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12/07/2014

Le chef des terroristes du Donbass, un ancien du FSB

Igor Girkin, alias Igor Strelkov, alias Igor Strelok, l'assassin russe et seigneur de la guerre n° 1 dans le Donbass, le dit lui-même : « J'ai quitté le FSB le 31 mars 2013 avec le grade de colonel » :

Il ajoute : « ici, nous nous battons pour la Russie » :

Et après, Poutine et sa clique veulent encore nous faire croire que le séparatisme pro-russe dans le Donbass n'est aucunement l'oeuvre du Kremlin, que l'insurrection armée qui l'accompagne est un mouvement populaire (avec un armement lourd sophistiqué permettant d'abattre des avions et hélicoptères militaires ainsi que de détruire à longue distance des unités de blindés ce qui suppose probablement un soutien satellitaire, avec des armes qui ne sont en service que dans l'armée russe, ben voyons...) et qu'aucun agent ni soldat russe n'y participe dans le cadre d'une quelconque mission !

Ces pourris se foutent vraiment de la gueule du monde !

(N.B. : je remercie vivement l'auteur de l'excellent blog Ukraine2014 pour son apport linguistique.)

07/07/2014

« Terroristes », c'est bien le mot (suite)

Les séparatistes pro-russes - euphémisme cher à tous les poutinophiles - du Donbass n'hésitent pas à bombarder l'armée ukrainienne depuis les églises des localités qu'ils contrôlent. Ici, il y a quelques jours, depuis un cimetière à Sloviansk (vidéo prise par ces purs héros porteurs du ruban de Saint Georges).

L'objectif ? Attirer des représailles sur les édifices religieux, permettant ainsi d'accuser les militaires de s'en prendre non seulement à des civils innocents, mais encore à la religion et aux prêtres.

Voilà les méthodes de ces salopards, que soutiennent en France le FN et la « dissidence » autoproclamée.

Source

05/07/2014

« Terroristes », c'est bien le mot

Troisième âge, drapeaux néo-russe et soviétique, public clairsemé, slogans anti-nazis, tout y est. La vitrine du terrorisme pro-russe à Lougansk, le 29 juin 2014 (évidemment nommée « marche pour la paix »).

 

Voici la traduction d’une interview donnée par Irina Kozyrieva, une journaliste de Lougansk, qui travaille pour la version Internet du journal local « Variante de l’Est ».

Irina, comment a commencé ta journée ?

Ce matin, les sirènes ont retenti. Un avion est passé, puis un second, sans doute en repérage. A son passage, j’ai entendu des tirs de PZRK (unité mobile de la DCA), les missiles ont explosé dans l’air sans toucher l’avion, notre avion. Heureusement. Dès qu’ils en voient un, les insurgés tirent, sans penser au fait qu’il puisse s’écraser sur la ville et ses habitants. Pour l’instant, si je ne me trompe pas, les explosions que j’entends se produisent dans le village de Mettalist.

Tu as employé le mot « insurgés », vous les appelez vraiment comme ça ?

Ce sont des terroristes, car des gens qui se promènent dans la rue avec des lance-missiles et qui paradent sur des blindés, il est difficile de les appeler autrement. Mais la « république populaire de Lougansk » par oukaze a interdit aux médias de les appeler autrement qu’insurgés. Dans le cas contraire, les journalistes doivent s’attendre à une justice expéditive.

Tu ne dramatises pas un peu ?

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18/06/2014

L'expérience ukrainienne

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Il y a un film allemand qui s'appelle « L'Expérience » et qui n'est pas très récent : il a dû sortir en 2000. Une vingtaine de personnes décident de participer à une expérience et de passer deux semaines en prison. Deux groupes sont créés : les détenus et les gardiens. Il faut passer deux semaines en s'imaginant dans une prison allemande et toucher son salaire à la fin. L'expérience tourne à une véritable tragédie, avec des tortures et des morts.

La République de Donetsk est aussi une expérience sociale. Je suis sûr que ce qui se passe actuellement dans l'est de l'Ukraine deviendra un sujet de recherche en sciences sociales d’ici peu de temps. Les jeunes scientifiques ukrainiens ne peuvent se plaindre du manque de sujets de recherche. La République Populaire de Donetsk est ce champ de sociologues, de politologues, de militaires, de spécialistes en communication. Un laboratoire du Kremlin.

Les expériences menées par les Russes dans la région de Donetsk ne sont pas moins inhumaines que celles du fameux docteur Mengele. Devant le monde entier, les habitants de la région intègrent des rôles écrits bien avant cette guerre civile (l'opération antiterroriste ?).

L’expérience « République Populaire de Donetsk » est une mise en route de la guerre en Ukraine, commencée par les spécialistes en communication moscovites. Elle n'a pas commencé en 2014. Les tentatives pour provoquer un conflit en Ukraine ont commencé il y a dix ans : la Russie s'est mise à investir dans un scénario de guerre dans un Etat voisin. Cette décennie a été marquée par une guerre de l'information contre l'Ukraine, à laquelle notre pays ne répondait presque pas.

