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11/09/2014

Insondable connerie

Ces abrutis de terroristes ont tellement de haine envers l'Ukraine qu'ils gaspillent même des dizaines de cartouches de mitrailleuse sur un drapeau. Cela s'est passé à Amvrosiivka, à l'est-sud-est de Donetsk, à quelques kilomètres de la frontière russe.

04/09/2014

La faiblesse de Poutine en Ukraine

 

« Si je veux, je peux prendre Kiev en deux semaines ». Cette déclaration de Poutine au Président de la Commission européenne Barroso, rapportée lors du sommet de samedi dernier, a glacé le sang dans les veines des membres de l'Union européenne.

La politique du Kremlin en Ukraine menace l'Europe depuis des mois, et pour beaucoup ceci est la démonstration [du bien-fondé, ndt] de l'opinion occidentale au sujet de la Russie. Cependant, ce pourrait être également la démonstration la plus claire de la faiblesse de Poutine.

Si Poutine s'est emparé de la Crimée en quelques jours (ce qui fut le cas) et pourrait vraiment arriver à Kiev en deux semaines (ce qui pourrait être le cas), alors pourquoi le Kremlin s'est-il laissé entraîner dans une guerre par procuration dans le Donbass, qui ne lui a pas apporté d'avantage jusqu'ici ? L'ATO, l'opération antiterroriste de Kiev pour reprendre le pouvoir dans les provinces orientales sous le contrôle des séparatistes, est allée de succès en succès au cours des deux derniers mois, depuis que la présidence de Porochenko et le renouvellement des chefs militaires ont donné une nouvelle impulsion. Novorossia, la fédération des républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, s'est transformée en Nanorossia, dont les frontières coïncident à peine avec les banlieues des deux villes. De plus, tandis que l'engagement militaire de Moscou est chaque jour plus évident et difficile à nier (comme cela avait été le cas en Crimée avec les « petits hommes verts »), au-delà de quelques victoires remportées ces derniers jours, les forces séparatistes sont à une étape de la défaite. Poutine a envoyé quelques milliers de parachutistes dans une opération de « maskirovka » [camouflage, ndt] sur les rives de la mer d'Azov, mais il lui faudrait plus que cela pour inverser le résultat du conflit. La vérité est probablement que la Russie ne peut pas envahir l'Ukraine.

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03/09/2014

La bataille d'Ilovaïsk

Je me félicite de comprendre pas trop mal l'allemand, ce qui me rend intelligible ce reportage qu'a diffusé hier la chaîne ARD :

Eventuellement, je peux répondre aux questions des non-germanophones dans les commentaires.

02/09/2014

« Une guerre pour la destruction totale de la nation ukrainienne »

Entretien avec Andriy Biletsky, commandant du Bataillon Azov, le 29 août 2014.

(04.09.2014 - La version sous-titrée en anglais a été virée par YouTube, désolé. Il ne reste que la VO. Mais vous trouverez ici un résumé de l'entretien.)

A lire, cet entretien plus récent (1er septembre 2014) avec le même, traduit en anglais, où il déclare être à 100% sûr que la Russie n'entend pas arrêter ses opérations à Kherson (création d'un couloir depuis Novoazovsk jusqu'à la Crimée et au-delà), mais projette de poursuivre jusqu'à Odessa et ensuite, jusqu'à Kiev et vers l'Ouest, pour, in fine, conquérir et détruire la nation ukrainienne et son Etat.

Source en ukrainien : cliquez ici.

Pour tous ceux qui douteraient encore de la réalité de l'invasion russe et pour mesurer la portée pratique de l'expression « full-scale » , regardez les images de cet interminable convoi de chars, de véhicules de transport de troupes et de camions, filmé aujourd'hui entre Krasnodon et Lougansk (merci à l'irremplaçable blog Ukraine2014) :

A l'évidence, vous diront RT, le Saker et Olivier Berruyer, juste un peu de matériel piqué à l'armée ukrainienne (qui a décidément oublié de brancher l'antivol, sont-ils sots ces nazis de Kiev...) ou trouvé, avec plein de braves civils ayant subitement appris à s'en servir, dans les supermarchés locaux...

Et comme le Kremlin nie toujours, n'est-ce pas, ils ont forcément raison. La vérité ne peut pas être vraie.

Ça me rappelle une phrase d'Orwell, tiens.

