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17/02/2012

Le Parthénon et Beaubourg

Chef-d'oeuvre libéral

 

Chef-d'oeuvre « socialiste »

 

A force de parler des droitards libéraux, auxquels s'applique strictement le qualificatif de « réactionnaires », je m'aperçois que je les ai rarement décrits, tant leur morphotype me paraît facile à repérer et à brocarder.

Il s'agit de ces super-génies qui, tout en admettant que le « Système » est pourri, qu'il enrichit aux dépens de la collectivité des élites improductives et parasitaires, qu'il engraisse des oligopoles et des conglomérats multionationaux (produits logiques d'une concurrence débridée entre squales de concours, dans le cadre d'un libre-échange mondial gangrené de lobbies et d'instances arbitrales noyautées), qu'il appauvrit et déracine les peuples en nourrissant l’immigration et les délocalisations, qu'il entretient et accroît le chômage, nous prient néanmoins de croire que dans cette compétition truquée que leur superstition libérale nomme un darwinisme social, tout le monde a encore sa chance, à condition de s’en donner les moyens, de libérer les énergies, d'amoindrir l'emprise de l'État, blablabla...

Ce discours religieux sans nuance est, le plus souvent, une illustration du comportement de larbin du « Système », car il est en général tenu par des gens qui n'ont rien de grands capitalistes, qui ne rêvent que d'imiter les idoles économiques et financières que leur présentent des médias complaisants (Steve Jobs, Bill Gates, Bernard Arnault...) et, surtout, de devenir aussi riches qu'elles.

Rien d’étonnant à l’échec de la pseudo-contestation « d’extrême-droite libérale » (autre nom de la droite d’argent, dont le domicile français est à l’UMP mais dont certains membres trouvent qu’on n’y tape pas assez fort sur le soviétisme qui, comme chacun sait, est seul à l'origine de tous nos maux, vingt ans après la chute de l'URSS...). Quand on ne comprend rien en-dehors de sa grille de lecture idéologique, on se condamne à ne rien pouvoir changer.

Au fond, d’ailleurs, on ne veut rien changer.

On veut juste nettoyer le lieu où l’on se sent si sûr de son bon droit : le nettoyer des immigrés délinquants ou trop voyants, des chômeurs nécessairement paresseux, des forcément ignares critiques du divin libéralisme…

Mais pas changer de « Système ».

C’est cela qui nous différencie et nous différenciera toujours, Messieurs les super-génies.

Les vrais patriotes ne sont pas préoccupés en priorité par leur confort, ni par le contenu de leur porte-monnaie.


Alors, comme il est quand même un peu gênant d'avouer son addiction matérialiste (ça fait trivial, grossier, vulgaire, surtout en société - merde quoi, on tient à son image dans les dîners en ville), les droitards libéraux, eux, tiennent un discours pseudo-idéaliste, nous expliquant que le libéralisme est un courant de pensée s’appuyant sur la supériorité de la liberté sur la coercition et l’arbitraire. Ô noblesse, ô désintéressement, ô généreuse volonté libératrice ! C'est beau comme du Mao Tsé Toung.

Un exemple édifiant ici, classique et volontairement provocateur, de l'incarnation pratique de ces belles phrases...

 

Le libéralisme, nous disent doctement ces super-génies, ne s’affranchit pas de certaines règles (respect d’autrui, de la propriété privée, etc.), mais ces règles sont contractuelles, et donc acceptées et reconnues par tous.

Ouais enfin, par tous, sauf par ceux qui se révoltent contre elles parce qu'ils n'ont pas été parties au contrat et ne l'auraient d'ailleurs pas signé.

Que des gens qui n’existent pas, ou qui ne peuvent être que degôôôche, bien sûr.

Le travail des enfants lors des révolutions industrielles n’est qu’un exemple, mais un exemple emblématique de l'insanité de ces théories, puisque la nostalgie libérale tend toujours vers un passé idéal qui aurait été dévoyé par la méchanceté étatique, et qu’il conviendrait de restaurer en appliquant enfin la pureté des principes fondateurs, etc.