Pendant des années, le Kremlin a dépensé des millions de dollars pour approfondir la séparation dans la société ukrainienne. A partir de 2004 et jusqu’en 2014, la machine des médias publics russes a attaqué l'Ukraine. La population russophone était inondée par la propagande russe semant la haine et la violence.

L'argent russe a payé les maisons d'édition publiant des ouvrages sur la guerre civile à venir, la guerre civile entre l'est et l'ouest ukrainiens. La modélisation suivait un schéma simple : les Ukrainiens de l'ouest se démarqueraient par des crimes de guerre, tandis que les Ukrainiens de l'est seraient des héros se battant pour la liberté.

Un simple exemple. En 2007, Gleb Bobrov, un écrivain haïssant tout ce qui est ukrainien, a publié une œuvre littéraire « L'époque des mort-nés » décrivant la guerre des habitants du Donbass contre le reste de l'Ukraine et les armées de l’OTAN.

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17/06/2014

« Traître à la nation »

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Femme tchétchène exécutée, Grozny, 1995

 

Arkadiy Babchenko fait partie d'une espèce en voie de disparition – un journaliste russe essayant de comprendre la situation en Ukraine orientale sans rendre un service partisan à la position officielle du gouvernement russe. Il n'a pas peur de poser des questions honnêtes et d'être tabassé pour cela. S'en tenir à des principes éthiques a fait de lui un paria du journalisme russe. Son travail est publié sur son blog et est soutenu financièrement par des dons de ses lecteurs. Beaucoup ont pris son blog pour référence ; beaucoup d'autres l'ont désigné comme « traître à la nation » à cause de lui. Arkadiy nous a tenus informés de la deuxième guerre de Tchétchénie, de la guerre de Géorgie, de la révolution au Kirghizistan et des manifestations en Turquie. Il était aussi sur le Maïdan en 2013 et 2014.

(Entretien avec Anastasiya Ryngis, publié le 8 juin 2014)

Quelle est la différence entre la situation à Sloviansk et les conflits sur lesquels vous avez travaillé auparavant ?

Toutes les guerres sont les mêmes. Personne ne remarque comment et quand exactement elles commencent. Personne ne prend cela au sérieux et tout le monde dit que les « fusillades » cesseront très bientôt et que la guerre n'aura pas vraiment lieu. Et ensuite, le conflit échappe à tout contrôle et nous avons une guerre grandeur nature sur les bras. La seule chose qui sort du lot à Sloviansk est le réel effort de l'armée ukrainienne pour éviter de faire des victimes civiles. J'ai vu cela de mes propres yeux et cela sort vraiment de l'ordinaire.

Est-ce même réaliste, dans les conditions actuelles ?

Les victimes civiles sont inévitables lors d'une guerre. Il y en a déjà eu plusieurs à Sloviansk et il y en aura beaucoup plus. Dans n'importe quelle guerre, les deux côtés s'endurcissent au combat, des pulsions de cruauté émergent, des barrières psychologiques tombent. Cette guerre n'est pas différente et une variété locale de lieutenant Calley (un officier qui ordonna le massacre d'un village entier de civils pendant la guerre du Viêt-Nam) est une possibilité. Les enlèvements et des exécutions sont possibles également. Ces choses arrivent dans la foulée de la guerre. Mais jusqu'ici, l'armée ukrainienne montre une claire compréhension de ces risques et fait de son mieux pour réduire la possibilité de leur réalisation.

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10/06/2014

« Notre héros, c'est Lénine »

C'est à 19' 30" :

Source

Ce documentaire rappelle notamment (aux alentours de 28' 00") que les grandes puissances se sont entendues sur le démantèlement de l'arsenal nucléaire ukrainien au début des années 1990, laissant le pays sans réelle défense. Le mémorandum de Budapest de 1994, censé garantir l'intégrité territoriale de l'Ukraine, a ainsi été violé par l'un de ses signataires, la Russie, lors de l'annexion de la Crimée le 18 mars 2014.

Passage intéressant également, à partir de 45' 00" environ, sur les oligarques ukrainiens. En oubliant largement, hélas, de parler de leurs liens (« business is business ») avec les oligarques russes et la mafia russe. Cela a au moins le mérite de souligner que le pouvoir n'est pas entre les mains du peuple ukrainien et que, n'en déplaise à la propagande, les patriotes n'ont rien à voir avec les affairistes corrompus traditionnellement au pouvoir à Kiev (comme à Moscou).

La charmante Katia, Russe mariée à un Ukrainien et favorable au mouvement de Maïdan, est le fil rouge de ce reportage qui, en tout cas, ne tombe pas dans le manichéisme ambiant.

08/06/2014

Immense popularité de la lutte « antifasciste » à Donetsk

Un concert organisé par les représentants de la très démocratique « République populaire de Donetsk » sous le slogan « Sauvons le Donbass des fascistes » a eu lieu (a priori) le 6 juin à Donetsk. A en juger par la foule amassée pour l'occasion (la statue de Lénine étouffait manifestement de tant de promiscuité), les dirigeants de la RPD vont chercher des « fascistes » pendant quelque temps encore, avant d'arracher la région à leurs griffes. Ne parlons pas de la qualité musicale de la manifestation. Après tout, c'est peut-être elle qui a attiré tant de monde...

