Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/01/2014

Le FN en manque de radicalité

Vous pouvez aussi lire cet article et surtout, celui-ci.

21/11/2013

La petite entreprise qui ne connaît pas la crise

marine-et-jean-marie-le-pen-sdf-de-la-politique.jpg

 

« Le parquet de Paris a ouvert en avril une enquête préliminaire, toujours en cours, sur le micro-parti de la présidente du FN Marine Le Pen, a-t-on appris jeudi de source judiciaire, confirmant une information de Mediapart.

Cette enquête, confiée à la Brigade financière de la police judiciaire parisienne, porte aussi sur le micro-parti de Jean-Marie Le Pen, Cotelec. Les investigations concernent notamment les prêts accordés par ces deux structures à des candidats FN lors des cantonales de 2011 et des législatives de 2012, a-t-on précisé à l'AFP.

Selon la source judiciaire, l'enquête a démarré après une "dénonciation" de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), qui n'a souhaité faire aucun commentaire à l'AFP. Le micro-parti Jeanne, lancé fin 2010, est dirigé par des proches de la présidente du FN. (...)

Alors que Mediapart évoque des taux d'intérêts "particulièrement élevés de 6,5% ou 7%" dans les prêts accordés par Jeanne à des candidats frontistes, Marine Le Pen a répondu qu'il s'agissait d'un "débat (...) complètement dérisoire quand on sait que ces prêts sont de court terme".

Selon Mediapart, Jeanne a fourni des kits de campagne électorale aux candidats FN pour les cantonales de 2011 et les législatives de 2012, kits conçus par la société Riwal, dirigée par Frédéric Chatillon, un proche de Marine Le Pen et ancien leader du Gud, le syndicat étudiant d'extrême droite. Une source au FN a confirmé que Riwal était le "prestataire principal" de Jeanne.

Selon les comptes du micro-parti pour l'année 2011, consultables sur le site de la CNCCFP, Jeanne a effectué cette année-là pour quelque 1,7 million d'euros d'achats et a facturé pour 1,8 million d'euros de "services" aux "candidats pour les campagnes électorales". Selon Mediapart, ce chiffre a atteint près de 9 millions d'euros en 2012, année des législatives.

Pour Marine Le Pen, "la CNCCFP a validé les comptes de Jeanne sans aucune remarque et les comptes de campagne des candidats qui ont bénéficié des prêts ont tous été validés sans aucune remarque".

La CNCCFP avait validé les comptes de la campagne présidentielle 2012 de Marine Le Pen et jugé qu'elle devait être remboursée par l'Etat au maximum légal, soit 8 millions d'euros. Mais la commission avait exclu plusieurs dépenses, estimant que celles-ci ne devaient pas être remboursées. Parmi elles, les intérêts de prêts accordés à la candidate par Cotelec et Jeanne. A ce titre, 254.430 euros d'intérêts d'emprunts avaient été retirés. »

Source

Lire la suite

13/11/2013

Marine Le Pen contre la dissidence française

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

Marine Le Pen sur i-Télé, le 11 novembre 2013.

Comme d'habitude, comme au sujet de la Manif Pour Tous, nous avons eu droit à la langue de coton politicienne de MLP (« je ne suis pas magistrat », et encore plus absurdement : « ce n'est ni le lieu, ni le moment », etc.), pour ne surtout pas déplaire, pour ne surtout pas perdre une voix.

Objectivement, néanmoins, ce discours boisé s'apparente à un désaveu. Quand on ne soutient pas ses propres électeurs, quand on ne soutient pas les Français en révolte contre les réformes iniques mises en place par le Régime, qu'il s'agisse de la contestation du mariage par derrière et surtout de l'impact de la théorie du genre sur les enfants, ou de la lutte économique et sociale contre une fiscalité de plus en plus écrasante, pour la survie de son activité et de sa région comme dans le cas des Bonnets Rouges bretons, on est concrètement contre, on soutient en réalité le système de domination.

Un fait de plus à ajouter à la démonstration du conformisme du FN et de sa dirigeante.

Ceux-ci ont beau vitupérer l'UMPS et être présentés (surabondamment, tout en leur donnant sans arrêt la parole : bizarre, non ?) par l'officialité politico-médiatique comme une menace, à l'instar du Goldstein de « 1984 », ils ne sont clairement qu'un élément déguisé, trompant ses électeurs, du grand parti unique, oligarchique et soi-disant pluraliste.

Pas de différence entre PS et UMP, mensonge de toutes leurs alternances électorales, pas de rupture possible avec le FN non plus.

