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19/11/2011

« Rien à attendre des droitards »

Affreux gauchiste justement corrigé par la loi et l'ordre

(New York, 17 novembre 2011)

 

« Vouloir tout, tout de suite, en combattant à découvert, en gants blancs et épaulettes rouges, voilà l’horizon stratégique indépassable des "natios" : tout dans le style, zéro efficacité, on tombe au combat avec le sentiment de s’être sacrifié honorablement à la cause, suivant un puissant fond christique de martyre.
Dans un premier temps, on se fiche que les "indignés" se battent pour les peuples européens ("peuples blancs" ne signifie rien), il faut abattre le système de domination, et cela est possible en utilisant un autre biais et avec d’autres personnes (oui, parce que le natio pense aussi qu’il faut tout faire tout seul, sans alliés, même temporaires, c’est le messie en somme).
Les "gauchistes" (les mecs d’Occupy, aux USA, sont protégés, pour une partie, par d’anciens militaires… cela devrait soulever quelques interrogations dans la tête des super-natios) peuvent se retourner contre le système ?
Parfait, excellent même, ne crachons pas dessus, car de toute façon, ils ont 1000 fois plus d’énergie que les "natios".
Après expérience, il n’y a rien à attendre des droitards, ce n’est pas dans leur culture de faire la révolution, de monter des barricades et d’aller au charbon.
Ce sont des passifs, des soumis, d’où toute la rhétorique, confortable, anti-révolutionnaire, qui permet de justifier l’inaction, tout en distribuant les bons et mauvais points.
En Espagne, terre d’immigration, l’effondrement de l'économie a provoqué un arrêt de celle-ci, un retour des immigrés et même [l'Espagne] est devenue une terre d’émigration.
L’effondrement économique a fait plus que n’importe quel posteur de Fdesouche avec ses petites solutions clé en main et ses appels à la Reconquista (alors que le mec n’a jamais touché un fusil de sa vie).
La révolution se fera avec des gens de sensibilité de gauche et des sans-étiquette. »

Three piglets

05/11/2011

La loi du 3 janvier 1973 : l'arbre qui cache la forêt

Notre ministère des finances, aussi laid qu'une banque

 

Lassitude : c'est le premier mot qui m'est venu à l'esprit en lisant le sujet du jour sur Fortune.

Il n'est pas question, en ce qui me concerne, de dénier au sympathique @Borowic ou à @JoeLeTaxi, autre courtois et espiègle commentateur sur cet excellent site, tous deux manifestement spécialistes de la finance, la sincérité et la bonne foi de leurs analyses.

Mais le sujet de la loi de 1973 et de ses successeurs européistes est d'un ennui mortel si on l'aborde sous l'angle exclusivement comptable, ce qui n'est heureusement pas (entièrement) le cas de l'intéressant article de @Borowic.

Au-delà de cette lassitude, à mes yeux, la comptabilité, c'est juste une technique qui permet de présenter sous forme de chiffres une réalité complexe ; en l'occurrence, la réalité des comptes publics depuis 40 ans et, dans la mesure du possible, celle de l'intervention de la finance privée dans ces comptes.

Pour autant, est-ce que la comptabilité explique vraiment cette réalité complexe ? Je ne le pense pas.

Il suffit de sortir du cadre comptable, de se pencher un peu sur les motivations idéologiques et politiques, sur la nature de l'argent-dette telle que nous le connaissons, sur le lobbying financier (affirmer, comme certains le font, que Pompidou, grand ami d'André Bettencourt, serviteur zélé de la grande bourgeoisie d’affaires et ex-directeur de la Banque Rothschild, n'avait en tête que l'intérêt de la France, me paraît tout de même un peu naïf), sur les contraintes extérieures et les systèmes de transfert de richesses, sur le clientélisme électoral, sur les causes de l'immigration et des délocalisations, sur la nature humaine enfin, pour comprendre que l'abord comptable ne suffit pas et même, qu'il n'est certainement pas la clé de décodage déterminante qui permettrait de répondre à toutes les questions posées par ce qu'il faut bien appeler la ruine de la France.

Pour expliquer 40 ans de dérive budgétaire française, les spécialistes de la finance prétendent à une explication qu'il n'est tout simplement pas en leur pouvoir de donner, parce que la réalité est trop complexe pour pouvoir être circonscrite à de simples données comptables.

L'argument d'autorité du technicien n'en est un que dans son domaine restreint. Et encore.

Nous vivons, néanmoins, dans une société techniciste, technologiste, dans la société de l'expertise, dans ce qui est une altération, au plan de la perception collective (ce que Michel Drac, après Howard Bloom, appelle le « cerveau global »), de tout ce qui fait sens, au profit de groupes d'influence réputés détenir, de par leur expertise technique, une vérité supérieure.

Par exemple, notre ministre de la santé est systématiquement un médecin ou un pharmacien, comme si la perception collective de la santé devait, et pouvait légitimement, être représentée par un seul de ses acteurs (financièrement intéressé) et que tous les autres ne pouvaient et ne devaient que s'y soumettre.

Cette domination des spécialistes a-t-elle des effets bénéfiques ? Bien au contraire, il est aisé de constater que les intérêts du lobby médico-pharmaco-chimique ont largement pris le pas sur l'amélioration de la santé collective. Preuves innombrables à votre disposition, malgré les discours contraires des « spécialistes »...

