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16/11/2013

Inévitable décroissance (N.B. : droitards, s'abstenir)

Si ça vous intéresse, lisez aussi cet article, tiens.

15/11/2013

Convergences tactiques vs abstractions idéologiques

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« Les événements bretons font beaucoup parler et, de façon amusante, à gauche comme à droite.

Lorsqu’un mouvement échappe au contrôle des Parisiens et de leurs états-majors, il suscite la méfiance et forcément appelle sur lui une stigmatisation sans pitié. Le plus divertissant de ce dégoût exprimé par le sérail des beaux quartiers est probablement à lire à gauche : non parce que la gauche est moins tolérante que la droite, mais parce que son embarras vis-à-vis d’une rébellion spontanée permet, comme une étude de cas, de mesurer toute l’ambiguïté de la notion de "mouvement social" tant aimée par les révolutionnaires du dimanche. Lorsqu’un "mouvement social" survient, on découvre subitement que ceux qui l’appelaient de leurs voeux le trouvent beaucoup moins pittoresque que dans leur imagination. On veut bien la Révolution, mais à condition d’en choisir le contenu et les acteurs, et de pouvoir la désavouer si elle nous échappe ou nous déborde par la droite. Sans mauvais jeu de mots. (...)

Ainsi, au moment même où les députés débattaient de la généralisation de la complémentaire santé par un mode de distribution qui nourrit les organisations syndicales (les accords de branche), la CFDT écrivait : "Condamnant la violence de la manifestation du 26 octobre, la CFDT Bretagne et le syndicat CFDT de l’agroalimentaire Bretagne refusent l’instrumentalisation de la légitime inquiétude des salariés et des entrepreneurs de la région".

La CFDT ne fut évidemment pas la seule à prendre ses distances. La CGT a pour sa part écrit un communiqué triomphaliste sur la manifestation de Carhaix : "Tandis que les médias n’avaient d’yeux que pour les bonnets rouges rassemblés à Quimper samedi dernier, les organisations syndicales bretonnes de la CGT, FSU, Solidaires réussissaient à rassembler 3.000 salariés à Carhaix pour contribuer à faire un choc de clarification face aux manipulations opérées par le patronat, ainsi que par des forces politiques". Surtout, ne soupçonnons pas la CGT de participer à une révolution, qui est forcément une manipulation patronale.

En soi, cette prise de distance est révélatrice du fossé qui s’est creusé entre les "officiels" de la Ve République, transis d’admiration pour des mouvements sociaux idéalisés et pour ainsi dire abstraits, d’un côté, et le pays réel, de l’autre, qui mélange allègrement les forces et les classes pour mener des opérations tactiques d’une efficacité redoutable. Le mouvement breton constitue là encore un objet d’analyse passionnant : il illustre un basculement de la société française dans une forme de conflictualité qui n’est plus contrôlée par le pouvoir en place. (...)

Statistiquement, il est (...) possible d’objectiver le malaise breton en mettant en exergue le sentiment de déclassement et de fragilisation qui explique une bonne part de la révolte à laquelle nous assistons. Il y a bien un sujet de classe sociale en Bretagne.

Faut-il en déduire que le mouvement breton est un "mouvement social" au sens où la gauche traditionnelle l’entend, c’est-à-dire l’expression d’une réaction du prolétariat contre la domination dont il est victime ? Probablement pas, puisque sa force provient de l’alliance tactique passée entre forces de gauche et forces de droite, forces patronales et forces salariales.

Précisément, l’action bretonne nous délivre un enseignement plutôt intéressant : non, la Révolution ne naît [pas] d’une action unilatérale d’une force sociale contre les autres. Elle naît plutôt de la convergence tout à fait transitoire et brinquebalante, tout à fait accidentelle et circonstancielle, entre des forces souvent opposées, mais qui se découvrent un intérêt temporaire commun. Ajoutons que, s’agissant de la Bretagne, cette convergence s’appuie sur une identité politique forte (la lutte millénaire qui oppose Bretons et "Francs") et sur des relais d’opinion structurés, qui permettent à cette convergence d’exister.