Un peu comme pour les communistes, avec leur croyance en l’égalité et la bonté fondamentales de l’homme dans l’état de nature, selon Rousseau.

Encore que ces fadaises issues, comme bien d’autres, des « Lumières », soient finalement communes aux libéraux et aux marxistes, dont les buts et bases idéologiques sont similaires.

Le libéralisme (politique comme économique) est une utopie progressiste, comme l’a montré Jean-Claude Michéa.

Exactement comme le communisme.

Ces deux utopies se rejoignent « philosophiquement », puisqu’elles ont les mêmes racines intellectuelles (les « Lumières », l’universalisme pseudo-scientifique, le matérialisme, les mythes du progrès et de la croissance infinie, une dialectique mécaniste dans la lecture de l’Histoire…).

Elles ne diffèrent, en gros, que sur les moyens à employer pour parvenir à un bonheur matériel. Grand Matin de la liberté, contre Grand Soir de l’égalité.

Il y a, par ailleurs, une ambiguïté dans cette histoire de liberté.

LA liberté est inaliénable, mais c’est une évidence « spirituelle », qui échappe donc aux matérialistes qui ne peuvent en faire qu’une espèce de liberté de conscience ; ce qui revient à en faire une liberté parmi d’autres. Je rappelle au passage que je ne suis pas chrétien et ne m’enferme donc pas dans les dogmes d’une religion (ni d’une idéologie, d’ailleurs).

Et je rappelle qu’étymologiquement, « philosophie » signifie « amour de la sagesse » et ne peut donc désigner qu’une pratique et non des constructions intellectuelles.

Tout comme « religion », en tout cas selon Cicéron et non dans les dérives ultérieures, évidemment intéressées, signifie « répétition de rites », pratique et non dévotion à un compendium dogmatique.

Il y a, derrière ces mots que l’Histoire et, surtout, la modernité ont fait dévier de leurs sens premiers, un monde que les savants Cosinus d’aujourd’hui et tous leurs suiveurs, adorateurs de la divine technologie, ne peuvent pas comprendre… sauf qu’ils le parodient en cherchant leur Graal dans le scientisme et ses rites de bazar (voir l’homo festivus affairé aux rites de son téléphone mobile). Bref.

LES libertés, elles, sont relatives et subjectives, mais elles ne vont pas sans devoirs pour les justifier, à moins d’être… anarcho-libéral, par exemple.

Comme de toutes choses relatives, on peut en faire un absolu idéologique, mais cela ne marchera que si la société accepte de fonctionner selon les critères d'une telle doctrine.

Or, si le libéralisme, depuis au moins 200 ans, NE FONCTIONNE PAS, pas plus que le communisme, c’est parce qu’il s’agit d’utopies, c’est-à-dire de théories inconciliables avec le réel.

Quant aux mécanismes historiques des tentatives d’imposition aux peuples de ces utopies, la preuve est faite que les droitards libéraux vivent en symbiose progressiste avec les gauchistes libéraux.

 

Tiré d'un autre article auquel je renvoie souvent, un passage qui résume parfaitement ce que je pense de l’incompatibilité radicale entre patriotes réels et « droite nationale-libérale » :

« (...) la droite européenne a été progressivement forcée de cohabiter, tout au long du XIXème et surtout du XXème siècle, avec le capitalisme et la bourgeoisie, pour contrer le communisme. Ce mouvement a notamment débouché sur l’éclosion d’une "droite libérale". Or ce positionnement était contre nature, puisque les principes qui fondent la vue du monde de droite (primauté du spirituel sur le matériel, respect de l’ordre et des communautés naturelles, localisme, enracinement, prise en compte des différences humaines, primauté des principes souverains et héroïques sur la possession des richesses matérielles, primauté de l’être sur l’avoir, sens de la responsabilité et du devoir) sont justement remis en cause par le triomphe du capitalisme et de la bourgeoisie, et par celui de l’idéologie du libre-échange mondialiste.

Les socialistes du XIXème siècle l’avaient d’ailleurs prophétisé au vu du capitalisme naissant, mais ce qui se passe depuis la fin du XXème siècle en apporte la preuve expérimentale, tout comme le communisme a apporté la preuve concrète que le collectivisme était une impasse.

