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10/06/2014

« Notre héros, c'est Lénine »

C'est à 19' 30" :

Source

Ce documentaire rappelle notamment (aux alentours de 28' 00") que les grandes puissances se sont entendues sur le démantèlement de l'arsenal nucléaire ukrainien au début des années 1990, laissant le pays sans réelle défense. Le mémorandum de Budapest de 1994, censé garantir l'intégrité territoriale de l'Ukraine, a ainsi été violé par l'un de ses signataires, la Russie, lors de l'annexion de la Crimée le 18 mars 2014.

Passage intéressant également, à partir de 45' 00" environ, sur les oligarques ukrainiens. En oubliant largement, hélas, de parler de leurs liens (« business is business ») avec les oligarques russes et la mafia russe. Cela a au moins le mérite de souligner que le pouvoir n'est pas entre les mains du peuple ukrainien et que, n'en déplaise à la propagande, les patriotes n'ont rien à voir avec les affairistes corrompus traditionnellement au pouvoir à Kiev (comme à Moscou).

La charmante Katia, Russe mariée à un Ukrainien et favorable au mouvement de Maïdan, est le fil rouge de ce reportage qui, en tout cas, ne tombe pas dans le manichéisme ambiant.

09/06/2014

Etats-Unis et Russie veulent s'entendre sur le dos de l'Ukraine

Cétait à Paris, le 5 juin 2014.

Le nouveau président-oligarque ukrainien Porochenko (qui a fait fortune avec les Russes après la chute de l'URSS et que Poutine tient par ses intérêts en Crimée et en Russie) et son premier ministre Iatseniouk (ouvertement mondialiste et ayant travaillé dans une banque qui blanchit de l'argent mafieux russe), sont d'ores et déjà prêts à parvenir à la paix à tout prix.

Etonnant, non ?

En fait, non. Derrière les vitrines diplomatiques, il y a une convergence de fond des stratégies d'entente impérialistes américaine et russe.

Si ce n'était pas si triste, il serait amusant de souligner à quel point les poutinophiles rejoignent Caroline Fourest pour considérer que les patriotes ukrainiens seraient des « néo-nazis » et rejoignent Moscou, ce qui n'a rien de surprenant, mais aussi Washington, pour estimer que l'armée ukrainienne doit cesser d'essayer de reprendre le Donbass aux terroristes et à leurs soutiens mercenaires venus de Russie.

Le patriotisme, c'est mauvais pour les affaires.

08/06/2014

Immense popularité de la lutte « antifasciste » à Donetsk

Un concert organisé par les représentants de la très démocratique « République populaire de Donetsk » sous le slogan « Sauvons le Donbass des fascistes » a eu lieu (a priori) le 6 juin à Donetsk. A en juger par la foule amassée pour l'occasion (la statue de Lénine étouffait manifestement de tant de promiscuité), les dirigeants de la RPD vont chercher des « fascistes » pendant quelque temps encore, avant d'arracher la région à leurs griffes. Ne parlons pas de la qualité musicale de la manifestation. Après tout, c'est peut-être elle qui a attiré tant de monde...

Source

Blague à part, écoutez un peu ce que disait cette dame russe, toujours à Donetsk, il y a un peu plus d'une semaine. C'est à partir de 8' 30", jusqu'à 9' 20" :

06/06/2014

Un regard honnête sur l'Ukraine

Source (Un grand merci à Thomas R., dont j'espère que l'hébergement Youtube de cette vidéo restera accessible. / 7 juin 2014 - Eh ben voilà, non, vidéo intégrale déjà supprimée en raison des droits d'auteur, je la remplace par un minuscule bout de bande-annonce ; pas grave, il suffit d'aller à la source pour voir le document en entier...)

Je rappelle aussi l'existence de cet autre reportage, très intéressant.

05/06/2014

False flag russe à Lougansk ?

(Mise à jour du 5 juin 2014)

Désolé, cette fois je n'ai pas le temps de traduire cet article du même blog cité avant-hier, faisant l'analyse détaillée des raisons pour lesquelles il serait faux qu'un avion ukrainien ait largué des roquettes sur Lougansk le 2 juin et, a fortiori, fait des victimes civiles.

Manifestement, il y a bien eu au moins un avion ukrainien dans le ciel ce jour-là, mais selon ce même blog, pour fournir un soutien au peloton de gardes-frontières de la Garde Nationale attaqué et encerclé dans son casernement par les terroristes (je ne peux pas les appeler autrement) et ce, dans la banlieue de la ville et non au centre de celle-ci.

Néanmoins, au vu de cet autre article, tiré d'un blog australien qui, lui aussi, a étudié à fond les données disponibles, il faut reconnaître, si on veut être honnête intellectuellement, qu'il est possible que l'avion ait bel et bien tiré des roquettes sur le bâtiment de l'administration régionale de Lougansk. C'est pourquoi, je rajoute un point d'interrogation au titre de mon billet.

