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25/04/2014

Géopolitique russe

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Poutine ? Ici, une photo pour touristes à Moscou, entre un Nicolas II d'opérette et un drapeau à l'effigie de Staline

 

« (...) Les hommes, Poutine compris, viennent et passent, tandis que les alliances perdurent et dépassent les enjeux personnels. Pourquoi, par exemple, l’idée de Paris d’une union méditerranéenne n’est-elle pas passée ? Avant tout parce que les Allemands jugeaient qu’il n’y avait pas de bases matérielles pour un accord avec le Moyen-Orient, alors qu’ils estimaient que c’était le cas avec la Russie. Ils ont joué la carte du gaz et du pétrole contre la technologie occidentale et, pourquoi le cacher, celle des affinités dues aux racines chrétiennes des deux civilisations.

Deux événements doivent être mis en avant. D’une part, la Chine vient d’ouvrir la porte du Kazakhstan avec des accords dans tous les domaines. Les Russes sont absolument abasourdis de voir cette région basculer vers Pékin où elle exporte tout son pétrole. D’autre part, ils observent la remontée des courants islamistes dans tout le monde arabe. Le contexte affaiblit considérablement les partisans de la politique du front des mécontents, au moment même où le gouvernement Obama n’est plus en mesure de poursuivre sa politique de "cordon sanitaire" autour de la Russie, si tant est qu’il le veuille encore, ce qui n’est pas prouvé.

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22/04/2014

Troisième voie

 

« Pour nous les justicialistes, le monde se divise aujourd’hui en capitalistes et communistes en lutte : nous ne sommes ni l’un ni l’autre. (...) Nous considérons le capitalisme comme l’exploitation de l’homme par le capital, et le communisme comme l’exploitation de l’individu par l’Etat. Les deux "insectifient" la personne par des systèmes différents (...). Sans le capitalisme le communisme n’aurait pas de raison d’être. »

Juan Perón

« Personne n’a été capable de suivre la farce comme moi pour savoir toute la vérité. Parce que tous ceux qui sont sortis du peuple pour parcourir mon chemin ne sont jamais revenus. Ils se sont laissés éblouir par la merveilleuse fantaisie des hauteurs et ils sont restés pour jouir du mensonge. »

« Je ne me suis pas laissée arracher l’âme que j’ai apportée de la rue, c’est pourquoi la grandeur du pouvoir ne m’a jamais éblouie et j’ai pu voir ses misères. C’est pourquoi je n’ai jamais oublié les misères de mon peuple et j’ai pu voir ses grandeurs. »

Eva Perón

Il suffit de transposer cela à aujourd'hui et par exemple, à la situation de l'Ukraine et des patriotes ukrainiens et on comprend tout, tout de suite.

20/04/2014

Ces milliardaires qui gouvernent l'Amérique

Bernie Sanders, sénateur du Vermont, sur les inégalités croissantes de fortune et de revenus aux Etats-Unis et la destruction des classes moyennes, le 27 mars 2014 (vidéo en VO seulement, désolé) :

Quelques extraits du compte Twitter de Bernie Sanders :

« Aujourd'hui, les 400 Américains les plus riches détiennent une fortune totale supérieure à 2.000 milliards de dollars, soit plus que les 150 millions d'Américains les moins riches. »

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« Les 1% les plus riches possèdent une fortune globale supérieure à celle des 90% les moins riches. »

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« Les Etats-Unis sont le pays le plus riche de la Terre ; pourtant, presque tous les revenus et fortune générés aujourd'hui dans ce pays vont aux 1% les plus riches. »

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15/04/2014

Appel aux dons du Secteur Droit

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Les personnes qui, en France, soutiennent ce mouvement (et, depuis peu, parti) ukrainien, peuvent désormais lui envoyer des dons en argent. Cliquez ici.

14/04/2014

Vous avez dit : oligarques ?