De même, le socialisme européen avait un positionnement ambigu vis-à-vis du capitalisme : il plaidait pour la révolution, mais sa critique de la société bourgeoise reflétait aussi la nostalgie de l’ordre traditionnel ancien, en particulier l’appel au principe de solidarité et de communauté contre l’individualisme bourgeois, ainsi que la volonté de détruire le règne de l’argent. (...) »

Même revêtu d'un alibi chrétien, il est logique que, ne croyant en rien qui, hormis des forces mécaniques supérieures, dépasse sa conception matérialiste de toute chose et de l’être humain en particulier, le droitard libéral ne puisse guère concevoir d’entrave à « la » liberté utopique qu'il appelle de ses voeux.

Néanmoins, de tout temps (enfin, sauf pendant la parenthèse moderne, dont chacun peut voir à quel point elle est tout sauf « enchantée »…), c’est-à-dire dans toutes les sociétés traditionnelles, les libertés civiques ont été bornées et soumises à des règles qui, pourtant, pesaient certainement moins que l’obligation actuelle de se conformer au « tout vaut tout », « tout est permis », « il est interdit d’interdire », pendant que l’ingénierie sociale de la haute finance, des multinationales et des « entrepreneurs politiques » stipendiés nous organise consciencieusement l’enfer sur terre…

Il est vrai qu’aujourd’hui, en plus de s’imaginer follement, parfois, que leurs mauvais bergers oeuvrent malgré tout pour le bien commun, la plupart des gens, dûment conditionnés, sont bien incapables d’imaginer qu’accepter des devoirs, des contraintes, un destin, peut représenter une prise de contact avec LA liberté.

C’est le sens du mot gothique « arbeo », qui a donné l’allemand « Arbeit », travail, lequel, loin de rejoindre la racine latine « tripalium » (instrument de torture), a une dimension d’héritage, de noblesse dans l’acceptation, certes forcée mais nécessaire, des activités auxquelles contraint l’existence.

C’est le sens, aussi, du refus médiéval de donner la primauté à l’enrichissement, à l’excès de travail, à la technologie ; de faire passer, avant tout cela, les rites sociaux, les devoirs religieux, les plaisirs, la vie contemplative, la réflexion, etc.

Autre exemple : le travail nécessaire pour devenir Botticelli est bien supérieur à celui qu’il faut pour faire un Man Ray, mais le résultat ne se voit pas que dans l’oeuvre : Botticelli ayant « intégré » l’essentiel de la technique nécessaire et n’ayant besoin que d’un matériel de base, alors que Man Ray ne pouvait se passer d’un appareil sophistiqué…

Autant dire que les béquilles intellectuelles et technologiques issues du pseudo-progrès, n’enrichissent pas l’homme ; au contraire, elles le diminuent, le « désintériorisent », le dépossèdent, font de lui un impuissant, suiveur, dépendant, atomisé, client idéal de toutes les foutaises.

Si bien que l’illustration suprême des « libertés » à notre époque, devient la boutique de sextoys ; l’individu ainsi totalement « extériorisé » et déshumanisé finissant par n’être plus qu’un corps dénué de toute identité autre que physique, n’ayant plus qu’à se branler, seul avec ses créations fantasmatiques.

Conclusion symbolique et provocatrice d’un processus éminemment moderne et matérialiste.

 

Il n'y a pas d'amélioration possible grâce au libéralisme. C'est un prédicat mensonger, de nature idéologique et superstitieuse. L'utopie libérale est tout simplement incapable de donner davantage que ce qu’elle a donné jusqu'à aujourd’hui, pour des raisons ontologiques.

Par conséquent, il est inutile d’accuser quiconque autre que ses adeptes de l’avoir fait dévier (la célèbre formule satirique « tu dévies, camarade, tu dévies ! » rappelle l’URSS autant que les monétaristes « Chicago Boys ») ou de l’avoir travestie en « féodalisme » (caricature encore éminemment progressiste, notons-le au passage).