Idem, dans le domaine agricole et alimentaire, dans celui de l'énergie, dans celui de l'éducation, dans celui de la culture, dans celui de la politique (les « politiciens professionnels »), etc. Dans tous les domaines, en fait.

Pour en revenir au domaine financier... ah oui, tiens. Pourquoi ce domaine-là devrait-il échapper à la règle générale qui veut que les techniciens, les spécialistes, les experts, font toujours pire pour la collectivité, que ne le feraient, peut-être, de simples représentants de cette collectivité, dotés d'une vision plus large et, surtout, désintéressés (ce qui me paraît être le problème central de l'Occident matérialiste et consumériste) ?

A noter quand même, exception qui confirme la règle, qu'en tant que ministres des finances, nous n'avons, en général, depuis quelques temps, que des non-spécialistes, souvent avocats, comme l'inénarrable Christine Lagarde ou François Baroin. Ces histrions ne comprennent évidemment pas grand-chose aux subtilités techniques, le ministère étant, en réalité, géré par des hauts fonctionnaires qui, eux, sont tous plus experts les uns que les autres.

Vous me direz, ça évite peut-être que le ministre ne meure d'une crise cardiaque en mesurant l'ampleur de la catastrophe, comme François Fillon, pourtant seulement juriste de formation lui aussi, a failli le faire en 2007.



Mettons que je n'ai rien dit.

Mettons qu'en ma qualité de pauvre béotien, ignorant comme tout un chacun des arcanes de la finance et de leur insondable subtilité, disqualifié de naissance pour en parler puisque tout cela est tellement complexe que mon petit cerveau non préalablement spécialisé dans une école ad hoc ne saurait le décrypter, je me désintéresse des causes techniques des déficits abyssaux de la France et de sa dette colossale, comme des moyens techniques d'y remédier.

Tout de même, je peux voir que chaque année, le déficit s'alourdit de 45 milliards d'euros, uniquement constitués des intérêts de la dette, à payer aux banques privées qui seules, ont le droit de prêter de l'argent à la France pour qu'elle continue de s'enfoncer dans l'insolvabilité et la ruine.

Merde, quand même, que je me dis dans mon petit cerveau pas expert, ces spécialistes de la finance, quels génies !

Ils ont trouvé le moyen d'aider la collectivité en lui prêtant de l'argent (bah oui, s'ils arrêtaient, on serait mal, dis donc), ce qui l'endette de plus en plus, et, en même temps, ils s'en mettent plein les poches avec des intérêts qui paient... quoi, d'ailleurs ?

Ah oui, tenez, tant qu'à être ignorant et bête, je me pose une autre question : quels sont donc ce travail, cette plus-value, cette peine probablement infinie que se donnent les banquiers, pour que nous les payions annuellement 45 milliards d'euros (l'équivalent du produit de l'impôt sur le revenu, tout de même) ?

Ils doivent en avoir, du mérite, les banquiers, pour que nous leur achetions si cher le droit de nous endetter toujours plus ! Non ?

Eh bien, figurez-vous qu'ils en ont, du mérite. Si, si.

Ils achètent des emprunts d'Etat avec leur argent-dette créé ailleurs (comment l'ont-ils gagné, on se le demande, ils ne créent tout de même pas de l'argent à partir de rien, si ?) et inscrivent, dans une colonne de leurs livres comptables, les intérêts correspondants : à eux tous, 45 milliards. Comment est-ce possible ? Ah ça ! C'est de la magie.

Vous et moi, nous n'avons quasiment pas la possibilité de faire cela. Eux, si. Ce qui prouve qu'ils ont forcément un grand mérite, parce que pour avoir ce droit, ils ont forcément dû faire quelque chose d'extraordinaire.

Non, parce que quand même, dans une société correctement organisée, morale et tout et tout, quand quelqu'un bénéficie du droit de toucher 45 milliards par an en contrepartie d'un clic sur un clavier d'ordinateur, c'est qu'il a dû, au moins, rendre des signalés services à la collectivité, sauver la patrie plusieurs fois, sacrifier sa famille, se sacrifier lui-même... et encore, pas qu'une fois.

N'étant qu'un béotien, je ne peux vous en dire plus et laisse donc aux spécialistes le soin de vous expliquer tout ça (bon courage, ce charabia pseudo-scientifique est rigoureusement imbitable).

M'est avis, si je les en crois, que l'argent doit être une chose trop complexe et trop dangereuse pour être laissée aux citoyens et à leurs représentants, à une banque centrale, etc.

D'ailleurs, dans l'intérêt de ceux-ci, ne devrait-on pas le leur enlever complètement ?

Mais on me souffle que c'est ce qui est en train de se passer.


Allez, je reviens d'Ecosse. Redevenons sérieux cinq minutes.

En comptabilité pure, il est vrai qu'on peut se demander, compte tenu des gaspillages de nos gouvernements depuis 40 ans, si la loi de 1973 et ses successeurs nous sont réellement revenus plus cher que ce que nous aurait coûté, en inflation, le financement des déficits principalement par une banque centrale restée souveraine.

Par ailleurs, en ce qui concerne l'inflation, la loi de 1973 devait soi-disant nous protéger : échec. Idem, d'ailleurs, en ce qui concerne sa prétention à dissuader l'Etat d'emprunter à tout va : échec.

