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06/01/2013

Pourquoi nos élites sont immigrationnistes

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Que des belles têtes de vainqueurs, partout...

 

Depuis la deuxième guerre mondiale, après un immigrationnisme d'Etat destiné à apaiser les tensions sociales en Algérie française, nous avons clairement subi un immigrationnisme grand-patronal, promu par Bouygues et consorts, visant à faire baisser les salaires, puis un immigrationnisme dû au changement d'opinion de la gauche sur la question.

Si la première phase est évidemment terminée depuis 1962, les deux autres se poursuivent, lourdement aggravées par la politique de regroupement familial inaugurée par Giscard et Chirac en 1976 (et qui est d'ailleurs une politique européenne depuis une directive de 2003), des initiatives patronales privées comme la Charte de la diversité en entreprise (même si elle n'est pas à proprement parler immigrationniste, ses créateurs le sont et elle obéit à la même logique globale) et les appels à la régularisation de clandestins émanant de la CGPME, comme par la folie idéologique d'une gauche qui, embourgeoisée dans un progressisme sans-frontiériste et « sociétal » délirant, a perdu tout sens de l'identité française, comme par conséquent des intérêts des travailleurs qu'elle prétend (prétendait ?) défendre.

Pour autant, cet immigrationnisme forcené résulte-t-il d'un ou plusieurs complots ? Vise-t-il un ou plusieurs buts clairement définis, avec la pleine conscience de vouloir détruire le peuple français (et les peuples européens en général ; car ailleurs, c'est pareil...) ? En d'autres termes, des groupes d'influence et de pouvoir travaillent-ils délibérément, sous une forme politique et sociale clairement discernable et atteignable, au Grand Remplacement ?

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10/12/2012

« Arrogance surréaliste »

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Bienveillance élitaire manifeste

 

« (...) En 1938, Orwell écrivait qu’il était difficile d’échapper à l’idée que "les hommes ne sont moraux que lorsqu’ils sont sans pouvoir". Ce jugement n’est pas aussi pessimiste qu’il y parait. Il prend simplement acte du fait que le pouvoir (et cela inclut évidemment celui que confère la richesse ou la célébrité) tend naturellement à enfermer ceux qui le détiennent dans un univers séparé de la réalité commune et des limites qui la définissent. C’est pourquoi l’habitude de vivre au dessus (et sur le dos) de ses semblables finit presque toujours par altérer le sens des autres et celui des réalités les plus élémentaires. De là, cette arrogance surréaliste et ce terrible manque de bon sens qui caractérisent généralement les élites modernes – c’est-à-dire celles qui ne possèdent même plus cette culture morale partagée ("noblesse oblige") qui permettaient, de temps à autre, aux anciennes aristocraties de se comporter de façon honorable. C’est un point que l’Evangile avait déjà su mettre en évidence lorsqu’il enseignait qu’il "est plus facile à un chameau de passer par le chas d’une aiguille qu’à un riche d’entrer au royaume des Cieux". Si l’on préfère une formulation plus laïque de cet axiome populiste (ou anarchiste) on se souviendra également de la magnifique formule de Camus (dans la postérité du soleil) : "Ici vit un homme libre, personne ne le sert". (...) »

Jean-Claude Michéa (merci à @alain21 pour le tuyau)

04/08/2012

Contre la modernité

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Un regard prémoderne

(Albert Finney dans le rôle de Tom Jones, 1963 - Tom Jones, adaptation cinématographique du roman éponyme d'Henry Fielding, datant de 1750)

 

Au-delà des images d’Epinal, la Révolution française n’a constitué, en réalité, ni la légitime révolte d’un peuple opprimé contre la tyrannie (fantasme degôôôche), ni l’infâme machination de sanguinaires égalitaristes prémarxistes (fantasme dedroâââte).

Elle s'est révélée comme emblème historique du basculement logique et progressif d’une société traditionnelle dans la modernité, qui a commencé par la conversion des cadres.

Puisque, depuis lors, la modernité a prouvé qu’elle est mensongère et suicidaire, il faut retrouver les valeurs et les structures fondamentales des sociétés prémodernes, mais sans fixation esthétisante et passéiste sur l’Ancien Régime ni la religion catholique. J'y reviendrai.

Précisons d'abord que contrairement à la plupart des historiens français, je n'entends pas par époque moderne la période s'étendant de 1492 à 1789, mais notre présent depuis l'avènement des pseudo-« Lumières ».