Ces quelques ingrédients sont à mûrir longuement pour une reproduction éventuelle de la recette. »

Eric Verhaeghe

14/11/2013

Le pic de l'énergie, aiguillon incontournable de l'Europe des nations

Cet entretien avec Michael Dittmar, expert suisse, chercheur en physique nucléaire à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich et au CERN de Genève, a trois ans :

Le journal anglais The Guardian a confirmé cet été que depuis lors, rien n'a changé et qu'au contraire, le pic de l'uranium est annoncé pour 2015.

On est même en droit de se demander si, comme l'affirme l'excellent Patrick Reymond, grand pourfendeur de la propagande distillée par l'Agence Internationale de l'Energie et qui signale le problème depuis un bon moment, ce fameux pic n'est pas, en réalité, déjà dépassé.

En tout cas, faute, par ailleurs, d'alternative sérieuse et crédible au pétrole, dont l'apex de production coïncide avec celui du combustible nucléaire, les tensions internationales vont inévitablement croître, pour l'accès à ces deux sources vitales d'énergie de plus en plus rares et chères (en fin d'entretien, Dittmar souligne que l'Europe est particulièrement dans la panade à cet égard, faute de sources d'approvisionnement primaires et secondaires).

Ce mur de l'énergie est un élément relativement peu évoqué publiquement et donc peu débattu, surtout dans les gros médias ; les pessimistes étant généralement présentés comme des illuminés.

Nos dirigeants font comme si, même sans changer radicalement de politique, aucune difficulté insurmontable ne risquait de se présenter très rapidement à nous dans ce domaine.

Or, au-delà même de la crise économique et sociale qui nous frappe sans encore, et de loin, avoir produit ses pires effets, le pic de l'énergie est bel et bien une donnée majeure de notre futur proche, dans la mesure où le renouvelable ne suffira pas à assurer une transition suffisante vers l'inévitable décroissance appelée par la raréfaction des ressources (le peak everything ou pic de tout).

Nul besoin d'être un expert, pour trouver notre unique solution géopolitique à ce problème.

Elle s'appelle la Russie, que cette solution comporte ou non, en sus, un volet iranien (les pétro-monarchies du Golfe étant la chasse gardée d'autres intérêts, même faiblissants).

L'axe Paris-Berlin-Moscou est donc un cap incontournable de notre avenir. L'Europe des nations, et non la ridicule UE, nain politique et financier, étant quant à elle un impératif catégorique pour pouvoir peser dans le concert international où il faudra, plus que jamais, se battre pour survivre.

Nos actuelles élites ne l'ont pas perçu, qui misent sur une transition énergétique impossible - dans ce domaine comme dans d'autres, elles sont d'un autisme incommensurable - et, pour cette raison parmi tant d'autres, sont vouées aux poubelles de l'Histoire.

A nous, dissidents français et allemands voués à un travail herculéen mais nécessaire et possible de révolution et de relèvement, de faire en sorte de ne pas devenir par dépendance d'impuissants satellites de la Russie, mais ses alliés à part égale.

Cette indispensable création d'une Europe-puissance, c'est, après le renversement d'un Régime paralytique et à l'agonie, le défi qui nous attend pour surmonter les menaces immenses du XXIe siècle.

13/11/2013

Marine Le Pen contre la dissidence française

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Marine Le Pen sur i-Télé, le 11 novembre 2013.

Comme d'habitude, comme au sujet de la Manif Pour Tous, nous avons eu droit à la langue de coton politicienne de MLP (« je ne suis pas magistrat », et encore plus absurdement : « ce n'est ni le lieu, ni le moment », etc.), pour ne surtout pas déplaire, pour ne surtout pas perdre une voix.