@Borowic a le mérite de nous expliquer que la vraie cause en est « la dérégulation financière du milieu des années 80 (...) la création d’un marché à terme de la dette de l’État et l’abandon des emprunts individualisés remplacés par des souches périodiquement abondées (...) Car pour la première fois le négoce de la dette publique va devenir pour les banques une source de profits réguliers. Pour l’État qui ne demandait pas mieux c’est l’assurance de pouvoir émettre du papier à volonté. »

Admettons. D'autant plus volontiers que cette « dérégulation » (déréglementation me paraîtrait un terme plus approprié, mais passons) a des effets négatifs bien connus dans d'autres domaines (je pense notamment à la séparation des activités bancaires et au processus, débuté dans les années 80, ayant abouti à l'abrogation du Glass-Steagall Act en 1999). Mais si la loi de 1973 n'avait pas existé, la « dérégulation » ultérieure n'aurait pas pu avoir les effets décrits, sauf à comporter elle-même une telle loi.

Quoi qu'il en soit, ce qui est sûr, en premier lieu, c'est que si les avances au Trésor Public par la Banque de France n'avaient pas été interdites en 1973, la « dette » ainsi créée se serait (éventuellement, ce n'est pas si sûr) traduite par de l’inflation, due à l’augmentation de la masse monétaire consécutive à ces avances, et non par des intérêts annuels versés à la finance privée majoritairement étrangère.

Résultat : aucun endettement durable ni aucune dépendance vis-à-vis de l’étranger et, en plus (éventuellement, toujours), une inflation décourageant la rente et correspondant à une dévaluation susceptible de rendre les entreprises françaises plus compétitives.

Après, la question est bien sûr de savoir quelles auraient été les politiques des gouvernements successifs au regard de l’éventuelle inflation, en fonction de son ampleur et de ses conséquences.

Ce qui est sûr, en second lieu, c'est que vouloir exonérer Giscard de sa participation à la création de la dette publique française serait aussi ridicule que de prétendre que le coût du transfert, qu’il a organisé sous Pompidou, du financement de cette dette aux marchés financiers, se serait simplement substitué à l’inflation générée antérieurement par les avances de la Banque de France au Trésor.

La vérité, c’est que les emprunts aux banques privées, rendus incontournables par la loi du 3 janvier 1973, sont responsables de la moitié au moins de l’endettement actuel du pays, en vertu, notamment, de ce qu'on appelle l'anatocisme.

Simplement, quand ledit Giscard s’est fait éjecter en 1981, la mécanique exponentielle de la charge des intérêts de la dette ne s’était pas encore réellement mise en branle.

Outre les aggravations systémiques des années 80, évoquées par @Borowic, il y a nécessairement un décalage temporel entre la mise en place du système et le moment où la croissance de la dette commence à faire naître des intérêts annuels plus importants.

C’est pourquoi, en 1981, la dette publique (officielle) ne s’élevait encore « qu’à » 110 milliards d’euros.

D’ailleurs, il est tout de même à noter que l’accroissement de la dette a été tout à fait régulier DEPUIS LE DEPART.

Et cela s’explique, non seulement par la quasi-homogénéité des politiques publiques suivies depuis lors (notamment, en ce qui concerne le libre-échange et l’immigration), mais aussi par l’obligation croissante, pour l’Etat, de recourir à des emprunts à plus long terme pour financer la dette, générant ainsi des intérêts de plus en plus lourds.

Sans parler, d’ailleurs, de la création monétaire délirante imputable aux banques privées, principale cause, en réalité, de la crise et dont les effets sont toujours négligés quand on parle de dette publique.

Il n’est pas du tout certain, enfin, que la gauche aurait fait pire que la droite, tout autant responsable de l’augmentation de la dette publique depuis 1973.

Il faut bien voir que la croissance de la charge de la dette est une mécanique inexorable : « La charge des intérêts de la dette, c’est-à-dire le paiement annuel des échéances des emprunts souscrits, devrait "augmenter en valeur de plus de 9% par an en moyenne, soit cinq fois plus que l’inflation", souligne ce document. Elle devrait ainsi passer de 42,45 milliards d’euros en 2010 à 55,19 milliards en 2013.  »

Le graphique d’évolution de la charge totale de la dette publique dans son entier est difficile à trouver, comme a pu le constater A. J. Holbecq ; parce qu’il est, à mon avis, défavorable tant au libéralisme financier cher aux banquiers, qui se gavent de ces intérêts d’emprunts que nous nous passions de leur verser aussi systématiquement avant 1973, qu’aux « entrepreneurs politiques », comme les appelle Jean-Claude Werrebrouck, qui sont responsables de la gabegie des dépenses publiques.

Voilà ce graphique, qui, il faut le reconnaître, est assez impressionnant (voir les pointillés en mauve) :

Je vous recommande également la lecture d'un excellent article de Michel Drac et notamment, des critiques qu’il comporte envers les positions de A. J. Holbecq, tant (mais de manière très relative) en ce qui concerne son évaluation des poids respectifs des intérêts cumulés et du déficit budgétaire, qu’en ce qui a trait, surtout, aux solutions proposées.


Bref, je pense que la dette publique française est au moins autant due au cumul des intérêts d’emprunts extorqués par les marchés financiers au moyen de la forfaiture de 1973, puis de la dérégulation ultérieure, qu’aux excès de nos gouvernements successifs.

