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25/09/2013

Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde

01:16 Écrit par Boreas dans Crise, Economie, Stratégie | Lien permanent | Tags : goldman sachs, etats-unis, banque |  Facebook | |  Imprimer | Pin it! |

Capital contre travail

Trouvé sur le blog de Patrick Reymond, ce graphique plus parlant que cent mille mots sur l'état de l'économie américaine et la divergence profonde entre la rente et la production :

 

 

En vert, les profits des entreprises. En rouge, le pourcentage de la population ayant un emploi.

Source

24/09/2013

Il faut tuer le bourgeois qui est en soi

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Notre premier ennemi c’est nous-même.

Nos pays, notre Europe, notre civilisation, sont en voie de décomposition : c’est une évidence aussi bien dans les faits que dans les mœurs.

Pour nous qui vivons aujourd’hui, la décadence est un phénomène nouveaux, mais l’histoire de l’Europe, ou mieux encore les histoires qui ont caractérisé la civilisation européenne, l’ont connue et surmontée à maintes reprises.

Ce n’est pas en jouant le réactionnaire bourgeois, le conservateur puritain, l’hystérique de l’heure apocalyptique, que nous trouverons une issue à cette impasse.

Celle-ci peut être désignée - et donc combattue - seulement par ceux qui jettent un regard froid et impitoyable sur la réalité en étant capables, à la fois, d’apprendre les leçons du passé et d’entrevoir les axes rénovateurs du futur.

C’est dans cet esprit que je veux attirer l’attention sur la folie hystérique, impolitique et maso qui a pris possession des milieux dits extrêmes qui essayent de contrer une dynamique dévastatrice en faisant appel à la langue de bois ou à des utopies à la saveur eschatologique.

Car il s’agit bien de cela quant on évoque la guerre des classes, la guerre des races ou l’imposition par le bas d’une autre mondialisation.

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21/09/2013

Veni, vedi, retourni

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« (...) Strategic Vision”, en cette fin février 2012, constate le recul de la mainmise américaine sur la Géorgie (où les dernières élections n’ont pas porté au pouvoir le favori des Etats-Unis), sur Taïwan, sur la Corée du Sud, sur l’Ukraine (où les effets de la “révolution orange” des années 2004-2005 se sont évanouis), sur l’Afghanistan et le Pakistan, sur Israël (que Washington s’apprête à abandonner ?) et sur quelques autres têtes de pont au Proche et au Moyen-Orient. Ce recul ne signifie pas pour autant un affaiblissement fatal pour l’Occident, explique Brzezinski : si le tandem euro-américain s’allie à la Russie, alors un espace stratégique inaccessible et inexpugnable se formera sur tout l’hémisphère nord de la planète, de Vancouver à Vladisvostok. Cette grande alliance “boréale” potentielle devra absolument compter sur l’alliance turque, car la Turquie est le “hub”, le moyeu, qui unit géographiquement l’Europe, la Russie (l’espace pontique), l’Afrique (le canal de Suez + l’espace nilotique de l’Egypte au Soudan et à la Corne de l’Afrique), l’Asie (l’espace de la turcophonie + les bassins du Tigre et de l’Euphrate + la péninsule arabique). Sans ce moyeu, l’alliance “boréale” ne pourrait fonctionner de manière optimale.

Strategic Vision” entend aussi mettre un terme à la démonisation systématique de la Russie par les médias américains : pour Brzezinski, la Russie doit dorénavant être considérée comme un pays démocratique à part entière. Il ne ménage pas ses critiques à l’endroit des médias et des ONG qui ont travaillé à exciter les opposants russes les plus délirants et les plus farfelus (jusqu’aux “pussy riots” et aux “femens”), à cultiver et amplifier la “légende noire” dont on accable la Russie, au moins depuis la Guerre de Crimée au 19ème siècle. Le noyau dur de sa critique est de dire que ce travail de harcèlement par les ONG est inutile dans la mesure où une démocratie ne s’impose jamais de l’extérieur, par le jeu des propagandes étrangères, mais uniquement par l’exemple. Il faut donner l’exemple de la démocratie la plus parfaite, d’une bonne gouvernance à toute épreuve (hum !) et alors on sera tout logiquement le modèle que tous voudront imiter.

Strategic Vision” constate aussi que les aventures militaires n’ont pas atteint les résultats escomptés. Il y a eu “hétérotélie” pour reprendre l’expression de Jules Monnerot, soit un résultat très différent des visées initiales, hétérogène par rapport au but fixé. Le coût de ces aventures militaires risque, même à très court terme, de déstabiliser les budgets militaires voire d’entraîner la faillite du pays. Le modèle américain du bien-être matériel pour tous risque alors d’être définitivement ruiné alors qu’il avait été vanté comme le meilleur de la Terre, ce qui, quand il ne fonctionnera plus très bien, entraînera fatalement des désordres intérieurs comme ailleurs dans le monde. Déjà les soupes populaires attirent de plus en plus de citoyens ruinés dans les villes américaines. L’American Way of Life ne sera plus un modèle universellement admiré, craint “Zbig”.