Il est aisé, en effet, de constater que la rupture qui s'est produite aux environs de la moitié du XVIIIe siècle, est fondée sur des présupposés philosophiques uniformément parvenus jusqu'à nous, tant par leur application caricaturale à travers les développements technologiques et sociaux qui l’ont accompagnée et suivie (car ces présupposés philosophiques sont faux et utopiques et ne pouvaient donc produire que des monstres concrets) que dans leurs expressions théoriques - même si le collectivisme marxiste, issu de l'aile gauche du libéralisme davantage que de la pensée antilibérale, est quasiment mort et a laissé la place au libéralisme libertaire, complément sociétal du libéralisme économique.

Tout cela pour former, encore et même surtout aujourd'hui, un système civilisationnel que l'on peut qualifier de moderne, par opposition à l'architecture mentale, sociale et culturelle antérieure.

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07/06/2012

Les « élites » et « l'écroulement d'un monde », selon Frédéric Lordon

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« (...) la catastrophe étant sans doute le mode historique le plus efficace de destruction des systèmes de domination, l’accumulation des erreurs des "élites" actuelles, incapables de voir que leurs "rationalités" de court terme soutiennent une gigantesque irrationalité de long terme, est cela même qui nous permet d’espérer voir ce système s’écrouler dans son ensemble.

Il est vrai que l’hypothèse de l’hybris, comprise comme principe d’illimitation, n’est pas dénuée de valeur explicative. (...) Car c’est bien l’abattement des dispositifs institutionnels de contention des puissances qui pousse irrésistiblement les puissances à propulser leur élan et reprendre leur marche pour pousser l’avantage aussi loin que possible. Et il y a bien quelque chose comme une ivresse de l’avancée pour faire perdre toute mesure et réinstaurer le primat du "malpropre" et du "borné" dans la "rationalité" des dominants.

Ainsi, un capitaliste ayant une vue sur le long terme n’aurait pas eu de mal à identifier l’État-providence comme le coût finalement relativement modéré de la stabilisation sociale et de la consolidation de l’adhésion au capitalisme, soit un élément institutionnel utile à la préservation de la domination capitaliste – à ne surtout pas bazarder ! Évidemment, sitôt qu’ils ont senti faiblir le rapport de force historique, qui au lendemain de la seconde guerre mondiale leur avait imposé la Sécurité sociale – ce qui pouvait pourtant leur arriver de mieux et contribuer à leur garantir trente années de croissance ininterrompue –, les capitalistes se sont empressés de reprendre tout ce qu’ils avaient dû concéder. (...)

Il faudrait pourtant s’interroger sur les mécanismes qui, dans l’esprit des dominants, convertissent des énoncés d’abord grossièrement taillés d’après leurs intérêts particuliers en objets d’adhésion sincère, endossés sur le mode la parfaite généralité. Et peut-être faudrait-il à cette fin relire la proposition 12 de la partie III de l’Éthique de Spinoza selon laquelle "l’esprit s’efforce d’imaginer ce qui augmente la puissance d’agir de son corps", qu’on retraduirait plus explicitement en "nous aimons à penser ce qui nous réjouit (ce qui nous convient, ce qui est adéquat à notre position dans le monde, etc.)".

Nul doute qu’il y a une joie intellectuelle particulière du capitaliste à penser d’après la théorie néoclassique que la réduction du chômage passe par la flexibilisation du marché du travail. Comme il y en a une du financier à croire à la même théorie néoclassique, selon laquelle le libre développement de l’innovation financière est favorable à la croissance. Le durcissement en énoncés à validité tout à fait générale d’idées d’abord manifestement formées au voisinage immédiat des intérêts particuliers les plus grossiers trouve sans doute dans cette tendance de l’esprit son plus puissant renfort.

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17/05/2012

« L'Aube Dorée », parfait épouvantail médiatique

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On sent bien que le grand danger de notre époque, c'est le nazisme.

Je vois des croix gammées partout.

Surtout dans les médias du « Système », pour effrayer les gogos et les inviter à « bien » voter, c'est-à-dire à voter pour les partis qui prônent, eux, la tolérance, le vivre-ensemble, la supranationalité « démocratique », l'immigrationnisme massif, etc.