Sur ce point, il y a quand même des paradoxes dans la situation financière actuelle, et la loi de 1973 n’est pas tout. Elle est même l'arbre qui cache la forêt, et c'est pourquoi sa dénonciation sert les intérêts de certains politiciens systémiques, de droâte comme de gôôche. Elle leur permet de passer sur tout le reste, qu'ils cautionnent largement.

S’il n’y avait pas eu, depuis 40 ans, d’immigration allogène, il n’y aurait pas non plus eu de dette publique, car le coût annuel de l’immigration est sensiblement le même que celui des intérêts de la dette (45 milliards d’Euros par an actuellement, moins par le passé). Sans parler des gaspillages électoralistes et clientélistes déjà évoqués.

C’est la combinaison de ces deux facteurs : politiques publiques ruineuses, loi de 1973 et ses successeurs, qui nous a conduits à la situation actuelle. Néanmoins, il faut souligner que les marchés financiers, comme les entreprises multinationales, sont largement à l’origine des politiques en question, et la boucle sera bouclée.

D'une certaine manière, concernant la loi de 1973, on pourrait donc presque dire merci à nos gouvernements immigrationnistes et gaspilleurs.

Sans eux, personne ne se serait sans doute jamais aperçu des effets de la loi de 1973 ni de ses successeurs, puisque la France n’aurait pas cumulé les déficits, n’aurait donc pas eu besoin d’emprunter à la finance privée ni, par conséquent, de lui verser des intérêts sur une dette qui aurait été inexistante.

C’est à se demander si l’un des buts de l’immigration et des gaspillages n’est pas précisément, en provoquant de l’endettement, de constituer une rente à la finance privée (je n’y crois guère, mais on peut toujours y réfléchir).


En tout cas, il ne sert plus à rien, concrètement, de discuter du point de savoir si, de 1973 à aujourd’hui, la dette publique a coûté plus cher que si le système antérieur avait été maintenu. Il est de fait, néanmoins, que la loi de 1973 et ses successeurs ont enrichi les banques privées, alors que le contribuable a, malgré tout, dû supporter une lourde inflation pendant une partie de la période : le bénéfice officiellement attendu n’a donc pas été vraiment au rendez-vous, sauf pour les banques.

Personne, à part ceux qui profitent d’une telle situation, ne veut d’un Etat lourdement endetté, ni de banques rentières.

En fait, si possible, personne ne veut de banques commerciales tout court. La solution alternative qui me paraît à creuser, c’est la monnaie franche (Silvio Gesell et ses continuateurs).

Politiquement, l’immense majorité des Français veut la démocratie (pas une partitocratie mais une démocratie plus directe) et la République (pas un retour à la monarchie ni une dictature déguisée comme celle que nous subissons), une France souveraine dans une Europe des nations et des peuples.

Cela pourrait s’envisager, au plan monétaire, avec, dans l’idéal, une monnaie commune convertible et des monnaies nationales inconvertibles (cf. ma discussion d’il y a quelques temps avec @JoeLeTaxi, à partir d’ici).

Il faut néanmoins franchir le cap de l’effondrement, en récupérant ce qui est valable, en éliminant les causes des échecs du système actuel et en ajoutant ce qui lui manque.

Une troisième voie économique me paraît s’imposer, entre socialisme et libéralisme.

Libre-échange interne aux nations et à l’Europe, bien sûr, mais pas total ; une réglementation confédérale devra préserver les intérêts des peuples et des Etats, notamment en protégeant les emplois du dumping salarial, les services publics et activités stratégiques de la concurrence du secteur privé.

Propriété privée, bien sûr. Il ne s’agit pas de verser dans une formule soviétique de la société. Néanmoins, pour décourager la thésaurisation excessive et surtout la rente, limitation quantitative et qualitative du droit de propriété et des salaires (avec un maximum « fordien » - seul élément un peu positif à retenir du fordisme), incitant à l’investissement productif plutôt qu’à la spéculation financière.

En ce qui concerne directement la gestion financière de l’Etat, je pense que des mesures incitatives fortes pourraient permettre de se dispenser d’un « pacte de stabilité » ou d’une « règle d’or » :

- interdiction des partis collectivistes comme des partis libéraux,

- législation anti-trusts (plus une entreprise est grosse, plus elle influe sur la vie publique),

- limitation de la rémunération des dirigeants politiques,

- interdiction du cumul des mandats,

- interdiction du financement des partis politiques autrement que par les cotisations de leurs membres et les subventions publiques,

- réforme fiscale pour davantage de proportionnalité,

- répression impitoyable et exemplaire de la concussion (peine capitale, sous l’Ancien Régime !) et de la corruption,

- etc.

Une foule de mesures peuvent être envisagées, pour tuer le clientélisme et décourager l’assistanat, sans négliger la solidarité (voire, en la renforçant par la réorientation de dépenses affectées à d’actuelles gabegies).

C’est vraiment d’une révolution dont nous avons besoin (si possible, sans violence, mais la violence est en réalité inhérente aux oligarchies actuelles, non à ceux qui souhaitent leur fin).

16/10/2011

Aymeric Chauprade : « Chronique du choc des civilisations »

Aymeric Chauprade sur Radio Courtoisie, le 24 août 2011, dans le Libre Journal d'Emmanuel Ratier.

 

06/10/2011

Jacques Sapir : qu'est-ce que la démondialisation ?