29/08/2014

L'Ours manque de moyens

Carte de la situation dans le Donbass au 29 août 2014, par le Conseil National de Sécurité et de Défense de l'Ukraine (carte un tantinet optimiste, donc : il faut maintenir le moral de la population...)

 

L'armée russe a la capacité de s'emparer des oblasts de Donetsk et de Lougansk si personne ne fournissait de l'aide à l'Ukraine, dit le spécialiste russe des affaires militaires Alexandre Golts, mais il soutient que Moscou « n'a pas les ressources » qui lui seraient nécessaires pour une occupation totale de ces zones et d'autres régions de l'Ukraine.

Dans un entretien publié par l'agence de presse ukrainienne Gordonua.com, Golts déclare qu'actuellement, il voit trois variantes possibles à la probable évolution de la situation militaire et sécuritaire dans le sud-est de l'Ukraine.

La première concernerait un effort russe pour aborder « certaines tâches tactiques » impliquant de fournir de l'aide aux séparatistes à Donetsk et Lougansk, via la mer d'Azov, maintenant que les forces ukrainiennes ont réduit la capacité de Moscou de les approvisionner par d'autres routes. Dans cette éventualité, dit-il, « les forces russes devraient être rapidement retirées », une fois que cet objectif aura été atteint.

La deuxième variante, déclare Golts, consisterait en un effort pour occuper « pas tout des oblasts de Donetsk et de Lougansk, mais plutôt la création d'une ceinture de sécurité de 10 à 15 kilomètres de largeur le long de la frontière russo-ukrainienne, de Donetsk à Azov », pour que le gouvernement russe soit en position de soutenir les séparatistes pendant longtemps.

Cela pourrait être fait par les troupes disponibles, mais même en mars 2014, quand la Russie disposait du plus grand nombre de forces le long de la frontière - environ 80.000 hommes -, l'état-major russe a fait part au Kremlin de ce que ces forces seules « étaient insuffisantes pour une invasion et une mainmise totales sur les oblasts de Lougansk et de Donetsk ».

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26/08/2014

Le pilori

Les terroristes du Donbass ne s'arrêtent jamais.

En témoigne, cette Ukrainienne de Donetsk mise au pilori pour avoir, apparemment, exprimé son soutien à sa patrie (on la soupçonne d'avoir aidé l'armée nationale, du coup elle doit arborer une pancarte disant : « Elle tue nos enfants » et subir les coups, les gifles et les jets de tomates des passants) :

J'ignore jusqu'où ces néanderthaliens descendront dans l'abjection, mais ce qui est sûr c'est qu'ils me laisseront, à moi, la tentation de penser, définitivement, que l'Europe s'arrête aux frontières de la Russie.

Source

25/08/2014

Incompétence et corruption à l'arrière

ATO.jpg

 

Quand le Bataillon Donbass a pris d'assaut Ilovaïsk tenue par les séparatistes pro-russes, le 18 août, et hissé le drapeau ukrainien sans subir la moindre perte, les médias ukrainiens ont brièvement rapporté une victoire pour l'opération anti-terroriste contre les insurgés soutenus par le Kremlin.

Le ministère de l'Intérieur a annoncé que quatre bataillons de volontaires, avec l'armée régulière, nettoyaient Ilovaïsk, une ville de 17.000 habitants au sud-est de Donetsk, des forces soutenues par la Russie, et a promis que davantage de soutien par la Garde Nationale était en chemin.

Cette version s'est avérée être surtout une manipulation susceptible de rejaillir sur ses créateurs, Etat et médias.

Une semaine plus tard, le Bataillon Donbass a perdu 10 hommes et plus de 20 ont été blessés, du fait de ce qui pourrait être l'incompétence du commandement militaire ou même un abandon délibéré. Bloqués alors qu'ils luttaient pour garder le contrôle de la ville, les volontaires du Donbass sont renforcés par une seule compagnie de la 93e Brigade de l'armée et quelques combattants du Bataillon de volontaires Dniepr.

Tant les combattants du Donbass que trois photographes ukrainiens embarqués avec eux, enragent de ce qu'ils appellent les mensonges et les atermoiements du gouvernement comme des médias ukrainiens, et veulent faire passer leur version de l'histoire.