Précisons aussi, pour répondre par avance à une éventuelle objection sur ce point, que je ne caricature même pas les propos des droitards libéraux, puisqu'ils n'existent, tout simplement, véritablement, que dans la parodie du religieux qu'ils critiquent : leur croyance à « la » liberté, c’est une part de leur religion.

Contredite par les faits, ce qu'ils ne peuvent accepter, tant ils adorent aussi le « progrès » et ne peuvent pas non plus concevoir qu'il s'agisse également d'une idole mensongère.

Ils trouvent positive, dans tous ses aspects, la destruction moderne de ce qui a fonctionné pendant des millénaires, sauf en ce qui concerne leur sécurité et leur confort matériels.

Nous leur disons que nous sommes les héritiers d’une longue mémoire, et ils nous balancent : « Du passé, faisons table rase ».

Ils font l'éloge du libre-échange, de la libre circulation des hommes et des biens, allant jusqu'à encenser l'immigration clandestine.

L'identité - et encore - ne les intéresse vraiment un peu, qu'en période d'émeutes ethniques, mauvaises pour les affaires (on l'a vu l'été dernier en Angleterre).

Ils se déclarent, souvent, favorables au mariage gay et, plus grave encore, à l’adoption par les homosexuels, laquelle contribuerait encore davantage à détruire la cellule familiale et l’équilibre des enfants.

Ils nous accusent de nier l’individualité de l’être humain et de promouvoir sa soumission à des rites, traditions, collectifs, etc., hérités d’un passé qu’il n’a pas choisi (termes authentiques, tirés d'une discussion).

Voilà qui est révélateur. Mais on ne choisit pas son passé, c’est-à-dire sa filiation et l’histoire de ses ancêtres ! Et où ces super-génies ont-ils lu que nous souhaiterions l’effacement de l’homme devant la société ? Cela relève de l’imaginaire.

Qu'ils le veuillent ou non, un peuple, c’est une ou plusieurs ethnies, une ou plusieurs cultures, réunies par proximité et affinités et par une histoire commune, sur un territoire.

Alors, qu'est-ce que ces déracinés culturels et intellectuels peuvent bien venir faire sur des sites identitaires comme F.Desouche, s'ils ne partagent pas cette vision des choses ? Puisque, si elle n’est pas la leur, en quoi sont-ils « de souche » (expression à laquelle, comme d'autres, je préfère « de sang » et secondairement « d'esprit »)?

Libre à eux de refuser l’héritage. Ils pourraient vivre n’importe où, adopter n’importe quelle identité sociale et culturelle QU'ILS AURAIENT CHOISIE, comme ils disent, par exemple à New York ou à Los Angeles… Mais pourquoi s'obstiner à nous emmerder là où ils n'ont rien à faire ni, surtout, à partager ?

Politiquement et économiquement, il est amusant de les voir nous reprocher une prétendue proximité avec « les socialistes » (au sens caricatural et manichéen qu'ils donnent à ce mot, de par leur fixisme imaginatif, leur immobilisme conceptuel et leur linéarisme historique) ; « socialistes », avec lesquels nous aurions en commun, selon eux, de ne pouvoir accepter que l’on veuille s’émanciper des paternalismes et maternalismes divers et variés dont leurs fantasmes émaillent le passé de l'Europe.

Au contraire, « les socialistes » (comprenez : les sociaux-libéraux et les gauchistes, tous internationalistes et métissolâtres), si tant est qu’on puisse encore leur trouver de quelconques idées, ont plutôt en commun avec nos super-génies droitards libéraux, le voeu d’une société permissive et politiquement libérale.

En effet, à l'instar du micro-parti Alternative libérale, le mariage gay et l’adoption d’enfants par les homosexuels sont au programme de ces mêmes « socialistes », alors que, pour une fois aux côtés du FN, du MPF et des Identitaires, même l’UMP est contre (plus pour longtemps, même si, élection présidentielle oblige, notre prézydent a momentanément remis cette évolution au frigo).

Les super-génies droitards libéraux sont décidément degôôôche...

Donc, sauf dans un but évident de subversion des vrais patriotes, des vrais dissidents, ils n'ont rien à faire parmi nous.