Merci à @Christopher Johnson pour m'avoir fait découvrir cet entretien par un commentaire sur fortune.fdesouche.com.

Pas de surprise, en ce qui concerne les idées de Jacques Sapir sur l'immigration, particulièrement développées ici.

Son analyse de ce problème au plan strictement économique n'est pas inintéressante (à noter qu'elle avait été critiquée par Xavier Malakine), mais n'échappe pas vraiment à la vulgate « extrémiste-républicaine » intégrationniste et « antiraciste ».

En revanche, sa notion trop limitée de l'identité est emblématique de cette large partie de la « vraie Gauche » qui n'a pas encore réellement pris conscience des véritables enjeux en la matière.

 

 

Source : Novopress

20/09/2011

Le Siècle et la discrimination positive

26/08/2011

L'arnaque de la baisse des impôts et du « moins d'État »

Les libéraux adeptes de l'« économie de l'offre », comme Sarkozy notamment (même si son discours, toujours opportuniste et teinté de bonapartisme, a changé depuis la crise), nous serinent depuis belle lurette maintenant que, quand on baisse les impôts, on va provoquer une hausse du PIB, « créer de la richesse », comme ils disent. Au bénéfice de qui, d'ailleurs, puisque la répartition sera moindre ?

Ce qui est énervant chez le libéral de base, c'est qu'il se défend, le plus souvent, de croire à cette théorie débile, contredite par les faits. Ou alors, il l'admet, mais avec une infinité de nuances techniques. Et puis, non, il n'est pas contre l'existence de l'Etat (il faut bien en garder un peu pour pouvoir le critiquer, on n'est pas libertarien, quand même...). Etc. Alors, quelques rappels.

Milton Friedman, en 2003 : « ce n’est pas demain que nous vivrons dans de pures sociétés libérales… Il faut d’abord se demander ce que serait une telle société. Ma définition serait la suivante : est  "libérale" une société où les dépenses publiques, toutes collectivités confondues, ne dépassent pas 10 à 15 % du produit national. Nous en sommes très loin. Il existe évidemment d’autres critères tels que le degré de protection de la propriété privée, la présence de marchés libres, le respect des contrats, etc. Mais tout cela se mesure finalement à l’aune du poids global de l’État. 10 %, c’était le chiffre de l’Angleterre à l’apogée du règne de la reine Victoria, à la fin du XIXe siècle. À l’époque de l’âge d’or de la colonie, Hong Kong atteignait moins de 15 %. Toutes les données empiriques et historiques montrent que 10 à 15 % est la taille optimale. Aujourd’hui, les gouvernements européens se situent à quatre fois plus en moyenne. Aux États-Unis, nous en sommes seulement à trois fois ».

Nicolas Sarkozy, lui, est libéral quand ça l’arrange (avec Balladur en 1995, sur le paquet fiscal…). Petite phrase, en 2006 : « Je suis libéral mais j’ai la force de dire qu’il y a des dérives de la finance qui ne sont pas acceptables ». C'est bien, il le dit, quel courage ! En 2008, il prononce un discours, salué par… le MEDEF. Qui, comme chacun sait, réserve ses louanges aux staliniens.

Et le paquet fiscal, en tout cas, a bien été mis en place sous Sarkozy, avec l’alibi de la recherche de la croissance : « Christine Lagarde a assuré que le "paquet fiscal", créerait "un demi-point de croissance en 2008" ».

Guy Sorman, en 2010 : « l’ Europe est repartie dans l’autre sens, plus libéral, dont on connait le mode de fonctionnement : moins d’Etat pour plus d’investissement privé espéré ».

En plus de nier leurs propres lubies idéologiques, ces hypocrites, qui avancent masqués, tout douceureux, la main sur le coeur, jonglant avec le social du social-libéralisme pour faire passer les pilules du libre-échange mondialisé, des délocalisations et de l'immigration de masse facteur de déflation salariale, voudraient nous faire croire qu'il serait nécessaire, dans un souci de justice et d'équité, que les riches ne paient pas plus que les pauvres.

Il paraît évident à toute personne sensée qu’une réforme fiscale est nécessaire et qu'il faut que la fiscalité soit différenciée, entre les gros et les petits. Le CAC 40 ne souffre pas de la taxation comme l'artisan.

Problème : la plupart des libéraux sont favorables à une stricte égalité fiscale (la fameuse flat tax).

Et pour cause, ce système avantage les gros et pénalise les petits : « un euro gagné par un millionnaire lui rend moins service qu'un euro touché par un rmiste (c'est d'ailleurs pour cela que le premier peut être taxé davantage…) ». Comme d’habitude, entre la théorie et la pratique…

Décidément, comme le communisme, le libéralisme, cache-sexe du capital, est une idéologie utopique et surtout, une arnaque. Il n'y a que le mouton pour croire que le loup lui propose la « liberté » pour faire son bonheur...

17/08/2011

« Ne rejoignez pas le réseau, créez-le »

Phalange macédonienne (IVe siècle avant JC)

 

« le mensonge dans lequel on nous fait vivre depuis plusieurs dizaines d’années s’effondre. La société de l’argent, de l’exploitation, de la destruction de la nature, des bons sentiments et de la vie jetable termine en ce moment sa courte existence. Je ne sais pas encore à quelle vitesse tout cela arrivera (nous continuerons probablement par un krach obligataire en septembre et des troubles sociaux graves dès l’automne) mais nous allons vivre une situation de chaos progressif et plus ou moins contrôlé dans les mois et années à venir. Chaque jour des dizaines de milliers de non-européens continuent d’arriver en Europe, plusieurs milliers certains jours par la seule ile de Lampedusa, et cette véritable colonisation de peuplement va provoquer et provoque déjà des tensions insurmontables. Nous sentons tous, nous voyons bien, que cela va mal se finir.