Alors, à votre avis, quelle voie va trouver la contestation qui bouillonne ?

10/10/2013

Dieudonnisation de la lepénisation des esprits

Quenelle%20Gollnisch-Le_Pen.jpg

Quelques renseignements ici.

07/10/2013

La montée de Kerenski (Attali : « le FN 1er parti de France »)

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

09/06/2013

Révolution !

r%C3%A9volution.jpg

 

De la cacophonie provoquée par la fin imminente du règne de l'argent, entre deux tweets du gaga Pierre Bergé et trois rodomontades des sinistres cerbères virtuels du régime, Ayrault et Valls, émergent deux renseignements dont le rapprochement est de nature à heurter même le plus accommodant des béni-oui-oui.

D'abord, le meurtrier de Saint Clément, icône de tous les Justes autoproclamés, ne sera pas poursuivi pour homicide volontaire, n'en déplaise aux tenants braillards, agressifs et crasseux de la thèse ridicule de l'assassinat politique.

Refusant de suivre le Procureur de la République aux ordres du pouvoir, le Juge d'instruction n'a retenu en toute logique, au vu des éléments de l'enquête, que la thèse des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ; bref, de la bagarre qui s'est mal terminée pour celui qui avait contribué à la déclencher.

Qui de sensé et d'un peu instruit des moeurs respectives des intéressés, pouvait sérieusement croire à un assassinat ? Personne, en tout cas, qui fût au courant de la réalité des violences gauchistes, comme le démontre un rapport d'Europol (pages 30 à 37) dont je dois la connaissance à l'excellent blog d'un sympathique fossile politique :

« On y apprend qu’en 2012 il y a eu 18 attaques terroristes perpétrées par des groupes d’extrême gauche, 2 par des groupes d’extrême droite. On y apprend que dans de nombreux pays de l’UE des groupes d’extrême gauche recherchent l’affrontement avec les forces de l’ordre, visant spécifiquement les officiers, à l’occasion de manifestations. Que ces groupes ont tissé des liens au niveau international, avec d’autres groupes, en Amérique latine notamment. Les mouvements anti-capitalistes et anti-fascistes y sont décrits comme actifs et violents. Pour mémoire, on notera que l’extrême gauche en 2010 était responsable de 45 attaques terroristes, 0 pour l’extrême droite. »

Toute la montagne du battage politico-médiatique, visant ces deux derniers jours à terroriser les Français avec le sempiternel retour de la menace de l'ombre du fantôme du fâââchisme ultra-violent et omniprésent, aura donc accouché de cette seule souris : rien de tout cela n'est vrai, le régime a menti, comme d'habitude et, ce qui est plus grave, des ministres de premier plan du gouvernement ont accusé sans preuve et diffamé des groupes politiques qui, s'ils ne sont pas toujours très intelligents ni pragmatiques, ne sont coupables de rien de ce que leur reprochent ces dignitaires censés être impartiaux.

Le discrédit causé par ces allégations mensongères et ces procès en sorcellerie est considérable et rejaillit sur l'ensemble de la classe politique française, qui a cautionné cette posture (à l'exception du FN, qui a toutefois seulement cherché à se dédouaner, là où il eût fallu être offensif dès le début).

Lire la suite

11/01/2013

Le PS : 30 ans de trahison des classes populaires

De%20l%27abandon%20au%20m%C3%A9pris.jpg

 

« (...) Depuis la victoire de Mitterrand en 1981, le PS n'aura cessé de s'éloigner du peuple. Bertrand Rothé retrace l'histoire de ce divorce dans un livre implacable à paraître ce jeudi 10 janvier : "De l'abandon au mépris".

(...) l'histoire du «réalisme de gauche», cette maladie infantile des modernisateurs qui rognent sur l'idéal pour ne plus avoir à se soucier de la justice sociale et pour renvoyer le peuple dans les cordes.

Il a écrit un livre sur la traîtrise de cette "gauche divine" qui, en deux générations à peine, est passée, comme disait avec humour Jean Baudrillard, de "la lutte enchantée à la flûte finale". Car il aura fallu jouer bien des airs pour en arriver à trahir à ce point la classe ouvrière et à se mettre à dos les classes populaires – qui, contrairement à une idée reçue, ne sont pas majoritaires au sein de l'électorat FN –, pour être sûr de ne pas désespérer Bruxelles et les actionnaires des firmes mondialisées.