 

Il faut croire, par ailleurs, qu'ils n’ont décidément pas une bien grande culture politique, puisqu'ils réussissent le tour de force de ne pas inférer de nos positions par ailleurs, le culte de la responsabilité personnelle (bah oui, pour eux, avoir un côté « socialiste », c'est être un partisan forcené de l'assistanat et de l'interventionnisme étatique soviétoïde).

Mais voyons, s'ils pensent qu’être favorable à une société de type traditionnel correspond à la promotion de l’irresponsabilité individuelle, où étaient-ils pendant leur minimum de lectures historiques ? Aux fraises ?

Croient-ils que Bayard ou un paysan du XVe siècle se tournaient les pouces en attendant les allocs ? Que le fait qu’ils allaient à l’église et participaient aux fêtes villageoises ou aux guerres n’était qu’une soumission passive à un ordre extérieur écrasant et déresponsabilisant ? Où donc a-t-on pu leur laver autant le cerveau, à ces super-génies droitards libéraux ?

Ils prétendent que la société n’est qu’une somme d’individus, qu’elle est ce qu’on en fait et n’a pas de conscience propre (là encore, termes authentiques, tirés d'une discussion) : pourquoi, alors, les peuples ont-ils une histoire, des rites, une culture, sans exploser en vol comme des pantins désarticulés ?

Nos super-génies ne pensent-ils pas qu’il y a eu, pendant quelques millénaires, pour que ça tienne debout, que ça construise des cathédrales et des oeuvres d’art impérissables, etc., par des gens semblables et même probablement bien supérieurs à nous en intelligence et en sentiments, un minimum d’adhésion librement consentie à certaines valeurs que les droitards libéraux toisent, sans les comprendre, du bas de leur vision purement mécaniste et nihiliste ?

Non. Car pour finir, une fois leurs théories démontées et réduites à néant, ne leur laissant que la frustration haineuse des imbéciles, après que ces champions de la noblesse des intentions et de l'idéal libérateur aient fini, faute d'arguments, de nous traiter de « socialistes » ou de « communistes » (ce qui m'est personnellement arrivé, à de nombreuses reprises, sur fortune.fdesouche.com par exemple), leur apothéose logique, c'est : nous serions sclérosés dans une nostalgie névrosée, alors que l’Humanité a aujourd’hui plus d’opportunités de s’émanciper et de s’améliorer qu’elle n’en a jamais eu (toujours, termes authentiques, tirés d'une discussion).

Après nous avoir éventuellement aussi qualifiés d' « aigris », au sujet, par exemple, de l’art contemporain, vaste fumisterie pour l’essentiel, promue tant par les spéculateurs et bobos de l’UMP que par la gauche dans son ensemble, voilà que nous sommes « névrosés », maintenant.

C’est que les droitards libéraux sont souvent un vrai catalogue de La Redoute des anathèmes systémiques usuels !

Mais voyons, quels types de régimes politiques accusent leurs contradicteurs d’être des malades mentaux ?

C’est ça, l'honnêteté intellectuelle libérale, son sens de la liberté d'expression et du débat ? A quand les accusations d’antisémitisme, d’homophobie et de racisme (trois jolis mots de la Novlangue, au sens systématiquement biaisé) ?

Pas de doute, sur un échiquier politique qui va à peu près de l’UMP jusqu'au NPA, les « idées » droitardes libérales ont toute leur place.

Mais en ce qui me concerne, leurs tenants auront du mal à faire croire qu'ils sont des patriotes.

Ma patrie a à peu près autant de ressemblance avec la leur, que le Parthénon avec Beaubourg.

Commentaires

Boreas n'est pas un homme , c'est un volcan :-)

Parfois , on le croit assoupi et c'est là qu'il produit un texte qui ressemble à une éruption tant par la force que par le bouillonnement des idées .

Mais putain que c'est bon de lire un article comme cela le matin ....

Écrit par : alain21 | 17/02/2012

"C’est le sens du mot gothique « arbeo », qui a donné l’allemand « Arbeit », travail, lequel, loin de rejoindre la racine latine « tripalium » (instrument de torture), a une dimension d’héritage, de noblesse dans l’acceptation, certes forcée mais nécessaire, des activités auxquelles contraint l’existence."