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Citoyen russe ordinaire, se reposant dans sa modeste demeure après une journée de labeur

 

« (...) Avec des salaires équivalent au tiers de la moyenne française et une population égale à celle de la France et de l'Allemagne réunies, la Russie compte 111 milliardaires en dollars. Autant que les deux principaux pays de l'UE ensemble (116 à eux deux), malgré un PIB cumulé trois plus important que celui de la Russie. Et encore lorsque les cours du pétrole et du gaz sont au plus haut, car ils représentent l'essentiel du PIB russe. 

Tous ces milliardaires russes sont partis de zéro et ont bâti leurs fortunes colossales en 20 ans. Avec honnêteté, humanisme et constance, sûrement. Tous sont aussi des copains de Poutine et certains sont régulièrement suspectés de lui servir de prête-noms. A une ou deux exceptions près, ceux qui n'étaient pas ses potes ont perdu leur fortune et fini en prison. 

A noter que si l'Ukraine est le seul grand pays d'Europe à profiter d'un PIB/hab quasiment africain, elle compte tout de même 8 milliardaires en dollars, soit à elle seule autant que toute l'Afrique, pourtant 20 fois plus peuplée, en dépit de niveaux de pauvreté moyens équivalents... (...) »

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Et encore, on ne vous parle pas de blanchiment, hein.

31/03/2014

Dmytro Yaroch (Secteur Droit) : le mondialisme, ennemi de l'Humanité

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L'Ukraine est un pays européen, les Ukrainiens sont une nation européenne. Cela a été le cas depuis des milliers d'années. Personne ne le conteste. Mais à ce jour, l'Europe est-elle elle-même européenne ? Voilà la vraie question.

Le passé impérial de la plupart des grands pays européens les tire vers le bas. Flux migratoires de masse, par millions, qui ne s'arrêtent jamais, influences de la colonisation britannique, allemande, française, espagnole, italienne et autres, sur des immigrants en provenance d'Afrique et d'Asie. La laïcité et l'islamisation transforment les nations chrétiennes en des peuples incertains au plan religieux et tuent l'âme des Européens. Les différents partis « de gauche » au pouvoir ou dans l'opposition promeuvent activement et cultivent la sodomie, la dépravation, la toxicomanie, légalisent l'euthanasie et tuent des enfants (avortements), et tentent de légitimer et d'intensifier des recherches pseudo-scientifiques - le clonage animal et humain. L'Europe est lentement mais sûrement en train de perdre son visage, de se transformer en un horrible monstre inhumain.

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19/03/2014

Vive la Crimée libre (ironie)

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Crimée, 16 mars 2014. Statue de Lénine et drapeau soviétique.

 

Pendant ce temps, Poutine, possesseur d'une fortune personnelle de 40 à 216 MILLIARDS de dollars (en comparaison, celle des présidents des Etats-Unis ne dépasse pas, en général, quelques dizaines de MILLIONS, soit des milliers de fois moins), est l'ami de multiples oligarques et permet à DSK d'entrer au conseil de surveillance des deux plus grands organismes financiers publics russes.

Tout est normal.

17/03/2014

Russes et Ukrainiens, deux peuples frères

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Je reproduis ici un très intéressant article, paru le 14 mars 2014, de l’excellent écrivain russe Mikhaïl Chichkine, peu suspect d’atlantisme ou autres inféodations à l’idéologie libérale-mondialiste (reproduction intégrale, pour éviter d’avoir à se connecter au site du journal suisse Le Temps, qui exige une inscription préalable pour l’accès à ses contenus).

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Internet a fait entrer la guerre dans chaque foyer. Chacun est ainsi témoin ou acteur en direct de combats de rue à Kiev, de meetings en Crimée, d’arrestations à Moscou. Maintenant, alors que j’écris ces mots, sur la place du Manège près du Kremlin, une jeune fille rousse d’environ 18 ans déroule une pancarte « Non à la guerre ! ». Un policier s’approche d’elle avec un mégaphone : « Dispersez-vous ! Votre action n’a pas été approuvée. » Elle lui répond en criant : « C’est votre guerre qui n’est pas approuvée ! »

Les criminels au pouvoir sont parvenus à commettre une bassesse impardonnable : monter les Russes et les Ukrainiens les uns contre les autres, faire de la langue non plus un moyen de communication mais une arme de haine.

