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24/05/2014

Poutinisme cubain

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Au-dessus c'est le soleil, camarade ! (La Havane, 2000)

 

« Toute sa vie, Fidel a répété qu'il ne possédait aucun patrimoine, hormis une modeste "cabane de pêcheur" quelque part sur la côte. En réalité, la cabane de pêcheur en question est une villégiature de luxe qui mobilise des moyens logistiques considérables pour sa surveillance et son entretien.

Depuis 1961, Fidel Castro possède cette île privée, à 15 kilomètres au Sud de la Baie des Cochons dans un site paradisiaque, entouré de fonds marins prodigieux. À l'ouest, face au soleil couchant, les Castro ont fait construire un débarcadère de soixante mètres de longueur. Il est situé en contrebas de la maison, sur la petite plage de sable fin.

Afin de permettre l'accostage de l'Aquarama II [son yacht de 27,50 mètres] et des vedettes Pionera I et II [17 mètres chacune], Fidel et Dalia, sa femme, ont fait creuser un chenal de 1 kilomètre, sans quoi leur flottille ne pourrait pas s'approcher de l'île cernée par des hauts fonds sablonneux.

L'appontement constitue l'épicentre de la vie sociale à Cayo Piedra. Un restaurant flottant, de quinze mètres de longueur, y a été adjoint, avec coin bar et grill pour les barbecues. De là, chacun peut admirer l'enclos marin où sont retenues, pour la plus grande joie des adultes et des enfants, des tortues marines (certaines sont vouées à finir dans l'assiette de Fidel).

De l'autre côté du débarcadère, c'est un delphinarium qui agrémente le quotidien grâce aux facéties et aux sauts des deux dauphins qui y vivent en captivité (...).

A La Havane, dans l'immense demeure des Castro, dans le quartier Siboney, une domestique, Zoraida, veille au bon fonctionnement de la vie quotidienne. Deux cuisiniers travaillent à la préparation des repas qui sont servis à la table... par un majordome en livrée nommé Orestes Dias !

Car chez les Castro, on mange comme au restaurant, c'est-à-dire "à la carte". Chaque soir avant d'aller se coucher, Dalia rédige le menu des trois repas du lendemain (petit déjeuner, déjeuner, dîner) pour chacun des membres de la famille suivant ses goûts, ses habitudes, ses desideratas (...). »

Source

26/08/2011

L'arnaque de la baisse des impôts et du « moins d'État »

Les libéraux adeptes de l'« économie de l'offre », comme Sarkozy notamment (même si son discours, toujours opportuniste et teinté de bonapartisme, a changé depuis la crise), nous serinent depuis belle lurette maintenant que, quand on baisse les impôts, on va provoquer une hausse du PIB, « créer de la richesse », comme ils disent. Au bénéfice de qui, d'ailleurs, puisque la répartition sera moindre ?

Ce qui est énervant chez le libéral de base, c'est qu'il se défend, le plus souvent, de croire à cette théorie débile, contredite par les faits. Ou alors, il l'admet, mais avec une infinité de nuances techniques. Et puis, non, il n'est pas contre l'existence de l'Etat (il faut bien en garder un peu pour pouvoir le critiquer, on n'est pas libertarien, quand même...). Etc. Alors, quelques rappels.

Milton Friedman, en 2003 : « ce n’est pas demain que nous vivrons dans de pures sociétés libérales… Il faut d’abord se demander ce que serait une telle société. Ma définition serait la suivante : est  "libérale" une société où les dépenses publiques, toutes collectivités confondues, ne dépassent pas 10 à 15 % du produit national. Nous en sommes très loin. Il existe évidemment d’autres critères tels que le degré de protection de la propriété privée, la présence de marchés libres, le respect des contrats, etc. Mais tout cela se mesure finalement à l’aune du poids global de l’État. 10 %, c’était le chiffre de l’Angleterre à l’apogée du règne de la reine Victoria, à la fin du XIXe siècle. À l’époque de l’âge d’or de la colonie, Hong Kong atteignait moins de 15 %. Toutes les données empiriques et historiques montrent que 10 à 15 % est la taille optimale. Aujourd’hui, les gouvernements européens se situent à quatre fois plus en moyenne. Aux États-Unis, nous en sommes seulement à trois fois ».

Nicolas Sarkozy, lui, est libéral quand ça l’arrange (avec Balladur en 1995, sur le paquet fiscal…). Petite phrase, en 2006 : « Je suis libéral mais j’ai la force de dire qu’il y a des dérives de la finance qui ne sont pas acceptables ». C'est bien, il le dit, quel courage ! En 2008, il prononce un discours, salué par… le MEDEF. Qui, comme chacun sait, réserve ses louanges aux staliniens.

Et le paquet fiscal, en tout cas, a bien été mis en place sous Sarkozy, avec l’alibi de la recherche de la croissance : « Christine Lagarde a assuré que le "paquet fiscal", créerait "un demi-point de croissance en 2008" ».

Guy Sorman, en 2010 : « l’ Europe est repartie dans l’autre sens, plus libéral, dont on connait le mode de fonctionnement : moins d’Etat pour plus d’investissement privé espéré ».

En plus de nier leurs propres lubies idéologiques, ces hypocrites, qui avancent masqués, tout douceureux, la main sur le coeur, jonglant avec le social du social-libéralisme pour faire passer les pilules du libre-échange mondialisé, des délocalisations et de l'immigration de masse facteur de déflation salariale, voudraient nous faire croire qu'il serait nécessaire, dans un souci de justice et d'équité, que les riches ne paient pas plus que les pauvres.

Il paraît évident à toute personne sensée qu’une réforme fiscale est nécessaire et qu'il faut que la fiscalité soit différenciée, entre les gros et les petits. Le CAC 40 ne souffre pas de la taxation comme l'artisan.

Problème : la plupart des libéraux sont favorables à une stricte égalité fiscale (la fameuse flat tax).

Et pour cause, ce système avantage les gros et pénalise les petits : « un euro gagné par un millionnaire lui rend moins service qu'un euro touché par un rmiste (c'est d'ailleurs pour cela que le premier peut être taxé davantage…) ». Comme d’habitude, entre la théorie et la pratique…

Décidément, comme le communisme, le libéralisme, cache-sexe du capital, est une idéologie utopique et surtout, une arnaque. Il n'y a que le mouton pour croire que le loup lui propose la « liberté » pour faire son bonheur...