...Quand on pense qu'à l'entrée du camp de Dachau était écrit en majuscules "Arbeit macht frei"," le travail rend libre" ...on prend mieux l'exacte mesure de l'incroyable cynisme de certains...

(...Mais le mot "travail" a aussi une connotation douloureuse lorsqu'une femme va en salle de travail pour enfanter...non?)

A vous lire, Boréas, j'ai l'impression ( fausse ?) que vous êtes médecin de formation...
Si tel est le cas...imaginez ce que peut ressentir un prof confronté à des élèves incapables de faire le moindre calcul mental sans calculette ou d'écrire le moindre texte sans correcteur d'orthographe...élèves qui trouvent tous ces efforts intellectuels bien inutiles puisque des machines peuvent travailler pour eux...pareil pour les livres...inutile, désormais, de les lire puisqu'il en existe de si excellents résumés...

Enfin,il faut se dire que c'est par des textes aussi salutaires et bien écrits que ceux de ce blog que les esprits se remettent à fonctionner et donc...MERCI !!

Écrit par : El | 17/02/2012

Alain "Haroun Tazieff" 21, le vulcanologue du Net... :-)

Merci, camarade.

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El

Le médecin, c'est l'ami Hoplite :

http://hoplite.hautetfort.com/

Merci pour vos compliments.

Quant au travail, oui, le mot a au moins deux connotations, particulièrement en France me semble-t-il, lieu de rencontre entre la mentalité latine (à supposer qu'elle existe vraiment - ne généralisons pas tant) et l'esprit "nordique", disons.

Il n'est pas dit, d'ailleurs, que "tripalium" soit à entendre toujours dans le sens négatif "travail = torture". On peut aussi songer à la torture que c'est de ne pas pouvoir effectuer dans de bonnes conditions un travail qu'on aime (discours présent dans beaucoup de revendications et entre autres, chez bien des profs).

Écrit par : Boreas | 17/02/2012

"Boréas sait pisser de la copie, mais il est incapable d’aligner deux arguments qui se tiennent."

http://lepelicastrejouisseur.wordpress.com/2012/01/27/de-la-conversation-des-pompes-a-essence/#comment-19527

Écrit par : Stan | 17/02/2012

Merci pour l'info., Stan.

Dommage, ce n'est (encore) que ce vieux talibano-stalinoïde de Robert Marchenoir, qui se prend pour un penseur...

Il y a longtemps que j'ai laissé tomber l'idée de pouvoir seulement débattre avec des gueulards de cet acabit.

Écrit par : Boreas | 17/02/2012

Eh ben, si Natrep lit ca, il va piquer une crise^^

Plus sérieusement, il est exact que la discussion avec certains "nationaux-libéraux" est un peu, beaucoup pénible....

De plus, le libéralisme a bien changé depuis les origines: tous les grands penseurs (je repense à Tocqueville par exemple) du XIXe savaient qu'il fallait certaines barrières (le terme est peut-être mal choisi) pour éviter... ce que nous voyons de nos jours: une société bourrée d'égoïstes, décadente, etc. Donc la religion (protestante en l’occurrence) avait ce role de modération. Mais tout a sauté au fur et à mesure du temps. Le libéralisme c'est devenu du grand n'importe quoi. Et je passe sur les problèmes de sémantique: combien de fois on confond libéralisme et capitalisme, mondialisation et commerce international; etc.

J'aimerai connaitre votre avis, Boreas, sur le socialisme, non pas le "socialisme" de la rue de Solférino, mais le socialisme de Proudhon, Blanqui, etc.

Écrit par : Imperator. | 17/02/2012

Imperator.

Désolé, je rentre du boulot (dans le privé), je n'ai pas, comme ce prêcheur logorrhéique de Marchenoir, probablement rentier ou fonctionnaire dans une planque, pour qui l'effort c'est pour les autres et qui passe sa vie sur le Net, toute la journée pour poster mais juste quelques instants, variables selon la charge de travail, donc je réponds quand je peux.