Et les gogos de crier haro sur l'hydre nazie, oubliant qu'un épouvantail, ce n'est pas une menace réelle, mais un outil qui sert à éloigner les oiseaux d'un champ dont l'agriculteur veut garder les produits pour lui seul.

L'agriculteur ne les remercie même pas, ces idiots utiles.

Il sait bien, lui, qui est le vrai « nazi » et s'amuse de passer inaperçu.

Au fait, notre nouveau Président vient de rendre hommage au nazi Jules Ferry, qui estimait que les « races supérieures » avaient « le devoir de civiliser les races inférieures ».

Ah mais pardon, j'oubliais que rappeler cela est « le sortir de son contexte », c'est « anachronique ».

Il n'existe qu'une seule bonne catégorie d'épouvantails. Ceux auxquels on est prié de croire au journal de vingt heures. Les autres ne sont pas agréés.

Alors, peu importe que sous prétexte d' « antiracisme », tous les partis politiques prétendent aujourd'hui imposer au peuple français un véritable remplacement, via une immigration massive et une indistinction ethnique obligatoire, soi-disant « républicaine », dont la contestation est, sinon un délit, du moins un sujet de réprobation morale unanime de la part de nos zélites. Tout cela n'a rien de « nazi », on vous prie de croire que ce n'est que l'expression de la fraternité, voyons. Très catholiquement conforme.

Non, c'est sûr, la bête immonde, la seule, la vraie, c'est un parti grec qui fait 7% aux élections dans un contexte de semi-anarchie pas du tout imputable à des zélites tout aussi fraternelles que chez nous...

06/05/2012

26 avril 2012 : le Dîner du Siècle entre les deux tours

21/04/2012

Le meilleur imitateur-humoriste de France...

... c'est Laurent Gerra, bien sûr.

En attendant la mascarade de demain, la caricature paraît déjà plus vraie que le spectacle réellement proposé par la partitocratie. Comme quoi, se moquer du spectacle remet le réel au premier plan.

C'est le cas, notamment, de la désopilante imitation de l'éternel parachuté électoral Jack Lang, incarnation du provincialisme des élites parisiennes, technocratiques et/ou cosmopolites et de leurs larbins bobos, débarqué cette fois dans les Vosges, avec un clin d'oeil récurrent à Claude Vanony, comique local pas tendre pour les ploucs de la capitale.

Finement cachée - car Gerra est un type très fin, qui sait très bien jusqu'où il peut aller et comment - derrière le grotesque de la farce rabelaisienne, derrière la truculence et la verdeur du langage, on peut entendre une vraie charge contre le mépris de ces oligarques pour les provinces, les campagnes et les traditions locales d'un peuple français avec lequel ils ne partagent rien et dont ils n'ont qu'une vision utilitaire, théoriciens qu'ils sont de la « France moisie » (pour eux, en quelque sorte, la « Bête des Vosges » dans ces sketchs).

 

 

 

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01/03/2012

« Les Etats-nations sont dépassés, c’est la naissance des nations continents ! »

Un petit morceau de cette Europe que nous aimons tous

 

Philippe Milliau, ancien cadre dirigeant du GRECE, membre du bureau exécutif et responsable de la formation au sein du Bloc Identitaire, n'y va pas par quatre chemins dans une tribune publiée aujourd'hui par Novopress (inutile de vous dire que je suis assez largement d'accord avec ce qui suit) :

« Pour les amuseurs publics et autres bonobos de la pensée qui pontifient dans les médias, la crise que nous subissons n’est qu’un épisode de plus dans la longue liste des soubresauts du capitalisme mondial depuis l’invention de la monnaie par un Homo Sapiens un peu plus malin que ses congénères.

À en croire les augures bien en cour, il suffit d’un peu de patience pour que tout rentre dans l’ordre et pour que la valse des milliards puisse reprendre comme avant pour le plus grand bonheur des manitous du CAC 40, de la Deutsche Boerse, de la City de Londres ou encore de Wall Street.

Et si ce n’était pas du tout ça ?

Et si, à l’opposé de la vision falsifiée véhiculée depuis le début de cette crise, nous vivions un renversement de l’ordre ancien ? Un bouleversement d’un monde tel que nous le connaissions jadis nous obligeant à envisager des mesures radicales pour guérir notre continent des maux qui l’affligent.

Cette hypothèse est bien trop effrayante pour que les élites du système osent en parler. Pourtant, les arguments qui plaident en sa faveur sont nombreux, solides et concordants.