Objectivement, néanmoins, ce discours boisé s'apparente à un désaveu. Quand on ne soutient pas ses propres électeurs, quand on ne soutient pas les Français en révolte contre les réformes iniques mises en place par le Régime, qu'il s'agisse de la contestation du mariage par derrière et surtout de l'impact de la théorie du genre sur les enfants, ou de la lutte économique et sociale contre une fiscalité de plus en plus écrasante, pour la survie de son activité et de sa région comme dans le cas des Bonnets Rouges bretons, on est concrètement contre, on soutient en réalité le système de domination.

Un fait de plus à ajouter à la démonstration du conformisme du FN et de sa dirigeante.

Ceux-ci ont beau vitupérer l'UMPS et être présentés (surabondamment, tout en leur donnant sans arrêt la parole : bizarre, non ?) par l'officialité politico-médiatique comme une menace, à l'instar du Goldstein de « 1984 », ils ne sont clairement qu'un élément déguisé, trompant ses électeurs, du grand parti unique, oligarchique et soi-disant pluraliste.

Pas de différence entre PS et UMP, mensonge de toutes leurs alternances électorales, pas de rupture possible avec le FN non plus.

Alors, à votre avis, quelle voie va trouver la contestation qui bouillonne ?

11/11/2013

Le combat n'est pas seulement le nôtre

En plus, il y a un livre à lire.

07/11/2013

1.000.000.000.000.000 $

Pendant ce temps, à Washington :

Quelques renseignements sur les « marches des millions de masques » : cliquez et jetez aussi un oeil ici.

03/11/2013

Anglosphère vs zone euro : concours de dettes

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« Bien sûr, l’endettement public a atteint 91% du PIB dans la zone euro, 30 points de plus qu’il y a 5 ans. Mais la montagne de dette privée est presque deux fois plus importante, à environ 160% du PIB. The Economist affirme qu’ "on dit toujours que l’Europe traverse une crise des dettes souveraines. Et c’est le cas. Mais les origines du désastre de l’euro ont moins à voir avec une débauche de dépenses des gouvernements qu’avec un excès de dettes privées", à l’exception de la Grèce (encore que l’on peut incriminer le rôle des marchés qui ont prêté à Athènes à des taux proches de Berlin).

De plus, alors que les ménages et les entreprises aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne ont réduit le poids de leur dette en rapport du PIB (*), ce n’est pas le cas en Europe, à l’exception de l’Espagne, où il a baissé d’environ 12 points. Ce qui frappe, c’est la disparité entre les pays européens. Selon Eurostat, c’est le Luxembourg qui a la médaille d’or, avec une dette privée de 317% du PIB ! Le Portugal et les Pays Bas dépassent 220% du PIB. L’Espagne est autour de 200%, la Grande-Bretagne au-delà de 180%. La France (140%), l’Italie (130%) et l’Allemagne (115%) sont bien plus prudentes.

Parce que le montant des dettes privées n’a cessé de monter (il était encore de 96% en France en 1999), il y a un danger de crise financière. D’ailleurs, plusieurs pays sont d’ores et déjà en crise. En Espagne, le taux de défaut sur les créances des banques a atteint 12%, chiffre qui ne cesse de progresser. The Economist soutient que pas moins de 30% des créances en Italie sont dues par des entreprises dont les bénéfices avant impôts sont inférieurs aux intérêts ! Le chiffre atteint 40% en Espagne et 50% au Portugal. Le PIB des Pays Bas subira une baisse aussi importante que l’Espagne cette année du fait de la crise financière. Un quart des ménages doivent plus que leur maison ne vaut !

The Economist soutient que "les hommes politiques de la zone euro, même dans la supposée prudente Allemagne, ont été réticents à regarder trop profondément dans les bilans des banques, et encore moins de les forcer à les nettoyer". »

Source

(*) Les conclusions qu'en tire l'auteur sont complètement fausses si on va au-delà des statistiques officielles et de leur dada consistant à tout rapporter au PIB, alors qu'on sait le peu que vaut ce fourre-tout, dont le caractère trompeur aux Etats-Unis a été amplement démonté par Shadowstats et ce, surtout dans des économies aussi financiarisées que celles des ricains et des godons.