Sur le socialisme historique - et non sur ce que les droitards libéraux appellent comme ça -, c'est-à-dire sur le mouvement ouvrier né de la lutte (en partie d'inspiration chrétienne, issue de l'Ancien Régime, société plus organique) contre l'atomisation sociale voulue par les libéraux initiateurs de la Révolution Française, puis sur le syndicalisme révolutionnaire, je me permets de vous renvoyer à ces précédents billets et commentaires, où j'en ai parlé :

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2010/10/18/que-creve-le-systeme.html

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/10/29/vive-le-populisme-revolutionnaire.html

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/11/01/rien-n-a-change-jack.html

http://verslarevolution.hautetfort.com/archive/2011/12/08/le-malentendu-du-socialisme-revolutionnaire.html

Proudhon, Blanqui, Georges Sorel ? Des gens bien, des gens de coeur, intelligents, des gens de conviction, aux très fortes valeurs morales, pas "de gauche" selon les critères d'aujourd'hui. Issu du petit peuple, à leur époque, j'aurais sans doute été à leurs côtés. Issu de la bourgeoisie, j'aurais probablement balancé mes origines aux orties pour leur emboîter le pas. Le sens de la justice de ces socialistes historiques, le même que celui de Jack London, me touche.

Néanmoins, leur pensée me paraît bien limitée à certains égards, surtout chez Blanqui, communiste. Le matérialisme n'est décidément pas ma tasse de thé. Et puis, la pensée économique, sociale et politique n'est pas tout, surtout en l'absence de dimension spirituelle ou au moins philosophique, au sens traditionnel et non spéculatif du terme...

Il faut néanmoins voir à qui s'opposaient ces gens courageux, dans quel type de société. Entre les versaillais et les communards, entre les massacreurs et les opprimés, je n'hésite pas une seconde, bien qu'il y ait eu des marxistes parmi les seconds et que je sois viscéralement anticommuniste. C'est aux actes d'abord qu'on peut reconnaître les qualités humaines, bien plus qu'aux idées...

Écrit par : Boreas | 17/02/2012

Merci. Votre réponse est claire.

Écrit par : Imperator. | 18/02/2012

Proudhon juge Rousseau http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k21730g/f2.image

On peut dire que c'est saignant .

C'est un extrait des "cahiers du cercle Proudhon" de 1912 : on était alors le bicentenaire de la naissance de Rousseau . Et donc , cette année , 100 ans plus tard , on risque encore d'en bouffer du Rousseau .

A noter dans cette publication , tout un dossier sur Georges Sorel avec un texte d'introduction de Georges Valois
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k21730g/f8.image

"Nous avons eu l'honneur de vous dire, il y a quelques
mois, les raisons qui nous ont amenés a fonder notre
Cercle et à le placer sous le patronage de Pierre-
Joseph Proudhon. Henri Lagrange vous les rappellera
tout à l'heure, en y ajoutant les idées et tes sentiments
que nous avons incorporés à notre entreprise au cours
d'une année de travail. Je ne vous en indiquerai ici que
le sens général, qui est. une pensée d'organisation, mise
au service d'une volonté irréductibtc de servir, en
môme temps que nos foyers, la patrie française. Et la
direction de cette pensée, c'est très exactement :

Détruire les principes qui ont fondé l'économie
moderne, qui ont imposé aux nations le régime capi-
taliste et ont subordonné toutes les valeurs humaines à
la valeur de l'or; fonder une économie nouvelle qui
sera une économie nationale et qui jugera de toutes les
institutions qui s'élèvent dans l'économie selon les
garanties qu'elles assurent au sang français."

Dire que ce texte a 100 ans ....

Cercle Proudhon : Le Cercle Proudhon est un groupe de réflexion à la confluence des mouvements nationaliste et syndicaliste. Sous la présidence de Charles Maurras de l'Action française (AF), la première réunion se tient le 17 novembre 1911. Le Cercle explore les possibilités de concilier le syndicalisme révolutionnaire et le monarchisme.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_Proudhon

En bref des partisans de la droite nationale (mais pas encore réactionnaire ) qui frayent avec des dangereux gauchistes .