A ces temps, il faudra des forces politiques, des réseaux d’action militants mais il faudra et il manque aujourd’hui des réseaux d’entraides, d’échanges, de formation, de ces réseaux qui rendent forts sans chercher à diviser sur des questions secondaires. Non ces rassemblements d’un soir qui s’effritent pour laisser beaucoup dans la solitude le lendemain, mais ces réseaux qui peuvent durer car ils reposent sur du concret : la communauté, ses besoins et nos responsabilités vis-à-vis d’elle. La certitude que nous devons maintenant laisser derrière nous les passions vaines, les carrières illusoires, les idées séduisantes si elles ne sont que des idées qui divisent, pour nous rassembler.  Si nous pouvons le faire, le futur ne sera pas le même j’en suis sûr.
(...) Cette action consistera en la création d’un vaste réseau tel que je l’imagine nécessaire : échanges, entraide, formation et soutien. Ce réseau transpolitique est un réseau de résistance. Il n’a pas besoin de nom ni de députés, pas besoin de doctrine autre que celle de la survie et de la solidarité concrète. Les hiérarchies qui naîtront en son sein seront celles des compétences et des responsabilités. Ne le rejoignez pas, créez-le. Inventez-le, et commencez ce travail autour de vous, dès maintenant. »

Laurent Ozon

14/08/2011

La machine à perdre continue sa route

Le pestiféré avec Sainte Jeanne d'Arc 2012

 

C'est là :

« Laurent Ozon annonce sa démission du FN ».

Le Front National, parti assimilationniste où il ne faut surtout rien dire contre l'immigration, sous peine d'excommunication ?

Je grossis volontairement le trait, parce que la ligne « dédiabolisante » de l'entreprise MLP m'exaspère, mais franchement, si la radicalité est l'avenir, comme je le pense... Une chose est sure, cet avenir n'est pas au FN.

Solidarité avec Laurent Ozon.

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ADDENDUM DU 15 août 2011 (merci à @Artodios Chartrelois pour l'illustration sur le forum F.Desouche et à @Anne Onyme pour me l'avoir signalée)

Capture d'écran du compte Twitter de Laurent Ozon (déclarations supprimées depuis lors) :

Sur RTL ce soir, il s'est moins largement exprimé. Ne souhaitant pas nuire au FN, manifestement.

Coïcidence (?) : la page Wikipédia consacrée à Laurent Ozon vient d'être supprimée. Mais la voilà en cache.

07/08/2011

Lettre ouverte de Serge de Beketch au président du MRAP (2003)

Oeuvre d'art antiraciste

 

Je pensais que cette lettre ouverte que j'avais trouvée chez un dénommé @visigoth sur F.Desouche (décidément, les Barbares sont partout...) et qui était présentée comme émanant d'un major de la Gendarmerie, était bel et bien un trait d'humour militaire.

Un internaute (merci à lui) me signale qu'en fait, il s'agit d'un texte du regretté Serge de Beketch, datant de septembre 2003. Je le maintiens d'autant plus sur ce blog, que le fait que sa reprise ait abusé de nombreux lecteurs dont moi, atteste de sa parfaite actualité.

 

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Niquez les racistes, Mouloud Aounit !

 

Monsieur,

Vous avez organisé récemment, en tant que président du MRAP, un colloque à l’Assemblée nationale intitulé « Du racisme anti-arabe à l’islamophobie ».

Vous y avez dénoncé, en France, « les mosquées souillées, les discriminations à l’emploi et au logement, les appels au meurtre, les violences et agressions à l’endroit des populations et des lieux de culte musulmans ».

Vous avez montré du doigt l’impunité dont bénéficient les auteurs de ces délits, appelant à « un réveil de l’opinion publique, un sursaut des institutions (Police, Justice, Education nationale, etc.), une mobilisation des grandes consciences intellectuelles ».

Vous avez raison ! De plus en plus de Français sont racistes. De plus en plus en ont par-dessus la tête de ce qu’il appellent (à tort) « l’invasion islamo-maghrébine ». De cet afflux de populations inassimilables qu’ils croient (à tort) être le ressort principal de la délinquance et de la criminalité. De plus en plus sont épouvantés (à tort) par l’afflux de populations qui, ayant chassé l’occupant raciste des territoires qu’il exploitait, ont rendu ces terres à l’heureux état de nature mais sont contraintes de chercher, auprès de l’ancien colonisateur raciste, les remèdes à la misère provoquée par la décolonisation.

De plus en plus de racistes ont (à tort) des idées de violence en entendant sur les radios les poésies du groupe afro-maghrébin « Sniper » qui chante, par exemple : « La France nous ronge (...) le seul moyen de s’faire entendre est de brûler des voitures (...) La France est une garce (...) On nique la France. »

Oui, monsieur Aounit, la triste vérité est là : les racistes n’entendent rien à la rude poésie des cités et ils en ont par-dessus la tête d’entendre des hexagonoïdes chanter qu’ils « niquent la France », et qu’ils « baisent leurs mères ».