Bertrand Rothé pratique avec tact cet art de la superposition. Il fait converger les éléments factuels, les fermetures d'usines depuis le 10 mai 1981, par exemple, avec les choix stratégiques des hiérarques socialistes, sans oublier la cohorte d'intellectuels, d'économistes, de communicants – Alain Touraine, Michel Wieviorka, Daniel Cohen, pour ne citer qu'eux –, qui ont laissé croire que la désindustrialisation de la France était inéluctable (...) »

Source (avec quelques extraits du livre)

----------------

Quatrième de couverture :

« Comment, en l’espace de trente ans, le PS et le monde ouvrier sont-ils passés de l’amour fou au mépris ? Ce livre tient la chronique tragique d’une longue histoire passionnelle, émaillée de séparations fracassantes et de retrouvailles douloureuses, de drames et d’engagements non tenus. Il explique pourquoi, en 1981, 70 % des ouvriers avaient contribué à la victoire du PS, alors que c’est aujourd’hui le FN qui est qualifié de "premier parti ouvrier de France".

Entre ces deux dates, au fil des choix politiques engagés par les hiérarques du Parti socialiste, et des réactions plus ou moins avisées des représentants de la classe ouvrière, notre couple, de plus en plus mal assorti, doit faire face à l’effondrement du monde communiste, à l’arrivée de la "deuxième gauche", à la montée du chômage et à la conversion des socialistes à l’Europe, au libéralisme et à la société postindustrielle. Les noms de François Mitterrand, Jacques Delors, Laurent Fabius, Pierre Bérégovoy, Dominique Strauss-Kahn, Lionel Jospin et François Hollande, entre autres, marquent les étapes de ce désamour, de l’abandon au mépris.

Au terme de nombreuses péripéties, que Bertrand Rothé rappellent de façon cinglante, le vieux couple en arrive aujourd’hui au divorce. (...) »

Source

----------------


Dernière minute : vous pouvez lire sur le site de Libé un entretien avec l'auteur.

A noter que comme Hervé Algalarrondo, il a le courage d'évoquer l'immigration :


« (...) A partir des années 1980, en revanche, les socialistes ont abandonné cette catégorie sociale [la classe ouvrière] pour se consacrer à la défense des minorités ethniques. Et pas de tous les immigrés, pas des vieux par exemples : des jeunes immigrés, sous la devise un brin condescendante "Touche pas à mon pote". C'est médiatique, ça passe bien, ça fait festif. (...) »

29/04/2012

Le FN en voie de finisation

Le logo bleu du parti italien de la « dédiabolisation », 1995

 

Marine de la SARL Le Pen et son entourage multiplient les déclarations sur un éventuel changement de nom du Front National.

Déjà, le 12 avril 2012, tout en affirmant que son « objectif » était « d'arriver au second tour » (pas de bol, c'est loupé, et largement), elle disait au Monde, à ce sujet : « On veut faire un rassemblement pour les législatives. Si c'est un succès, si cet élargissement devient une réalité, c'est une réflexion que l'on aura ».

Que l'on aura, ou qu'on a déjà ?

Toujours ce discours « stratégique », toujours cette communication politicienne cousue de fil blanc.

Déjà, pour sa campagne présidentielle, MLP a fait disparaître de ses affiches le nom de son parti et son logo.

Pour les législatives, ce sera le « Rassemblement bleu Marine » et plus si affinités (voir aux environs de 8'00). Si affinités avec qui ? De la part de quelqu'un qui veut faire imploser (ou exploser, on ne s'embarrasse pas de sémantique) l'UMP ? Devinez.

Plus amusant encore - enfin, c'est selon -, alors que les Français sont demandeurs d'une parole politique vraie et sincère, sans langue de bois médiatique, loin de l'électoralisme partitocratique et de ses figures imposées ou plutôt communément admises par ses acteurs, le magazine Challenges nous apprenait, le 24 avril 2012, qu'en réalité Louis Aliot (Monsieur Marine) a déposé « en toute discrétion » à l'INPI (Institut National de la Propriété Industrielle), le 12 janvier dernier, le nom « Alliance pour un rassemblement national ».

Vous, je ne sais pas, mais pour ma part, cette onomastique mercatique (« c'est chié, hein ? », comme dirait Jack Lang pastiché par Laurent Gerra), alliée à une stratégie transparente, me rappelle furieusement un certain Gianfranco Fini.

Comment s'appelait le parti de ce grand homme ? Ah oui, « Alleanza Nazionale » (Alliance Nationale). Tiens, déjà.

Et où en sont-ils, maintenant ?