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24/08/2014

Salopards

Voilà comment les terroristes pro-russes de Donetsk traitent leurs prisonniers ukrainiens, soldats, comme civils kidnappés. Pour ce qui est des militaires, c'est une violation des articles 3, 13 et 14 de la Convention de Genève du 12 août 1949, si toutefois la république séparatiste autoproclamée prétend avoir constitué une armée.

Cela s'est passé ce matin, le jour de la fête nationale ukrainienne, à l'occasion d'un défilé aux proportions ridicules pour une ville d'un million d'habitants, dont la moitié sont encore sur place :

Notez les baïonnettes aux canons :

Le but ? Dans la plus pure tradition soviétique, rappeler le défilé du 17 juillet 1944 à Moscou, où l'URSS avait exhibé ses prisonniers de guerre allemands :

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Car n'est-ce pas, c'est bien connu, les soldats de l'armée régulière ukrainienne qui défendent l'intégrité territoriale de leur pays contre l'invasion russe (appelons un chat, un chat), ne peuvent être que des « fascistes » ou des « nazis »...

Et comme d'habitude, les salopards qui les font défiler ont oublié le pacte germano-soviétique, dans l'obligatoire narrative russe de la Grande Guerre Patriotique...

Sources des photos : 1, 2 et 3

D'autres photos sur ce site terroriste mais aussi ici.

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23/08/2014

Donbass : la tentation de l'abandon

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Entre les intentions affichées et la volonté réelle, qui sait où va Porochenko ?

 

(...) Après quelques discussions avec des diplomates occidentaux, à l’Ouest, les décideurs sont sûrs que malgré les préparatifs évidents, « Poutine ne se décidera pas ». Après quelques discussions avec les décideurs ukrainiens, à Kiev, l’éventualité de l’intervention [russe] est estimée à 80%.

(...) Nous ne savons pas ce que pense M. Porochenko, mais un certain nombre d’experts faisant partie de son entourage proche pensent que l’intervention n’est pas le pire des dénouements.

Pourquoi ? Voyons leur logique.

 

1. Selon un de nos interlocuteurs, « la guerre est au point mort ». De nombreuses tentatives de dominer et de contrôler la frontière avec la Russie ont échoué. Les séparatistes et les mercenaires ont la possibilité d’être approvisionnés en matériel, en armes, en munitions, etc.

Prendre d’assaut les grandes villes, bien fortifiées et défendues par un grand nombre de combattants armés peut entraîner d’importantes pertes parmi les forces de l’armée ukrainienne et parmi les civils. Selon différentes estimations, jusqu’à 500.000 civils se trouvent actuellement à Donetsk. Prendre Donetsk et Lougansk sans le soutien de l’aviation et de l’artillerie multiplierait les pertes parmi les militaires ukrainiens. L’utilisation des obusiers, des lance-roquettes, etc., augmenterait considérablement les pertes civiles. Kiev n’est pas prête à transformer Lougansk en Stalingrad, et Donetsk en Grozny.

Ainsi, terminer la guerre avant l’arrivée du froid semble un objectif difficilement atteignable. D’un côté, les séparatistes n’auraient plus la possibilité d’utiliser les forêts, les plantations d’arbres, etc. Mais de l’autre côté, durant les périodes de l’automne et de l’hiver il serait difficile d’utiliser l’aviation, les reconnaissances seraient aussi compliquées, il y aurait d’autres soucis avec l’approvisionnement… Enfin, il paraît assez évident qu’attaquer sur la neige est plus difficile que de se défendre.

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11/08/2014

Inhumanité mercenaire

Quelque part dans la région de Lugansk, ces mercenaires russes utilisent (à 7' 40 " dans une seule direction et à 11' 40" dans deux directions opposées !) des lance-roquettes multiples de type GRAD BM-21 (héritiers des fameuses « orgues de Staline »), évidemment importés par eux avec la complicité de l'armée russe car ces joujoux, dont l'emploi fait tant rigoler ces crétins assassins, ne se trouvent pas dans les supermarchés ukrainiens.

Ils s'en servent, sans souci de l'imprécision caractéristique de ces armes datant du début des années 1960 (les roquettes n'ont pas de système de guidage), destinées à arroser de larges zones et donc, sans égards pour leurs éventuelles victimes civiles - dont certaines, le cerveau dûment lavé par la propagande anti-ukrainienne, s'imaginent sans doute que Poutine va venir les sauver de la « junte nazie de Kiev »...