Nous sommes réellement des peuples frères. Ma mère est Ukrainienne, mon père est Russe. Et de telles familles mixtes se comptent par millions, aussi bien en Ukraine qu’en Russie. Comment donc les séparer l’une de l’autre ? En tranchant dans le vif ?

Et comment partager Gogol ? Est-il un auteur classique russe ou ukrainien ? Il est aux deux, il est notre fierté commune.

Et comment partager notre honte commune et notre chagrin commun ; notre énorme histoire ? L’anéantissement de la paysannerie en Russie et la grande famine du Holodomor en Ukraine ? Parmi les victimes et les bourreaux se trouvaient aussi bien des Russes que des Ukrainiens. Nous avions des ennemis communs : nous-mêmes. La mainmise de notre terrible passé commun paralyse nos deux peuples et les empêche d’aller de l’avant.

Maïdan nous a étonnés par l’audace et le courage de ces gens sortis sur la place « pour notre et votre liberté ». C’est avant tout la solidarité qui sautait aux yeux. On ressentait admiration et envie : voyez comme les Ukrainiens peuvent se soulever et tenir bon, il n’est plus possible de les mettre à genoux.

Les présentateurs de la télévision de Poutine ont tout fait pour présenter dans leurs émissions de propagande le défenseur de Maïdan comme un personnage tout juste sorti d’une anecdote : rusé, cupide, obtus, prêt à vendre son âme au diable ou à l’Occident, pourvu qu’il ait du lard. Un pays ayant une telle télévision d’Etat devrait mourir de honte.

La Russie a adopté depuis longtemps une attitude condescendante à l’égard des Ukrainiens et de la langue ukrainienne. On aimait le « petit frère » pour sa joie de vivre, son humour, son autodérision. Mais il restait tout de même le cadet dans la famille, ce qui signifiait qu’il devait obéir à l’aîné, apprendre de lui, essayer de lui ressembler. Et voilà qu’en ces derniers mois, qui ont changé le cours de l’histoire, les Russes ont découvert des Ukrainiens tout à fait différents. Le « petit frère » s’est avéré plus adulte que l’aîné. Les Ukrainiens ont su dire à leur gouver­nement de voleurs « Dehors la bande ! », mais pas nous. Bien sûr que ça fait envie.

On peut prendre aussi un symbole aussi simple que l’hymne national. Ils ont un hymne qui réunit toutes les générations, alors que nous n’en avons même pas. Aux Jeux olympiques, c’est l’« hymne » stalinien réunissant des générations de dictateurs et de voleurs qui s’est répandu dans le monde entier.

La révolution démocratique en Ukraine a commencé par un combat contre les symboles : les places du pays ont vu tomber les statues de Lénine. Alors que chez nous, en Russie et dans les régions russophones d’Ukraine, les Lénine sont restés sur les places et dans les esprits. Chaque peuple est otage de ses symboles. En Russie, la ville de Saint-Pétersbourg se trouve toujours dans la région de Leningrad et le train ultramoderne Sapsan vous mène à la ville de Dzerjinsk, qui porte toujours le nom du principal bourreau du pays. Ce sont les signes qui les entourent qui déterminent la vie des gens.

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01/03/2014

Dominants, complotisme, mondialisme

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« (...) Qui sont "les dominants" ? A supposer qu’on puisse les désigner précisément, dans quelle mesure peut-on connaître leurs projets ? Et d’ailleurs, dans quelle mesure ont-ils des projets exactement déterminés ? Vaste débat…

Ce qui est clair, c’est que le système de contrôle déployé par les classes supérieures est aujourd’hui traversé par un certain nombre de leitmotivs qui tournent parfois à l’obsession : transparence, traçabilité, archivage-mémorisation systématique en temps réel. Au départ, ces techniques de gestion, qui sont désormais envisagées dans l’espace social, viennent souvent de l’industriel. Il est d’ailleurs fréquent que leur déploiement à des fins sécuritaires soit opéré dans la continuité d’un projet logistique.