Sans abuser d'une comparaison qui n'est pas parfaite et à laquelle ne tiennent que les gauchistes obtus, puisque le FN n'a jamais rien eu (pas plus que moi, je le précise au passage) de « néo-fasciste », notons quand même que le MSI (Mouvement Social Italien) était solidement implanté dans le paysage politique italien depuis le début des années 1970, sous l'impulsion de Giorgio Almirante, quand celui-ci passa la main à Fini (1987).

A partir de 1994, Fini décide de se « dédiaboliser » (encore : déjà !) et entre au gouvernement de Silvio Berlusconi. Au congrès de Fiuggi en 1995, du MSI naît l'Alliance Nationale. Le colossal succès électoral de 1996 fait croire à Fini que sa stratégie, consistant à multiplier les reniements et les gages d'honorabilité bien-pensante, est la bonne. Il ne cesse alors de couler son discours dans le moule du conformisme le plus politiquement correct, le plus libéral et le plus atlantiste.

Le logo du MSI, la flamme tricolore qui avait d'ailleurs été copiée par le FN en France, est conservé (on ne sait jamais, des fois que ça continuerait à amener des voix...), mais intégré sur le mode mineur dans un macaron à dominante... bleue. Même si ce bleu n'est pas un bleu marine.

Bref. Tout ça pour quoi ?

Dissoute en 2009, l'Alliance Nationale se fond dans Le Peuple de la liberté, mouvement au nom aussi attrape-tout que celui de l'UMP chez nous, aussi creux que son président Berlusconi et au logo (là aussi) bleu.

Fini, qui a clairement joué sa carte personnelle pendant toutes ces années où, comme en France la SARL Le Pen (dans un autre genre), il a renié son passé, trahi ses amis qui ont vainement essayé de s'en relever politiquement, un peu comme chez nous à travers le MNR, le Parti de la France et la Nouvelle Droite Populaire ; Fini, donc, est fini, comme la « droite nationale » italienne a été laminée par son action.

Je sais, Fini fini, c'est facile ; mais c'est vrai. Après avoir été plusieurs fois ministre et avoir participé à la rédaction du traité de Lisbonne, il est encore président de la Chambre des députés, mais a été en conflit avec Berlusconi après avoir mangé trop longtemps au même râtelier, scandale immobilier et autres bagatelles à la clé, et voit désormais son salut personnel dans le centrisme.

Devenu un politicien-savonnette comme les autres, il a créé récemment un énième mouvement-parti, Futur et liberté pour l'Italie (tout un programme). Vous vous doutez que, contrairement à son nom, la finalité de ce gadget éphémère n'est pas le service de la nation et du peuple italiens, mais tout simplement celui de ses dirigeants qui, comme toute la classe politique, visent avant tout la meilleure place devant la gamelle.

Alors certes, me diront les marinolâtres, il n'existe aucune preuve que leur idole et son parti se dirigent vers un destin similaire à celui du triste sire Fini.

C'est vrai. Les preuves ne se constituent qu'au fil du temps et ce qui n'est pas encore arrivé ne peut donc être démontré d'avance.

Mais les indices s'accumulent, vous ne trouvez pas ?

15/01/2012

Selon le LEAP, « 2012 sera l'année de la colère des peuples »

Image symbolique d'une réalité perçue par l'inconscient collectif ?

 

Souhaitons que Franck Biancheri et ses collaborateurs aient raison, dans leur communiqué de ce jour :

« (...) cette année verra notamment les dernières tentatives des puissances dominantes du monde-d'avant-la-crise de maintenir leur pouvoir global, que ce soit en matière stratégique, économique ou financière. Quand nous utilisons le terme "dernières", nous voulons souligner qu'après 2012 leur puissance sera trop affaiblie pour pouvoir encore prétendre maintenir cette situation privilégiée. La récente dégradation de la plupart des pays de l'Euroland par S&P est un exemple typique de ces tentatives de la dernière chance : poussés par Wall Street et la City, et du fait de leurs besoins insatiables de financement, les Etats-Unis et le Royaume-Uni en sont arrivés au point d'engager une guerre financière ouverte avec leurs derniers alliés, les Européens (le Royaume-Uni est comme un animal pris au piège de la dette. Et du fait du poids gigantesque de la dette du secteur financier britannique, il est condamné à tenter par tous les moyens d'obliger l'Euroland à payer les dettes de la Grèce, etc… La décote des dettes publiques occidentales est un bazooka pointé sur le cœur du Royaume, la City). C'est du suicide géopolitique car cette attitude oblige l'Euroland à se renforcer en s'intégrant toujours plus et en se dissociant des Etats-Unis et du Royaume-Uni ; tandis que l'immense majorité des dirigeants et des populations de la zone Euro ont enfin compris qu'il y avait bien une guerre transatlantique et transmanche conduite contre eux. (...)