Examinons quelques-uns des faits qui nous amènent à proposer cette explication.

Le dollar a du plomb dans l’aile

Une des manifestations les plus criantes de la fin de cette époque qui nous a tant fait souffrir, qui nous a asservis, comme tous les peuples du monde ou presque, c’est l’état de son pilier principal : le dollar.

Déjà, par rapport à un panier des monnaies dynamiques (yuan, euro, real…), on observe un début de baisse du dollar en valeur relative. La situation économique et politique des États-Unis devrait, en dépit de multiples tentatives pour maintenir cette hégémonie, entraîner une accentuation de cette chute en 2012 et 2013.

Plus significatif : la part du dollar au sein des devises accumulées dans les banques centrales a amorcé une petite baisse tendancielle depuis dix ans au profit de l’euro. Cette baisse semble en cours de nette accentuation en dépit des tribulations de notre devise dues la gestion des dettes souveraines de certains pays européens.

Encore plus significatif : la part des transactions internationales libellées en dollars est en chute libre. L’actuelle crise avec l’Iran n’est pas sans accentuer ce phénomène. Plus de 60% des échanges entre l’Euroland et le reste du monde est maintenant effectué en euros, contre moins de 50% il y a dix ans, et le phénomène s’accélère.

Chacun sait bien ce que veut dire la suprématie du dollar : elle a tout simplement permis le financement gratuit du gigantesque déficit commercial des États-Unis, ainsi que la mobilisation au profit de cette même puissance dominante d’une part considérable de l’épargne mondiale. Le dollar roi, principale monnaie de change et de réserve, véritable étalon remplaçant l’or a dopé depuis quarante ans l’économie de l’Amérique du Nord. C’est en voie de se terminer ; la face du monde en sera changée.

Les Etats-nations sont dépassés, c’est la naissance des nations continents !

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15/01/2012

Selon le LEAP, « 2012 sera l'année de la colère des peuples »

Image symbolique d'une réalité perçue par l'inconscient collectif ?

 

Souhaitons que Franck Biancheri et ses collaborateurs aient raison, dans leur communiqué de ce jour :

« (...) cette année verra notamment les dernières tentatives des puissances dominantes du monde-d'avant-la-crise de maintenir leur pouvoir global, que ce soit en matière stratégique, économique ou financière. Quand nous utilisons le terme "dernières", nous voulons souligner qu'après 2012 leur puissance sera trop affaiblie pour pouvoir encore prétendre maintenir cette situation privilégiée. La récente dégradation de la plupart des pays de l'Euroland par S&P est un exemple typique de ces tentatives de la dernière chance : poussés par Wall Street et la City, et du fait de leurs besoins insatiables de financement, les Etats-Unis et le Royaume-Uni en sont arrivés au point d'engager une guerre financière ouverte avec leurs derniers alliés, les Européens (le Royaume-Uni est comme un animal pris au piège de la dette. Et du fait du poids gigantesque de la dette du secteur financier britannique, il est condamné à tenter par tous les moyens d'obliger l'Euroland à payer les dettes de la Grèce, etc… La décote des dettes publiques occidentales est un bazooka pointé sur le cœur du Royaume, la City). C'est du suicide géopolitique car cette attitude oblige l'Euroland à se renforcer en s'intégrant toujours plus et en se dissociant des Etats-Unis et du Royaume-Uni ; tandis que l'immense majorité des dirigeants et des populations de la zone Euro ont enfin compris qu'il y avait bien une guerre transatlantique et transmanche conduite contre eux. (...)

Dans un autre registre, les tentatives de créer une "petite guerre froide" avec la Chine ou de tendre un piège à l'Iran sur la question de la libre-circulation dans le détroit d'Ormuz ressortent du même réflexe (la Russie a déjà fait son choix en développant son commerce avec l'Iran en roubles et rials, éliminant le dollar US des transactions entre les deux pays. Quant à l'Europe, elle gesticule sous pression US, mais in fine ne fera pas grand-chose en matière d'embargo car d'ici juin (nouvelle date pour prendre une décision), la carte politique aura bien changé). (....)