Il est difficile de dire s’il s’agit d’un tropisme spontané produit par le système de management, ou s’il y a un projet délibéré global. Pour le dire autrement : est-ce l’esprit mécaniste qui surdétermine la conception que la classe dirigeante semble se faire du contrôle social, ou cette conception est-elle à l’origine du déploiement des projets de contrôle logistique, simple prétextes ? La question mérite d’être posée, parce que nous sommes en présence d’un système global qui autorise des gaspillages monstrueux, mais qui, par ailleurs, déploie fréquemment les systèmes de suivi industriels prétendument pour garantir le zéro gaspillage. Paradoxe qui doit nous mettre la puce à l’oreille.

(...) ce qu’est le complotisme.

Les défenseurs du concept ont tendance à le présenter comme "le fait d’admettre l’existence des complots". Ses adversaires ont plutôt tendance à le définir comme "le fait de voir des complots partout". D’où un débat sans intérêt entre gens qui ne parlent pas de la même chose.

Pour ma part, je définirais le complotisme comme un biais cognitif consistant à présupposer que derrière une évolution coordonnée sans structure de coordination visible, il y a nécessairement une structure de coordination invisible. C’est oublier que la coordination peut résulter d’un phénomène spontané, produit par les acteurs coordonnés au fur et à mesure que leurs trajets propres se croisent ou s’influencent mutuellement – phénomène qui a de fortes chances d’être observable dès lors que les acteurs partagent en outre un mode de pensée, ou plus simplement un ensemble de préoccupations.

Il existe d’ailleurs un biais inverse, qu’on pourrait nommer l’anticomplotisme, et qui consiste à présupposer que s’il n’y a pas de structure de coordination visible, c’est qu’il n’y en a pas du tout. Ce qui, là encore, est omettre une possibilité.

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27/02/2014

Marketing pour bobos et prolos

 

« Le spectre d’une stagdéflation pouvant succéder à la stagnation ne signifie rien d’autre qu’il faut désormais pour le gouvernement, contrôler jusqu’à diriger la consommation, afin d’obliger le peuple à consommer uniquement ce qui peut remettre l’économie sur les rails d’une croissance durable, la fameuse bulle verte telle qu’elle a été définie par la Money Power.

Les gouvernements étant dans l’incapacité d’accélérer le rythme de la mutation, tout l’enjeu devient pour eux de transformer un sentiment négatif de retour vers le passé en sentiment positif.

Autrement dit, l’économie de Marché essaye de nous décontaminer en nous faisant redécouvrir les vertus du passé, où l’on ne confondait pas la vie avec une accumulation de gadgets.

Plus fort encore, on essaye de faire passer des comportements de crise [pour] des modèles de progrès, en utilisant les ficelles les plus grossières du marketing pour tenter de créer des tendances de nouveaux comportements.

Pour combattre les maux, on invente des mots pour faire oublier qu’il n’est pas pire destin que celui de l’homme condamné à s’appauvrir sur le lieu même de sa richesse.

Les jeunes et les plus pauvres vont chez des fermiers et travaillent gratuitement moyennant nourriture et hébergement. Cela devient le woofing. Le fait de déjeuner avec des personnes que l’on ne connaît pas devient le co-lunching. Comme si tout cela n’était pas possible sans s’inscrire préalablement sur un site Internet.

On vante aussi, pour ceux qui n’ont pas d’argent, les mérites de la colocation comme si c’était une expérience extraordinaire. On se déplace en rickshaw dans les grandes villes européennes. Le top du top de l’écologie. Bref, on réinvente le pousse-pousse... Le covoiturage devient un must du consommateur citoyen prêt pour la mutation.

A Paris, nous nous en rendons compte particulièrement, car nous sommes dans le temple des bobos. Nous les croisons quotidiennement, nous les voyons aller en short et en tongs au Monoprix, manger des produits naturels à des prix exorbitants, acheter des jouets en bois pour leurs enfants.

Le "c’était mieux avant" est, pour les bobos, la piste de décollage de la prochaine bulle de la consommation durable. Le sas de décontamination…

Piste de décollage pour les bobos, piste d’atterrissage pour les prolos. »

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