Les Etats-Unis, ajoute Brzezinski, sont comme l’URSS dans les années 1980-1985. Six raisons le poussent à énoncer ce verdict :

1. Le système est irréformable (mais il l’est partout dans l’Euramérique...) ;

2. La faillite du système est due au coût des guerres ;

3. L’effondrement du bien-être dans la société américaine entraîne une déliquescence généralisée ;

4. La classe dirigeante n’est plus au diapason (comme en Europe) ;

5. La classe dirigeante tente de compenser les échecs extérieurs (et intérieurs) par la désignation d’un ennemi extérieur, qui serait “coupable” à sa place ;

6. La politique extérieure, telle qu’elle est pratiquée, mène à l’isolement diplomatique, à l’auto-isolement.

Zbigniew Brzezinski doit cependant battre sa coulpe. En effet,

1. La réconciliation avec la Russie aurait dû se faire dès les années 90, quand les thèses exposées dans “The Grand Chessboard” constituaient la référence politique des décideurs américains en matière de politique étrangère.

2. Brzezinski n’a pas contribué à l’apaisement nécessaire puisqu’il a jeté de l’huile sur le feu jusqu’en 2008 ! Mais, malgré son grand âge, il est capable de tirer les conclusions de l’échec patent des suggestions qu’il a formulées au cours de sa très longue carrière. (...) »

Robert Steuckers (tout l'article est extrêmement intéressant)

20/09/2013

L'Amérique a perdu la guerre

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« (...) Les quatre chefs d’état-major viennent de présenter leurs évaluations, pour leurs propres forces, des capacités de ces forces en fonction des projections budgétaires à très court terme puisqu’il s’agit de 2014. L’ensemble de la problématique abordé, qui est pourtant fort vaste, ce résume à ce mot de “séquestration” qui semble désormais contenir toute la charge de stupidité d’un système, ou du Système si l’on veut, qui s’est lui-même cadenassé dans un carcan juridique inviolable, destructeur des capacités que les budgets annuels sont censés améliorer et moderniser constamment. Trois des quatre chefs d’état-major, – les principaux, ceux de l’Army, de l’USAF et de la Navy, – viennent de témoigner sous serment que, selon leur évaluation et conformément au régime de la séquestration, leurs forces n’auront plus l’assurance de l’emporter dans un seul conflit conventionnel de haute intensité dit-MTO, c’est-à-dire d’assurer les moyens et les capacités nécessaires pour figurer dans un tel conflit et l’emporter. (MTO en acronyme pentagonesque, pour Major Theatre of Operations.) (...)

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16/09/2013

Démocratie de marché

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Il y a un an, le 17 septembre 2012, la police de New York arrêtait des manifestants pacifiques du mouvement Occupy Wall Street, selon une stratégie élaborée qui rappelle des événements récents en France.

Second parallèle, le rapprochement avec le contenu de cet article est plutôt saisissant, vous ne trouvez pas ?

Autres motifs, mais mêmes techniques et finalement, même sphère de pouvoir derrière ces atteintes incessantes aux libertés fondamentales, à la santé économique et sociale : le grand capital financier et industriel. Mêmes sphères de pouvoir subordonnées à celui-ci : les médias, les politiciens.

Derrière les apparences, en réalité, d'Occupy à la MPT, il n'y a pas bien loin.

L'ennemi, incarné dans ces trois sphères de pouvoir, est commun à toutes les causes justes, par-delà les clivages idéologiques, religieux, ethniques et géographiques.

Le combat doit donc être global, sur tous les fronts de la dissidence.

15/09/2013

Ça manque de sueur

Syrie : ce qu'a écrit Poutine

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« (...) Les frappes potentielles par les États-Unis contre la Syrie, en dépit d’une opposition forte de nombreux pays et de figures politiques et religieuses majeures, notamment le Pape, ne pourraient que causer un nombre de victimes innocentes et une escalade du conflit, étendant potentiellement la crise loin au-delà des frontières syriennes. Des frappes ne feraient que propager la violence et créer une nouvelle vague de terrorisme. Elles mineraient les efforts multilatéraux visant à résoudre le problème nucléaire iranien et le conflit israélo-palestinien, et participeraient à une déstabilisation toujours plus grande du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Ces frappes pourraient ainsi complètement déséquilibrer l’ordre du système international.

La Syrie n’est pas le champ de bataille d’une lutte pour la démocratie, mais d’un combat armé entre le gouvernement et son opposition dans un pays multi-religieux. Il existe quelques champions de la démocratie en Syrie. Mais il y a aussi plus qu’assez de combattants d’Al-Qaïda et d’extrémistes de tout bord combattant le gouvernement. Le Département d’État américain a désigné Al-Nosra, et l’État islamique d’Irak et du Levant, qui combattent avec l’opposition, comme des groupes terroristes. Ce conflit interne, alimenté par des armes fournies à l’opposition par des pays étrangers, est aujourd’hui un des plus sanglants dans le monde.