Le grand basculement de 2012, c'est aussi celui des peuples. Car 2012 sera aussi l'année de la colère des peuples. C'est l'année où ils vont entrer massivement sur la scène de la crise systémique globale. 2011 aura été un "tour de chauffe" où des pionniers auront testé méthodes et stratégies. En 2012, les peuples vont s'affirmer comme les forces à l'origine des basculements majeurs qui vont marquer cette année-charnière. Ils le feront de manière pro-active parce qu'ils créeront les conditions de changements politiques décisifs via des élections (comme ce sera le cas en France avec l'éviction de Nicolas Sarkozy - ce qui, au passage, remettra la France dans sa logique historique "gaullo-européenne" au lieu de l'ancrage occidentaliste qu'aura incarné la parenthèse Sarkozy) ou via des manifestations massives (Etats-Unis, Monde Arabe, Royaume-Uni, Russie). Et ils le feront aussi de manière plus passive en générant la crainte chez leurs dirigeants, obligeant ces derniers à une attitude "pré-emptive" pour éviter un choc politique majeur (comme ce sera le cas en Chine - où, selon le LEAP, le risque d'explosion populaire majeure se trouve à la croisée d'une situation économique tendue [ce sera le cas en 2012] et d'un accident majeur de santé publique ; beaucoup plus que dans un contexte de remise en cause directement politique ou dans plusieurs pays européens). Dans les deux cas, quoiqu'en pensent les élites des pays concernés, c'est un phénomène constructif car rien d'important ni de durable ne peut émerger de cette crise si les peuples ne s'impliquent pas (l'annonce par les Frères musulmans égyptiens qu'ils soumettront à référendum le traité de paix avec Israël appartient à cette même tendance). (...) Dans le même temps, on continue à voir les investisseurs fuir les bourses et les actifs financiers, notamment aux USA.

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09/01/2012

« L'oligarchie des incapables », un livre indispensable

 

Passionnant entretien par Internet entre l'un des auteurs, Romain Gubert, journaliste au Point, et des lecteurs du journal 20 minutes :

« Pour les deux journalistes Sophie Coignard et Romain Gubert, des personnalités politiques monopoliseraient les plus hautes fonctions de la France, cumulant les privilèges et se servant de l'Etat pour aider leurs proches, fabriquer des lois sur mesure.  En procédant ainsi, ces "représentants" se seraient mis à l'écart des citoyens, provoquant une déficience de pluralisme dans les centres décisionnaires du pays.

Et si le drame français se situait avant tout dans le mauvais fonctionnement de ses institutions et le comportement de ces élus ?

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On voit dans les rapports de la Cour des Comptes, que la quasi totalité des subventions versées par l'Etat, l'ont été pour des opérations dont on n'a jamais vraiment vérifié l'opportunité et dont les résultats n'ont eux-mêmes quasiment jamais été vérifiés pour aucune d'entre elles ; ce ne serait pas grave s'il ne s'agissait pas chaque année et depuis des lustres, de dizaines de milliards d'euros. (...) J'ai l'impression que ces élus, toujours à la recherche de l'électorat et voulant montrer à tout prix qu'ils sont utiles à quelque chose, trouvent dans l'administration assez de bonnes âmes, désireuses elles-mêmes de se faire valoir. Et voilà comment se montent des projets fumeux, qu'on emballe soigneusement et qu'on met en place en se doutant souvent qu'ils n'auront, comme les précédents, quasiment aucun résultat. Êtes-vous d'accord avec cette façon de voir les choses ?

Effectivement, dans un pays qui consacre chaque année 56% de la richesse nationale aux dépenses publiques, il est indispensable d’évaluer celles-ci. Plutôt que de couper dans certaines prestations qui font le ciment de la société, il vaut mieux que chaque euro d’argent public soit dépensé avec efficacité. Les contrôles de la Cour des Comptes sont donc nécessaires et indispensables. Le problème, c’est que celle-ci a de moins en moins de moyens pour contrôler ce qui se fait en province. D’autre part, [les membres de] l’Inspection des finances, l’un des corps les plus prestigieux de l’Etat, composé de hauts fonctionnaires de talent sensés vérifier l’usage de la dépense publique, sont aujourd’hui de plus en plus tentés par le secteur privé. Ils quittent donc la haute administration après quelques années au service de l’Etat.

Les journalistes font partie du jeu, participent d'une certaine manière à cette oligarchie, dont vous parlez. Comment faites-vous pour la dénoncer tout en n'étant pas inquiétés dans vos activités au Point ? Est-ce à dire que l'oligarchie se fiche complètement d'être démasquée ou que la critique est encore en deçà de la réalité ?

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