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Blague à part, écoutez un peu ce que disait cette dame russe, toujours à Donetsk, il y a un peu plus d'une semaine. C'est à partir de 8' 30", jusqu'à 9' 20" :

31/05/2014

Des miliciens tchétchènes dans l'est de l'Ukraine

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Paisibles citoyens tchétchènes venant faire leurs courses chez leurs voisins de Donetsk

 

Par Courtney Weaver, à Donetsk

Des douzaines de miliciens tchétchènes ont rejoint la lutte aux côtés des séparatistes pro-russes en Ukraine orientale, en un développement qui menace d'intensifier encore la violence dans le pays.

Mardi, une demi-douzaine d'hommes armés approchés par le Financial Times à l'extérieur d'un hôpital régional de Donetsk ont confirmé faire partie d'une unité tchétchène qui a gagné Donetsk il y a une semaine pour se battre aux côtés des séparatistes.

« Notre président [de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov] a donné l'ordre. Ils nous ont appelés et nous sommes venus », a déclaré un des combattants, un nommé Zelimkhan, âgé de 33 ans. Il a ajouté que l'unité était appelée la « dikaya diviziya », ou la division sauvage.

Les hommes ont dit qu'un membre de leur groupe avait été tué et quatre sérieusement blessés lors du raid aérien de l'armée ukrainienne sur l'aéroport de Donetsk lundi, alors que les forces gouvernementales cherchaient à reprendre l'installation aux séparatistes.

« Ils ont tué un de nos gars et nous ne l'oublierons pas », a dit Magomed, un combattant tchétchène de 30 ans avec un loup tatoué en travers de la poitrine. « Nous prendrons cent de leurs vies pour la vie de notre frère ».

Vladimir Poutine, le président russe, a nié à plusieurs reprises que des forces russes opèrent sur le terrain en Ukraine orientale et aident les séparatistes.

Un officiel du ministère des Affaires Étrangères russe a dit que rapporter la présence de Tchétchènes armés en Ukraine orientale relevait du « battage » médiatique étranger.

« S'ils sont tchétchènes, ils sont citoyens de la Fédération de Russie. Nous ne pouvons pas contrôler où vont nos citoyens », a-t-il déclaré. « Mais je peux vous assurer que nous n'avons pas envoyé nos forces là-bas ».

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30/05/2014

Désinformation russe : la Cerise sur le gâteau

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Lucien Cerise, c'est le grand spécialiste autoproclamé, dit-il, des « techniques et les éléments de langage en vigueur dans les think-tanks de l’OTAN, "regime change", "transitology", "counter-gang", "psy-op", "covert-action", "réseaux stay-behind", "false-flag", "révolution colorée" (Gene Sharp) ». Pour lui, en Ukraine, les patriotes sont manipulés et de manière générale, les Russes sont dans leur droit et ne font que se défendre.

Selon cet aimable savant « venant de l'extrême gauche », « si l’on ne s’informe pas sur » tout cela, « on a juste le droit de fermer sa gueule ». Petit problème : il se garde bien d'ouvrir la sienne sur ce que fait la Russie de Poutine. Exemple.

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17/05/2014

En Ukraine, les « libérateurs » russes torturent des ouvriers

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En résumé, la victime, Oleksandr Hurov, un mineur de charbon de Novohradovka, dans le Donbass, avait juste voulu retirer un drapeau séparatiste du principal édifice public de sa ville.

Mal lui en a pris : kidnappé en plein jour par un commando d'hommes masqués et lourdement armés, il a été emmené avec cinq autres activistes pro-ukrainiens pacifiques au cinquième étage du bâtiment du conseil régional de Donetsk, devenu le quartier général de la pseudo-République Populaire du même nom. Là, il a été tabassé, torturé, menacé de mort et a subi des injections de psychotropes.

Bilan : le nez, la mâchoire et de multiples côtes cassées, ainsi que des lacérations au bras gauche puisque les « libérateurs » ont voulu, avec un couteau, lui enlever un tatouage patriotique.

Libéré le lendemain avec ses cinq camarades, soi-disant en échange de séparatistes détenus par les loyalistes, il a dû fuir la région pour Kiev, avec sa femme et leur enfant, qui ont également reçu des menaces.

Plus tard, à la télé ukrainienne, confronté au député communiste Adam Martynyuk, venu prétendre que les séparatistes de l'est combattent le Pravyi Sektor et que le gouvernement ukrainien devrait négocier avec eux, il lui a demandé où il avait vu le Pravyi Sektor dans une mine, et comment des négociations seraient possibles avec des terroristes comme ceux qui l'avaient torturé.

Il a aussi mentionné le fait que si son grand-père, un combattant de la deuxième guerre mondiale, entendait les déclarations du député communiste, il abattrait celui-ci sur-le-champ.

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