C’est sûr qu’il y a quelque racisme à ne pas accepter ces coutumes de « baiser notre mère » et de « niquer notre pays », mais c’est ainsi, monsieur Aounit : les racistes ne sont pas tolérants.

Et ils ont tort. Vous avez raison !

Mais comment ces petits blancs arriérés seraient-ils assez évolués, ouverts, libéraux et modernes pour accepter que des populations qu’ils ont accueillies, nourries, soignées et enseignées leur crachent leur haine et leur mépris à la figure ?

Vous faites bien de dénoncer ce racisme-là en France dans la Chambre des députés de cette République qui vous a fait tant de mal. La dignité de l’endroit ajoute à la force de votre réquisitoire.

Mais vous feriez mieux encore en allant le prononcer là-bas, au bled. C’est sur place, chez eux, alors qu’ils sont encore libres, qu’il faut alerter les milliers d’Afro-musulmans et d’islamo-maghébrins qui s’apprêtent à céder au mirage du RMI, de la Sécu, des allocs, et à basculer dans le piège affreux que leur tendent les racistes français.

Monsieur Aounit, dites-le à vos frères, à vos cousins, à vos femmes, à vos enfants, à vos voisins, à tous ceux du bled et de la brousse : la France raciste ne veut pas d’eux parce que dans son aveuglement raciste, elle les regarde (à tort) comme des envahisseurs et des prédateurs.

Dites simplement cette sinistre vérité aux vôtres Monsieur Aounit. Ne les laissez pas se jeter dans la gueule du loup. Il est de votre devoir de protéger ces malheureux contre cette effrayante menace. Les laisser venir, serait se rendre coupable de non-assistance à personnes en danger.

D’ailleurs vous-même, Monsieur Aounit, vous et tous ceux qui comme vous, êtes condamnés à vivre dans cet abominable pays raciste, n’hésitez pas : brisez vos chaînes, secouez la poussière de vos sandales et quittez cet enfer.

Ne faites pas plus longtemps aux racistes le cadeau de votre enrichissante présence.

Ne soyez plus le gibier de ces chasseurs impitoyables qui attaquent vos mères dans le métro, violent vos filles dans les caves, pillent vos supermarchés, brûlent vos voitures dans vos cités, vendent de la drogue à vos enfants.

Ne leur laissez aucun homme à discriminer, aucune femme à insulter, aucun enfant à battre, aucune mosquée à souiller.

N’hésitez pas : vengez toutes ces années de terreur, de souffrance, d’humiliation, d’exploitation qu’ils vous ont infligées : privez-les de la chance que vous représentez.

Et puis, pourquoi vous gêner ? En partant, emmenez vos amis. Les grandes consciences intellectuelles, les militants immigrationnistes, les journalistes amis, les dirigeants socialistes, communistes, trotskistes et autres.

D’abord cela leur épargnera l’insupportable peine de vivre sans vous, ensuite cela privera la France raciste de la formidable force intellectuelle qui fait son rayonnement dans le monde entier.

Ils seront bien punis, les racistes !

Songez-y, monsieur Aounit : ils auront l’air de quoi les Le Pen, les Gollnisch, les militants du FN et les électeurs de tout ce monde quand, le dernier bateau ayant franchi la ligne d’horizon, l’ultime avion s’étant évanoui dans l’azur, la dernière camionnette étant passée de l’autre côté de la frontière, ils découvriront qu’ils sont désormais entre eux ?

Entre racistes.

Tout seuls.

Ah, on voudrait voir ça ! Rien que pour le plaisir.

02/08/2011

« Le véritable enjeu de l’affaire Breivik »

Protagonistes du choc des civilisations

 

« Le véritable enjeu de l’affaire Breivik », c'est ainsi que Michel Drac appelle, sur le Scripto, la nécessité de combattre les amalgames et la désinformation qui font rage autour des idées « populistes » (comprenez : patriotes et identitaires) depuis les attentats d'Oslo.

La presse-Pravda veut absolument faire correspondre à un meurtrier de masse en puissance, tout ce qui, de près ou de loin, prône le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et le non-alignement sur le gloubi-boulga bien-pensant, « multiculturel » (comprenez : métissé, brésilianisé), « occidental »...

Cette ambiance de procès public, ça ne vous rappelle rien ?

Mais si, voyons. «Tu dévies, camarade, tu dévies... » Non, toujours pas ? Et une petite purge, peut-être ? Notre télévision soviétoïde en redemande. A ce rythme, bientôt, on viendra vous chercher au petit matin, vous embarquer entre deux impers couleur mastic, pour qu'un fonctionnaire gris muraille vous demande des comptes de votre prétendu soutien à « l'extrême droâââte » soi-disant assassine, avant de vous faire incarcérer, trucider même, au nom du vivre-ensemble et de la fraternité, je suppose. La Kolyma et Guantanamo réunies pour votre plus grande rééducation...

Bref, pour faire préventivement un nécessaire travail de contre-terrorisme intellectuel, Michel Drac nous appelle à se mettre « au boulot », eu égard à la psychologie des foules, à trouver « les mots », à dire « les catégories qui servent à énoncer » la vérité des faits ; pas tant ceux commis par l'autre cinglé dynamiteur et mitrailleur, qui sont connus même si on est en droit de se poser quelques questions quant à son éventuelle manipulation ; non, ceux, surtout, qui en dehors des crimes de Breivik, expliquent pourquoi la médiacratie en est là et pourquoi rien de ce qu'on nous raconte ne correspond à la réalité fondamentale de la situation.