On peut consulter l'ensemble des cahiers du Cercle Proudhon ici
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb32735652k/date

Écrit par : alain21 | 18/02/2012

Belle trouvaille, Alain.

Merci pour les liens.

Écrit par : Boreas | 18/02/2012

"Entre les versaillais et les communards, entre les massacreurs et les opprimés, je n'hésite pas une seconde"

Les Communards, ce sont pour l'essentiel les héritiers des sans-culottes de 1793. C'est curieux comme les nationalistes ont toujours une certaine tendresse pour ces gens-là. Sans doute parce qu'ils ont été vaincus. Et accessoirement à cause de la façon dont ils ont été traités. Mais ces gens rêvaient de recommencer 1793, la Terreur, la levée en masse. Pour une fois, Paris n'a pas gagné contre le reste de la France, et avec la peau du reste de la France. Tant mieux. Alors, certes ils ont été massacrés de vilaine façon par un bien vilain bonhomme. Mais c'est ce que leurs ancêtres avaient fait subir aux autres trois quarts de siècle avant.

Écrit par : Aramis | 19/02/2012

Aramis

J'ai sans doute eu le tort d'avoir été trop général dans ma phrase lapidaire, ce qui m'attire de votre part une réponse tout aussi lapidaire.

La vérité est qu'il y avait, parmi les communards, différentes tendances et qu'on ne peut en faire une masse, si bien qu'à mon avis, vous avez en partie raison... mais moi aussi :-) :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Commune_de_Paris_%281871%29#.C3.89lection_du_Conseil_de_la_Commune

Je maintiens néanmoins globalement ce que j'ai écrit.

Écrit par : Boreas | 19/02/2012

Hors sujet. . .

Bonjour Aramis ,

Etes vous l' Aramis qui commente le programme libéral-conservateur du Salon Beige ?

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2012/02/economie-et-r%C3%B4le-de-letat.html#comments

Écrit par : alain21 | 20/02/2012

Aramis

L'éditorial du dernier n° d'Eléments vous répond aussi :

"C’est à partir du XVIIIe siècle, au moment où l’on invente la « société », que la perception sociale du peuple se transforme. D’un côté, on théorise l’« âme du peuple » (Volksseele), de l’autre on voit dans le peuple – les classes populaires – un nouvel acteur social capable de remettre en cause les anciennes hiérarchies. Au XIXe siècle, la droite conservatrice défend avant tout le peuple comme totalité – avec un net glissement du dèmos à l’ethnos –, en même temps qu’elle développe une mystique de l’unité nationale allant jusqu’à l’« union sacrée », tandis que les socialistes défendent les classes populaires. Dissociation profondément artificielle, puisque les « gens du peuple » ont toujours formé la vaste majorité du « peuple ». Le peuple doit en fait être défendu dans toutes ses dimensions.

L’exemple de la Commune de Paris est à cet égard remarquable, puisque ce mouvement a cristallisé à la fois une réaction patriotique (la peur d’assister à l’entrée des troupes prussiennes dans Paris) et une réaction prolétarienne (la crainte d’une réaction monarchique contre le résultat des élections de février 1871).

Au cours de ces journées, qui s’achèveront dans le sang, le peuple parisien insurgé prend le pouvoir. En quelques semaines, il parvient à prolonger les mots d’ordre par des programmes, à esquisser au-delà des mesures d’urgence une forme institutionnelle inédite. En matière de représentation, la Commune élit elle-même ses délégués et proclame la révocabilité des mandats. Sur le plan social, elle supprime les amendes sur les salaires, prévoit la gratuité de la justice et l’élection des magistrats. Elle décide aussi la séparation de l’Église et de l’État, arrête le principe de l’enseignement gratuit et obligatoire, se prononce même pour le « gouvernement du monde des arts par les artistes ». L’inspiration générale est celle du fédéralisme proudhonien. L’association des travailleurs est posée comme le principe de base de l’organisation de la production. Les Versaillais empêcheront ce programme de se réaliser. « Le cadavre est à terre, mais l’idée est debout », dira Victor Hugo."

http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2012/01/15/le-peuple.html

Écrit par : Boreas | 26/02/2012

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