Si cette attaque aérienne est vraie, c'est moche et je pense que tous les partisans de la cause ukrainienne seront de mon avis.

Néanmoins, n'oublions pas qu'il s'agit d'une guerre et que, si des civils ont été cette fois-ci tués et blessés du côté russe et pro-russe, les séparatistes, ethniquement minoritaires et dans l'illégalité la plus complète, ont, eux, depuis bien plus longtemps, usé de méthodes barbares et souvent meurtrières contre leurs opposants, également des civils, comme je l'ai rappelé avant-hier (voir ci-dessous) et antérieurement.

Il ne faut donc pas s'attendre à ce que les soldats ukrainiens se comportent systématiquement comme des anges, d'autant plus que les conditions de combat imposées par les terroristes comportent le positionnement au milieu des civils, dans des zones résidentielles, et l'utilisation de boucliers humains.

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Les dupes de l'insupportable Olivier Berruyer, arriviste tête à claques / premier de la classe qui cachetonne sur BFMTV tout en relayant la désinformation russe sur son blog d'idiot utile souverainiste, ont encore été victimes ce jour d'un déchaînement aussi compassionnel que visuellement complaisant.

Ce copié-collé de la propagande russe vise, comme d'habitude, à leur faire haïr les patriotes ukrainiens toujours qualifiés de « néo-nazis » et, en l'occurrence, les atrocités commises hier à Lougansk, soi-disant par l'aviation ukrainienne.

Le tout, en passant complètement sous silence les exactions et les meurtres de civils imputables aux séparatistes pro-russes et aux mercenaires russes et nord-caucasiens téléguidés par le Kremlin dans l'est du pays.

Jamais, le sémillant Berruyer ne leur fera voir ce qui suit, qui montre que le false flag n'est pas l'apanage des services occidentaux (loin de là).

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(2 juin 2014) Aujourd'hui, les terroristes ont attaqué le bâtiment de l'administration régionale dans la ville de Lougansk, avec un lance-roquettes ou un missile antichar.

Les objectifs de cette attaque étaient de faire accuser des soldats ukrainiens et de créer un autre faux motif pour discréditer les forces ukrainiennes et pro-gouvernementales.

Les terroristes ont exécuté un tir depuis le parc situé tout près. À 0' 15" de la vidéo [ci-dessous], vous verrez un flash dans le parc [au niveau de la partie supérieure d'un grand conifère, voir la photo ci-dessus] et moins d'une seconde plus tard, de grandes explosions sur le côté gauche du bâtiment.

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01/06/2014

Comment la Russie a contribué à la ruine de l'Ukraine

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Chantiers navals de Nikolaïeff, 2013

 

« (...) A la chute de l’URSS en 1991, l’Ukraine et la Crimée qui lui était rattachée votèrent pour leur indépendance. En 1994, l’Ukraine par le mémorandum de Budapest du 5 décembre 1994 accepta le transfert en Russie de son arsenal nucléaire pour un démantèlement. En vertu d’un accord conclu entre la Russie et l’Ukraine, le 28 mai 1997, concernant le partage de la flotte de la mer Noire, 83% des navires soient 338 unités sont transférés à la Russie, les 17% restant (80 navires) allant à l’Ukraine. Pour la location de la base, l’armée russe a bénéficié d’un tarif particulièrement avantageux : 8 millions de dollars, annuellement, depuis 1997 ; un nouvel accord prévoyait une location pour trente ans à compter de 2017 au prix de 100 millions de dollars par an. En contrepartie, l’Ukraine bénéficiait de la livraison de gaz à un tarif de préférence.

S’agissant de l’industrie ukrainienne, les entreprises russes ont procédé à des rachats à bas prix de leurs concurrentes afin de les mettre en faillite. L’un des exemples les plus emblématiques est représenté par les chantiers navals de Nikolaïeff, les plus importants du pays. La société a été scindée en trois. Une partie est restée ukrainienne, une autre est revenue à des actionnaires russes, la troisième a été reprise par des investisseurs hollandais. Ceux-ci ont développé la société qu’ils avaient acquise en offrant à leurs employés des salaires élevés pour le pays. La société ukrainienne a stagné tandis que la russe a fait faillite. C’est de cette manière que se crée la "russophobie".

L’attitude russe a été l’un des facteurs qui a conduit à la révolution Orange même si la ville de Nikolaïeff n’a pas participé aux événements. La Russie déclencha alors une "guerre du gaz" qui sera suivie de trois autres. Face à l’inconséquence des gouvernements ukrainiens successifs (le prédécesseur de Iakounovitch avait conclu un accord avec l’Union européenne), la Russie a proposé un partenariat aux effets destructeurs pour l’industrie ukrainienne. Mais après le déclenchement des manifestations de novembre à Kiev, Vladimir Poutine a reconsidéré la politique menée à l’égard de l’Ukraine. Ainsi, le projet visant à s’approprier le réseau de gazoducs du pays a été abandonné et une aide de 11 milliards de dollars a été proposée. (...) »

Source

Sur l'état actuel des chantiers navals de Nikolaïeff, jetez un oeil à cet article (en anglais).

