14/09/2013
La Préfecture des antifas
La démocratie de marché se donne un air martial
« (...) Réseau identités, un Collectif pour la Défense des Libertés Publiques, avait déposé le 30 août dernier une demande à manifester le 14 septembre à Paris.
Le thème : Liberté pour les prisonniers politiques et notamment en soutien à Esteban Morillo, incarcéré pour s’être défendu – c’est aujourd’hui avéré, caméras et témoignages à l’appui – au cours d’une bagarre, malencontreusement mortelle pour l’un de ses ennemis.
Monsieur le préfet Bernard Boucault a pris son temps pour évaluer les éventuels risques de troubles à l’ordre public et a finalement répondu aux organisateurs du Collectif qu’il envisageait l’interdiction de leur manifestation.
Les risques de "troubles à l’ordre public" étaient grands : "en raison notamment du caractère ressenti comme provocateur de la thématique retenue par votre rassemblement, en particulier par la mouvance antifasciste".
"Caractère ressenti comme provocateur", ce n’est pas Georges Courteline, auteur fameux de Messieurs les ronds-de-cuir, qui aurait renié une telle expression.
Qu’un Préfet de la République motive ses décisions après avoir pris l’avis d’une faction politique à l’intitulé aussi vague laisse également songeur… tout comme son extrême impartialité car, de façon équitable, il "envisage d’ailleurs également une interdiction de la contre-manifestation annoncée par la mouvance antifasciste".
Sans manifestation autorisée, il n’aurait plus manqué qu’une contre-manifestation à celle-ci le soit. Là, Bernard Boucault ne parodie plus Courteline, mais Alfred Jarry : c’est Ubu-Préfet !
Mais sa farce à lui est autrement plus provocatrice et parodique que la satire du "précurseur du mouvement surréaliste et du théâtre de l’absurde".
Pour notre plaisir, imaginons un instant la tête des gauchistes si un Préfet leur interdisait une manif après avoir consulté un collectif de filles et fils d’anciens combattants à la Croix celtique ? »
11:39 Écrit par Boreas dans Crise, Politique, Propagande, Psychologie, Stratégie | Lien permanent | Tags : préfecture, préfet, police, paris, bernard boucault, antifas, interdiction, manifestation, collectif pour la défense des libertés publiques, esteban morillo, affaire méric, prétexte, troubles à l’ordre public | Facebook | | Imprimer | |