Les mercenaires des pays arabes qui combattent là-bas, et les centaines d’activistes venus de pays européens, y compris de Russie, sont pour nous sujets de profonde inquiétude. Ne pourraient-ils pas rentrer dans nos pays avec l’expérience acquise en Syrie ? Après tout, après avoir combattu en Libye, les extrémistes se sont déplacés au Mali. C’est une menace pour nous tous.

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14/09/2013

François Hollande doit recevoir le prix Nobel de la paix

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Diplomate de carrière de 1972 à 2009, Pierre Charasse fut ambassadeur, notamment au Pakistan, en Uruguay et au Pérou, et a représenté la France dans de nombreuses instances internationales. Depuis le Mexique où, retraité, il réside, il vient d’adresser une lettre aussi ironique que cinglante à François Hollande sur la crise syrienne.

Mexico, le 2 septembre 2013

Monsieur le Président de la République,

Dans l’épreuve que subit actuellement l’humanité du fait de la présence d’armes chimiques en Syrie, vous avez pris la tête d’un grand mouvement mondial au nom de « l’obligation de protéger » les populations civiles menacées. Vous avez très bien expliqué dans votre discours du 27 août devant vos Ambassadeurs que c’était là la vocation de la France, comme elle l’a fait en Libye récemment, et qu’elle ne manquerait pas à son devoir. Votre détermination exemplaire devrait rapidement convaincre vos partenaires européens flageolants et les opinions publiques pleutres, en France, en Grande Bretagne, aux Etats-Unis et partout dans le monde, du bien-fondé d’une intervention militaire chirurgicale en Syrie.

Naturellement, comme vous l’avez rappelé le 27 août, « l’obligation de protéger » s’inscrit dans une démarche très réglementée par les Nations Unies et incombe en premier lieu aux Etats concernés : protéger leur propre population. En cas de défaillance de leur part, c’est au Conseil de Sécurité qu’il appartient de décider des modalités de mise en œuvre de ce principe. Sous votre conduite, la France s’honorera si elle fait respecter à la lettre cette avancée importante du droit international. Je suis sûr que le Président Poutine sera sensible à vos arguments tout comme le Président Xi Jiping et qu’ils ne feront pas obstacle à vos projets en opposant un veto au Conseil de Sécurité. Peu importe que l’objectif final soit encore un peu flou, ce qui compte c’est la défense énergique de principes clairs.

De même, je suis sûr que d’autres pays suivront la France dans son intention de livrer des armes aux rebelles syriens, malgré les risques que cela comporte. M. Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères, a annoncé qu’il exigerait des destinataires des armes françaises qu’ils signent un « certificat d’utilisateur final ». Avec une telle fermeté nous aurons l’assurance que nos armes ne tomberont pas entre les mains des combattants Jihadistes du Front Al Nusra-Al Qaeda, qui font partie de la Coalition rebelle (encore très hétéroclite mais que avez le mérite de vouloir unifier, bon courage !) et ne se retourneront pas contre les pays occidentaux qui les ont aidés ou leurs rivaux au sein de la Coalition, voire des populations civiles.

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La Préfecture des antifas

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La démocratie de marché se donne un air martial

 

« (...) Réseau identités, un Collectif pour la Défense des Libertés Publiques, avait déposé le 30 août dernier une demande à manifester le 14 septembre à Paris.

Le thème : Liberté pour les prisonniers politiques et notamment en soutien à Esteban Morillo, incarcéré pour s’être défendu – c’est aujourd’hui avéré, caméras et témoignages à l’appui – au cours d’une bagarre, malencontreusement mortelle pour l’un de ses ennemis.

Monsieur le préfet Bernard Boucault a pris son temps pour évaluer les éventuels risques de troubles à l’ordre public et a finalement répondu aux organisateurs du Collectif qu’il envisageait l’interdiction de leur manifestation.

Les risques de "troubles à l’ordre public" étaient grands : "en raison notamment du caractère  ressenti comme provocateur de la thématique retenue par votre rassemblement, en particulier par la mouvance antifasciste".

"Caractère  ressenti comme provocateur", ce n’est pas Georges Courteline, auteur fameux de Messieurs les ronds-de-cuir, qui aurait renié une telle expression.

Qu’un Préfet de la République motive ses décisions après avoir pris l’avis d’une faction politique à l’intitulé aussi vague laisse également songeur… tout comme son extrême impartialité car, de façon équitable, il "envisage d’ailleurs également une interdiction de la contre-manifestation annoncée par la mouvance antifasciste".

Sans manifestation autorisée, il n’aurait plus manqué qu’une contre-manifestation à celle-ci le soit. Là, Bernard Boucault ne parodie plus Courteline, mais Alfred Jarry : c’est Ubu-Préfet !

Mais sa farce à lui est autrement plus provocatrice et parodique que la satire du "précurseur du mouvement surréaliste et du théâtre de l’absurde".

Pour notre plaisir, imaginons un instant la tête des gauchistes si un Préfet leur interdisait une manif après avoir consulté un collectif de filles et fils d’anciens combattants à la Croix celtique ? »

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