un peu autre chose, non ? Vous tirez bien vite des conclusions de simples mots...
Et puis je ne frappe pas les femmes, moi. :-)
Quant à la parabole des talents, je connais depuis mon enfance, merci. Mais vous confondez universalisme et égalitarisme. Pour comprendre de quoi je parle, reportez-vous à la distinction universalisme-nominalisme (ce dernier terme a été forgé par des chrétiens, vous devez le connaître : http://fr.wikipedia.org/wiki/Nominalisme ).
Sur le relativisme, je suis aussi globalement d'accord avec vous que je peux avoir la dent dure pour le totalitarisme "religieux" (je mets l'adjectif entre guillemets parce qu'en principe, la religion, c'est censé être ce qui relie à quelque chose, pas un carcan d'articles de foi appliqué aux mal-pensants contre leur volonté...).
Écrit par : Boreas | 22/01/2012
Je pense que le terme nominaliste, a pu etre forgé par les chretiens au moyen-age, où l'on etait à l'aube de la science et en pleine sorcellerie. Il a servi, je pense à mettre des cadres aux idées délirantes, mais je ne crois pas qu'il soit encore d'actualité.
Vous savez le christianisme, et plus precisement le catholicisme, a grandement évolué, et dans toutes les recriminations que vous faites sur le sujet, je ne m'y retrouve pas du tout, ou alors vous caricaturez tellement le sujet que ça en devient puérile. Je crois que vous etes catholique d'education et que vous avez donné un grand coup de pied dans la fourmiliere, comme une bonne partie de jeunes de 20-30 ans, purs produits 68ards qui confondent pensée et révolte.
J'ai lu vos liens, je vous connais donc un peu mieux, si on peut dire...parce qu'en fait vous vous contredisez terriblement. La derniere contradiction en date est bien celle de m'accuser de pessimisme, de mepriser le peuple européens quand je ne vous arrive qu'à la cheville dans ce domaine. Votre texte "electroencephalogramme-plat" est assez éloquent en la matiere. Remarquez, vous n'avez pas entierement tort! En fait vous etes un beau parleur, qui reprenez de bonnes idées de la reactionnite ambiante, mais ne vous etes pas forgé une vraie ligne de pensée.
Votre solution du populisme revolutionnaire est une abherration excusable si vous avez moins de 22 ans. Vous pensez bien que personne de veut de vos 5 ou 10 000 gosses prets à en découdre pour couper la tete de la partitocratie! Et puis qu'est-ce que vous voulez mettre à la place? je ne vois pas trop...d'autant plus que vous etes aussi resolu à ne pas laisser de place à la religion qui doit rester bien enfermée dans les chaumieres, vous etes un pur faiseur de genocide.
Un de vos commentateurs, à qui vous n'avez pas daigné répondre, vous a donné une solution magnifique par son exemple, EPOC. Eisbar aussi va dans le meme sens. Et moi je pense que c'est cela la vraie revolution, changer notre mentalité, retouver un autre art de vivre, arreter de faire de l'intellectualisme au profit d'une vie plus proche de la nature, plus manuelle, plus vraie dans son idée constructive et le manque spirituelle dont souffre la France reviendra de lui-meme. Loin de moi une idée proselythique de la religion, par la force donc, mais par le bon sens, le retour aux choses saines.
Arretons de se masturber les neurones sur des idées plus ou moins foireuses imputant à la religion catholique notre propre saloperie. Nous sommes responsables de notre decadence par nos choix, pas à cause de la religion, c'est trop facile...voyons donc les choses en face et cherchons à les changer.
Vous allez essayer de dire que votre revolution est meilleure que celle des bolcheviks, ou celle de 1789, mais eux pensaient aussi comme vous!
Écrit par : sonia | 23/01/2012
Tout faux, Sonia.
Tant sur le nominalisme (votre description très moderniste du Moyen Age en montre votre méconnaissance) que sur les motivations "psy" que vous me prêtez.
J'ai la quarantaine bien sonnée, n'ai jamais été baptisé et n'ai reçu dans mon enfance aucune éducation religieuse chrétienne hors du domicile familial, où elle était dispensée sans contrainte ni forme particulière.
Quant à mes "contradictions", à mon absence de "vraie ligne de pensée", au fait que je serais un "faiseur de génocide", vos opinions toujours si pondérées, vos analyses toujours tellement fines et peu excessives ne me font ni chaud ni froid. Croyez ce que vous voulez.
Mais allez donc dispenser ailleurs tous les bons conseils que vous trimballez au kilomètre. Parce qu'ici, vous faites baisser le niveau des commentaires et qu'à vous lire, je bâille d'ennui.
Je ne vous ai pas forcée à venir, je vous ai laissée vous exprimer, vous ne pourrez pas dire le contraire, mais maintenant, allez saoûler quelqu'un d'autre, merci. Ciao.
Écrit par : Boreas | 23/01/2012