Je suis généralement peu doué pour les jeux de société. Le Scrabble ou encore Des chiffres et des lettres figurent en bonne place parmi mes exemples de ce qui est fastidieux et rasoir.

Mais là, comme c'est Michel et que, surtout, j'ai depuis le début une idée claire de ce que l'affaire Breivik n'est pas, comme de ce que les Populistes sont (oui, je mets une majuscule à Populiste, maintenant, c'est ma façon de protester contre les falsifications officielles), je m'y suis collé.

A vous de me dire si j'ai bon, ou si j'ai complètement raté la cible (N.B. : le critique officieux des Editions Byzantines ayant, ailleurs, taxé mon texte d' « accumulation de poncifs récités avec lourdeur et de naïvetés adolescentes », je présente d'avance mes plus plates excuses aux amateurs de subtilités comploto-insaisissables).

Mieux, tentez vous-même l'exercice, et diffusez, diffusez, diffusez...

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Pour ce qui est de « dire quelque chose d’extérieur aux catégories imposées », l'objectif me paraît clairement de permettre à l'opinion de s'identifier à un tiers exclu (du genre : « les peuples sont toujours victimes de luttes qui ne les concernent pas, ou du moins ne leur profitent pas, et c'est injuste » - ce qui est vrai, tout simplement).

En ce sens, le premier axe de recherche thématique que je vois, c'est le DECALAGE entre les mobiles des crimes et les résultats de ceux-ci.

Il paraît assez évident qu'au contraire de l'électrochoc anti-islam que Breivik voulait incarner, le « Multikulti » sort médiatiquement renforcé de la tuerie, alors que « l'extrême droite » n'en retire aucun avantage : les médias mainstream sont déchaînés contre les « populistes » et la classe politique nie tout problème causé par l'immigration.

Or, face à la réalité de cette immigration et à la violence qu'elle engendre (viols, délinquance, mais aussi choc culturel), à qui profite le rideau de fumée Breivik ? A ceux qui ont intérêt à dissoudre les peuples dans un melting pot, à ceux qui s'asseyent sur la volonté du peuple norvégien comme ils se sont assis sur celle du peuple irakien et du peuple afghan, au prétexte de deux tours pulvérisées par des dingues comme Breivik ; à ceux qui s'asseyent maintenant sur la volonté du peuple libyen, au prétexte qu'il faudrait lui balancer de l'uranium appauvri pour lui apprendre la démocratie.

Donc, deuxième axe de recherche thématique, il faut dénoncer le MENSONGE de ceux qui cherchent à récupérer la folie de Breivik.

Mensonge politique, d'abord, parce que Breivik n'est pas issu d'un quelconque parti politique dit « d'extrême droite », mais qu'il reprend au contraire à son compte, largement, le discours suprémaciste et anti-islamique occidental (le « choc des civilisations »), incarné en Occident par les USA et Israël.

Mensonge sociétal, ensuite, dans la mesure où les identités et la dignité humaine n'ont rien à voir avec l'opposition entre cet « Occident » et un prétendu « Axe du Mal » ; où l'autodétermination des peuples est niée en filigrane, sous le paravent de l'antiracisme et du vivre-ensemble, prélude à une violence qui se veut toujours mobilisatrice.

D'où, enfin - troisième axe de recherche thématique -, la possibilité de pointer du doigt les VOLEURS, les auteurs du DÉTOURNEMENT : politiciens, médias, lobbyistes de tout poil.

Voleurs, parce que non seulement ils font tout pour dérober aux peuples leur identité (notamment, en Europe, en dissolvant les autochtones dans une immigration de masse ; mais aussi, ailleurs, par l'occidentalisation économico-culturelle), mais qu'en plus, ils instrumentalisent des affirmations non-représentatives, caricaturales, de cette identité, comme censées incarner par amalgame toute rébellion, ainsi diabolisée d'avance.

Détournement, dans la mesure où une telle façon de procéder est une falsification de la réalité, la récupération de la légitime aspiration des peuples à disposer d'eux-mêmes, afin d'en faire un épouvantail destiné à être retourné contre eux... Afin de retourner les peuples contre eux-mêmes et de les diviser, au profit d'un Occident indifférencié, Axe du Bien conçu comme seule unité de mesure morale et politique, devant recueillir l'ensemble des contributions obligatoires de qui n'est pas un traître.

Le tout, pour le plus grand profit d'une caste de riches transnationaux, intéressés à sous-payer la main-d'oeuvre et à trouver en tous lieux une clientèle docile, déculturée et uniformisée.

DECALAGE, MENSONGE, VOLEURS, DETOURNEMENT, voilà qui me paraît résumer assez bien l'affaire Breivik, en quelques mots simples.

Et comme dit Malika Sorel, au sujet de l'immigration : « La question qui se pose à présent est de savoir comment la société norvégienne va réagir à la tragédie qui vient de se dérouler. Va-t-elle accepter de regarder la réalité en face ou va-t-elle, bien au contraire, saisir le prétexte de ce drame effroyable pour s’enfoncer encore un peu plus la tête dans le sable ? »