Par exemple, si on lit Jeff Cox de CNBC pour les Etats-Unis et le dernier rapport de l'organisme caritatif The Money Charity pour le Royaume-Uni, on a un tout autre tableau.

Mais bon, qu'attendre de Laurent Pinsolle, souverainiste dupont-aignantesque, tellement affairé (parfois à juste titre, certes) à débiner l'UE qu'il est inconscient de servir la soupe à l'anglosphère...

De toute façon, il faut raisonner en termes de dette totale et là, il n'y a pas photo, même en statistiques officielles, les anglo-saxons sont loin devant.

31/10/2013

Etat acheté, Etat complice

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Un seul souci : le Bien Commun

 

« Les PPP ce sont les partenariats public-privé. C’est une façon moderne et politiquement correcte de parler de concession.

Une concession, comme son nom l’indique, c’est lorsque l’État concède un droit par définition public à un opérateur privé qui gère pour le compte de l’État et encaisse une part substantielle des bénéfices.

Ce fut le cas avec nos autoroutes, payées avec l’argent du contribuable pendant des décennies. Une fois globalement achevé, notre réseau autoroutier a été privatisé, une misère évidemment, depuis nous n’avons obtenu aucune amélioration du service rendu. En revanche, les prix des passages aux péages ont très fortement augmenté, enrichissant non plus la collectivité et l’État mais des sociétés privées. Bravo. C’était vraiment une excellente idée.

Lorsque l’on est stupide ou malhonnête, on poursuit ce type de politique absurde.

C’est ainsi que la Taxe Poids Lourds, la fameuse écotaxe sur laquelle le gouvernement vient de reculer mais sans doute provisoirement, le temps d’une concertation globale, a été confiée, en tout cas sa perception, à une entreprise privée nommée Écomouv’ et dont le capital est détenu à 70 % par une entreprise italienne.

Le petit problème c’est que cette taxe ne rapportera à l’État qu’environ 600 millions d’euros, en tout cas c’est ce qui a été dit par le gouvernement et avancé comme estimation, alors que le montant total est évalué à plus d’un milliard d’euros…

La différence, vous l’aurez compris, va aller dans les poches d’une entreprise privée à l’actionnariat étranger venant prélever pour le compte de notre gouvernement une nouvelle gabelle et un droit de passage moderne, habitudes qui avaient été abolies lors de la révolution française.

L’Écot-axe, c’est l’antichoc de simplification !

Non l’écotaxe n’est pas écologique. L’écotaxe est un nouvel impôt, tout le reste étant peu ou prou de la littérature et je reviendrai un peu plus bas sur ce que serait une véritable politique écologique et une véritable fiscalité écologique qui favoriseraient les productions locales… car de tout cela, il n’est évidemment aucunement question. Ce dont il est question dans cette affaire de l’écotaxe, c’est du vol organisé et de la rapine du peuple français par des intérêts privés avec la complicité de l’État français. Voilà la triste, très triste réalité. (...) »

Charles Sannat

29/10/2013

Le pays réel : 80 % des Français de sang

France 3, 28 octobre 2013

Ce que l'industrie du cancer ne veut pas que vous sachiez

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Allez lire sur le Bistro Bar Blog cette traduction d'un article américain, ça vaut vraiment le coup. Pour une fois qu'on peut lire autre chose que la propagande du complexe médico-pharmaceutique dans la presse mainstream...

Extrait et résumé : « Le traitement conventionnel du cancer est une énorme et coûteuse tromperie – un non-traitement qui rend malade et tue plus de gens qu'ils ne les "guérit". Il ne peut jamais guérir quoi que ce soit car il empoisonne le corps, ce qui ne fait qu'entraîner plus tard d'autres maladies ».