Dans un autre registre, les tentatives de créer une "petite guerre froide" avec la Chine ou de tendre un piège à l'Iran sur la question de la libre-circulation dans le détroit d'Ormuz ressortent du même réflexe (la Russie a déjà fait son choix en développant son commerce avec l'Iran en roubles et rials, éliminant le dollar US des transactions entre les deux pays. Quant à l'Europe, elle gesticule sous pression US, mais in fine ne fera pas grand-chose en matière d'embargo car d'ici juin (nouvelle date pour prendre une décision), la carte politique aura bien changé). (....)

Le grand basculement de 2012, c'est aussi celui des peuples. Car 2012 sera aussi l'année de la colère des peuples. C'est l'année où ils vont entrer massivement sur la scène de la crise systémique globale. 2011 aura été un "tour de chauffe" où des pionniers auront testé méthodes et stratégies. En 2012, les peuples vont s'affirmer comme les forces à l'origine des basculements majeurs qui vont marquer cette année-charnière. Ils le feront de manière pro-active parce qu'ils créeront les conditions de changements politiques décisifs via des élections (comme ce sera le cas en France avec l'éviction de Nicolas Sarkozy - ce qui, au passage, remettra la France dans sa logique historique "gaullo-européenne" au lieu de l'ancrage occidentaliste qu'aura incarné la parenthèse Sarkozy) ou via des manifestations massives (Etats-Unis, Monde Arabe, Royaume-Uni, Russie). Et ils le feront aussi de manière plus passive en générant la crainte chez leurs dirigeants, obligeant ces derniers à une attitude "pré-emptive" pour éviter un choc politique majeur (comme ce sera le cas en Chine - où, selon le LEAP, le risque d'explosion populaire majeure se trouve à la croisée d'une situation économique tendue [ce sera le cas en 2012] et d'un accident majeur de santé publique ; beaucoup plus que dans un contexte de remise en cause directement politique ou dans plusieurs pays européens). Dans les deux cas, quoiqu'en pensent les élites des pays concernés, c'est un phénomène constructif car rien d'important ni de durable ne peut émerger de cette crise si les peuples ne s'impliquent pas (l'annonce par les Frères musulmans égyptiens qu'ils soumettront à référendum le traité de paix avec Israël appartient à cette même tendance). (...) Dans le même temps, on continue à voir les investisseurs fuir les bourses et les actifs financiers, notamment aux USA.

Lire la suite

14/01/2012

« La cote de confiance des partis politiques est de 12% en France »

Soldes. Dernière démarque.

 

C'est avec un peu de retard, via le site Polémia, que je découvre cette donnée sensationnelle, collectée par l'agence GfK Verein, « une association à but non lucratif fondée en 1934 en vue de promouvoir les études de marché » et initialement reprise par RIA Novosti :

« [En Russie,] quant aux partis politiques, seuls 23% des sondés affirment leur faire confiance.

Il est à noter que cet indice n'est pas le plus bas d'Europe : la cote de confiance des partis politiques est de 18% en Pologne, de 12% en France et de 9% en Espagne et en Italie.

Le sondage fait ressortir une baisse de confiance dans les institutions financières. Si la cote de confiance dans les banques et les compagnies d'assurances se situe en Russie à hauteur de 41%, elle est de 36% en Allemagne, de 30% en Espagne et de 24% en Italie. (...)

Les données citées ci-dessus résultent d'un sondage effectué par l'agence à l'automne 2011 auprès de 28.000 personnes dans 25 pays du monde. »

En cette période de campagne électorale, voilà qui remet les pendules à l'heure.

J'ai toujours pensé que les gens qui votent ne le font que très peu par conviction, ou foi en tel ou tel parti mais, en réalité, en vertu du mot d'Aristote passé en proverbe : « Entre deux maux, il faut choisir le moindre » (Rhétorique).

Comment expliquer autrement qu'une bonne moitié des électeurs français, pourtant très largement opposés à l'immigration et révoltés par le libre-échange mondialisé, dont ils ont très clairement perçu les effets dévastateurs, continuent de voter alternativement pour des partis systémiques dont les différences s'amenuisent de plus en plus et qui, en tout cas, sont tous porteurs de ces deux catastrophes ?

Lire la suite