31/05/2014

Des miliciens tchétchènes dans l'est de l'Ukraine

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Paisibles citoyens tchétchènes venant faire leurs courses chez leurs voisins de Donetsk

 

Par Courtney Weaver, à Donetsk

Des douzaines de miliciens tchétchènes ont rejoint la lutte aux côtés des séparatistes pro-russes en Ukraine orientale, en un développement qui menace d'intensifier encore la violence dans le pays.

Mardi, une demi-douzaine d'hommes armés approchés par le Financial Times à l'extérieur d'un hôpital régional de Donetsk ont confirmé faire partie d'une unité tchétchène qui a gagné Donetsk il y a une semaine pour se battre aux côtés des séparatistes.

« Notre président [de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov] a donné l'ordre. Ils nous ont appelés et nous sommes venus », a déclaré un des combattants, un nommé Zelimkhan, âgé de 33 ans. Il a ajouté que l'unité était appelée la « dikaya diviziya », ou la division sauvage.

Les hommes ont dit qu'un membre de leur groupe avait été tué et quatre sérieusement blessés lors du raid aérien de l'armée ukrainienne sur l'aéroport de Donetsk lundi, alors que les forces gouvernementales cherchaient à reprendre l'installation aux séparatistes.

« Ils ont tué un de nos gars et nous ne l'oublierons pas », a dit Magomed, un combattant tchétchène de 30 ans avec un loup tatoué en travers de la poitrine. « Nous prendrons cent de leurs vies pour la vie de notre frère ».

Vladimir Poutine, le président russe, a nié à plusieurs reprises que des forces russes opèrent sur le terrain en Ukraine orientale et aident les séparatistes.

Un officiel du ministère des Affaires Étrangères russe a dit que rapporter la présence de Tchétchènes armés en Ukraine orientale relevait du « battage » médiatique étranger.

« S'ils sont tchétchènes, ils sont citoyens de la Fédération de Russie. Nous ne pouvons pas contrôler où vont nos citoyens », a-t-il déclaré. « Mais je peux vous assurer que nous n'avons pas envoyé nos forces là-bas ».

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30/05/2014

Désinformation russe : la Cerise sur le gâteau

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Lucien Cerise, c'est le grand spécialiste autoproclamé, dit-il, des « techniques et les éléments de langage en vigueur dans les think-tanks de l’OTAN, "regime change", "transitology", "counter-gang", "psy-op", "covert-action", "réseaux stay-behind", "false-flag", "révolution colorée" (Gene Sharp) ». Pour lui, en Ukraine, les patriotes sont manipulés et de manière générale, les Russes sont dans leur droit et ne font que se défendre.

Selon cet aimable savant « venant de l'extrême gauche », « si l’on ne s’informe pas sur » tout cela, « on a juste le droit de fermer sa gueule ». Petit problème : il se garde bien d'ouvrir la sienne sur ce que fait la Russie de Poutine. Exemple.

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27/05/2014

Trompeuses élections européennes

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Le FN, une affaire de famille

 

Depuis dimanche soir, le Front National tient enfin, paraît-il, sa grande victoire. Celle qui, au-delà de la barre des 20%, le propulserait, selon lui, au rang de premier parti de France, d'alternative crédible à l'UMPS, d'espoir pour tout un peuple.

En réalité, le résultat des élections européennes de 2014 n'a ni le sens, ni la portée qu'on lui prête. Tout cela n'est évidemment qu'une énième chimère, une fantasmagorie politicienne à laquelle ne peuvent croire que des désespérés en mal de miracles.

D'abord, quasiment tout le monde se trompe sur la signification politique de ce scrutin, à commencer par notre inénarrable Flanby, le petit gros à l'élocution hasardeuse de mauvais acteur, à la syntaxe de commentateur de foot, qui ne peut s'exprimer sans faire honte à tout Français encore un peu digne de ce nom.

Je-ne-fais-rien 1er a en effet déclaré (son lapsus une fois corrigé) qu'il s'agissait d'un vote anti-européen, rien que ça. C'est Marine Le Pen qui doit être contente, elle qui, sauf dans les dernières semaines a axé sa stratégie de communication sur la critique de l'UE, comme si le nain politique et financier de Bruxelles incarnait l'Europe et surtout, était réellement pour quelque chose dans les problèmes économiques structurels de la France et dans la médiocrité insigne de sa classe politique.

Problème : ce n'est pas principalement contre l'UE, et encore moins contre l'Europe politique, que les électeurs du FN ont voté (merci au site F.Desouche pour les deux imparables illustrations qui suivent) :

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26/05/2014

Nos élites n'ont pas de stratégie

Une petite claque supplémentaire au débilo-complotisme ambiant.